Le système ontarien de santé et de sécurité au travail est complexe et regroupe de nombreux organismes. Pour produire l’incidence la plus profonde sur la santé et la sécurité dans les lieux de travail de l’Ontario, il est important que les partenaires travaillent ensemble vers les mêmes objectifs. Voici quelques exemples de collaboration du système en 2018-2019.

Consultations du programme Sécurité au travail Ontario

Sécurité au travail Ontario (STO) est un programme de la Division des opérations du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences visant à mieux faire connaître et à soutenir l’observation de la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST). Le programme STO aide à orienter les activités du ministère dans les secteurs où le besoin est le plus profond en mettant en œuvre des plans de conformité annuels axés sur des secteurs particuliers. Ces plans guident le travail des inspecteurs et leurs visites proactives tout en assurant une plus grande transparence autour de leurs activités.

L’engagement continu des intervenants est essentiel au programme STO. Il aide le ministère à comprendre ce qui se passe dans les lieux de travail, de sorte qu’il puisse réagir aux changements. Le ministère utilise l’information recueillie durant les consultations menées auprès des intervenants dans le cadre de son processus de planification.

En 2018, la Division des opérations du ministère a tenu deux séances de consultations pour appuyer le programme STO, d’abord de janvier à mars, puis en octobre. Organisées conjointement avec les associations de santé et de sécurité, les consultations visaient à obtenir l’avis d’intervenants sur la stratégie de conformité du ministère pour aider à promouvoir des lieux de travail sains et sécuritaires. Pour la première fois, un document de consultation contenant des liens et des ressources a été affiché à l’avance pour que les intervenants puissent l’examiner.

Lors des séances, plus de 440 intervenants ont eu l’occasion d’échanger des idées, les meilleures pratiques et les ressources avec leurs homologues et avec le ministère. Les intervenants ont eu l’occasion d’informer le ministère des principaux défis en matière de santé et de sécurité.

Les intervenants ont soulevé diverses questions :

  • la santé mentale et psychologique dans le lieu de travail
  • l’usage de substances qui perturbent la capacité à travailler
  • les expositions au fentanyl
  • les distractions technologiques
  • le vieillissement de la main‑d’œuvre et l’arrivée de nouveaux travailleurs dans la population active
  • les troubles musculosquelettiques
  • la pénurie de personnel, le télétravail, le travail indépendant, le travail contractuel ou à la pièce dans les industries qui auparavant n’offraient pas ces types d’arrangements

Pour en savoir plus sur les séances du programme Sécurité au travail Ontario, adresser un courriel à SAWOConsultations@ontario.ca.

Construction

Le secteur de la construction est prioritaire en raison de sa taille, de sa diversité et de la gravité des dangers pour la santé et la sécurité auxquels ses travailleurs sont exposés. Comptant un demi‑million de travailleurs, ce secteur est septième en importance en Ontario, mais les décès au travail découlant de blessures traumatiques sont plus fréquents dans la construction que dans n’importe quel autre secteur. Le travail de construction comprend le travail spécialisé sur des infrastructures majeures, les projets industriels, commerciaux et institutionnels, ainsi que les travaux de nature générale réalisés dans le cadre de projets de rénovation domiciliaire de petite envergure.

En 2018-2019, le système de santé et de sécurité a continué à mettre en œuvre les recommandations et les activités du Plan d’action pour la santé et la sécurité dans le secteur de la construction, dévoilé en 2017. Ce plan d’action renferme 16 recommandations et 41 activités conçues pour accroître les connaissances et les compétences dans le secteur de la construction et améliorer la conformité aux lois concernant la santé et la sécurité au travail. Plus de 90 % de ces activités sont terminées ou en cours. Sous la direction d’un groupe consultatif formé de représentants des employeurs et de la main‑d’œuvre, le Plan d’action pour la santé et la sécurité dans le secteur de la construction jette les bases qui permettront au ministère et aux partenaires du système d’entreprendre de nouveaux projets pour appuyer les employeurs et protéger les travailleurs.

Semaine de sensibilisation aux risques de chute

Désireux d’atteindre le premier objectif du Plan d'action pour la santé et la sécurité dans le secteur de la construction, soit accroître les connaissances et les compétences au sein du système et dans le secteur, le ministère a travaillé en partenariat avec l’Infrastructure Health and Safety Association (IHSA) pour piloter la Semaine de sensibilisation aux risques de chute en Ontario. Du 7 au 11 mai 2018, les lieux de travail du secteur de la construction ont été appelés à interrompre leurs activités pendant une période de 15 à 30 minutes pour discuter des risques de chute sur le chantier.

La Semaine de sensibilisation aux risques de chute visait essentiellement à forger une culture robuste de santé et de sécurité dans les lieux de travail. L’IHSA a élaboré des trousses d’outils sur la prévention des chutes et le travail sécuritaire en hauteur pour aider les responsables des lieux de travail à discuter des dangers. Les discussions visaient pour but d’aider les lieux de travail à créer un environnement où les travailleurs se sentent suffisamment à l’aise pour soulever leurs inquiétudes sur les risques de chute. Fait important, la Semaine de sensibilisation aux risques de chute a encouragé les propriétaires d’entreprises, les superviseurs et les travailleurs à participer aux initiatives de santé et de sécurité et à montrer leur engagement dans ce domaine.

Petites entreprises

Plus de 95 % des entreprises en Ontario comptent moins de 50 employés. Bien que ces petites entreprises éprouvent en grande partie les mêmes difficultés en matière de santé et de sécurité que les grandes entreprises, elles ont peut‑être plus de mal à gérer les risques. Souvent, ce que les propriétaires de petites entreprises demandent, c’est une aide abordable et accessible sous différents formats plus faciles à comprendre.

L’équipe de mise en œuvre du plan d’action pour les petites entreprises est un comité composé de partenaires du système qui travaillent pour comprendre et améliorer la santé et la sécurité dans les lieux de travail comptant moins de 50 employés.

Durant l’exercice 2018-2019, l’équipe de mise en œuvre du plan d’action pour les petites entreprises s’est principalement consacrée à aider le système à mieux comprendre les besoins particuliers des petites entreprises en matière de santé et de sécurité. À cette fin, l’équipe a dévoilé l’outil Small Business Lens pour aider les partenaires du système à planifier des programmes et des activités qui fonctionnent bien pour les petites entreprises. Cet outil sera nécessaire lors de la planification de nombreuses initiatives à venir au sein du système et conduira à des activités et à des programmes mieux conçus qui aideront les petites entreprises, quel que soit leur effectif.

Le point saillant de la Semaine de sensibilisation aux risques de chute 2018 (du 22 au 26 octobre) a été la diffusion de la trousse d’outils pour les petites entreprises. Mise au point par l’équipe de mise en œuvre du Plan d’action pour les petites entreprises, cette trousse d’outils est un guide en quatre étapes facile d’emploi pour les propriétaires de petites entreprises qui veulent lancer leur projet de santé et de sécurité. Il existe différentes versions de la trousse adaptées selon le secteur et accessibles par l’entremise de l’IHSA, de STN et de la PSHSA.

Durant l’été 2018, le ministère a visité des petites entreprises un peu partout en Ontario dans le cadre de sa campagne de sensibilisation. Des stagiaires d’été ont visité plus de 10 000 petites entreprises à St. Catharines, Windsor, Ottawa, Kitchener et la région du grand Toronto et distribué des trousses d’information sur les exigences législatives et les outils de conformité offerts par différents ministères et organismes. Durant cette campagne, les visites de la page Web du ministère consacrée aux petites entreprises ont augmenté de 47 %.

Le travail accompli à l’échelle du système en 2018-2019 a renforcé l’encadrement de la santé et de la sécurité dans les petites entreprises de l’Ontario.

Délégués à la santé et à la sécurité

Les délégués à la santé et à la sécurité jouent un rôle important dans le soutien du système de responsabilité interne des lieux de travail de petite taille en Ontario. Pour être efficaces dans leurs fonctions, les délégués à la santé et à la sécurité doivent posséder un large éventail de connaissances élémentaires en santé et en sécurité au travail.

Pour répondre aux besoins des employeurs et des délégués à la santé et à la sécurité, le ministère a travaillé avec les partenaires du système de santé et de sécurité à l’élaboration de la Ligne directrice pour le programme de formation de base volontaire avec, en parallèle, la Ligne directrice des fournisseurs de la formation de base, toutes deux diffusées en 2018. Ces ressources ont été conçues sur mesure pour aider les employeurs et les fournisseurs de services de formation à élaborer et offrir des programmes de formation aux délégués à la santé et à la sécurité.

En 2018, le ministère a également diffusé un programme volontaire de formation en ligne d’un jour pour aider les délégués à la santé et à la sécurité à comprendre les exigences législatives et à apprendre comment s’acquitter de leurs tâches. Le programme de formation en ligne a été élaboré en collaboration avec les partenaires du système de santé et de sécurité. La formation est offerte par l’entremise de l’IHSA, de la PSHSA, de WSPS et de STN.

Vulnérabilité au travail

Certains groupes sont plus vulnérables aux blessures et aux maladies que d’autres. Pour en savoir plus et pour mettre au point une approche pour les activités futures entourant cette question complexe, le Bureau de la prévention a tenu un forum sur la vulnérabilité au travail en avril et en mai 2018. L’évènement a rassemblé l’un des plus vastes échantillons d’intervenants gouvernementaux et communautaires depuis que le Groupe de travail pour les travailleurs vulnérables a terminé ses travaux en 2015. Le tout a débouché sur une vision quinquennale pour examiner les enjeux des travailleurs vulnérables.

Forum sur le travail, la migration et la santé

Les travaux du système sur la vulnérabilité se sont poursuivis avec le forum sur le travail, la migration et la santé, qui s’est tenu à l’Université de Toronto du 7 au 9 mai 2018. Cette conférence a été le fruit d’une collaboration unique entre les Centres de santé des travailleurs(ses) de l'Ontario (OHCOW) et la Dalla Lana School of Public Health de l’Université de Toronto, en partenariat avec la Global Migration and Health Initiative. De nombreux partenaires du système ont fait une présentation et participé à la conférence, notamment le Bureau de la prévention du ministère, OHCOW, WSPS, l’Institut de recherche sur le travail et la santé, des représentants chargés de l’Examen portant sur l’évolution des milieux de travail, ainsi que des universitaires, des avocats et des fournisseurs de services de partout au pays.

Ce forum rassemblait les participants pour les informer et leur permettre de réfléchir sur l’expérience et les difficultés auxquelles se heurtent les travailleurs étrangers temporaires dans tous les secteurs au Canada, ainsi que les nouveaux‑arrivants, les réfugiés, les étudiants internationaux actifs, les migrants sans papiers et d’autres groupes. Il y a été question des forces mondiales qui influent sur le travail et la mobilité et qui souvent entraînent des conditions instables et précaires dans les lieux de travail.

Plus de 200 personnes ont assisté au forum, qui a été l’occasion pour les travailleurs migrants, les organisateurs communautaires, les prestataires de soins, les défenseurs des droits, les responsables des politiques et les universitaires de se réunir et de tirer de leur rencontre un enseignement mutuel. Les présentations plénières de la conférence peuvent être visionnées sur le site Web d’OHCOW.

Jeunes travailleurs

Les jeunes travailleurs subissent plus de blessures que les travailleurs plus âgés. En effet, bien que les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans ne représentent que 13 % de la main-d’œuvre, c’est d’eux que proviennent environ 16 % de l’ensemble des demandes pour blessures avec interruption de travail visées par l’annexe 1 acceptées par la WSIB.

En 2018, les partenaires du système ont examiné ensemble les programmes et les initiatives qu’ils proposent aux jeunes. À l’issue de cet examen et d’autres recherches, le système a réorienté son objectif de façon à cibler les secteurs qui auraient l’incidence la plus profonde, ceci en analysant les données sur les jeunes travailleurs de l’Ontario pour cerner les problèmes les plus importants et opérer d’éventuels changements. Les recherches réalisées cette année aideront à orienter les programmes dans les années à venir.

L’idée de faire participer les jeunes aux initiatives axées sur eux s’est avérée un moyen efficace d’effectuer un changement. Pour les jeunes travailleurs actuels et futurs, le ministère a lancé son concours de vidéos annuel « C'est votre travail », qui invite les jeunes à réaliser des vidéos sur l’importance de la santé et de la sécurité au travail. En 2018, la vidéo gagnante a été Training Works, réalisée par des élèves de l’école Honourable W.C. Kennedy Collegiate à Windsor. Cette vidéo a remporté la première place au concours national. Elle a également été partagée sur divers réseaux sociaux pour transmettre le message à d’autres jeunes travailleurs.

Santé mentale

Chaque année, environ 1 Canadien sur 5 est touché par une maladie mentale ou un problème de dépendance. Le coût annuel des problèmes de santé mentale atteint en moyenne 1 500 $ par travailleur. Les partenaires du système ont collaboré pendant près de quatre ans à l’amélioration de la santé mentale en milieu de travail par l’entremise du groupe de travail pour la santé mentale au travail. Le groupe d’étude a pour principal objectif d’encourager les activités de prévention des blessures psychologiques au travail et de mieux faire comprendre la nécessité de reconnaître rapidement la maladie mentale et d’y accorder un meilleur soutien. Il a aidé à accroître les connaissances sur la santé mentale au travail dans l’ensemble du système, proposant des ressources aux lieux de travail et une formation au personnel de santé et de sécurité de première ligne, tout en améliorant la communication et la collaboration entre les partenaires du système. Les membres du groupe ont également travaillé à des projets avec des partenaires à l’extérieur du système, dont le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, l’Association canadienne pour la santé mentale et la Commission de la santé mentale du Canada.

Le groupe d’étude a appuyé l’élaboration de programmes de formation et de ressources gratuites ainsi que le partage des résultats de la recherche et des meilleures pratiques. Cette année, le groupe s’est principalement attaché à utiliser des preuves et des données solides pour atteindre ses objectifs. Par exemple, il a utilisé les données recueillies au moyen du questionnaire sur la santé mentale en milieu de travail MIT-COPSOQ pour orienter ses travaux. Le MIT-COPSOQ est une version canadienne adaptée du Copenhagen Psychosocial Questionnaire (COPSOQ) reconnu à l’échelle internationale. Un sondage de référence a été réalisé en 2017 puis répété en 2019. En 2018, le questionnaire a été intégré dans l’application StressAssess, qui a également été lancée en versions pour Android et iOS en 2019. L’inclusion du questionnaire dans cette application permet aux utilisateurs de faire leurs propres évaluations et de comparer leurs résultats dans le temps. De plus, les applications contiennent des conseils et des suggestions et mettent ainsi la santé et la sécurité entre les mains des travailleurs.

Chaque année, OHCOW accueille « Mayday, Mayday », un symposium lors duquel des experts de l’Ontario et d’ailleurs se réunissent pour partager leurs connaissances et les meilleures pratiques entourant la santé mentale en milieu de travail. Le symposium de 2018 a accueilli divers conférenciers qui ont présenté des exposés, notamment : la Dre Hanne Berthelsen, chercheuse suédoise du COPSOQ; la directrice générale de safe Work Manitoba, Jamie Hall; ainsi que des partenaires du système. Les vidéos de l’évènement sont accessibles en ligne.

Ergonomie

Une ergonomie médiocre dans le lieu de travail peut conduire à des troubles musculosquelettiques (TMS). Le TMS est un terme générique désignant plusieurs troubles et blessures qui touchent les muscles, les tendons, les ligaments, les os et les nerfs. Les TMS causent aux travailleurs des douleurs ou une invalidité et engendrent des coûts élevés pour eux et pour les entreprises. Selon la WSIB, les TMS représentent le tiers de toutes les demandes d’indemnité acceptées pour des blessures avec interruption de travail.

Le 1er octobre 2018, le Centre of Research Expertise for the Prevention of Musculoskeletal Disorders (CRE-MSD) a lancé la nouvelle ligne directrice ontarienne sur la prévention des TMS, ainsi qu’un site Web s’y rattachant : msdprevention.com. Pour élaborer cette ligne directrice, le CRE-MSD a travaillé pendant plus de deux ans en collaboration avec les partenaires du système et recherché la participation d’entreprises ontariennes de toutes les tailles et de tous les secteurs, ainsi que celle des travailleurs et des travailleuses de l’Ontario.

Cette ligne directrice fournit aux employeurs des renseignements et des outils gratuits pour prévenir les TMS dans leur lieu de travail. Dans le cadre de cette ligne directrice, le Quick Start Guide appuie les propriétaires de petites entreprises en leur proposant un outil simple pour améliorer la santé et la sécurité de leurs travailleurs.

Évaluations des risques

Les ateliers d’évaluation des risques sont utilisés par le ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences pour aider les secteurs de l’industrie à définir les évènements et les dangers comportant des risques élevés dans leurs lieux de travail. Ceci permet au ministère, aux partenaires de la santé et de la sécurité et aux lieux de travail de collaborer pour réduire ces risques et prévenir les blessures, les maladies et les décès au travail.

Le système d’évaluation des risques du ministère réunit des experts — employeurs, travailleurs, universitaires, personnel responsable de l’application de la loi et employés d’associations de santé et de sécurité — pour définir, examiner et analyser les risques majeurs dans leurs secteurs respectifs. Bien que le ministère et les associations de santé et de sécurité animent ces séances, ce sont les travailleurs et les employeurs qui ont le dernier mot dans la reconnaissance et la classification des dangers. Au cours de l’exercice 2018-2019, le ministère a tenu des ateliers sur les scieries, l’abattage et le débusquage dans l’industrie forestière, le matériel mobile et la gestion des eaux dans l’industrie minière, ainsi que le transport de marchandises générales dans l’industrie du transport routier.

Une part importante du processus consiste pour le ministère à reconnaître qu’un organisme ou un particulier ne peut à lui seul fournir toutes les perspectives nécessaires à la juste compréhension d’un risque. Le regroupement des travailleurs et des employeurs d’un éventail de lieux de travail appartenant à un secteur permet de partager différentes perspectives et de s’entendre sur les principaux risques pour la santé et la sécurité dans ce secteur. En se mettant ainsi d’accord sur la nature des risques, les partenaires du système peuvent concentrer leurs ressources sur les dangers qui priment. L’identification, par le secteur, des dangers présentant le risque le plus élevé permet également au ministère de recueillir et d’analyser les données les plus utiles pour la prise de décisions.

Ces ateliers ont été reconnus par l’industrie et les partenaires du système comme un moyen efficace d’obtenir un éclairage sur les problèmes concernant les lieux de travail et comme une pratique exemplaire pour l’engagement et la collaboration. En se regroupant, les partenaires du système et les lieux de travail sont mieux à même de comprendre les problèmes et d’élaborer des stratégies de prévention plus efficaces.

Maladies professionnelles

En Ontario, plus de travailleurs meurent de maladies professionnelles que de blessures. En 2018, il y a eu 143 décès attribuables à des maladies professionnelles ayant fait l’objet de demandes acceptées par la WSIB, contre 85 décès attribuables à des blessures traumatiques. Les maladies professionnelles entraînent des coûts élevés pour les travailleurs, les entreprises et le système d’indemnisation des travailleurs. Entre 2009 et 2018, la WSIB a accepté environ 134 000 demandes concernant des maladies professionnelles, ce qui lui a coûté plus de 920 millions de dollars en prestations. Souvent, les maladies professionnelles, particulièrement les cancers liés au travail, ne sont pas reconnues ou déclarées et, ainsi, les chiffres réels peuvent être beaucoup plus élevés.

Le plan d’action pour la prévention des maladies professionnelles est un projet qui réunit les partenaires du système et ceux du réseau élargi, par exemple Santé publique Ontario et la Lung Association, pour cibler la prévention des maladies professionnelles. En 2018-2019, le plan d’action pour la prévention des maladies professionnelles a aidé à poursuivre l’harmonisation des activités des partenaires du système visant à réduire les expositions aux dangers dans les lieux de travail de l’Ontario et à diminuer l’incidence et le fardeau des maladies professionnelles.

En juin 2018, le groupe d’étude sur les émanations de moteurs diesel du plan d’action pour la prévention des maladies professionnelles a collaboré avec CAREX Canada pour réaliser un webinaire sur les dangers des émanations de moteurs diesel dans les lieux de travail et la façon de contrôler et d’évaluer ces dangers. Les partenaires du système ont partagé des ressources éducatives et fait la promotion du webinaire sur leurs réseaux sociaux. La vidéo du webinaire aide à accroître la sensibilisation et l’information des lieux de travail en Ontario et partout au Canada.

En février 2019, OHCOW et le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail ont lancé Prévenir les maladies professionnelles, un service en ligne de ressources actuelles et fiables offertes sur les maladies professionnelles par des organismes du Canada et du monde entier. Premier en son genre en Ontario, ce site Web a été conçu pour aider les employeurs, les superviseurs, les experts de la santé et de la sécurité, ainsi que les travailleurs, à se renseigner sur les maladies professionnelles et à les prévenir. Les responsables du système travaillent en collaboration pour veiller à ce que le contenu du site Prévenir les maladies professionnelles soit continuellement mis à jour. Ils invitent cordialement les collaborateurs de partout dans le monde à soumettre une ressource gratuite, accessible et non commerciale.