Aider les travailleurs les plus vulnérables

Certains travailleurs sont plus vulnérables que d’autres aux blessures, aux maladies et aux accidents mortels. Un travailleur vulnérable peut être un nouvel arrivant en Ontario, un travailleur temporaire, une jeune personne nouvelle au travail ou quelqu’un qui réintègre la population active après de nombreuses années. Différents facteurs peuvent rendre les travailleurs vulnérables sur le lieu de travail, notamment : une connaissance limitée de la langue, des arrangements approximatifs pris dans l’économie clandestine, ainsi que l’emploi précaire. Les travailleurs vulnérables sont plus exposés aux risques professionnels et ont une capacité limitée à réduire ces risques en raison de facteurs liés à l’emploi et au lieu de travail. Il est possible qu’ils ne connaissent pas leurs droits et leurs responsabilités, qu’ils n’aient pas accès aux politiques et aux procédures adéquates de santé et de sécurité au travail ou qu’ils se sentent privés de la possibilité de participer à la prévention des blessures.

Les jeunes travailleurs (âgés de 15 à 24 ans) et les nouveaux travailleurs (de tout âge mais occupant un emploi depuis moins de six mois) requièrent une attention particulière. Les travailleurs qui sont nouveaux à un poste sont trois fois plus susceptibles d’être blessés durant leur premier mois de travail que les travailleurs plus expérimentés.footnote 29 Vu les changements démographiques, économiques et technologiques et compte tenu de l’évolution des modèles d’entreprises, il est essentiel de protéger les nouveaux et les jeunes travailleurs. Certes, l’avenir de l’emploi et les modalités de travail évoluent, mais l’Ontario acceptera toujours les nouveaux arrivants dans sa population active.

Pour pouvoir diriger les activités d’application de la loi et les programmes de prévention vers les employeurs des secteurs comptant le plus grand nombre de travailleurs vulnérables, les partenaires du réseau doivent faire un meilleur usage des données et des outils disponibles. Le réseau continue également à examiner de nouvelles façons de joindre les travailleurs vulnérables et de leur fournir l’information et les mesures de soutien appropriées.

Objectifs stratégiques

  • Compréhension. Quels facteurs contribuent à la vulnérabilité des travailleurs et comment peut on apporter le soutien nécessaire aux travailleurs?
  • Action. Renforcer les programmes, les services et l’application de la loi pour les travailleurs vulnérables.
  • Sensibilisation. Assurer qu’un plus grand nombre de travailleurs vulnérables connaissent leurs droits et leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail.
  • Cible. Obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé et de la sécurité au travail dans les industries comptant de fortes proportions de travailleurs vulnérables.

Données sur le rendement : jeunes travailleurs, 2016

  • Les jeunes travailleurs (âgés de 15 à 24 ans) ont été à l’origine de 20450 demandes pour blessure sans interruption de travail en 2016 (une augmentation de 1 pour cent depuis 2015) et de 7-294 demandes pour blessure avec interruption de travail (une augmentation de 12,6 pour cent depuis 2015) . footnote 30
  • Les jeunes travailleurs ont été à l’origine de 12,7 pour cent de l’ensemble des demandes d’indemnité pour blessure avec interruption de travail acceptées chez les employeurs visés par les annexes 1 et 2 .footnote 31
  • En 2016, chez les jeunes travailleurs, il y a eu quatre décès traumatiques (selon l’année du décès) mais aucune demande d’indemnité pour décès causé par une maladie professionnelle (selon l’année d’admissibilité) .footnote 32

Activités

Cible : Protéger les jeunes travailleurs

Campagne d’inspections ciblant les nouveaux et les jeunes travailleurs

(Action, compréhension)

Du 18 juillet au 2 septembre 2016, les inspecteurs du ministère ont effectué 1 144 visites sur 905 lieux de travail et donné 3 113 ordres aux termes de la LSST et de ses règlements, accordant une attention particulière aux nouveaux et aux jeunes travailleurs. Les résultats comprenaient 44 ordres de cessation des travaux. La violence au travail et le harcèlement au travail représentaient 14,5 pour cent (451) des ordres donnés. Les inspections éclair révèlent que, de tous les secteurs visités, les lieux de travail du secteur de la vente au détail, de la restauration, du tourisme, de l’accueil et des services de loisirs ont reçu le plus grand nombre d’ordres : 1 860 ordres ou 60 pour cent du nombre total d’ordres donnés footnote 33. Les résultats indiquent que les nouveaux et les jeunes travailleurs continuent à être exposés à des risques. Le ministère continuera à se concentrer sur la protection des nouveaux et des jeunes travailleurs dans les lieux de travail de l’Ontario.

Joindre les jeunes travailleurs autochtones pour développer les compétences et les connaissances en matière de sécurité (Action, sensibilisation)

L’IHSA a collaboré avec Gezhtoojig Employment and Training pour offrir le programme de technicien de soutien au sol pour les équipes de poseurs de lignes, dispensé par le Collège Cambrian. À la fin de 2016, ce programme avait préparé environ 75 jeunes travailleurs autochtones à des carrières dans l’industrie des lignes électriques et de la construction. Environ 80 pour cent des diplômés travaillent dans ce domaine et bon nombre ont progressé vers des apprentissages en pose de lignes avec leurs employeurs. Les élèves acquièrent des compétences essentielles telles que la sécurité à proximité de lignes à haute tension et la connaissance des « limites d’approche ».

Engager les élèves tôt à acquérir des connaissances sur la sécurité

(Sensibilisation)

Le concours de vidéos « C’est votre travail », lancé par le ministère du Travail, aide les élèves du palier secondaire à développer leurs connaissances sur la sécurité au travail et à en parler. Les élèves soumettent des vidéos originales de deux minutes sur l’importance de travailler de façon sécuritaire. Les vidéos sont partagées par l’entremise des médias sociaux. Le concours le plus récent a obtenu la participation de 295 jeunes qui ont soumis 145 vidéos aux quatre coins de la province. Financé par le ministère du Travail et la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail, l’entrée gagnante a été « Speak Out ». « Parfois, nous devons faire des choses en dehors de notre zone de confort pour susciter une prise de conscience dans notre entourage, affirme Nicole Nseir, coréalisatrice. Le harcèlement est un sujet qui n’est pas facile à aborder. Mais nous avons décidé de le mettre au cœur de notre vidéo pour susciter une prise de conscience et être une source d’aide à ceux qui peuvent en souffrir. Nous oublions parfois qu’il y a toujours moyen d’avoir de l’aide! »

Miser sur les compétences des jeunes pour joindre un nouveau public

(Action, sensibilisation)

La PSHSA a lancé l’OHS for Young Workers Student Challenge. Ce concours invite les étudiants de l’enseignement postsecondaire de l’Ontario à soumettre des solutions, des ressources ou des services qui font preuve d’originalité et qui pourraient améliorer la formation sur la santé et la sécurité. La gagnante de 2016 travaille actuellement à développer son idée en tant que stagiaire à la PSHSA une application ludique qui a le potentiel d’être intégrée dans les programmes de santé et de sécurité. footnote 34

Aider les jeunes travailleurs par l’entremise de leurs familles, de leurs amis et de leurs enseignants

(Sensibilisation)

« Bring Safety Home » est une plateforme lancée sur le Web en juin 2016 pour cibler les parents, les amis, la famille et les réseaux de soutien de jeunes travailleurs qui sont nouveaux dans la population active. Ce site Web a reçu 20 000 pages vues et 3 500 visites uniques. Le bulletin du ministère et son site Web à l’intention des enseignants proposent des ressources sur la santé et la sécurité aux enseignants de l’Ontario. Le site Web a été visité 30 296 fois en 2016‑2017.

Collaborer pour promouvoir la sécurité et les métiers spécialisés

(Compréhension, sensibilisation)

Les partenaires du réseau appuient Compétences Ontario, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion des métiers spécialisés et des technologies avec une attention particulière à la sécurité au travail. En 2016, la CSPAAT a été marraine de catégorie « argent » de Compétences Ontario et a organisé un concours auquel ont participé des élèves qui ont affiché des images de leurs comptes Instagram sur le thème de la sécurité au travail et ont utilisé le mot‑clic #PracticeSafeWork hashtag. L’IHSA a été parrain primaire du concours de compétences technologiques de Compétences Ontario, qui donne aux élèves l’occasion de démontrer les compétences qu’ils ont acquises dans le cadre de leur formation.

Se préparer pour travailler en Ontario

(Sensibilisation)

En collaboration avec le ministère de la Citoyenneté et de ministèrel’Immigration et du ministère du Commerce international, le ministère du Travail offre des webinaires en direct par l’entremise d’Expérience Globale Ontario, un centre d'information pour les particuliers formés à l'étranger.

Travailler avec les partenaires fédéraux et consulaires pour joindre les travailleurs temporaires

(Compréhension, sensibilisation)

Le ministère travaille avec des partenaires tels que Ressources humaines et Développement des compétences Canada ainsi que la CSPAAT pour partager l’information sur les droits et les responsabilités des travailleurs avec les agents de liaison du consulat de Jamaïque, du Mexique, de Trinidad et Tobago, de la Barbade et des représentants des Caraïbes orientales. Cette démarche est le prolongement des activités de sensibilisation menées en collaboration par le ministère et les partenaires du réseau de santé et de sécurité, depuis 2013, pour sensibiliser et habiliter davantage les travailleurs agricoles.

Inspections proactives dans les exploitations agricoles

(Action, cible)

Le ministère du Travail a mené des inspections proactives au cours de la saison agricole 2017, se concentrant sur les exploitations employant des travailleurs étrangers temporaires. Les inspecteurs du ministère du Travail ont travaillé pour assurer la conformité à la LSST. Lors de certaines visites, pour favoriser la sensibilisation et la compréhension, les inspecteurs étaient accompagnés de représentants consulaires du pays d’origine de nombreux travailleurs.

Engager les nouveaux arrivants et les travailleurs migrants à connaître leurs droits et leurs responsabilités au travail

(Compréhension, sensibilisation, cible)

En plus de fournir d’importants services et des ressources précieuses aux travailleurs agricoles qui migrent vers l’Ontario et à leurs employeurs, le programme d’aide aux agriculteurs migrants d’OHCOW trouve des occasions de travailler avec d’autres communautés de travailleurs vulnérables. Par exemple, OHCOW a créé un partenariat avec les services aux immigrants de Guelph-Wellington, un organisme d’aide à l’établissement qui appuie les réfugiés syriens nouvellement arrivés. Dans un atelier auquel ont participé 45 réfugiés syriens, les participants ont reçu une introduction à la LSST et de l’information sur les droits et les responsabilités au travail et ils ont appris à quoi s’attendre des employeurs et des superviseurs en Ontario.

Éliminer la violence et le harcèlement au travail

Des modifications à la Loi sur la santé et la sécurité au travail sont entrées en vigueur le 8 septembre 2016. Les modifications rehaussent les responsabilités des employeurs à l’égard du harcèlement au travail, notamment le harcèlement sexuel. Pour aider les employeurs à se conformer à la loi, un Code de pratique pour éliminer le harcèlement au travail a été créé pour les lieux de travail visés par la LSST. Le ministère du Travail a également élaboré trois nouvelles feuilles de renseignements concernant le harcèlement au travail et celles‑ci sont accessibles en ligne. Elles ciblent respectivement les nouveaux travailleurs, les employeurs et les enquêteurs dans les lieux de travail. Elles énoncent les droits, les responsabilités et les obligations que prévoient les nouvelles dispositions de la LSST concernant le harcèlement au travail. Les feuilles de renseignements contiennent également de l’information sur d’autres ressources concernant le harcèlement au travail.

  • En 2016‑2017, l’InfoCentre de santé et de sécurité au travail du ministère du Travail a reçu 2 506 plaintes de harcèlement au travail, ce qui représente 15,5 pour cent de l’ensemble des plaintes reçues. Le nombre de plaintes a augmenté de 74 pour cent depuis 2015‑2016 et à un taux annuel moyen de 11 pour cent depuis 2012‑2013footnote 35
  • En 2016‑2017, le ministère du Travail a donné 5 796 ordres après être intervenu par suite d’évènements de violence et de harcèlement au travail. Dans l’ensemble, le ministère a donné 9 596 ordres liés à la violence et au harcèlement au travail aux termes des articles 32.0.1 à 32.0.8 de la LSST, soit environ 8,1 pour cent de l’ensemble des ordres donnés aux employeursfootnote 36.
  • Le nombre de demandes d’indemnité pour violence et harcèlement avec interruption de travail acceptées (annexe 1) a atteint 1 243 en 2016, une augmentation de 14 pour cent depuis 2015footnote 37

Préserver la sécurité des professionnels de la santé au travail

En août 2015, l’Ontario a créé le Comité de leadership pour la prévention de la violence en milieu de travail dans le secteur des soins de santé. Le Comité de leadership a diffusé un rapport d’étape en mai 2017 et approuvé 23 recommandations ainsi que 13 produits de prévention des dangers.

La collaboration de la PSHSA, du ministère du Travail et du ministère de la Santé et des Soins de longue durée a débouché sur le lancement du site www.workplace-violence.ca. Ce site propose des outils et de l’information pour réduire le nombre d’incidents et l’impact des agressions, de la violence et des comportements réactifs. Il existe également des ressources pour créer un programme efficace de lutte contre la violence au travail. La PSHSA propose aussi des trousses d’outils sur la violence, l’agression et les comportements réactifsfootnote 38.

Dans le cadre de la stratégie de conformité du ministère du Travail intitulée Sécurité au travail Ontario, d’autres mesures d’application de la loi dans les environnements de travail du secteur des soins de santé ont commencé en juillet 2014. Les hôpitaux de soins actifs, certains foyers de soins de longue durée et les services de soins de santé en milieu communautaire font actuellement l’objet d’inspections qui s’étaleront sur trois ans (et se termineront en juin 2017). Cette initiative concerne les cinq dangers qui sont les plus importants et qui contribuent le plus aux blessures avec interruption de travail dans les soins de santé, selon les données de la CSPAAT de 2014. La violence en milieu de travail est l’un de ces dangers et elle représentait 11 pour cent des blessures avec interruption de travail en 2014.

La santé mentale et l'ÉSPT

Le ministère et les partenaires de son réseau prennent des mesures pour placer la question de la santé mentale au travail au premier plan et multiplier les outils mis à la disposition des lieux de travail pour protéger les travailleurs en Ontario. Ces mesures comprennent la création d’une présomption selon laquelle l'état de stress post‑traumatique (ÉSPT) diagnostiqué chez les premiers répondants est lié au travail. Ceci permet un accès plus rapide aux prestations de la CSPAAT, aux ressources et à un traitement opportun (Loi de 2016 d’appui aux premiers intervenants de l’Ontario).

Pour appuyer cette initiative, la PSHSA a élaboré une trousse d’outils en ligne gratuite, #firstrespondersfirst. Celle-ci propose des ressources pour aider à comprendre les diverses étapes de l’élaboration d’un programme complet de prévention de l'ÉSPT. Le contenu numérique a atteint plus de 200 organismes de premiers intervenants et le site Web a enregistré plus de 35 000 vues de sa page d’accueil la première année. Pour cet effort, la PSHSA a reçu le Prix national 2017 pour les projets spéciaux de la Canadian Society of Safety Engineers.

Le 25 octobre 2016, le ministre du Travail a accueilli un sommet sur l’ÉSPT, qui a réuni plus de 150 participants d’une multitude de secteurs : services de police, services d’incendie, services médicaux d’urgence, transports en commun, services sociaux, services correctionnels et soins de santé.

Sécurité au travail dans le Nord (STN) a mis en place un nouveau programme de formation sur les premiers soins en santé mentale, qui présente un aperçu général de la santé mentale. Les participants apprennent à reconnaître les signes et les symptômes de problèmes courants, les interventions et les traitements efficaces, ainsi que l’accès à une aide professionnelle. Les participants reçoivent un certificat-affiche pour promouvoir le mieux‑être dans le lieu de travail.

Favoriser l’instauration d’améliorations dans les petites entreprises

Les petites entreprises celles qui comptent moins de 50 travailleurs font face à des difficultés uniques dans l’élaboration de pratiques efficaces de santé et de sécurité au travail. C’est un problème sur lequel il faut se pencher. En 2016, les petites entreprises employaient 29 pour cent des travailleurs de l’Ontariofootnote 39 mais représentaient 62 pour cent de l’ensemble des décèsfootnote 40.

Un engagement envers la santé, la sécurité et la justice est une démarche utile en affairesfootnote 41. Cela dit, certaines entreprises n’ont pas les ressources ni les connaissances nécessaires pour respecter les exigences en matière de santé et de sécurité. L’élaboration de ressources, de programmes et de services bien définis, accessibles et bon marché pour les petites entreprises fait une différence importante dans la réduction des blessures et des décès au travail. Les partenaires du réseau collaborent à diverses initiatives pour faire participer les petites entreprises et les appuyer dans le développement de leur propre culture de sécurité au travail. En même temps, l’application de la loi dans toute sa mesure est déployée pour assurer que les employeurs récalcitrants se conforment à la loi.

Objectifs stratégiques

  • Définir les besoins uniques en matière de santé et de sécurité au travail des petites entreprises.
  • Améliorer les programmes et les services pour répondre aux besoins distincts des petites entreprises.
  • Assurer que les petites entreprises connaissent les exigences en matière de santé et de sécurité au travail et qu’elles savent comment accéder aux ressources.
  • Faire ressortir les avantages de la santé et de la sécurité au travail.

Données sur le rendement

  • En 2016, les petites entreprises employaient environ 29 pour cent des travailleurs en Ontario footnote 42mais représentaient 62 pour cent de l’ensemble des décès. De 2007 à 2016, les petites entreprises représentaient 63 pour cent de l’ensemble des décès traumatiquesfootnote 43
  • Parmi les petits employeurs visés par l’annexe 1, le nombre de demandes d’indemnité pour blessure avec interruption de travail a atteint 13 610  en 2016. Ce nombre a diminué à un taux annuel moyen de 3 pour cent depuis 2007footnote 44.
  • STN, l’IHSA, WSPS, OHCOW et la PSHSA ont engagé collectivement plus de 10 100 petites entreprises dans leurs programmes et leurs services, une diminution de 15 pour cent par rapport à l’exercice précédentfootnote 45.
  • En 2016, la CSPAAT a accordé des rabais totaux de 948 573 $ aux petites entreprises qui ont apporté des améliorations à la santé et à la sécurité au travail dans leurs lieux de travail.
  • Pour leur part, 687 entreprises ont mené à bien l’initiative Élaboration de programmes de santé et de sécurité pour les petites entreprises.

Activités

Engager les propriétaires de petites entreprises dans la collectivité

(Comprendre, innover)

L’IHSA a monté un kiosque dans 15 magasins Home Depot à l’été 2016 pour informer les petites entreprises de leurs obligations en matière de santé et de sécurité ainsi que des ressources à leur disposition. Les kiosques ont pris contact avec 671 personnes regroupant des entrepreneurs généraux ainsi que les secteurs de la menuiserie, des cloisons sèches, de l’électricité et de l’aménagement paysager. L’IHSA a également diffusé une campagne publicitaire radiophonique ciblant les petites entreprises. Cette campagne a été complétée par une nouvelle page Web et des campagnes sur Kijiji pour diriger le trafic vers les ressources Internet sur la santé et la sécurité au travail pour les petites entreprises.

Aider les petites entreprises

(Comprendre, habiliter)

Durant le projet de sensibilisation des petites entreprises mené à l’été 2016, les élèves participant aux programmes d’emploi d’été du ministère du Travail ont visité 6 168 lieux de travail et distribué 4 461 trousses contenant des affiches du ministère et de l’information pour aider les employeurs à se conformer à la législation sur la santé et la sécurité. Durant les visites, les propriétaires et les gérants de petites entreprises ont rempli 3 683 questionnaires qui évaluaient leur niveau de connaissances sur trois questions clés : la formation à la sensibilisation, les exigences en matière de harcèlement au travail et l’ergonomie en milieu de travail. Les résultats aideront à améliorer les communications sur la santé et la sécurité au travail visant les petites entreprises.

Reconnaître l’excellence en matière de sécurité

(Militer)

La CSPAAT a mis en place un nouveau programme de reconnaissance appelé « Small Business Health and Safety Leadership Awards ». Les petites entreprises inscrites auprès de la CSPAAT sont invitées à se mettre elles-mêmes en nomination pour obtenir une récompense financière en fonction de leur leadership et de leur engagement en matière de santé et de sécurité.

Évaluations au moyen de l’application mobile Sécurité avant tout

(Innover, habiliter)

L’outil d’évaluation Sécurité avant tout de la CSPAAT aide les entreprises à évaluer leur système de gestion de la santé et de la sécurité, y compris leurs pratiques et leurs procédures de retour au travail. Le modèle de collaboration sur place Sécurité avant tout encourage les entreprises à apporter les améliorations nécessaires à leur système de gestion de la santé et de la sécurité, ainsi qu’à leurs programmes de retour au travail, qui peuvent améliorer considérablement la prévention des blessures, des maladies et des décès. On s’attache actuellement à élaborer une version mobile de l’outil d’évaluation qui sera accessible à tous les employeurs, pas seulement à ceux qui participent au programme Sécurité avant tout. Ceci permettra à n’importe quelle entreprise d’être autosuffisante dans l’évaluation de son système de gestion de la santé et de la sécurité et de son programme de retour au travail. 

Représentants de la santé et de la sécurité

(Habiliter)

La LSST exige que les lieux de travail comptant de six à 19 travailleurs aient un représentant de la santé et de la sécurité. Cependant, il n’y a pas d’exigences particulières en matière de formation pour ces représentants. En décembre 2016, le ministère du Travail a créé un groupe de travail en collaboration avec les associations de santé et de sécurité et la CSPAAT pour élaborer et mettre en œuvre des directives et des programmes de formation. Ces mesures de soutien seront déployées en 2017‑2018 pour permettre la formation de représentants de la santé et de la sécurité au sein des petites entreprises.

Éliminer les risques les plus importants

Certains types de travail ont une fréquence ou une sévérité plus élevée de blessures, de maladies ou d’accidents mortels. Ce sont ce qu’on appelle les activités à risque important. Le ministère et ses partenaires collaborent pour déterminer les principales causes de blessures, de maladies ou d’accidents mortels en Ontario. Ces principales causes, ou ces risques importants, deviennent la cible d’une planification et d’une intervention à l’échelle du réseau. Le réseau utilise la formation, la recherche et des efforts de réglementation pour éliminer les dangers qui deviennent plus prévalents dans certains secteurs ou dans les activités pratiquées dans l’ensemble des secteurs.

Objectifs stratégiques

  • Mettre à profit les données probantes. Améliorer l’utilisation des données, de l’information et de la recherche pour définir les activités comportant les risques les plus importants.
  • Rehausser le rendement. Élaborer un complément de normes de formation rigoureuses pour un type particulier d’activités professionnelles à risque important.
  • Cibler les besoins élevés. Coordonner et concentrer les ressources sur les risques importants, les conditions de travail avec les taux les plus élevés de blessures, de maladies ou d’accidents mortels.

Données sur le rendement

  • En 2016, il y a eu 208 décès causés par une blessure ou maladie liée au travail en Ontario : 72 décès traumatiquesfootnote 46, 136 décès causés par une maladie professionnellefootnote 47.
  • De 2007 à 2016, 65 pour cent des 2 422 décès ont été causés par une maladie professionnellefootnote 48et 35 pour cent étaient des décès traumatiquesfootnote 49.
  • De 2007 à 2016, les secteurs d’activité et les évènements suivants ont enregistré les taux de décès traumatiques les plus élevés (annexe 1) :
    • secteurs d’activité : construction (29 pour cent), transports (24 pour cent), services (12 pour cent);
    • évènements : accidents de véhicule automobile (36 pour cent), chutes (18 pour cent), heurt/entraînement par des objets (13 pour cent)footnote 50.
  • De 2007 à 2016, les secteurs d’activité suivants et les types de maladies ont enregistré les taux les plus élevés de décès causés par une maladie professionnelle (annexe 1) :
    • secteurs d’activité : construction (29 pour cent), fabrication (20 pour cent), métaux primaires (12 pour cent).
    • Maladies : mésothéliome (34 pour cent), cancer du poumon (29 pour cent)footnote 51 .

Ateliers de gestion des risques

Pour concentrer les ressources sur les risques importants, le ministère adopte une approche fondée sur le risque. Ainsi, le ministère a lancé une initiative d’évaluation des risques et tenu des ateliers avec des intervenants experts du réseau et de l’industrie pour définir, évaluer et réduire les risques dans le secteur à l’étude. Les résultats de chaque atelier d’évaluation des risques sont intégrés dans la planification du réseau de santé et de sécurité au travail. 

Résultats partiels de l’atelier :

Chutes de hauteur : Les chutes au-dessus et au-dessous de trois mètres ou les glissades et les trébuchements ont été reconnues comme un risque important fréquent dans toutes les évaluations des risques pour ce secteur. Ainsi, le réseau a adopté une approche robuste et directe pour éliminer les risques de chute.

Hôpitaux : L’atelier sur l’évaluation des risques dans les hôpitaux reconnaissait la violence au travail parmi les risques les plus importants de ce secteur. Pour éliminer la violence dans les soins de santé en accordant d’abord l’attention aux infirmières en milieu hospitalier, le ministère du Travail et le ministère de la Santé et des Soins de longue durée ont créé un comité de leadership ministériel.

Mines : L’évaluation des risques dans les mines a permis de relever plusieurs risques importants qui ont conduit à des changements dans la réglementation, par exemple : l’obligation pour les employeurs de mener une évaluation annuelle des risques et d’élaborer des outils pour le lieu de travail. Une analyse des causes par le Comité d'examen des textes de loi relatifs à l'exploitation minière portera essentiellement sur quatre thèmes entourant les risques élevés : le contrôle des pressions de terrain, le matériel mobile, la gestion de l’eau et les maladies professionnelles.

Serres (horticoles et maraîchères) : Dans le secteur de l’agriculture et de l’horticulture, il y a eu un intérêt pour le processus d’évaluation des risques de la part du Comité consultatif technique. Les intervenants du réseau et de l’industrie se dirigent vers la tenue d’une analyse causale liée à un risque important.

Scieries : Dans le secteur de la foresterie, une évaluation des risques réalisée récemment a permis de reconnaître l’abus de substances comme étant le risque le plus important. Des intervenants clés du secteur de la foresterie ont convenu à l’unanimité de mener une analyse causale détaillée concernant l’abus de substances dans le secteur des scieriesfootnote 52.

Activités

Cible : Plan d’action pour la santé et la sécurité dans le secteur de la construction de l’Ontario

Le 11 mai 2017, l’Ontario a diffusé le Plan d’action pour la santé et la sécurité dans le secteur de la construction. Ce plan contient 16 recommandations pour augmenter les connaissances, les compétences et l’observation des lois sur la santé et la sécurité au travail dans ce secteur. Des mesures découlant des initiatives et des recommandations citées dans le plan d’action ont déjà été prises.

Travailleurs et employeurs : l’information sur la santé et la sécurité au travail au bout des doigts

(Rehausser le rendement, mettre à profit les données probantes)

L’IHSA et le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail ont élaboré un outil en ligne et une application mobile qui fournissent des résumés en langage simple, dans les deux langues, sur 50 sujets clés liés à la réglementation en matière de santé et de sécurité au travail pour les chantiers de construction. Cette ressource aidera les petites et moyennes entreprises du secteur de la construction ainsi que leurs employés à comprendre les exigences législatives et réglementaires.

Inspections éclair de chantiers de construction en Ontario

(Cibler les besoins élevés)

Trois campagnes d’inspections éclair ont été menées en 2016‑2017. Elles ciblaient les risques de chute, les risques liés aux grues mobiles et au levage de matériel, ainsi que les risques de nature électrique. Durant ces campagnes d’inspections, les inspecteurs du ministère ont mené 4 165 visites sur le terrain. Les résultats détaillés sont présentés dans le rapport du ministère du Travail intitulé Occupational Health and Safety Enforcement April 2016 March 2017.

Équipement d’accès suspendu

(Cibler les besoins élevés, rehausser le rendement)

En 2016‑2017, plusieurs modifications réglementaires importantes reprises dans le plan d’action ont été mises en œuvre. Par exemple, les modifications au Règlement 213/91, Chantiers de construction, renforcent et clarifient les exigences concernant l’utilisation d’équipement d’accès suspendu, notamment :

  • la notification du ministère avant la mise en service initiale d’un équipement d’accès suspendu sur un chantier;
  • les plans pour travaux de toiture et les plans relatifs aux travaux sur des sites particuliers;
  • la formation pour les travailleurs susceptibles d’utiliser ou d’inspecter un équipement d’accès suspendu;
  • le resserrement des exigences opérationnelles et techniques ainsi que des exigences en matière de conception et d’ingénierie;
  • le renforcement et l’amélioration de l’inspection, de la mise à l’essai et de l’entretien.

Pour appuyer la mise en œuvre de ces changements, l’IHSA a lancé un nouveau programme de formation sur l’équipement d’accès suspendu. Ce programme cible les personnes qui utilisent des systèmes de plateformes de travail suspendues ou des sellettes motorisées après leur montage et leur installation par des tiers. Le ministère a également élaboré une directive technique pour l’équipement d’accès suspendu sur les chantiers de construction.

Cible : Améliorer la santé et la sécurité dans le secteur minier

Le secteur minier de l’Ontario est un élément vital de l’économie de la province. Il crée de nombreux emplois directs et indirects. L’extraction minière souterraine comporte un éventail de risques uniques pour la santé et la sécurité. De plus en plus, les opérations sont tributaires de la technologie, qui présente de nouveaux défis. Certes, le secteur minier de l’Ontario est l’un des plus sécuritaires au monde, mais il est toujours possible de faire mieux footnote 53

Inspections éclair dans le secteur minier

(Cibler les besoins élevés)

En 2016‑2017, dans le secteur minier, l’Ontario a mené trois campagnes d’inspections éclair qui visaient à réduire les risques de chute, à promouvoir la sécurité du transport de matériel sur rails dans les mines ainsi que la sécurité des méthodes de travail dans les installations minières. Durant ces inspections éclair, les inspecteurs du ministère ont effectué 170 visites sur le terrain. Les résultats détaillés sont présentés dans le rapport du ministère du Travail Occupational Health and Safety Enforcement April 2016 March 2017.

Nouvelles exigences aux termes du Règlement 854

(Mettre à profit les données probantes, rehausser le rendement)

À compter du 1er janvier 2017, de nouvelles exigences aident à protéger la santé et la sécurité des travailleurs dans les mines et les installations minières. Les modifications apportées au Règlement 854 comprennent de nouvelles exigences concernant l’identification, l’évaluation et la gestion des risques liés aux dangers présents dans le lieu de travail. Il est désormais obligatoire d’avoir un programme écrit de gestion de l’eau ainsi qu’un programme écrit de gestion du trafic. Les exigences relatives à l’enregistrement des évènements sismiques ont également été resserrées.

Invitation aux meilleures équipes de sauvetage du monde à apprendre de leurs expériences mutuelles

(Rehausser le rendement, mettre à profit les données probantes)

STN et le Programme ontarien de sauvetage minier ont accueilli 27 équipes de sauvetage minier représentant 13 nations à l’occasion du 10e concours international de sauvetage minier à Sudbury. Depuis 1999, ce concours a permis aux nations de partager les meilleures pratiques et d’apprendre au contact des unes et des autres.

STN et le Programme ontarien de sauvetage minier ont également collaboré avec Northern Centre for Advanced Technology Inc. (NORCAT) pour créer « Ferdeno », le premier outil de simulation informatisée au monde pour la formation au sauvetage dans les mines souterraines. Cet outil permet aux utilisateurs de se mettre virtuellement dans la peau d’un intervenant en sauvetage minier et pourrait être commercialisé à plus vaste échelle auprès des adeptes de jeux vidéo pour promouvoir l’apprentissage par le jeu comme moyen de sensibilisation à la sécurité au travail footnote 54 .

Nouvelle banque de données pour l’exposition aux susbstances potentiellement dangereuses

(Mettre à profit les données probantes)

Le Centre de recherche sur le cancer professionnel (CRCP) a créé une banque de données sur l’exposition dans les mines de l’Ontario. Celle‑ci contient 120 000 mesures de substances potentiellement dangereuses dans les mines de notre province. Cette banque de données permettra d’examiner les tendances antérieures de l’exposition minière et d’évaluer l’impact des interventions historiques sur les niveaux d’exposition.

Cible : Prévenir les maladies professionnelles

La surexposition à des substances dangereuses peut causer des maladies professionnelles. Les décès causés par une maladie professionnelle ont été plus fréquents que les décès traumatiques au travail ces 10 dernières années. En 2016, par exemple, il y a eu 136 demandes d’indemnité pour décès causé par une maladie professionnelle acceptées, contre 72 pour décès traumatiquefootnote 55 . C’est pourquoi il est prioritaire pour le ministère du Travail de traiter les maladies professionnelles avec le même sérieux que les lésions corporelles et de leur accorder la même importance que celle qu’il accorde à ces dernières pour cibler l’exposition aux substances dangereuses dans le lieu de travail et changer les choses.

Le plan d’action pour la prévention des maladies professionnelles prend son essor

(Mettre à profit les données probantes, cibler les besoins élevés, rehausser le rendement)

La mise en œuvre du premier plan d’action ontarien pour la prévention des maladies professionnelles a commencé en 2017. Cette démarche, présidée par OHCOW et le Bureau de la prévention du ministère du Travail, fait intervenir des partenaires très engagés du réseau de santé et de sécurité ainsi que du secteur des soins de santé.

Pour souligner la Journée internationale de la sensibilisation au bruit, en avril, l’IHSA, le ministère et d’autres partenaires du réseau ont coordonné les communications pour susciter une prise de conscience au danger du bruit. La perte auditive causée par le bruit est la maladie professionnelle la plus courante chez les travailleurs en Ontario. Les produits comprennent une vidéo, une campagne publicitaire sur les réseaux sociaux, des communications en réseau et une présence accrue sur le Web pour atteindre autant de travailleurs et d’employeurs que possible.

Le symposium annuel d’OHCOW sur la santé au travail et la prévention des maladies, Occ-tober, portait principalement sur le plan d’action. Les priorités du plan, comme le bruit et le diésel, ont été intégrées dans d’autres conférences du réseau tenues dans la province, par exemple la conférence sur la santé et la sécurité dans les mines organisée par Sécurité au travail dans le Nord (STN) et la conférence « Partenaires en prévention » de WSPS.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action, de nouvelles ressources sur les dangers et la prévention des émissions de moteur diésel ont été élaborées pour le secteur minier par le CRCP et STN. Des ressources sur les émissions de moteur diésel sont également en cours d’élaboration dans d’autres secteurs.

Pour faire progresser les objectifs du plan, le ministère recherche des partenariats avec le ministère de la Santé et des Soins de longue durée et pour favoriser l’inclusion de données professionnelles dans les dossiers médicaux.

Équipe d’intervention pour les maladies professionnelles

(Objectifs stratégiques : mettre à profit les données probantes, cibler les besoins élevés, rehausser le rendement)

En 2017, le ministère a défini une occasion de renforcer la réponse aux problèmes de maladies professionnelles en améliorant la coordination des ressources du réseau par l’entremise d’une « équipe d’intervention pour les maladies professionnelles ». Cette nouvelle équipe d’intervention pour les maladies professionnelles examinera tous les aspects de la maladie professionnelle et réalisera une intervention qui passera par la préparation de rapports initiaux, l’application de la loi et l’aide aux travailleurs qui présentent une demande à la CSPAAT.

Mises à jour sur les limites d’exposition professionnelle

(Mettre à profit les données probantes)

Les limites d’exposition professionnelle (LEP), énoncées dans le Règlement 833, aident à prévenir les maladies professionnelles en limitant l’intensité et la durée de l’exposition d’un travailleur à des substances chimiques dangereuses telles que l’amiante, le benzène et le plomb. Le processus qu’utilise le ministère du Travail pour la mise à jour périodique des LEP en Ontario est en place depuis 2004. Ce processus d’examen périodique assure que les LEP sont continuellement examinées et mises à jour.

Le Règlement 833 s’est appliqué à divers lieux de travail, comme les mines et les projets industriels, pendant de nombreuses années. Cependant, les projets de construction étaient exemptés des exigences de ce règlement. Le 1er juillet 2016, ce règlement a été étendu de façon à s’appliquer aux travailleurs sur les chantiers de construction. C’est un développement important pour renforcer les mesures visant à protéger les travailleurs de la construction contre les expositions dangereuses dans leur lieu de travail.

Nouvelle directive du ministère du Travail concernant le bruit

(Rehausser le rendement, cibler les besoins élevés)

Le Règlement 381 exige que tous les employeurs assujettis à la LSST en Ontario prennent toutes les mesures qui sont raisonnablement nécessaires dans les circonstances pour protéger les travailleurs contre une exposition à des niveaux sonores dangereux. En décembre 2016, le ministère a diffusé un nouveau guide sur le Règl. de l’Ont. 381/15, Bruit. Ce guide contient de l’information et une aide pour les constructeurs, les employeurs et les autres acteurs des lieux de travail de l’Ontario à se conformer aux exigences du règlement.

Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail

(Rehausser le rendement)

Le Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques assure que les étiquettes, les fiches de données de sécurité et les classifications utilisées pour les produits dangereux peuvent être reconnues et comprises par-delà les frontières. Le 1er juillet 2016, les modifications visant la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) et le Règl. de l’Ont. 860, Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail, intègrent ces normes internationales concernant les produits chimiques présents dans les lieux de travail en Ontario.

Cible : Améliorer la sécurité des personnes effectuant du travail en hauteur

Formation pour le travail en hauteur

(Rehausser le rendement)

Le Règl. de l’Ont. 297/13, Sensibilisation à la santé et à la sécurité au travail et formation, exige que les employeurs veillent à ce que les travailleurs sur les chantiers de construction qui utilisent des méthodes particulières de protection contre les chutes terminent avec succès un programme de formation pour le travail en hauteur. Ce programme doit être approuvé par le directeur général de la prévention (DGP) et être offert par un fournisseur approuvé par le DGP. Entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017, les fournisseurs approuvés ont donné 21 420 cours, soit 86 pour cent de plus que l’exercice précédent. Au cours de cette période, 197 550 travailleurs ont reçu la formation, une hausse de 86 pour cent par rapport à l’exercice précédent. Le 31 mars 2017, le nombre d’apprenants ayant reçu une formation s’élevait à 303 576.

Publicité radiophonique pour stimuler la formation

(Rehausser le rendement, cibler les besoins élevés)

En février 2017, l’IHSA a lancé une campagne publicitaire pour faire passer ce message : les travailleurs de la construction qui utilisent des limiteurs de déplacement ou des dispositifs antichutes doivent terminer un programme de formation pour le travail en hauteur. Cette campagne était centrée sur des spots publicitaires radiophoniques diffusés sur les chaînes régionales partout dans la province. Durant cette période, il y a eu une augmentation de 335 pour cent des visites sur la page d’inscription à la formation pour le travail en hauteur : 15 116 pages vues en comparaison de 3 477 pour la même période l’exercice précédent. Entre l’instauration de la norme sur le travail en hauteur et le mois d’avril 2017, l’IHSA, en collaboration avec ses partenaires associés, a dispensé sa formation pour le travail en hauteur à plus de 107 000 travailleurs.

L’application de la loi dans les lieux de travail

(Cibler les besoins élevés)

Du 16 mai au 15 juillet 2016, les inspecteurs du ministère du Travail ont visité des lieux de travail du secteur de la construction, du secteur industriel et du secteur minier de l’Ontario où il existait un risque de chutes pour les travailleurs. Ils ont ciblé les lieux de travail connus pour avoir une haute incidence de blessures impliquant des chutes, ceux pour lesquels des plaintes ont été reçues, ceux où des incidents sont survenus précédemment et ceux qui ont des antécédents de non-conformité. Ainsi, les inspecteurs ont effectué 3 961 visites sur le terrain dans 3 343 lieux de travail. Les inspecteurs ont donné, au total, 10 321 ordres aux termes de la LSST et de ses règlements, dont 653 ordres de cessation des travaux.

L’engagement des partenaires

(Rehausser le rendement)

Le Centre de santé et sécurité des travailleurs et travailleuses (WHSC) a aidé les travailleurs à recevoir un accès amélioré à une formation pour le travail en hauteur susceptible de sauver des vies. Ainsi, le WHSC a également honoré son engagement à l’égard de la sécurité de l’emploi en offrant une formation aux travailleurs qui en avaient besoin. Depuis l’entrée en vigueur de nouveau règlement, le WHSC a formé 79 042 travailleurs dans le cadre de son programme approuvé par le ministère.

Intégrer la prestation des services et la planification à l’échelle du réseau

Quand les travailleurs et les employeurs en Ontario ont besoin d’information et de services pour améliorer la santé et la sécurité au travail, ils devraient pouvoir y accéder facilement, peu importe à quels partenaires du réseau ils s’adressent en premier. Pour fournir des services intégrés, il faut veiller à ce que tous les lieux de travail reçoivent des programmes et des services accessibles, abordables et cohérents qui répondent à leurs besoins. Les partenaires travaillent ensemble pour que chacun puisse accéder plus facilement au réseau et comprendre les exigences législatives et réglementaires, grâce à une variété d’outils et d’approches comme la sensibilisation, l’éducation, ainsi que l’observation et l’application de la loi. Grâce à une collaboration plus étroite entre les partenaires du réseau, l’information et les ressources parviennent à un plus grand nombre de personnes, ce qui, au bout du compte, permet aux Ontariens et aux Ontariennes de rentrer chez eux sains et saufs après le travail.

Objectifs stratégiques

  • Accès. Améliorer l’expérience des clients et leur accès aux services.
  • Clarifier les rôles des partenaires du réseau et les services qu’ils fournissent.
  • Efficacité. Renforcer la capacité des partenaires du réseau à suivre leur rendement et à rendre des comptes.
  • Intégration. Accroître la planification intégrée chez tous les partenaires du réseau.

Activités

Collaborer et externaliser à grande échelle sur l’exposition au bruit

(Efficacité, intégration, accès)

L’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action pour la prévention des maladies professionnelles nécessite une collaboration interne et externe. Par exemple, des experts techniques et des spécialistes des communications de l’ensemble du réseau ont travaillé ensemble au projet « Éviter le bruit », une campagne coordonnée qui voulait nous sensibiliser à la perte auditive causée par le bruit et à d’autres troubles susceptibles d’avoir un effet dévastateur sur la santé et le bien‑être des personnes touchées.

Dans le même ordre d’idées, pour recueillir des données réalistes sur l’exposition, OHCOW a élaboré une nouvelle application d’externalisation ouverte sur le niveau de bruit. Cet outil évalue les applis de mesure du bruit conçues pour le téléphone et encourage les utilisateurs à télécharger leurs niveaux pour documenter la vraie expérience des travailleurs. Ceci permet aux utilisateurs et au réseau de comparer leurs résultats avec d’autres lieux de travail, portant la collaboration à une toute nouvelle échelle qui engage aussi les travailleurs et les autres utilisateurs de l’appli.

Tests d’audition en ligne pour atténuer l’impact de la perte auditive causée par le bruit

(Accès)

Pour encourager la sensibilisation et aider à réduire l’impact de la perte auditive causée par le bruit, la CSPAAT a lancé une campagne qui ciblait les hommes de 20 à 40 ans en janvier 2017. Cette campagne a atteint près de 36,5 millions d’impressions entre le 16 janvier et le 28 février 2017, dont 9 millions de vidéos visionnées, 300 000 sites Web vus et 7 000 tests d’audition en ligne.

Fait saillant :

La perte auditive causée par le bruit est une perte permanente de l’ouïe, généralement des deux oreilles, découlant d’une lésion de l’oreille interne attribuable à une exposition dangereuse au bruit, que cette exposition soit prolongée, continue ou intermittente. C’est le seul type de perte auditive que l’on puisse prévenir complètement.

Entre 2006 et 2015, près de 30 000 personnes – presque la population d’Orillia, en Ontario – étaient concernées par une demande d’indemnité pour perte auditive par le bruit acceptée. Ceci représentait environ 23 pour cent de l’ensemble des demandes d’indemnité pour maladie professionnelle acceptées. Source : CSPAAT.

Renforcer la capacité du réseau à suivre son rendement

(Efficience, efficacité)

La CSPAAT a élaboré un nouvel outil, l’indice de santé et de sécurité, pour mesurer l’évolution annuelle du niveau général de santé et de sécurité au travail en Ontario. Il sera mis à jour annuellement et aidera le réseau à déterminer les domaines qui requièrent une attention particulière. La méthodologie à l’origine de l’indice a été diffusée au printemps 2017; sa diffusion coïncidait avec la Semaine nord-américaine de la sécurité et de la santé au travail (SNASST). La première série de résultats de l’indice a été diffusée durant la SNASST en mai 2018.

Partager, écouter et apprendre pour améliorer la formation et la sécurité

(Accès, intégration)

Le WHSC a tenu une conférence en juin 2016 pour discuter du besoin continu en formation de qualité par l’entremise d’un groupe de discussion sur les principes de l’éducation des adultes. Lors de cette conférence, à laquelle ont participé une centaine d’instructeurs compétents du WHSC et de défenseurs des droits des travailleurs, les participants ont défini les difficultés et les solutions qui permettraient d’atteindre cet objectif important.

Le WHSC a également maintenu son catalogue complet de programmes de formation. Ceci l’a amené, par exemple, à revoir les programmes de plus en plus convoités des représentants des travailleurs et des clients, qui demandent une formation de conducteur d’équipement pour aider les travailleurs à satisfaire aux exigences de la Loi sur la santé et la sécurité au travail en matière de compétences. De plus, par l’entremise d’un éventail de médias, le WHSC a renseigné les représentants des travailleurs et les clients sur les résultats de la recherche, les changements émergents dans les lois sur la santé et la sécurité et les ressources essentielles.

Créer des partenariats axés sur la collaboration

L’économie, la population et les lieux de travail de l’Ontario sont en évolution. Ainsi, le réseau de santé et de sécurité au travail doit continuellement chercher de nouveaux partenariats pour comprendre les défis, joindre un plus grand nombre de travailleurs et d’employeurs et s’adapter à la réalité des lieux de travail. Les associations et les groupes avec lesquels les travailleurs et les employeurs collaborent peuvent être des partenaires précieux pour le réseau de santé et de sécurité au travail. En 2016‑2017, le réseau a créé des partenariats nouveaux et plus forts et élargi ceux qui étaient déjà en place pour joindre un public plus vaste, promouvoir ses ressources et rechercher une rétroaction et des conseils. La collaboration avec d’autres ministères a également aidé à partager l’intelligence et à intensifier les activités d’application de la loi.

Objectifs stratégiques

  • Utiliser les partenariats existants et ceux nouvellement créés pour joindre un public plus vaste et promouvoir les ressources du réseau.
  • Collaborer avec d’autres ministères et d’autres paliers de gouvernement pour partager l’intelligence et intensifier les activités d’application de la loi.
  • Élargir. Augmenter la collaboration avec les partenaires à l’intérieur et à l’extérieur du réseau.

Activités

Pavillon sur la distraction au volant

(Joindre, élargir)

Workplace Safety and Prevention Services a travaillé avec le ministère des Transports et la Police provinciale de l’Ontario pour aménager un pavillon sur la distraction au volant à l’occasion de l’exposition commerciale « Partenaires en prévention ». La piste de conduite interactive de 123 mètres démontre à quel point il est facile, en conduisant, de se laisser distraire en se concentrant sur autre chose que la route. Parmi les autres intervenants qui ont contribué au pavillon figuraient le Worker Road Safety Reference Group, la Police provinciale de l’Ontario, Canadian Pro Drivers, CAA South Central, Teens Learn to Drive et Arrive Alive Drive Soberfootnote 56 .

Formation sur les risques importants pour les services d’incendie

(Partager)

La PSHSA a fait équipe avec l’Ontario Association of Fire Chiefs et Fire Service Regional Training Centers pour améliorer l’accès à la formation, centraliser les services et réviser le curriculum de la formation sur les risques importants à l’intention des services d’incendie de l’Ontario. Une formation régionalisée sur la santé et la sécurité-incendie a été offerte dans les centres de formation existants de divers services d’incendie de l’Ontario pour assurer une formation adéquate et cohérente ainsi que l’accréditation pour les opérations de sauvetage à risque élevé, dans un environnement sécuritaire localisé footnote 57 .

Ressources pédagogiques pour le curriculum de la maternelle à la 12e année

(Joindre, partager)

Le ministère du Travail s’est associé au ministère de l’Éducation pour publier des ressources pédagogiques intitulées Santé et sécurité : Portée et enchaînement des attentes et contenus d'apprentissage. Diffusées en avril 2017, ces ressources pédagogiques visent à aider le personnel enseignant des écoles élémentaires et secondaires à intégrer l’éducation sur la santé et la sécurité dans leurs salles de classe en précisant les attentes en matière d’apprentissage dans le curriculum de l’Ontario de la maternelle à la 8e année et dans celui de la 9e à la 12e année. Ces guides visent à aider les enseignantes et les enseignants à développer les connaissances et les compétences liées à la santé et à la sécurité (prévention des blessures et protection de la santé), aux comportements sains et aux pratiques sécuritaires.

Partenariats régionaux pour augmenter l’impact de l’application de la loi

(Joindre, élargir)

Les bureaux régionaux du ministère du Travail collaborent régulièrement avec les partenaires du réseau et les intervenants pour augmenter l’impact des activités d’application de la loi. Par exemple, le ministère a travaillé en partenariat avec le Marble Institute of America et avec WSPS pour une initiative d’un an ciblant les magasins de marbre et de granit. Pour l’initiative d’aménagement paysager et de déneigement, le ministère a travaillé en partenariat avec Landscape Ontario et avec la CSPAAT, qui ont pris contact avec leurs intervenants et organisé des séances de formation. Le ministère s’est également préparé pour l’initiative des métiers de finition en travaillant avec l’Interior Systems Contractors Association of Ontario pour organiser, à l’intention des inspecteurs, une visite préalable de son établissement de formation.

Jour de deuil national

(Joindre)

Chaque année, le 28 avril, Jour de deuil national, les Ontariens rendent hommage aux milliers de travailleurs qui ont été tués ou blessés ou qui ont souffert d’une maladie à la suite d’incidents liés au travail, ils se souviennent d’eux et ils honorent les familles et les amis qui ont été profondément touchés par ces tragédies. WHSC aide à promouvoir les activités du Jour de deuil national à travers des communications dans les journaux, des dépliants, des feuilles de renseignements, des bracelets, des notes d’allocution, des bulletins électroniques et des messages sur les réseaux sociaux. Grâce aux activités de financement et à l’organisation auxquelles contribuent WHSC et les membres de la communauté dans l’ensemble de la province, des monuments commémoratifs continuent à être érigés à la mémoire des travailleurs dans les collectivités ontariennes.

Promouvoir une culture de santé et de sécurité au travail

N’importe qui, en Ontario, peut être touché par la santé et la sécurité au travail, que ce soit directement ou par le biais d’un être cher. En même temps, chaque Ontarien peut jouer un rôle dans la prévention des blessures professionnelles et de leurs répercussions sur la santé. Une culture de santé et de sécurité au travail en est une où les travailleurs, les employeurs, les membres de leurs familles, leurs mentors et les partenaires du réseau de santé et de sécurité au travail partagent les mêmes valeurs, les mêmes convictions et la même attitude.

Des systèmes de responsabilité interne robustes sont essentiels à cette fin. Ils assurent que toutes les parties du lieu de travail, quel que soit leur rôle, connaissent leurs droits et leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail.

La conformité aux exigences de la loi est essentielle à l’établissement d’un système de responsabilité interne robuste dans le lieu de travail. Il y a un système de responsabilité interne lorsque chacun, dans le lieu de travail, a un rôle à jouer dans le maintien de lieux de travail sains et sécuritaires. Par exemple, les travailleurs qui constatent un problème de santé et de sécurité dans le lieu de travail, comme un risque ou une contravention à la LSST, ont l’obligation aux termes de la loi de signaler la situation à l’employeur ou à un superviseur. Les employeurs et les superviseurs, à leur tour, doivent se pencher sur le problème et mettre les travailleurs au courant de tout risque présent sur leur lieu de travail footnote 58.

Un soutien sociétal plus fort pour la santé et la sécurité au travail contribue dans une large mesure à prévenir les blessures, les maladies et les décès liés au travail, de nombreuses voix différentes appelant à l’amélioration et de nombreux acteurs différents intervenant pour opérer un changement positif.

Objectifs stratégiques

  • Éclairage. Comprendre les attitudes, les convictions et les comportements sociétaux à l’égard de la santé et de la sécurité au travail et comprendre leur évolution dans le temps.
  • Défense des droits. Entourer les leaders et les champions de la santé et de la sécurité dans la collectivité et dans les lieux de travail.
  • Veiller à ce que les programmes de santé et de sécurité favorisent une culture d’ouverture et d’inclusion, et non le blâme et les représailles, dans la déclaration des risques.
  • Favoriser une conscience sociale de l’importance de la santé et de la sécurité au travail et du système de responsabilité interne.

Données sur le rendement

En 2016‑2017 :

  • Les associations de santé et de sécurité ont répondu à 78 003 demandes de renseignements par téléphone ou par courriel – une baisse de 8,9 pour cent par rapport à 2015-2016 footnote 59 .
  • L’InfoCentre du ministère du Travail a reçu 97 740 demandes de renseignements de la part du public du 1eravril 2016 au 31 mars 2017.

Nota : Ce nombre comprend les appels téléphoniques, les demandes de renseignements par courriel, ainsi que les pièces de correspondance ou mesures.

  • Le Bureau des conseillers des travailleurs a reçu 1 145 nouvelles demandes de services liées à des représailles concernant la santé et la sécurité au travail. À la suite de ces demandes :
    • 891 travailleurs ont reçu un conseil sommaire, de l’information ou un aiguillage;
    • 230 travailleurs ont reçu une consultation individuelle auprès d’un avocat ou d’un parajuriste titulaire d’un permis;
    • 64 plaintes de représailles présentées à la Commission des relations de travail de l’Ontario ont été résolues et 59 des 64 travailleurs concernés ont touché une indemnisation ou d’autres prestations versées par leur employeur footnote 60 .
  • Le Bureau des conseillers des employeurs a entrepris, en vertu de l’article 50 de la LSST :
    • 20 visites informatives générales;
    • 22 enquêtes sur des cas particuliers;
    • 27 représentations, dont 20 ont été résolues ou retirées.

Activités

Corrélation entre la perception et l’incidence

(Éclairage, attitudes)

En réponse aux recommandations formulées dans l’Examen de la santé et de la sécurité dans les mines et de la prévention, STN a lancé un projet pilote pour l’outil d’évaluation et de vérification du climat. Ce projet pilote vise le système de responsabilité interne et les meilleures pratiques employées pour reconnaître et contrôler les risques en milieu de travail. En tant qu’outil de prévision, l’outil d’évaluation et de vérification du climat mesure la culture et le système de sécurité pour dresser un tableau complet de la santé et de la sécurité organisationnelles. Depuis sa mise en place en 2015, plus de 2 000 personnes sur six chantiers miniers de l’Ontario ont participé à un projet pilote de deux ans pour STN. Les données recueillies ont été analysées par l’Institute for Work and Health (IWH), qui a constaté une forte corrélation entre les scores du sondage sur la perception (concernant la culture de sécurité de l’entreprise) et l’incidence de lésions et de maladies professionnelles.

Engagement des cadres

(Éclairage, défense des droits)

Les dirigeants compétents reconnaissent qu’un rendement solide en matière de santé et de sécurité entraîne des résultats pour leur entreprise. Ils favorisent une culture de sécurité au sein de leur organisme et intègrent des mesures de prévention dans les stratégies, les procédés et les mesures du rendement de leur entreprise. Le Health + Safety Leadership Network a été créé à l’initiative de WSPS en 2014. Le groupe a élaboré des livres blancs proposant un éclairage sur la conscience de l’emploi, la santé mentale au travail et l’intégration de la santé et de la sécurité dans le programme du conseil d’administration.

Un message clair : arrêter, réfléchir, agir

(Défense des droits)

WSPS diffuse à titre d’essai un message de sensibilisation simple, facile à mémoriser et à fort potentiel de prévention des blessures : arrêter, réfléchir, agir. Il s’agit d’un programme de sécurité axé sur les comportements qui encourage les gens à bien réfléchir aux tâches qu’ils exécutent et à se demander comment leurs propres actions pourraient contribuer à un résultat sécuritaire et productif. Les bénévoles en milieu rural de WSPS reçoivent une formation pour devenir ambassadeurs de la consigne « arrêter, réfléchir, agir ». Au cours des six premiers mois, le message « arrêter, réfléchir, agir » a été partagé avec près de 4 000 agriculteurs et un projet est en cours pour tenter d’en joindre 5 000 autres en 2017.

Aider les hôpitaux à évaluer les comités mixtes de santé et de sécurité

(Éclairage, attitudes)

Des chercheurs du Centre for Research Expertise in Occupational Disease (CREOD) ont mis au point l’outil d’évaluation des comités mixtes de santé et de sécurité. Celui‑ci sert à évaluer l’efficacité des comités mixtes de santé et de sécurité dans les hôpitaux. Il a ensuite été mis à l’épreuve dans le secteur de l’éducation et des modifications y ont été apportées pour l’adapter aux comités intervenant sur des sites multiples. Une version électronique améliorée de l’outil existe maintenant en anglais et en français. Emboîtant le pas à l’Ontario, les autorités sanitaires de Colombie‑Britannique ont récemment commencé à utiliser cet outil.


Notes en bas de page