Photo par : Allen Woodliffe

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

2 février 2009

Apparence

La salamandre à nez court est une salamandre de taille moyenne; son corps est de couleur foncée et elle a des taches gris pâle ressemblant à du lichen sur sa queue et ses flancs. Elle peut atteindre une longueur maximale de 17,8 centimètres. Comme son nom l’indique, elle a une tête relativement petite et un nez court et étroit.

Cette salamandre timide appartient à la famille des « salamandres fouisseuses », appelées ainsi parce que les adultes de cette famille passent leur temps hors de la saison des amours dans des tunnels souterrains.

Habitat

La salamandre à nez court préfère les habitats humides, comme les prairies à hautes herbes, les forêts de feuillus denses et les terres agricoles qui lui offrent des étangs de reproduction adéquats. La salamandre à nez court a besoin de sol meuble pour y creuser des terriers et des étangs sans poissons pour se reproduire.

Elle pond ses œufs sur les restes de feuilles et autres débris au fond de l’étang. Il est important que les étangs ne servent pas d’habitat aux poissons parce que ces prédateurs mangeraient les jeunes salamandres.

Les adultes passent la plus grande partie de la saison pendant laquelle ils ne se reproduisent pas cachés dans des terriers qu’ils ont eux-mêmes creusés (ou qui l’ont été par d’autres animaux) en dessous de troncs d’arbre en décomposition, de roches ou de feuilles mortes.

Présence

Au Canada, la salamandre à nez court se trouve seulement sur l’île Pelée, à l’extrémité sud-ouest de l’Ontario. En 1991, l’espèce était jugée abondante à l’échelle locale, mais en 2000, l’aire de répartition de cette salamandre s’est considérablement réduite lorsque deux des cinq étangs de reproduction connus se sont asséchés. Il n’existe actuellement aucune estimation de population pour la salamandre à nez court sur l’île Pelée.

Salamandre à nez court

Visualiser une version plus large de cette carte (PDF)

Menaces

La menace la plus importante qui pèse sur la salamandre à nez court est la dégradation de son habitat. Parmi ces menaces, il y a la réduction du couvert forestier qui ralentit l’évaporation des étangs de reproduction, l’enlèvement de branches et de troncs d’arbre en décomposition et la baisse du niveau de l’eau.

Les niveaux d’eau revêtent une importance particulière puisque les salamandres ont besoin de suffisamment d’eau dans les étangs de reproduction pour permettre aux têtards d’arriver à maturité (surtout de mars à juillet).

La salamandre à nez court peut aussi produire des hybrides en se reproduisant avec la salamandre à points bleus, plus commune. Il est possible que cette population hybride augmente la concurrence pour les ressources.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (30 mai 2018).

Lire le plan complet précédent (disponible en anglais seulement) (2 mars 2015).

Réponse du gouvernement

Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire réponse du gouvernement (28 février 2019)

Examen des progrès accomplis

Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.

Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 12 espèces en péril, y compris salamandre à nez court (2022).

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat – 30 juin 2013

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme la salamandre au nez court. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
  • Le « Reptile and Amphibian Atlas » de l'Ontario recueille aussi les observations liées aux reptiles et aux amphibiens de l'Ontario. Soumettez vos observations à l'une ou l'autre des bases de données.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez la salamandre à nez court sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Comme pour tout autre animal sauvage, soyez respectueux des salamandres et observez-les de loin. Ne tentez pas d’attraper des salamandres sauvages; les produits anti-moustiques et les huiles qui se trouvent sur les mains humaines peuvent endommager la peau délicate de ces petits amphibiens.
  • Chaque année, les salamandres partout dans la province doivent traverser des routes où la circulation est intense. La mortalité routière est une menace de taille pour de nombreux amphibiens de l’Ontario. Surveillez la route pour y déceler la présence de salamandres et d’autres amphibiens, surtout entre avril et juin.

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale relative à la faune et la flore en composant le 1 866 MOE-TIPS (663-8477).

Faits en bref

  • Le mot amphibien vient de l’ancien grec et signifie « deux vies » en raison de ses deux stades de vie : le têtard aquatique et l’adulte terrestre. Les têtards des salamandres éclosent à partir d’œufs pondus dans l’eau et se transforment en adulte (grâce à un processus appelé métamorphose) en développant des pattes arrière et des poumons qui lui permettent de sortir de l’eau pour vivre sur terre.
  • Les salamandres peuvent absorber l’oxygène à travers leur peau très perméable. Celle-ci peut aussi facilement absorber les polluants et autres toxines, ce qui peut causer des troubles graves ou la mort.
  • Bien que les populations de bon nombre de plantes et d’animaux soient en déclin partout dans le monde, celui des amphibiens est particulièrement remarquable. La perte de ces créatures sensibles peut nous servir d’avertissement que notre environnement est en voie d’être dangereusement modifié et pollué.