Goglu des prés

Goglu des prés
Photo : © Tynebone Bakker CC BY-NC 4.0

Sturnelle des prés

Sturnelle des prés
Photo : © Joanne Redwood CC BY-NC 4.0

Renseignements sur l’espèce

Ce rapport d’étape fait un survol des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus) et de la sturnelle des prés (Sturnella magna) en Ontario de 2007 à 2020. Le présent rapport respecte l’exigence législative qui prévoit un examen des progrès accomplis en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). Le goglu des prés a été inscrit comme espèce menacée sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) en vertu de la LEVD le 28 septembre 2010. La sturnelle des prés a été inscrite comme espèce menacée sur la LEPO le 13 janvier 2012.

Le goglu des prés et la sturnelle des prés bénéficient d’une protection qui empêche quiconque de les tuer, de les blesser, de les harceler, de les capturer ou de les prendre en vertu de la LEVD, respectivement depuis 2010 et 2012.

De plus, l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés est protégé contre l’endommagement ou la destruction en vertu de la LEVD, respectivement depuis 2010 et 2012. La protection de l’habitat de ces espèces se fonde sur la définition d’habitat général contenue dans la Loi. Des descriptions de l’habitat général du goglu des prés et de celui de la sturnelle des prés ont été préparées en 2013 et fournissent une plus grande précision sur l’habitat protégé en fonction de la définition d’habitat générale prévue à la Loi.

La politique propre aux espèces qui vise le goglu des prés et la sturnelle des prés connue sous le nom de déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement a été élaborée en 2015. Elle présente l’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement des espèces, les mesures qu’il compte mener ou soutenir pour l’atteindre, et ses priorités à cet égard. La déclaration se fonde sur les conseils scientifiques fournis aux fins du programme de rétablissement (en anglais seulement) au moment de la mise au point de mesures de rétablissement pour l’espèce. Comme le prévoit la Loi, l’examen permet au gouvernement de rendre compte de ses progrès relativement à la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement énoncées dans la déclaration. L’examen peut également aider à définir les lacunes au niveau de la mise en œuvre ou d’autres ajustements possibles des mesures afin de faciliter l’atteinte de l’objectif de rétablissement de l’espèce.

Goglu des prés

2010 Inscription comme espèce menacée 

 

2010 Protection de l'espèce 

 

2010 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2010. Une description générale de l’habitat a été développé en 2013 pour clarifier la région de l’habitat qui est protégé. 

 

2013 Achèvement du programme de rétablissement 

 

2015 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement 

 

2020 Achèvement de l'examen 

 

Sturnelle des prés

2012 Inscription comme espèce menacée 

 

2012 Protection de l'espèce 

 

2012 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2012. Une description générale de l’habitat a été développé en 2013 pour clarifier la région de l’habitat qui est protégé. 

 

2013 Achèvement du programme de rétablissement 

 

2015 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement 

 

2020 Achèvement de l'examen 

 

De plus amples renseignements au sujet du goglu des prés et de la sturnelle des prés, y compris les menaces qui pèsent sur ces espèces et les mesures prises à l’égard de leur protection et de leur rétablissement, peuvent être trouvés sur les sites Web du gouvernement de l’Ontario qui traitent du goglu des prés et de la sturnelle des prés. Il est possible de consulter un résumé des progrès accomplis par le gouvernement en matière de protection et de rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés, ainsi qu’une mise à jour annuelle du programme sur les espèces en péril (c.-à-d., l’Introduction à l’examen 2020 des progrès) sur la page Web Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario.

Aperçu : Progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés

Cet aperçu fait un survol des progrès réalisés dans la protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés en Ontario. Des renseignements additionnels sur chacun de ces sujets peuvent être trouvés dans le rapport complet.

Progrès réalisés concernant l’objectif de rétablissement

  • L’objectif de rétablissement dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le goglu des prés et la sturnelle des prés comprend un objectif à court terme et à long terme pour l’espèce. L’objectif à court terme consiste à ralentir le déclin de leur population grâce au maintien et à l’amélioration de leur habitat en région herbagère. L’objectif à long terme consiste à maintenir une population stable et autosuffisante de goglu des prés égale à 65 % de sa taille actuelle [en date de 2016] et, pour la sturnelle des prés, une population égale à 72 % de sa taille actuelle [en date de 2016], et ce, sur toute la superficie de l’aire de répartition actuelle des espèces en Ontario d’ici 2036 (en 20 ans).
  • Des progrès ont été réalisés à l’égard de tous les objectifs de rétablissement du gouvernement et de la majorité des mesures menées et appuyées par le gouvernement. Voici des exemples des progrès accomplis :
    • la mise sur place d’une Initiative d’intendance des prairies afin d’offrir des incitatifs financiers aux propriétaires fonciers pour créer, maintenir et améliorer les habitats en région herbagère
    • finaliser la politique sur les habitats refuges en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition afin de fournir une orientation sur la conception, le déploiement et l’évaluation de l’efficacité des instruments appelés habitats refuges pour les espèces en péril, notamment le goglu des prés et la sturnelle des prés
    • des projets de recherche menés et appuyés par le gouvernement afin d’améliorer les connaissances sur le comportement de reproduction du goglu des prés et de la sturnelle des prés et l’influence des stratégies de gestion agricole sur le succès
    • des projets appuyés par le gouvernement qui ont créé, amélioré et maintenu l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés à l’échelle du territoire de l’espèce
  • Conformément à la déclaration, davantage de travail est nécessaire pour :
    • analyser l’utilisation des terres en Ontario dans leur relation avec les occurrences et l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés, et évaluer les conséquences socioéconomiques, écologiques et liées aux ressources des différentes options de mise en œuvre des activités d’intendance des surfaces en herbe au fil du temps
    • faire le suivi de l’apport de différents types d’habitat en prairie agricole, grâce à un recensement agricole et aux données de cartographie des cultures par télédétection d’Agriculture et Agroalimentaire Canada
    • évaluer la mesure dans laquelle les populations des espèces sont touchées par les menaces présentes en Ontario par rapport à celles présentes hors de la saison de reproduction et des aires d’hivernage, grâce à des travaux concertés et à un échange de renseignements avec le fédéral et d’autres collectivités publiques

Occurrences et répartition

  • Le goglu des prés et la sturnelle des prés sont largement répartis dans le sud et l’est de l’Ontario, avec une aire d’environ 200 000 kilomètres carrés selon les récentes observations de ces espèces.
  • Le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu plus de 35 000 signalements de chaque espèce en fonction d’observations réalisées entre 1898 et 2019.
  • Depuis 2010, les espèces ont été observées dans des endroits où elles étaient auparavant inconnues et à des endroits où elles étaient auparavant considérées comme historiques. Selon les renseignements recueillis à ce jour, on estime que les répartitions actuelles des espèces englobent 11 300 kilomètres carrés supplémentaires pour le goglu des prés et 23 800 kilomètres carrés supplémentaires pour la sturnelle des prés par rapport à ce qui était connu en 2010.

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

  • Par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de mener 48 projets d’intendance qui ont appuyé la protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés depuis que ces espèces ont été inscrites dans la Loi sur les espèces en voie de disparition. Treize projets (537 847 $) portaient exclusivement sur le goglu des prés et la sturnelle des prés, alors que 35 autres projets (1 639 211 $) portaient sur plusieurs espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés.
  • L’aide financière du gouvernement a aidé ses partenaires d’intendance à faire participer plus de 2 688 particuliers qui ont accordé bénévolement 56 675 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement d’espèces en péril, notamment le goglu des prés et la sturnelle des prés. La valeur estimée de ces contributions bénévoles, ainsi que du financement additionnel et du soutien en nature, s’élève à 10 008 080 $.
  • Les partenaires d’intendance ont signalé que leurs mesures ont permis d’améliorer 3 899 hectares d’habitat pour le goglu des prés et la sturnelle des prés et les autres espèces qui vivent dans le même écosystème.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré avoir fait de la sensibilisation sur plusieurs espèces en péril, y compris le goglu des prés et la sturnelle des prés, auprès de 1 783 242 particuliers.
  • Par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a aussi aidé des partenaires à mener à bien six projets de recherche (151 000 $) pour combler les connaissances manquantes concernant les besoins relatifs à l’habitat à travers plusieurs échelles spatiales et le succès de la reproduction dans les champs agricoles avec différentes stratégies de gestion.

Soutenir les activités humaines tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement des espèces

  • Le gouvernement de l’Ontario a délivré 50 permis pour ces espèces : un permis pour « la santé et la sécurité des êtres humains » en vertu de la disposition 17(2) a), 14 permis pour la « protection ou le rétablissement de l’espèce » en vertu de la disposition 17(2) b) et 35 permis pour « avantage plus que compensatoire pour l’espèce » en vertu de la disposition 17(2) c).
  • Mille cinq cent vingt-neuf activités ont été autorisées pour le goglu des prés aux termes d’exemptions conditionnelles exigeant une inscription en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD sous « goglu des prés et sturnelle des prés » (disposition 23.6), « activités d’exploration minière initiale » (disposition 23.10), « protection des écosystèmes » (disposition 23.11), « centrales hydro-électriques » (disposition 23.12), « installations de drainage » (disposition 23.9), « puits d’extraction et carrières » (disposition 23.14), « activités de protection et de rétablissement des espèces » (disposition 23.17), « menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (disposition 23.18), « centrales éoliennes » (disposition 23.20).
  • Mille quatre cent dix-sept activités ont été autorisées pour la sturnelle des prés aux termes d’exemptions conditionnelles exigeant une inscription en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD sous « goglu des prés et sturnelle des prés » (disposition 23.6), « protection des écosystèmes » (disposition 23.11), « installations de drainage » (disposition 23.9), « puits d’extraction et carrières » (disposition 23.14), « activités de protection et de rétablissement des espèces » (disposition 23.17), « menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (disposition 23.18), « centrales éoliennes » (disposition 23.20).

Rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés

Objectif de rétablissement

L’objectif à court terme du gouvernement pour le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés consiste à ralentir le déclin de leur population grâce au maintien et à l’amélioration de leur habitat en région herbagère. L’objectif à long terme consiste à maintenir une population stable et autosuffisante de goglu des prés égale à 65 % de sa taille actuelle et, pour la sturnelle des prés, une population égale à 72 % de sa taille actuelle, et ce, sur toute la superficie de l’aire de répartition actuelle des espèces en Ontario d’ici 2036 (en 20 ans).

La mise en œuvre de mesures menées par le gouvernement et de mesures appuyées par le gouvernement témoigne des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs souhaités, notamment l’objectif de rétablissement pour les espèces formulé dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement.

Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures menées par le gouvernement

Des progrès ont été réalisés relativement à la mise en œuvre de la plus grande partie des mesures menées par le gouvernement identifiées dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement. Parmi les mesures que le gouvernement mène directement dans le cadre de l’objectif de rétablissement des espèces, on compte :

  • Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
  • Encourager la soumission de données sur le goglu des prés et la sturnelle des prés au répertoire central du Centre d’information sur le patrimoine naturel du gouvernement (CIPN).
  • Protéger le goglu des prés et la sturnelle des prés et leur habitat par l’entremise de la LEVD.
  • Appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires, ainsi que les collectivités et organismes autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir ces espèces. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (incluant des conditions), et de services consultatifs.
  • Établir et communiquer des priorités annuelles relatives au soutien gouvernemental, afin d’encourager la collaboration et de réduire le dédoublement des efforts.

De plus, le gouvernement a directement entrepris les mesures suivantes propres à l’espèce :

Élaborer et mettre en œuvre une Initiative d’intendance des prairies et le Plan environnemental pour l’Ontario

L’engagement de préserver la riche biodiversité de la province en protégeant et en rétablissant les espèces à risque et leurs habitats fait partie du Plan environnemental pour l’Ontario, qui établit une feuille de route pour protéger les terres, l’air et l’eau de la province. Pour améliorer la résilience des écosystèmes naturels, le gouvernement de l’Ontario est déterminé à renforcer et à élargir les habitats en région herbagère, grâce au déploiement de l’Initiative d’intendance des prairies qui appuie les activités de conservation dans les exploitations agricoles au profit des oiseaux des prairies en péril.

Suite à la finalisation de la déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés en 2015, le gouvernement a décidé que l’organisme Forests Ontario allait mettre en œuvre et administrer l’Initiative d’intendance des prairies du gouvernement de l’Ontario. L’Initiative d’intendance des prairies offre des incitatifs financiers aux propriétaires fonciers pour créer, maintenir et améliorer les habitats en région herbagère.

Comme premières étapes clés pour élaborer et commencer à mettre en œuvre cette initiative, Forests Ontario :

  • a créé le nom de marque Grasslands Ontario, une division de Forests Ontario qui dirigera le déploiement de l’Initiative d’intendance des prairies
  • a identifié des partenaires et des agents d’exécution et a travaillé avec eux
  • a coordonné et établi des ententes
  • a collaboré avec le gouvernement de l’Ontario afin d’établir des objectifs stratégiques et des résultats de surveillance pour évaluer la qualité de l’habitat et l’état de la population du goglu des prés et de la sturnelle des prés qui seront utilisés dans le cadre de la surveillance de l’efficacité pour l’habitat et les espèces

Au cours des deux premières années du déploiement initial de l’initiative sur le terrain (2018 et 2019), Grasslands Ontario a mobilisé et inscrit des participants et a appuyé la restauration de plus de 420 hectares d’habitat de surfaces en herbe de grande qualité en Ontario. L’aide financière de l’Initiative d’intendance des prairies a aidé les partenaires à améliorer l’habitat en enlevant des espèces invasives et en fauchant la végétation, en maintenant l’habitat en retardant la récolte de cultures afin de favoriser la réussite de la nidification, et en créant de l’habitat en plantant des mélanges appropriés de graines.

En plus de ces progrès initiaux dans le déploiement sur le terrain de l’Initiative d’intendance des prairies, la province a appuyé des douzaines de projets reliés aux surfaces en herbe grâce au Programme d’intendance des espèces en péril qui ont contribué à la protection et au rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés. Les partenaires ayant reçu une aide financière d’intendance provinciale pour des espèces en péril ont déclaré avoir amélioré près de 4 000 hectares d’habitat qui profiteront à de multiples espèces en péril, incluant le goglu des prés et la sturnelle des prés (de plus amples renseignements peuvent être trouvés dans la partie « Projets d’intendance appuyés par le gouvernement » ci-dessous).

L’engagement continu envers l’Initiative d’intendance des prairies du Plan environnemental pour l’Ontario, l’élaboration d’un cadre politique, le mandat et les priorités de l’Initiative d’intendance des prairies, l’établissement de Forests Ontario comme agent d’exécution, ainsi que le soutien récent et continu du Programme d’intendance des espèces en péril, démontrent les progrès réalisés concernant les engagements du gouvernement de créer, maintenir et améliorer les habitats en région herbagère de la manière décrite dans la déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés afin d’appuyer le rétablissement de ces espèces.

Soutenir les collectivités agricoles ontariennes afin de protéger et de rétablir le goglu des prés et la sturnelle des prés

Le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO) a développé de solides réseaux parmi les organismes agricoles, ses homologues provinciaux et fédéraux et les organisations non gouvernementales à vocation écologique afin de créer un intérêt commun sur les interactions entre les activités agricoles et les oiseaux des prairies et une compréhension de ces sujets. Le MAAARO entreprend les activités suivantes :

  • Offrir des programmes à frais partagés grâce au Partenariat canadien pour l’agriculture (PCA) qui favorisent les pratiques de gestion exemplaires en matière d’intendance environnementale, comme l’abandon des terres fragiles, entraînant des avantages accessoires pour les espèces en péril.
  • Offrir du soutien technique pour la préparation de rapports techniques, de livrets et de feuilles d’information qui favorisent la diffusion de renseignements clés sur les pratiques agricoles et leurs répercussions sur les oiseaux des prairies ou leurs interactions avec ceux-ci, p. ex. en appuyant la préparation d’une feuille d’information en collaboration avec l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario (AASRO) pour encourager des pratiques de gestion de la fenaison et des pâturages qui permettent la nidification et l’envol des oiseaux des prairies.
  • Participer régulièrement à un groupe consultatif pour évaluer la valeur environnementale des bovins, des moutons et des prairies agricoles en Ontario, notamment comme habitat pour les espèces en péril.
  • Collaborer avec l’Université de Guelph et l’AASRO de 2014 à 2018 afin d’appuyer un projet de recherche qui s’est penché sur l’impact lié au retardement de la première fauche sur le foin de qualité nutritionnelle et les conséquences sur la production laitière et bovine, contribuant aux connaissances nécessaires pour faire des recommandations aux agriculteurs concernant les pratiques visant à équilibrer les besoins des exploitations agricoles et des oiseaux des prairies (Smith et coll., 2018).

Recherche sur le goglu des prés menée par le gouvernement

De 2014 à 2017, un scientifique du MRNF a réalisé de multiples projets de recherche conjointement avec des étudiants de l’Université Trent se penchant sur l’utilisation de l’habitat du goglu des prés. Voici comment le travail collectif dans le cadre de ces projets de recherche aborde plusieurs mesures cernées dans la déclaration du gouvernement :

  • Il raffine notre compréhension des modèles géographiques, de la période de reproduction du goglu des prés et de la sturnelle des prés et de la qualité de la nourriture dans l’aire de répartition des espèces en Ontario, ce qui orientera les évaluations de faisabilité de la programmation régionale ou particulière à un site des récoltes.
  • Il améliore les connaissances sur les pratiques de gestion exemplaires pouvant profiter à la productivité des nids avec un minimum de perturbation pour les agriculteurs.
  • Il évalue des types de terrains utilisés par le goglu des prés et la sturnelle des prés afin de mieux comprendre les facteurs qui influencent le choix d’un habitat par les espèces.
    • Diemer et Nocera (2014) ont examiné le lien entre la taille du territoire du goglu des prés et la structure de la végétation, l’abondance des proies et la dimension des parcelles dans les prairies de fauche de l’Ontario. Les modèles qu’ils ont produits donnent une évaluation détaillée de la manière dont les variables concernées dans le choix de l’habitat du goglu des prés sont reliées à la dimension du territoire et raffinent notre compréhension de l’utilisation de l’habitat du goglu des prés.
    • Diemer et Nocera (2016) ont évalué trois stratégies de gestion des prairies de fauche afin d’examiner les répercussions sur le goglu des prés du moment où le foin est retiré. Dans les sud de l’Ontario, l’étude a conclu qu’un modeste retard dans la récolte du foin peut être la meilleure stratégie pour équilibrer les besoins des goglus des prés nicheurs et des agriculteurs, se traduisant par de petites diminutions de la qualité du foin et par des hausses importantes du succès de la reproduction.
    • Brown et Nocera (2017) ont étudié les changements dans la qualité du foin au fil du temps à trois latitudes en Ontario et ont relié les résultats au moment de l’accouplement du goglu des prés dans le centre de l’Ontario. Ils ont conclu que, dans le centre de l’Ontario, une récolte de foin retardée favoriserait la reproduction du goglu des prés sans compromettre la qualité du foin pour un éventail d’entreprises d’élevage du bétail. Les répercussions du moment de la récolte du foin dans le nord et le sud de la province peuvent différer en fonction des conditions géologiques et climatiques locales et du comportement reproducteur des oiseaux. L’étude suggère que les agriculteurs peuvent gérer les prairies de fauche pour soutenir les oiseaux des prairies avec des compromis moins importants en matière de qualité du foin que ce que l’on pensait. Les renseignements tirés de cette étude peuvent être appliqués à des aires géographiques plus vastes en appliquant l’activité locale de reproduction des oiseaux et la qualité de la nourriture au fil du temps.

Continuer à offrir un habitat au goglu des prés et à la sturnelle des prés qui est associé aux activités agricoles

Le goglu des prés et la sturnelle des prés sont des oiseaux des prairies qui nichent en grandes densités dans certains types de champs agricoles, au même moment de l’année où le foin est récolté et où le bétail est aux pâturages. Reconnaissant que les terres agricoles offrent actuellement le plus grand pourcentage d’habitat en Ontario pour le goglu des prés et la sturnelle des prés et que le rétablissement fructueux de ces espèces dépend de la collectivité agricole, le gouvernement a édicté des règlements, en 2011, en 2012 et en 2014 qui, collectivement, visaient à exempter des activités agricoles particulières des exigences de la LEVD en matière de protection des espèces et de l’habitat pour ce qui concerne le goglu des prés et la sturnelle des prés jusqu’au 31 décembre 2015.

Le gouvernement a constitué une Table ronde sur le goglu des prés et la sturnelle des prés, un groupe d’intervenants concernés afin d’élaborer et de recommander des solutions qui équilibrent les besoins des espèces avec ceux de la collectivité agricole. Le gouvernement a réalisé des analyses poussées, a examiné les solutions proposées par la Table ronde qui se penchaient sur les besoins des espèces et le besoin d’avoir des activités agricoles continues en Ontario, et a mené des consultations à leur sujet. Une décision a été prise le 9 décembre 2015 de prolonger jusqu’au 31 décembre 2025 l’exemption des dispositions de protection de la LEVD pour les exploitations agricoles qui ont des répercussions sur le goglu des prés et la sturnelle des prés, ce qui permettra un apport continu d’habitat pour les espèces qui est associé aux activités agricoles.

Habitats refuges en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition

En vertu de la LEVD, l’habitat refuge est une solution qui s’inscrit dans un ensemble d’outils complémentaires qui ont été conçus afin de donner des résultats de conservation pour les espèces en péril. Il vise à encourager des activités dictées par l’intendance et bénéfiques qui sont axées sur la multiplication du nombre d’habitats disponibles pour les espèces en péril au sein de la province. La disposition sur l’habitat refuge permet aux propriétaires fonciers d’entreprendre des mesures de conservation tout en ayant des garanties légales que le fait d’attirer des espèces en péril, et d’en multiplier le nombre, sur leurs propriétés n’engendrera pas de restrictions quant aux utilisations futures des terres en vertu de la LEVD. En 2017, le gouvernement a préparé une orientation politique pour appuyer la conception, le déploiement et l’évaluation de l’efficacité des actes concernant un habitat refuge pour des espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés, afin d’encourager les promoteurs et les propriétaires fonciers privés à protéger, créer et améliorer l’habitat des espèces en péril en Ontario.

Protéger et rétablir le goglu des prés et la sturnelle des prés dans les parcs de l’Ontario

Plusieurs parcs provinciaux du sud de l’Ontario appuient et ont historiquement appuyé le goglu des prés et la sturnelle des prés. L’organisme Parcs Ontario entreprend plusieurs activités pour améliorer la productivité des nids et la qualité de l’habitat et maintient l’habitat existant dans les parcs provinciaux, ce qui appuie plusieurs objectifs de rétablissement du gouvernement décrits dans la déclaration.

En particulier, Parcs Ontario a entrepris, et dans certains cas continue d’entreprendre, les mesures suivantes :

  • la réhabilitation annuelle des habitats de haute prairie dans le sud de l’Ontario grâce au retrait de la végétation ligneuse invasive et au brûlage dirigé
  • la réalisation d’analyses théoriques de l’habitat et de relevés ciblés en 2012 dans 25 parcs du sud-est de l’Ontario afin de confirmer quels parcs provinciaux appuient encore les populations de goglu des prés et de sturnelle des prés
  • le soutien continu de la surveillance et la recherche portant sur les oiseaux des prairies dans le parc provincial Carden Alvar (habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés)
  • le maintien de l’habitat de surfaces en herbe pour la sturnelle des prés grâce au retrait d’espèces invasives (nerprun cathartique [Rhamnus cathartica]) dans le parc provincial Burnt Lands en 2014 et 2017
  • la surveillance des espèces d’oiseaux des prairies en péril (notamment le goglu des prés et la sturnelle des prés) au cours des dernières années dans le parc provincial Bronte Creek et le parc provincial de Komoka, afin d’évaluer l’utilisation actuelle de l’habitat et d’orienter les activités de gestion des parcs

Occurrences et répartition

Le goglu des prés et la sturnelle des prés sont largement distribués dans le sud et l’est de l’Ontario. Étant donné la vaste répartition géographique des espèces et le volume élevé de signalements soumis, les renseignements sur l’occurrence des espèces ont été évalués à une échelle de paysage à l’aide d’une grille de 10 kilomètres sur 10 kilomètres afin d’approximer leur répartition. Les carrés ont été utilisés pour estimer où les espèces ont récemment été observées (c.-à-d. qu’elles ont été observées au cours des 20 dernières années) ainsi que les endroits où elles sont considérées comme historique footnote 1 .

En se servant de cette approche, le goglu des prés a récemment été observé dans 2 004 carrés et on compte 448 carrés supplémentaires présentant des observations historiques de l’espèce. Cela équivaut à une aire de répartition potentielle footnote 2 d’environ 200 400 kilomètres carrés en Ontario en fonction des observations récentes de l’espèce, et de 44 800 kilomètres carrés additionnels en fonction des observations historiques.

Le CIPN a reçu environ 33 000 signalements de goglu des prés. Les signalements sont fondés sur des observations effectuées entre 1905 et 2019. Selon les signalements enregistrés depuis 2010, l’espèce a été observée dans 113 carrés dans lesquels sa présence était jusqu’alors inconnue, et sa présence a été confirmée à nouveau dans 1 249 carrés supplémentaires, dont 179 dans lesquels elle était considérée comme historique. À l’opposé, les occurrences dans 448 carrés sont désormais considérées comme historiques en raison de la date où l’espèce y a été observée pour la dernière fois. En fonction des renseignements à jour, on estime que la répartition actuelle de l’espèce englobe une aire plus vaste (d’environ 11 300 kilomètres carrés) que ce qui était connu en 2010.

La sturnelle des prés a récemment été observée dans 2 012 carrés et on compte 102 carrés supplémentaires présentant des observations historiques de l’espèce. Cela équivaut à une aire de répartition potentielle d’environ 201 200 kilomètres carrés en Ontario en fonction des observations récentes de l’espèce, et de 10 200 kilomètres carrés additionnels en fonction des observations historiques.

Le CIPN a reçu environ 38 000 signalements de sturnelle des prés. Les signalements sont fondés sur des observations effectuées entre 1898 et 2019. Selon les signalements enregistrés depuis 2012, l’espèce a été observée dans des endroits associés à 238 carrés dans lesquels sa présence était jusqu’alors inconnue, et sa présence a été confirmée à nouveau dans 2 315 autres carrés, dont 541 dans lesquels on la pensait historique. À l’opposé, les occurrences dans 102 carrés sont désormais considérées comme historiques en raison de la date où l’espèce y a été observée pour la dernière fois. En fonction des renseignements à jour, on estime que la répartition actuelle de l’espèce englobe une aire plus vaste (d’environ 23 800 kilomètres carrés) que ce qui était connu en 2012.

Cet agrandissement de la répartition estimée des espèces est vraisemblablement le résultat des efforts de recherche et de l’éducation accrus sur le goglu des prés et la sturnelle des prés et représente les connaissances accrues sur la répartition des espèces plutôt qu’une augmentation de leurs populations totales. Les efforts pour mobiliser les scientifiques citoyens dans la collecte de données sur ces espèces ont augmenté depuis 2012, avec une gamme de programmes et d’outils accessibles permettant de soumettre et de confirmer les observations réalisées. Cela comprend eBird, un programme de science citoyenne qui recueille un éventail de données sur les oiseaux soumises par les utilisateurs et qui partage ces données avec d’autres organismes, comme le CIPN.

Le Relevé des oiseaux nicheurs de l’Amérique du Nord est la principale source pour les données à long terme et à grande échelle sur les espèces d’oiseaux nicheurs. Il s’agit d’une enquête sur route normalisée menée depuis 1966 et qui dépend de la participation de bénévoles. Elle est coordonnée au Canada par le Service canadien de la Faune d’Environnement et Changement climatique Canada. Les données du Relevé des oiseaux nicheurs indiquent que l’indice annuel (l’abondance moyenne estimée sur les routes du relevé des oiseaux nicheurs) a diminué pour le goglu des prés et la sturnelle des prés (Smith et coll. 2019).

Encourager la transmission au gouvernement des observations de ces espèces fait partie des mesures menées par le gouvernement inscrites dans la déclaration. La communication d’observations d’individus de ces espèces accroît nos connaissances des lieux où ils sont présents et peut jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité de ces populations.

Tout un chacun est encouragé, ou peut avoir l’obligation aux termes d’une autorisation ou d’une approbation, de soumettre au CIPN ses observations de goglu des prés et de sturnelle des prés, et de toute autre espèce en péril afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations. Les observations peuvent être soumises au CIPN par l’entremise du projet Rare Species of Ontario dans le site Web iNaturalist ou du site Web eBird.

  • 35 000 +
    signalements du goglu des prés et la sturnelle des prés ont été communiqués au CIPN depuis 2010

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

Le soutien de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans sa déclaration. Grâce au Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a appuyé 48 projets d’intendance (2 177 058 $) depuis l’inscription des espèces en vertu de la LEVD, qui visent à contribuer à la protection et au rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés footnote 3 . Treize de ces projets (537 847 $) portaient exclusivement sur le goglu des prés et la sturnelle des prés, alors que 35 autres projets (1 639 211 $) portaient sur plusieurs espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés. En plus de l’aide financière du gouvernement, des partenaires mettant exclusivement l’accent sur le goglu des prés et la sturnelle des prés ont déclaré avoir réussi à obtenir du financement supplémentaire (458 310 $) d’autres sources, tout comme l’ont fait des partenaires ayant des projets profitant à plusieurs espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés (9 549 770 $). Ces sommes comprennent des contributions en nature sous la forme de temps et d’expertise offerts par des bénévoles.

Les partenaires qui ont reçu du soutien d’intendance du gouvernement provincial pour des projets liés aux espèces en péril ont déclaré que l’aide financière provinciale les a aidés à obtenir des contributions en nature de 92 particuliers qui ont offert bénévolement 710 heures de leur temps pour des activités de protection et de rétablissement axées exclusivement sur le goglu des prés et la sturnelle des prés, pour une valeur estimée à 28 071 $. Par ailleurs, 2 596 particuliers ont offert bénévolement 53 965 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés, d’une valeur estimée à 1 183 567 $. Les partenaires qui ont reçu une aide financière provinciale d’intendance pour des espèces en péril ont également déclaré que grâce à leurs efforts et à ceux de leurs bénévoles pour instaurer les mesures contenues dans la déclaration du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement, ils avaient réussi à améliorer 3 899 hectares d’habitat qui profiteront à plusieurs espèces, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés. De plus, les bénéficiaires du financement ont déclaré avoir fait de la sensibilisation ciblée sur le goglu des prés et la sturnelle des prés auprès de 197 964 personnes, ainsi que de la sensibilisation sur les écosystèmes portant sur plusieurs espèces, y compris le goglu des prés et la sturnelle des prés, auprès de 1 585 278 particuliers.

Le gouvernement soutient également les bénéficiaires en réalisant des travaux de recherche qui se penchent sur les lacunes importantes en matière de connaissances sur les espèces en péril. Par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a fourni du financement à six partenaires de recherche (151 000 $) pour combler les connaissances manquantes concernant les besoins relatifs à l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés à travers plusieurs échelles spatiales et le succès de la reproduction dans les champs agricoles.

Le reste de la présente partie décrit deux projets soutenus grâce au Programme d’intendance des espèces en péril ainsi que les mesures de rétablissement correspondantes appuyées par le gouvernement pour les espèces.

Programme d’encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril

Le Programme d’encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril (PEEAPEP) est un programme d’aide financière à frais partagés accessibles aux agriculteurs de tout l’Ontario pour mettre en œuvre des pratiques de gestion exemplaires qui présentent des avantages directs et indirects pour les espèces en péril et leurs habitats. Les agriculteurs participent volontairement au programme et présentent des demandes décrivant les projets qu’ils proposent à l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario (AASRO) qui gère le programme.

Pour participer au programme, un agriculteur doit avoir un plan agroenvironnemental (PAE) — une autoévaluation volontaire préparée par les agriculteurs pour accroître leur sensibilisation environnementale dans leur exploitation agricole. Une fois complétée la vérification des PAE, les auteurs d’une demande peuvent être admissibles à une aide financière pour les aider à déployer leur plan d’action. En Ontario, le Programme PAE est exécuté par l’AASRO par le truchement du Partenariat canadien pour l’agriculture, une initiative fédérale-provinciale-territoriale qui a été appuyée par le Programme d’intendance des espèces en péril depuis 2009 en Ontario.

Le programme d’encouragement a soutenu des améliorations environnementales dans des propriétés agricoles pour aider à protéger et à rétablir des espèces en péril et leurs habitats, y compris le goglu des prés et la sturnelle des prés, en appuyant des activités comme celles qui suivent :

  • des projets d’installation de clôtures pour encourager le pâturage tournant afin de soutenir les populations de goglu des prés et de sturnelles des prés
  • des plantations de pâturages naturels pour améliorer l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés
  • des visites de site, des évaluations de site et des travaux de surveillance environnementale du goglu des prés et de la sturnelle des prés
  • l’élaboration de documents de sensibilisation et d’éducation comme des guides sur les champs herbeux

Grâce aux efforts et aux soutiens collaboratifs des gouvernements fédéral et provincial, le PEEAPEP a établi un solide degré de confiance et d’acceptation au sein de la collectivité agricole et continue d’inciter les producteurs ayant une conscience en matière d’intendance de toute la province à mettre en œuvre des pratiques de gestion exemplaires dans leurs exploitations agricoles, abordant plusieurs mesures hautement prioritaires de la déclaration pour favoriser le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés.

Recherche appuyée par le gouvernement en vedette

Nicole MacDonald et la Dre Erica Nol de l’Université de Trent ont reçu une aide financière grâce au Programme d’intendance des espèces en péril pour étudier l’écologie de la reproduction du goglu des prés sur les prairies de fauche et les pâturages en rotation. Les chercheuses ont étudié les répercussions de la gestion des fermes d’élevage de bovins de boucherie (y compris les pâturages en rotation et les prairies de fauche gérées) sur le succès reproductif du goglu des prés dans l’est de l’Ontario. Les goglus des prés nichant dans des champs broutés par des bovins de boucheries ou dont le foin était fauché avant le 1er juillet avaient un succès reproductif significativement plus faible que ceux qui nichaient dans des champs non touchés. Les goglus des prés ne recolonisaient ou n’effectuaient pas de ponte de rechange dans les champs qui avaient été broutés hâtivement (avant le 2 juin). L’abondance et la productivité du goglu des prés étaient inférieures dans les champs et les pâturages gérés que dans les champs et les prairies de fauche intouchés. Lorsque le nombre de champs broutés par un seul troupeau durant la saison de nidification augmentait, la proportion de champs contenant des goglus des prés qui se reproduisaient avec succès diminuait.

La recherche a conclu que la meilleure méthode pour améliorer le succès reproductif des goglus des prés dans les fermes d’élevage de bovins de boucherie consiste à fournir un certain nombre de prairies de fauche et de pâturages intouchés jusqu’à ce que la nidification soit terminée. Elle a aussi démontré que les goglus des prés se reproduisaient fructueusement dans la plupart des exploitations agricoles qui étaient utilisées pour du bétail de boucherie parce que la plus grande partie de celles-ci comportaient certains champs qui n’étaient pas utilisés par le bétail (MacDonald et Nol, 2017).

La recherche porte sur la mesure hautement prioritaire consistant à évaluer et à trouver des pratiques de gestion exemplaires pouvant profiter à la productivité des nids avec un minimum de perturbations des activités agricoles (p. ex. la fenaison retardée ou modifiée) et oriente l’élaboration de ressources utiles sur les pâturages comme des plans de gestion propres au site pour favoriser la santé des terres et de l’habitat en région herbagère, contribuant aux connaissances pour une autre mesure hautement prioritaire identifiée dans la déclaration.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • 48

    projets incluaient le goglu des prés et la sturnelle des prés

  • 13

    pour le goglu des prés et la sturnelle des prés exclusivement

  • 1 639 211 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés

  • 537 847 $

    pour le goglu des prés et la sturnelle des prés exclusivement

  • 10 008 080 $

    en appui et financement supplémentaires

  • 2 688

    bénévoles

  • 56 675

    heures de bénévolat

  • 1 783 242

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • 3 899

    hectares d'habitat amélioré

Soutenir les activités humaines tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement des espèces

Soutenir les partenaires grâce à des autorisations aux termes de la LEVD, et aux conditions qui y sont associées, constitue une importante mesure menée par le gouvernement.

Cinquante permis ont été délivrés pour le goglu des prés et la sturnelle des prés depuis que les espèces ont été protégées par la LEVD : un permis pour « la santé et la sécurité des êtres humains » aux termes de la disposition 17(2) a), 14 permis pour « la protection ou le rétablissement de l’espèce » aux termes de la disposition 17(2) b) et 35 permis pour « avantage plus que compensatoire pour l’espèce » aux termes de la disposition 17(2) c).

Les permis pour « protéger la santé et la sécurité des êtres humains » sont délivrés lorsqu’une activité qui peut nuire à une espèce en péril est considérée comme nécessaire pour la protection de la santé et de la sécurité des êtres humains. Un permis pour « la santé et la sécurité des êtres humains » a été délivré pour le goglu des prés, afin de permettre le nouveau tracé d’une route pour améliorer la sécurité du public. Les activités entreprises pour minimiser les effets indésirables sur le goglu des prés incluaient le travail à l’extérieur de la saison de nidification.

Les permis pour « la protection ou le rétablissement de l’espèce » sont délivrés si le but de l’activité est d’aider à protéger ou à rétablir une espèce en péril. Sur les 14 permis pour « la protection ou le rétablissement de l’espèce », deux ont été délivrés exclusivement pour le goglu des prés et la sturnelle des prés, et 12 l’ont été pour plusieurs espèces, incluant le goglu des prés et la sturnelle des prés. Grâce à ces permis, différentes entreprises ont pu entreprendre des activités comme l’évaluation des effets des activités agricoles sur l’écologie de la reproduction du goglu des prés et de la sturnelle des prés, ainsi que l’évaluation de l’état de la population au moyen de relevés.

Trente-cinq permis pour « avantage plus que compensatoire pour l’espèce » ont été délivrés pour le goglu des prés et la sturnelle des prés. Sur les 35 permis, 28 ont été délivrés exclusivement pour le goglu des prés et la sturnelle des prés, et 7 ont été délivrés pour plusieurs espèces, incluant le goglu des prés et la sturnelle des prés. Plusieurs des conditions incluses dans les permis visaient à mettre en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement et circonscrites dans sa déclaration en réponse au programme de rétablissement pour les espèces, notamment :

  • améliorer et conserver l’habitat pour le long terme afin de s’assurer que l’habitat subsiste durant plusieurs cycles de reproduction
  • utiliser un mélange de semences de foin offrant au goglu des prés un habitat de meilleure qualité que l’habitat actuel
  • retirer les petites structures en bois situées près de l’habitat de remplacement, réduisant ainsi le risque de piratage des nids par des vachers à tête brune (Molothrus ater)

Les autres conditions conçues pour minimiser les conséquences préjudiciables comprenaient les suivantes :

  • créer l’habitat de remplacement trois ans avant le retrait de l’habitat actuel afin de donner à la prairie de fauche la même maturité que l’habitat actuel
  • réaliser les activités d’aménagement à l’extérieur de la saison de reproduction lorsque les espèces ne seraient pas présentes sur le site

De plus amples détails sur les permis pour « avantage plus que compensatoire pour l’espèce » concernant cette espèce sont disponibles dans le Registre environnemental de l’Ontario.

Un total de 1 529 activités pouvant avoir des répercussions sur le goglu des prés ou sur son habitat ont été autorisées en vertu d’exemptions conditionnelles exigeant une inscription aux termes du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD.

  • « Goglu des prés, sturnelle des prés » (disposition 23.6) — 75 activités ont été inscrites en vertu de cette disposition, laquelle exige que la personne inscrite respecte toutes les conditions du règlement, comme l’adoption de mesures pour minimiser les conséquences préjudiciables de l’activité (p. ex. en aménageant les voies d’accès le long des clôtures ou des haies existantes), la création ou l’amélioration de l’habitat des espèces, la préparation d’un plan de gestion de l’habitat, et la surveillance de la zone où l’habitat a été créé ou amélioré.
  • « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (disposition 23.18) — 1 341 activités ont été inscrites en vertu de cette disposition qui exige que la personne inscrite respecte toutes les conditions du règlement, comme adopter des mesures pour minimiser les conséquences préjudiciables pour l’espèce et son habitat (p. ex. éviter l’activité durant une période de l’année où l’espèce accomplit un processus de vue comme la reproduction ou l’élevage).
  • « Activités d’exploration minière initiale » (disposition 23.10), « protection des écosystèmes » (disposition 23.11), « centrales hydro-électriques » (disposition 23.12), « installations de drainage » (disposition 23.9), « puits d’extraction et carrières » (disposition 23.14), « activités de protection et de rétablissement des espèces » (disposition 23.17), « centrales éoliennes » (disposition 23.20) — 113 activités ont été inscrites en vertu de ces dispositions qui exigent que la personne inscrite respecte toutes les conditions du règlement, comme l’obligation de préparer un plan d’atténuation, et d’adopter des mesures raisonnables pour minimiser les conséquences préjudiciables de l’activité sur l’espèce.

De plus, 1 417 activités pouvant avoir des répercussions sur la sturnelle des prés ou sur son habitat ont été autorisées en vertu d’exemptions conditionnelles exigeant une inscription aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD.

  • « Goglu des prés, sturnelle des prés » (disposition 23.6) — 73 activités ont été inscrites en vertu de cette disposition, laquelle exige que la personne inscrite respecte toutes les conditions du règlement, comme l’adoption de mesures pour minimiser les conséquences préjudiciables de l’activité (p. ex. en aménageant les voies d’accès le long des clôtures ou des haies existantes), la création ou l’amélioration de l’habitat des espèces, la préparation d’un plan de gestion de l’habitat, et la surveillance de la zone où l’habitat a été créé ou amélioré.
  • « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (disposition 23.18) — 1 257 activités ont été inscrites en vertu de cette disposition qui exige que la personne inscrite respecte toutes les conditions du règlement, comme adopter des mesures pour minimiser les conséquences préjudiciables pour l’espèce et son habitat (p. ex. éviter l’activité durant une période de l’année où l’espèce accomplit un processus de vue comme la reproduction ou l’élevage).
  • « installations de drainage » (disposition 23.9), « protection des écosystèmes » (disposition 23.11), « puits d’extraction et carrières » (disposition 23.14), « activités de protection et de rétablissement des espèces » (disposition 23.17), « centrales éoliennes » (disposition 23.20) — 87 activités ont été inscrites en vertu de ces dispositions qui exigent que la personne inscrite respecte toutes les conditions du règlement, comme l’obligation de préparer un plan d’atténuation, et d’adopter des mesures raisonnables pour minimiser les conséquences préjudiciables de l’activité sur l’espèce. Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures menées et appuyées par le gouvernement
  • 1
    permis pour santé ou sécurité
  • 14
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 35
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 2 944
    enregistrements

Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement

Les mesures appuyées et menées par le gouvernement sont regroupées sous forme d’objectifs de rétablissement prépondérants. Des progrès ont été réalisés vers l’atteinte de tous les objectifs de rétablissement et la mise en œuvre de la plupart des mesures associées qui sont formulées dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le goglu des prés et la sturnelle des prés.

Objectif : Favoriser la participation des propriétaires à la création, au maintien et à l’amélioration des habitats en région herbagère, et reconnaître une intendance novatrice et réussie des surfaces en herbe.

  • Mesure no 1 (élevée) — mettre sur pied une Initiative d’intendance des prairies afin de créer, de maintenir et d’améliorer 30 000 hectares d’habitat en région herbagère au cours des 20 prochaines années.
  • Mesure no 2 (élevée) — participer à une Initiative d’intendance des prairies de l’Ontario en favorisant la collaboration avec les propriétaires et les organismes agricoles, autochtones, non gouvernementaux et de l’industrie, afin de créer des sources de connaissances sur les surfaces en herbe et de promouvoir l’adoption de pratiques de gestion de l’habitat en région herbagère
  • Mesure no 3 (élevée) — soutenir l'Initiative d’intendance des prairies de l’Ontario par la création de prix et de programmes de récompenses qui célèbrent et reconnaissent le rôle des Ontariens des régions rurales et agricoles dans le maintien de l’habitat en région herbagère.
  • Mesure no 4 — collaborer, avec les ministères provinciaux et les partenaires du gouvernement fédéral, à la création, à la stimulation et à la coordination des activités d’intendance des surfaces en herbe qui visent des espèces en péril et d’autres espèces et valeurs de ces milieux.
  • Mesure no 5 — contribuer à atteindre les objectifs de l’Ontario relatifs à l’action sur les changements climatiques qui ont trait à des réductions à long terme, à la résilience et aux changements culturels, grâce à l’incitation à adopter des comportements qui favoriseront l’augmentation des réservoirs de carbone par la protection, le maintien et l’amélioration des habitats en région herbagère pour le goglu des prés et la sturnelle des prés.

Aux termes de cet objectif, des progrès ont été réalisés dans le déploiement de la mesure no 1 en rédigeant le cadre d’action, le mandat et les priorités de l’Initiative d’intendance des prairies et en appuyant la mise en place de Forests Ontario comme l’agent d’exécution. Avec le soutien du gouvernement, Forests Ontario a lancé le programme, coordonné et conclu des ententes, appuyé la restauration d’habitats de grande qualité en région herbagère, élaboré et mis en place des programmes d’encouragement et établi des objectifs stratégiques et la surveillance des résultats. Ces substantiels investissements initiaux dans l’établissement de cette nouvelle initiative collaborative permettront le déploiement efficace de la création, de l’entretien et de l’amélioration de l’habitat sur le terrain dans les années à venir. Des progrès dans la réalisation de cet objectif en matière d’habitat ont aussi été réalisés grâce à d’autres initiatives, comme le Programme d’intendance des espèces en péril qui a permis à ce jour d’appuyer des douzaines de projets reliés aux surfaces en herbe, notamment l’amélioration de près de 4 000 hectares d’habitat qui profiteront à de multiples espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés.

Des progrès ont été réalisés concernant la mesure no 2 grâce à des projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril pour favoriser la collaboration afin de créer des connaissances et des ressources sur les surfaces en herbe et de promouvoir l’adoption de pratiques de gestion de l’habitat en région herbagère, de mener des activités d’éducation et de sensibilisation destinées aux propriétaires et d’appuyer l’élaboration de plans de gestion propres au site.

Des progrès initiaux ont été réalisés concernant la mesure no 3 en accordant au Programme d’intendance des espèces en péril de l’aide financière pour un projet qui présente un site de gestion ou d’amélioration des surfaces en herbe qui montre les bons résultats d’une méthode équilibrée de rétablissement de ce type d’adoption et qui éduque les propriétaires fonciers.

Des progrès ont été réalisés concernant la mesure no 4 grâce à une collaboration gouvernementale parmi les ministères provinciaux et avec le gouvernement fédéral par la création de l’Initiative d’intendance des prairies et du programme fédéral connexe, le partenariat relatif aux espèces en péril sur les terres agricoles. En participant à des groupes consultatifs sur le bétail, les moutons et les surfaces agricoles en herbe, le gouvernement encourage également la collaboration et offre des services consultatifs sur l’intendance provinciale des espèces en péril et de la sensibilisation aux agriculteurs.

Grâce à du soutien par l’Initiative d’intendance des prairies et des projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril afin de maintenir et d’améliorer l’habitat en région herbagère pour le goglu des prés et la sturnelle des prés, ainsi qu’à des engagements dans le Plan environnemental pour l’Ontario, le gouvernement a fait des progrès concernant la mesure no 5. Ces efforts ont contribué à atteindre les objectifs de l’Ontario relatifs à l’action sur les changements climatiques qui ont trait à des réductions à long terme grâce à l’incitation à adopter des comportements qui favoriseront l’augmentation des réservoirs de carbone par la protection, le maintien et l’amélioration des habitats en région herbagère pour le goglu des prés et la sturnelle des prés.

Objectif : Créer, gérer et protéger l’habitat par une collaboration avec des propriétaires, des organismes et l’industrie en vue d’élaborer et de mettre en place des pratiques de gestion de l’habitat en région herbagère du goglu des prés ou de la sturnelle des prés dans les zones appropriées de l’Ontario.

  • Mesure no 6 (élevée) — protéger le goglu des prés et la sturnelle des prés et leur habitat par le truchement de la LEVD.
  • Mesure no 7 (élevée) — prolonger de 10 ans l’exemption des dispositions de protection de la LEVD pour les exploitations agricoles, ce qui permettra un apport continu d’habitat pour les espèces qui est associé aux activités agricoles.
  • Mesure no 8 (élevée) — donner une orientation stratégique qui soutiendra la conception d’instruments appelés habitats refuges pour le goglu des prés et la sturnelle des prés, leur mise en place et l’évaluation de leur efficacité, afin de favoriser la protection, la création et l’amélioration de l’habitat en région herbagère par les promoteurs et les propriétaires privés, en Ontario. Mesure no 9 (élevée) — élaborer et mettre en place une orientation, des pratiques de gestion de l’habitat et des outils destinés aux gestionnaires de terres rurales, de conservation, industrielles et agricoles, en vue de créer, de maintenir et d’améliorer l’habitat en région herbagère du goglu des prés ou de la sturnelle des prés dans toutes leurs aires de répartition.
  • Mesure no 10 — rédiger et publier des documents d’orientation additionnels sur l’amélioration de la gestion et de la production de prés à fauche et de pâturages dont profiteront le bétail au pâturage et les espèces des savanes, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés.
  • Mesure no 11 — travailler avec des associations de propriétaires pour chercher des pratiques exemplaires de gestion, en élaborer et encourager leur adoption, afin de maintenir les surfaces en herbe, les champs de foin et les pâturages qui servent d’habitat au goglu des prés et à la sturnelle des prés.
  • Mesure no 12 — instruire d’autres organismes et compétences qui participent aux processus de planification et d’évaluation environnementale sur les exigences de la LEVD en matière de protection.
  • Mesure no 13 — à mesure que les possibilités se présentent, déceler et protéger les terres convenables pour constituer un habitat en région herbagère, par leur préservation, en collaborant avec les partenaires et en tirant parti des initiatives déjà en place.
  • Mesure no 14 — entreprendre la réhabilitation des habitats en prairie à herbes hautes dans des endroits qui conviennent au sein de leurs aires de répartition géographique passées.

Aux termes de cet objectif, les mesures no 6, 7 et 8 menées par le gouvernement sont mises en œuvre grâce à la protection continue du goglu des prés et de la sturnelle des prés et de leur habitat en vertu de la LEVD, en prolongeant de 10 ans l’exemption des dispositions de protection de la LEVD pour les exploitations agricoles, ce qui permettra un apport continu d’habitat pour les espèces qui est associé aux activités agricoles, et en donnant une orientation stratégique qui favorisera la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de l’efficacité d’habitats refuges pour les espèces en péril, dont le goglu des prés et la sturnelle des prés.

Des progrès ont été accomplis relativement aux mesures menées par le gouvernement no 9, 10, 11 et 12 grâce à la publication d’une orientation technique pour encourager et promouvoir des pratiques de gestion de la fenaison et des pâturages qui favorisent la nidification fructueuse des oiseaux de prairie et en travaillant avec les propriétaires fonciers afin d’encourager l’adoption de pratiques de gestion exemplaires.

Des progrès initiaux ont été accomplis relativement à la mesure no 13 appuyée par le gouvernement en soutenant des projets par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril qui identifie des zones où des efforts d’intendance peuvent être déployés et de programme d’encouragement qui favorisent la participation volontaire des propriétaires fonciers à des pratiques pour créer, améliorer et gérer l’habitat en région herbagère sur des terrains privés.

D’importants progrès ont été réalisés concernant la mesure no 14 en appuyant plusieurs projets grâce au Programme d’intendance des espèces en péril afin d’améliorer, de restaurer et de créer des habitats en surface herbeuse pour le goglu des prés et la sturnelle des prés. Par exemple, le Programme d’intendance des espèces en péril a appuyé des projets visant à adapter les ratios d’herbes indigènes par rapport à d’autres plantes au profit du goglu des prés et de la sturnelle des prés dans le cadre d’un projet de restauration d’une prairie à herbes hautes, à améliorer 150 acres d’habitat d’exploitation bovine, à planter des semences et des mottes indigènes afin d’améliorer et d’élargir les habitats en région herbagère sur les propriétés de Conservation de la nature Canada, à installer des clôtures pour mettre en œuvre le pâturage tournant afin d’améliorer l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés, et à retirer des espèces invasives afin d’améliorer l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés.

Objectif : Parfaire les connaissances sur la répartition et l’abondance des espèces, sur leurs préférences en matière d’habitat et sur les menaces continues et nouvelles, afin de disposer des renseignements nécessaires pour élaborer des mesures de gestion.

  • Mesure no 15 (élevée) — évaluer la réussite de l’Initiative d’intendance des prairies et les effets du règlement sur l’exemption pour les opérations agricoles sur les populations de goglu des prés et de sturnelle des prés et leur habitat, et produire un rapport, afin de faire le suivi des mesures indiquées dans cette déclaration en vue de ralentir le déclin de la population et de parvenir à en stabiliser les niveaux. La surveillance et la production de rapports se feront à intervalles réguliers et tout au long des dix années où s’appliquera le règlement, et incluront des rapports sur la participation à l’Initiative d’intendance des prairies et sur les cibles, ainsi que les paramètres de la population et de l’habitat.
  • Mesure no 16 (élevée) — encourager la soumission de données sur le goglu des prés et la sturnelle des prés au répertoire central du Centre d’information sur le patrimoine naturel du ministère.
  • Mesure no 17 (élevée) — évaluer les types de terres utilisées par le goglu des prés et la sturnelle des prés, de même que la productivité des nids et l’abondance de l’espèce pour chaque type, afin de mieux comprendre les facteurs qui influent sur le choix de l’habitat. Les types de terres liées à l’habitat à évaluer devraient comprendre les pâturages, les prés à fauche, les cultures de grains, les anciens champs, les terres non agricoles comme les prairies à hautes herbes et les anciens sites d’agrégats.
  • Mesure no 18 (élevée) — chercher, évaluer et trouver des pratiques de gestion exemplaires pouvant profiter à la productivité des nids, avec un minimum de perturbations sur les activités agricoles (p. ex. fenaison retardée ou modifiée, déplacement des pâturages).
  • Mesure no 19 — évaluer les modèles géographiques et le moment de la reproduction du goglu des prés et de la sturnelle des prés, de même que la qualité des fourrages dans l’aire de répartition des espèces en Ontario, afin de fournir les renseignements nécessaires aux évaluations de faisabilité de la période ciblée de récolte au niveau régional ou de chaque site.
  • Mesure no 20 — examiner le lien qui existe entre les dates de fenaison, la diversité des plantes, ainsi que la diversité et l’abondance des pollinisateurs indigènes, afin de déterminer la manière dont une modification de la période de fenaison prévue dans les différentes options de gestion du goglu des prés et de la sturnelle des prés influe sur la diversité des pollinisateurs.
  • Mesure no 21 — analyser l’utilisation des terres en Ontario dans leur relation avec les occurrences et l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés, et évaluer les conséquences socioéconomiques, écologiques et liées aux ressources des différentes options de mise en œuvre des activités d’intendance des surfaces en herbe (p. ex., échelle, domaines d’intérêt) au fil du temps.
  • Mesure no 22 — procéder à des relevés annuels du goglu des prés et de la sturnelle des prés dans le cadre du programme de Relevé des oiseaux nicheurs afin de faire le suivi des changements observés dans la répartition et l’abondance des espèces.
  • Mesure no 23 — faire le suivi de l’apport de différents types d’habitat en prairie agricole, grâce à un recensement agricole et aux données de cartographie des cultures par télédétection d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Relier ces résultats aux tendances relatives aux populations du goglu des prés et de la sturnelle des prés.
  • Mesure no 24 — évaluer la mesure dans laquelle les populations des espèces sont touchées par les menaces présentes en Ontario par rapport à celles présentes hors de la saison de reproduction et des aires d’hivernage, grâce à des travaux concertés et à un échange de renseignements avec le fédéral et d’autres collectivités publiques.

Des progrès initiaux ont été accomplis concernant la mesure no 15 grâce à l’établissement de la stratégie d’intendance des prairies et à des rapports sur la participation et sur les cibles, ainsi que sur les paramètres de la population et de l’habitat qui sont exigés des partenaires participant à cette initiative.

Des progrès considérables ont été accomplis concernant la mesure no 16 grâce à la communication régulière et à l’encouragement de la soumission d’observations au CIPN sur le goglu des prés et la sturnelle des prés. Le gouvernement encourage la soumission d’observations par des partenaires, d’autres organismes, des chercheurs et le public à des programmes de science citoyenne, comme iNaturalist et eBird, et directement au CIPN afin que les renseignements puisent être incorporés dans le répertoire provincial officiel.

Des progrès importants ont été réalisés concernant les mesures no 17 et 18 en offrant le soutien du Programme d’intendance des espèces en péril à plusieurs projets de recherche afin de comprendre le choix de l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés et la productivité des nids en en appuyant des projets de recherche pour évaluer les pratiques de gestion exemplaires (fenaison retardée ou pâturage tournant) qui avantagent la productivité des nids.

Des progrès ont été réalisés relativement à la mesure no 19 menée par le gouvernement grâce à plusieurs projets soutenus dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril et d’un programme de recherche en collaboration du MAAARO, de l’Université de Guelph et de l’AASRO se penchant sur la qualité nutritive des cultures fourragères et les répercussions sur la productivité du bétail (à une échelle régionale), fournissant les renseignements nécessaires aux évaluations de faisabilité de la période ciblée de récolte à l’échelle régionale ou de chaque site.

Des progrès considérables ont été accomplis relativement à la mesure no 22 grâce à des relevés annuels dans le cadre du programme de Relevé des oiseaux nicheurs afin de faire le suivi des changements observés dans la répartition et l’abondance des espèces.

Résumé des progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

L’objectif à court terme du gouvernement pour le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés consiste à « ralentir le déclin de leur population grâce au maintien et à l’amélioration de leur habitat en région herbagère. L’objectif à long terme consiste à maintenir une population stable et autosuffisante de goglu des prés égale à 65 % de sa taille actuelle et, pour la sturnelle des prés, une population égale à 72 % de sa taille actuelle, et ce, sur toute la superficie de l’aire de répartition actuelle des espèces en Ontario d’ici 2036 (en 20 ans) ». Grâce aux efforts collaboratifs des agriculteurs, des propriétaires fonciers et des gouvernements provincial et fédéral et aux efforts accomplis concernant les mesures menées et appuyées par le gouvernement, des progrès substantiels ont été accomplis relativement à cet objectif.

Les efforts menés par le gouvernement et le travail en collaboration avec Forests Ontario pour mettre sur pied l’Initiative d’intendance des prairies sont des activités initiales importantes qui font partie d’une approche à multiples facettes visant à ralentir le déclin de la population de ces deux espèces. Les substantiels investissements initiaux dans l’établissement de l’Initiative d’intendance des prairies appuient l’entretien et la création d’écosystèmes en région herbagère en Ontario, ce qui favorise la protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés. Le gouvernement a de plus soutenu plusieurs projets pour créer, maintenir et améliorer l’habitat en région herbagère afin de créer des sources de connaissances sur les surfaces en herbe, et a mené et appuyé la recherche sur des pratiques de gestion exemplaires au profit de la productivité des nids qui a fourni des connaissances utiles pour favoriser le rétablissement des espèces. La province a également prolongé l’exemption pour les exploitations agricoles en vertu de la LEVD afin de permettre un apport continu d’habitat associé aux activités agricoles et a donné une orientation stratégique pour encourager la protection, la création et l’amélioration de l’habitat en région herbagère en Ontario.

Le répertoire provincial des observations indique que les efforts pour accroître la sensibilisation et les signalements relatifs aux espèces ont été efficaces, puisque le CIPN a reçu respectivement plus de 33 000 et 38 000 signalements visuels de goglu des prés et de sturnelle des prés, et la compréhension de la répartition des espèces dans la province a considérablement augmenté.

Alors que nos connaissances sur les espèces se sont améliorées grâce aux efforts accrus en matière de relevés et d’intendance scientifique citoyenne depuis l’inscription des espèces en vertu de la LEVD, les données sur la population provenant du Relevé des oiseaux nicheurs de l’Amérique du Nord et du rapport Situation des oiseaux du Canada (2019) indiquent que l’indice annuel (l’abondance moyenne estimée sur les routes du relevé des oiseaux nicheurs) a diminué pour le goglu des prés et la sturnelle des prés et que ces populations ne sont toujours pas stabilisées. Étant donné les tendances en matière d’urbanisation, de prix des denrées agricoles, de croissance de la population humaine et de changements dans les secteurs bovin et laitier, la perte d’habitat pour le goglu des prés et la sturnelle des prés en Ontario devrait continuer et les populations de ces espèces devraient encore diminuer. Une surveillance à plus long terme des données sur la population est nécessaire pour évaluer si des populations stables et autosuffisantes de goglu des prés et de sturnelle des prés sont maintenues à long terme en Ontario (en 2036).

Recommandations

Comme le stipule la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, l’évaluation des progrès accomplis peut servir à déterminer si des rajustements de la mise en œuvre de mesures formulées dans la déclaration s’avèrent nécessaires afin d’assurer la protection et le rétablissement des espèces. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la déclaration du gouvernement relativement au goglu des prés et à la sturnelle des prés devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de ces espèces, surtout en ce qui a trait aux mesures que la déclaration du gouvernement désigne comme hautement prioritaires.

Même si l’Ontario et Forests Ontario ont accompli d’importants progrès dans la mise en place et la mise en œuvre de l’Initiative d’intendance des prairies afin de créer, maintenir et améliorer l’habitat en région herbagère, du travail supplémentaire reste à faire pour parvenir aux niveaux ciblés en matière de déploiement qui ont été circonscrits dans l’initiative.

En ce qui concerne les mesures qui ont fait l’objet d’un soutien accru, les mesures suivantes n’ont pas été mises en œuvre au même degré et pourraient être envisagées dans le cadre de travaux futurs visant à assurer la protection et le rétablissement des espèces :

  • Mesure no 21 — analyser l’utilisation des terres en Ontario dans leur relation avec les occurrences et l’habitat du goglu des prés et de la sturnelle des prés, et évaluer les conséquences socioéconomiques, écologiques et liées aux ressources des différentes options de mise en œuvre des activités d’intendance des surfaces en herbe (p. ex., échelle, domaines d’intérêt) au fil du temps.
  • Mesure no 23 — faire le suivi de l’apport de différents types d’habitat en prairie agricole, grâce à un recensement agricole et aux données de cartographie des cultures par télédétection d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Relier ces résultats aux tendances relatives aux populations de goglu des prés et de sturnelle des prés.
  • Mesure no 24 — évaluer la mesure dans laquelle les populations des espèces sont touchées par les menaces présentes en Ontario par rapport à celles présentes hors de la saison de reproduction et des aires d’hivernage, grâce à des travaux concertés et à un échange de renseignements avec le fédéral et d’autres collectivités publiques.

La protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. La mise en œuvre de mesures pourrait bénéficier d’un appui financier par le biais du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement continuera d’émettre des directives si des autorisations en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives s’avèrent nécessaires pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, des progrès peuvent continuer à être réalisés dans la protection et le rétablissement du goglu des prés et de la sturnelle des prés en Ontario.

Références


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été signalée au cours des 20 dernières années. Les populations historiques peuvent toujours exister, mais des renseignements à jour ne sont pas disponibles.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une aire de répartition potentielle de l’espèce est estimée en fonction d’une grille de carrés de 10 kilomètres sur 10 kilomètres où des observations de l’espèce ont eu lieu. Elle ne représente pas l’étendue de l’habitat adapté à l’espèce ni l’aire totale qu’occupe l’espèce
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Certains projets appuyés dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril peuvent exiger un permis aux termes de la disposition 17(2) b) pour pouvoir être réalisés. Par conséquent, certains permis 17(2) b) indiqués dans le présent rapport peuvent avoir été délivrés pour autoriser ces projets.