Photo par : Deanna Dodgson

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le 27 juin 2014

Lire le rapport (PDF en anglais seulement)

Apparence

Le gomphe riverain est une petite libellule au corps effilé qui mesure environ 5 cm de longueur. L’extrémité de son abdomen est fortement bombée et la partie antérieure de son thorax (la jonction entre les pattes et les ailes) est ornée d’une étoile à trois branches distinctive.

L’abdomen est noirâtre, avec de petites taches dorsales jaunes et de grandes taches latérales jaunes à son extrémité. Les femelles portent des taches jaunes sur les flancs de leur abdomen.

Habitat

On retrouve cette libellule à l’intérieur et à proximité des ruisseaux et des rivières au lit sableux, boueux ou graveleux.

Les larves s’enfouissent souvent dans le fond de la rivière et s’attaquent à des petits animaux, notamment à d’autres insectes. Après avoir émergé, les adultes ont tendance à délaisser les berges des rivières pour se diriger vers le couvert forestier afin de se nourrir. Les adultes se suspendent à la verticale après les feuilles où elles guettent leurs proies.

Présence

Le gomphe riverain est actuellement recensé en Ontario dans les ruisseaux Big Creek et Big Otter Creek, qui se jettent dans le lac Érié près de Long Point. Cette espèce difficile à saisir peut être observée ailleurs en Ontario puisqu’elle habite dans les régions avoisinantes du Minnesota, du Michigan et du sud-ouest du Québec.

présence du gomphe riverain

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Comme nous savons peu de choses sur le gomphe riverain, les menaces directes aux populations de l’Ontario restent encore à déterminer. Les menaces potentielles sont, notamment :

  • la destruction de l’habitat engendrée par le développement qui éloigne la végétation le long des rivages dans laquelle ces libellules vivent après avoir émergé de l’eau ;
  • les espèces envahissantes, comme le gobie à taches noires, qui ont été introduites dans les ruisseaux que fréquente cette libellule et qui pourraient se nourrir de jeunes libellules ;
  • la pollution de l’eau causée par l’agriculture dans les environs et le prélèvement d’eau pour des besoins d’irrigation qui pourraient menacer l’alimentation en eau ainsi que la qualité de l’eau pour cette libellule ;
  • les barrages qui pourraient avoir une incidence sur l’approvisionnement en eau ou le débit d’eau.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (25 juin 2015).
Lire le plan complet (25 juin 2015) (en anglais seulement).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire la réponse du gouvernement (le 23 mars 2016)

Examen des progrès accomplis

Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.

Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 18 espèces en péril, y compris gomphe riverain (2021).

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez vigilants

  • Les propriétaires de terrains privés ont un rôle important à jouer en ce qui concerne le rétablissement des espèces en péril. Vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Les espèces envahissantes telles que le gobie à taches noires peuvent représenter une menace pour le gomphe riverain. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour aider à réduire la menace des espèces envahissantes, visitez les sites ontario.ca/especesenvahissantes, www.invadingspecies.com (en anglais seulement), www.ontarioinvasiveplants.ca (en anglais seulement) et www.especesenvahissantes.gc.ca.
  • Les forêts caroliniennes du sud de l’Ontario abritent une impressionnante diversité de plantes et d’animaux sauvages, dont un bon nombre d’espèces en péril. L’organisme Carolinian Canada œuvre en vue de rétablir les espèces en péril et leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site : www.carolinian.org/specieshabitats.htm. (en anglais seulement)
  • Vous pouvez contribuer à améliorer l’habitat des libellules et à garder l’eau salubre et propre en maintenant une végétation naturelle en bordure des rivières. Ces végétaux constituent un habitat pour les libellules adultes; leurs racines réduisent l’érosion et peuvent empêcher le sol d’être entraîné dans des étendues d’eau, ce qui aide les larves des libellules. Il y a bien d’autres gestes que vous pourriez poser pour empêcher les polluants et les particules de sols d’être entraînés dans les cours d’eau de l’Ontario. Vous pourriez même être admissible à une aide financière. Pour plus de renseignements sur l’aide financière disponible et les programmes connexes, veuillez visiter le site Web de l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Les gomphes riverains sont appelés hanging clubtails (littéralement : gomphes suspendus) en allusion à leur habitude de se suspendre à la verticale (la queue vers le bas) lorsqu’ils se perchent sur la végétation en bordure des cours d’eau.
  • Lorsqu’ils sont prêts à s’accoupler, les mâles effectuent des patrouilles à la recherche de femelles en survolant les ruisseaux à vive allure et à basse altitude.