Résumé des cas et des recommandations – Examens de 2018

Case # Summary Recommendation(s)
2018-01 Ce cas est celui de l’homicide d’une femme de 42 ans par son conjoint de fait de 36 ans. La police était intervenue auprès du couple à plusieurs reprises avant l’homicide. Les problèmes de santé mentale de l’agresseur et de la victime ont pu contribuer à l’incident. Onze facteurs de risque ont été relevés. Pas de nouvelle recommandation.
Recommandations antérieures pertinentes :
2003-05 – Les policiers et les autres intervenants de première ligne (santé, éducation, travail social) doivent connaître les ressources accessibles dans leur région pour lutter contre les problèmes de désintégration familiale, de conflits et de santé mentale, et faire les aiguillages nécessaires.
2008-07 – Du financement et des ressources devraient être prévus afin de créer des possibilités de formation conjointe pour les personnes qui travaillent dans des organismes de santé mentale et dans des services de lutte contre la violence faite aux femmes afin en vue d’assurer une intervention plus intégrée et plus globale qui puisse répondre plus efficacement aux complexités des situations individuelles.
2010-04 – Il faudrait utiliser le DVSR non seulement pour indiquer la présence de facteurs aggravant le risque de violence, mais aussi pour cerner les domaines où la gestion des cas pourrait réduire le risque de violence future. Lorsque des facteurs de risque comme la toxicomanie, des problèmes de santé mentale, d’emploi, etc., sont relevés, des efforts devraient être faits pour fournir des références appropriées ou recourir aux services appropriés, afin d’atténuer ces facteurs de risque.
2014-01 – Les travailleurs de l’aide sociale (Ontario au travail et Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées) devraient recevoir une formation spécialisée sur la dynamique de la violence familiale. Cette formation devrait leur expliquer notamment comment reconnaître les signes et symptômes de la violence familiale et comment réagir efficacement lorsqu’ils soupçonnent qu’un client ou une cliente est victime de violence. Il est important que la formation se concentre sur les points suivants : tous les aspects de la violence familiale, y compris la violence psychologique, émotive et/ou verbale que de nombreuses victimes subissent; reconnaissance des cas à haut risque, par exemple en cas de séparation récente ou en cours du couple et de dépression chez l’agresseur; et information sur les soutiens disponibles dans la collectivité pour les victimes et leurs enfants (par exemple, les refuges pour femmes).
2014-07 – Il est recommandé que les policiers suivent une formation continue sur l’intervention appropriée dans les cas de violence familiale touchant des victimes handicapées (dans le cas présent, la victime avait un trouble de la parole). Les cas touchant des femmes handicapées impliquent souvent des formes moins évidentes de violence conjugale (par exemple, retrait d’un fauteuil roulant ou dissimulation de médicaments) en raison de la dépendance possible de la victime envers son agresseur et/ou de sa vulnérabilité du fait de son handicap.
2014-08 – Il est recommandé à la Direction de la condition féminine de l’Ontario d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de sensibilisation du public sur la violence familiale, en mettant l’accent sur les femmes handicapées et le risque accru qu’elles soient victimes de violence familiale sous des formes moins évidentes ainsi que sur les divers organismes susceptibles d’offrir de l’aide à ces personnes.
2014-09 – Il est recommandé que les organismes ou associations qui interviennent auprès de femmes vivant avec un handicap reçoivent une formation au sujet du risque accru qu’elles soient victimes de violence, notamment de violence familiale; cette formation devrait souligner les différentes formes de violence dont les femmes handicapées peuvent être victimes en raison de leur vulnérabilité accrue dans certains cas.
2018-02 Ce cas porte sur l’homicide de la victime 1 (première épouse de 51 ans de l’agresseur 1), de la victime 2 (fille de 19 ans des agresseurs 1 et 2), de la victime 3 (fille de 17 ans des agresseurs 1 et 2) et de la victime 4 (fille de 13 ans des agresseurs 1 et 2) par l’agresseur 1 (mari de la victime 1 et père des victimes 2, 3 et 4, et de l’agresseur 3), l’agresseur 2 (deuxième épouse de l’agresseur 1 et mère des victimes 2, 3 et 4, et de l’agresseur 3) et l’agresseur 3 (fils des agresseurs 1 et 2 et frère des victimes 2, 3 et 4). Les agresseurs étaient mécontents de voir les victimes adopter les valeurs occidentales, à leurs yeux « déshonorables » et contraires aux valeurs et comportements stricts de leur croyance religieuse. À l’intention du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration, du ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires et d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
  1. Les immigrants devraient avoir accès (avant et après leur arrivée au Canada) à des ressources, programmes et séances d’information leur permettant d’en savoir plus sur les possibles problèmes d’intégration culturelle et de transgression perçue des normes ou des valeurs des familles exposées à la culture canadienne (occidentalisation). Ils devraient aussi recevoir l’aide et le soutien nécessaires (ressources, counseling familial, etc.) en cas de conflits familiaux.
  1. Il faudrait offrir aux nouveaux immigrants et à leur famille des ressources (personnes-ressources, refuges, centres de documentation, etc.) pour les aider à comprendre les lois canadiennes (en matière d’immigration, de violence conjugale, etc.), les notions d’égalité, les droits des femmes et les questions liées à l’emploi et à l’éducation. Il faudrait informer les nouveaux immigrants des services offerts par la police et d’autres ressources, et les encourager à y faire appel.
À l’intention du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration, du ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, du ministère de l’Éducation, du ministère de la Santé et des Soins de longue durée et du ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels
  1. Les services de police et les autres organismes qui interviennent auprès des nouveaux immigrants (écoles, établissements de santé, ressources communautaires, sociétés d’aide à l’enfance, etc.) devraient recevoir une formation sur les possibles problèmes d’intégration culturelle et de transgression perçue des normes et des valeurs, sur les croyances et la diversité culturelles, et sur les crimes d’honneur.
2018-03 Ce cas est celui de l’homicide d’une femme de 31 ans par son mari de 29 ans dont le mariage avait été arrangé. L’agresseur, un nouvel immigrant, avait de la difficulté à s’adapter à la culture canadienne. Onze facteurs de risque ont été relevés. À l’intention de l’Office de la condition féminine
  1. Il faudrait insister sur l’importance de reconnaître les dangers en situation de séparation dans les campagnes de sensibilisation sur la violence contre les femmes, et traiter du rôle que peut jouer la culture dans les documents d’information.
2018-04 Ce cas porte sur l’homicide d’une femme de 82 ans par son mari du même âge. L’agresseur a tué sa femme après que celle-ci lui ait fait des remontrances pour avoir blessé leur petit-fils lors d’un incident avec une tondeuse à gazon. Un facteur de risque a été relevé. Pas de nouvelle recommandation.
2018-05 Ce cas est celui de l’homicide d’un homme de 61 ans par son ancienne petite amie de 39 ans et l’homme de 31 ans qu’elle fréquentait. Il y avait de lourds antécédents de violence conjugale entre la victime et l’agresseuse. L’alcool a été un facteur contributif des incidents antérieurs et de l’homicide. Treize facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels
  1. Le ministère devrait travailler avec la communauté à l’élaboration de lignes directrices pour aider les services de police des Premières Nations à intervenir dans les cas de violence conjugale chronique.
À l’intention du service de police des Premières Nations concerné​
  1. Le service de police des Premières Nations concerné devrait examiner son intervention pour repérer les occasions manquées de prévenir l’homicide, plus précisément l’évaluation des risques, la planification de la sécurité et la gestion des risques de violence familiale chronique.
  1. Le service de police concerné devrait organiser un examen communautaire de l’homicide avec les professionnels appropriés et des membres de la communauté pour déterminer les stratégies à adopter pour prévenir d’autres décès dans des circonstances similaires, notamment l’amélioration de la collaboration avec les amis, la famille et les voisins, ainsi qu’avec les professionnels des services sociaux, de la santé et des services correctionnels.
À l’intention du ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels
  1. Les services de probation devraient passer ce cas en revue dans le cadre d’un examen des stratégies correctionnelles communautaires employées dans le cas de récidivistes chroniques associées à des problèmes de violence familiale, de toxicomanie et de pauvreté.
2018-06 Ce cas porte sur l’homicide d’un homme de 35 ans par sa conjointe de fait de 41 ans. Il y avait des antécédents de violence conjugale dans le couple, notamment certains incidents où la victime avait attaqué l’agresseuse. L’alcool était un facteur important dans la relation. Cinq facteurs de risque ont été relevés. Pas de nouvelle recommandation.
Recommandation antérieure pertinente :
2011-24 – Tous les services de police devraient recevoir une formation annuelle sur les programmes et services offerts par Services aux victimes – Ontario pour aider les policiers à intervenir plus efficacement lorsque les victimes font face à des problèmes, criminels ou non, après un incident de violence conjugale. On doit rappeler aux services de police d’aiguiller immédiatement toutes les victimes de violence conjugale (hommes et femmes) vers Services aux victimes – Ontario afin qu’elles reçoivent rapidement des services et du soutien.
2018-07 Ce cas est celui de l’homicide d’une femme de 37 ans par son petit ami de 34 ans. La victime avait déjà été violente envers d’anciens partenaires intimes. Tant la victime que l’agresseur consommaient de l’alcool de façon excessive. Sept facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels
  1. Il est recommandé d’inclure dans les conditions de probation d’un contrevenant ayant commis de la violence conjugale un suivi régulier pour s’assurer qu’il respecte ses conditions, surtout l’obligation de se présenter à son agent de probation et de participer à des séances de counseling. La supervision serait d’autant plus efficace s’il y avait des communications continues avec des tiers pour confirmer l’état de la situation de l’agresseur et la crédibilité de ses déclarations. Si l’agresseur ne respecte pas ses conditions, les mesures prises pour les faire respecter doivent être adaptées au degré de risque. Si les avertissements verbaux ou écrits s’avèrent inefficaces pour faire changer les choses, il faudrait déposer des accusations pour omission de se conformer.
  1. On recommande aux agents de probation d’envisager l’élaboration d’un plan de sécurité pour les candidats à une probation.
2018-08 Ce cas porte sur l’homicide d’un homme de 40 ans par sa femme de 36 ans. Le couple avait récemment immigré de Chine et avait une fille. Il n’y avait aucun antécédent de violence conjugale, et les motifs de l’homicide pourraient être d’ordre financier. Un facteur de risque a été relevé. À l’intention du ministère de la Condition féminine
  1. Encourager Voisin-es, ami-es et familles à concevoir des campagnes ciblées pour plusieurs groupes culturels (sur des sites Web, dans les journaux, à la radio ou à la télévision, dans les médias sociaux. etc.).
À l’intention du ministère du Travail  
  1. On recommande à tous les milieux de travail d’élaborer et de mettre en œuvre une politique sur la violence conjugale en milieu de travail. Voici ce qu’elle devrait comprendre :
    • Information pour sensibiliser les employés à la violence conjugale, les aider à savoir s’ils se trouvent dans une relation de violence et leur expliquer comment demander de l’aide à leurs collègues;
    • Formation des employeurs et des gestionnaires sur les signes de mauvais traitements et l’intervention appropriée auprès d’employés qui sont des victimes de violence conjugale ou des agresseurs;
    • Liste d’organismes en mesure d’aiguiller les gens vers les ressources appropriées;
    • Modèle d’intervention structurée en cas de menaces directes de violence conjugale en milieu de travail;
    • Élaboration et mise en œuvre d’un plan de sécurité pour les victimes afin de garantir l’existence de plusieurs mesures pour les protéger;
    • Élaboration et mise en œuvre d’un plan pour les employés qui montrent des signes évidents de violence conjugale en milieu de travail et qui sont possiblement victimes du comportement violent et d’intimidateur d’un agresseur;
    • Formation pour aider les gestionnaires à savoir comment intervenir auprès d’un employé en colère et violent, et à comprendre les répercussions de cette colère et violence sur les autres employés.
2018-09 Ce cas porte sur l’homicide d’une femme de 27 ans par son conjoint de fait de 28 ans. Ils étaient en couple depuis environ cinq ans. Huit facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère du Procureur général
  1. Le programme d’intervention auprès des partenaires violents (IPV) devrait être offert sur une base volontaire, et pas seulement par ordonnance du tribunal, par le ministère ou un ministère partenaire dans un objectif de prévention et d’intervention précoce pour les auteurs de violence conjugale.
2018-10 Ce cas est celui de l’homicide d’une femme de 50 ans par son mari de 49 ans. La victime voulait mettre fin au mariage. L’agresseur, qui montrait des signes de dépression, avait accès à des armes à feu. La victime craignait surtout que l’agresseur se fasse du mal, et pas tellement pour sa propre sécurité. Onze facteurs de risque ont été relevés. À l’intention de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario
  1. On recommande à l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario d’élaborer un cours obligatoire sur la violence conjugale et les homicides qui traiterait de la dynamique, des signaux d’avertissement et du risque de mortalité, surtout pour les patients qui ont des antécédents de dépression ou des problèmes de couple. Ce cours devrait notamment présenter les risques associés aux patients dépressifs, susceptibles d’être en instance de séparation et qui ont accès à des armes à feu. Il devrait par ailleurs proposer aux médecins différentes façons de sensibiliser leurs patients aux risques d’homicide et de suicide par arme à feu au domicile, et aux stratégies possibles pour se dessaisir d’une arme à feu ou collaborer avec la police afin qu’elle les saisisse, s’il y a un risque de préjudice.
  1. On recommande à l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario de donner de l’information aux médecins sur la façon dont ils peuvent encourager leurs patients à se dessaisir de leurs armes à feu ou à collaborer avec la police pour les faire saisir s’ils sont en dépression, ont des idées suicidaires ou homicidaires ou vivent des conflits dans leur couple (p. ex., séparation effective ou imminente). L’information doit couvrir le processus d’évaluation des risques, la façon de parler des risques associés à la possession d’une arme à feu à la maison, et les protocoles de collaboration avec la police pour la saisie des armes si un risque est présent.
Recommandations antérieures pertinentes :
2003-01, 02 et 08 – Il est recommandé que les membres de la famille, les amis et les professionnels de la collectivité déploient tous les efforts pour retirer les armes à feu d’une personne en voie de séparation qui montre des signes de dépression ou des idées suicidaires ou homicidaires.
2005-08 – Il est recommandé que les membres de la famille, les amis et les professionnels de la collectivité apprennent à communiquer immédiatement avec la police et à signaler leurs préoccupations lorsqu’ils ont connaissance de personnes qui, ayant la possibilité d’accès à des armes à feu, vivent une relation soupçonnée d’être violente. Cela est particulièrement important lorsque le couple est en voie de séparation ou si la personne montre des signes de dépression ou des idées suicidaires ou homicidaires.
2003-05 – Les initiatives d’éducation publique devraient viser les victimes potentielles de violence familiale et les agresseurs. Elles devraient :
  • traiter de l’augmentation considérable du risque de violence durant le processus de séparation;
  • traiter des besoins des hommes dépressifs et suicidaires qui nécessitent des services de counseling et d’intervention pour réduire les risques, par exemple la saisie des armes à feu au domicile afin de prévenir l’escalade qui mène aux tragédies examinées;
  • s’adresser à toutes les personnes, quelles que soient leur culture, leur langue et leurs croyances religieuses;
  • traiter de la nécessité de surmonter les obstacles culturels et la honte associée aux problèmes de santé mentale pour réduire la stigmatisation.
2009-09 – Il est recommandé au ministre fédéral de la Sécurité publique d’exiger que les demandes de permis de possession et d’acquisition d’armes à feu incluent un consentement à la divulgation des renseignements médicaux signé par le demandeur. Ceci permettrait aux enquêteurs d’avoir accès aux renseignements concernant la santé mentale du demandeur. Des normes plus strictes et davantage de restrictions devraient s’appliquer aux personnes qui demandent un tel permis d’arme à feu et dont le permis a été annulé ou suspendu antérieurement.
2016-01 – L’évaluation des personnes présentant une demande d’obtention ou de renouvellement d’un permis de possession et d’acquisition d’armes à feu doit inclure :
  • une entrevue avec les candidats et leurs références, en particulier lorsque les candidats ont été reconnus coupables d’un crime envers une personne ou d’une infraction concernant une arme à feu.
2015-14 - Les doyens et les présidents du conseil des départements de travail social, de psychologie et de médecine devraient veiller à ce que des cours sur la violence familiale et sur l’évaluation et la gestion des risques soient offerts. Les ordres professionnels devraient échanger de l’information sur le lien entre dépression, pensées suicidaires et homicide familial.
2018-11 Ce cas porte sur l’homicide d’une femme de 22 ans par son petit ami de 23 ans. La victime et l’agresseur avaient tous deux de lourds antécédents de problèmes de santé mentale. Ils s’étaient rencontrés dans un refuge pour jeunes sans-abri, où ils avaient habité pendant un moment. Dix-sept facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels
  1. Le protocole du ministère relatif à la probation et aux libérations conditionnelles dans les cas de violence conjugale devrait s’appliquer dès qu’un client est accusé, et pas seulement après la déclaration de culpabilité.
  1. Le ministère devrait élaborer une politique pour qu’à la libération d’une personne accusée de violence conjugale (même si le protocole relatif à la violence conjugale ne s’applique pas encore), les agents de probation et de libération conditionnelle soient tenus de communiquer avec la victime pour l’informer que l’agresseur a été libéré, lui offrir du soutien, discuter d’un plan de sécurité et recueillir de l’information pour évaluer les risques.
  1. La formation offerte par le ministère aux agents de probation et de libération conditionnelle devrait traiter des risques inhérents à la synergie entre les problèmes de santé mentale, la violence conjugale et la vulnérabilité de la victime.
À l’intention du conseil d’administration du refuge concerné et du ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires
  1. Les refuges pour jeunes sont invités à évaluer les possibilités d’offrir des services de counseling et d’autres interventions éprouvées aux résidents pouvant être victimes ou auteurs de violence conjugale.
2018-12 Ce cas est celui de l’homicide d’une femme de 63 ans par son mari de 60 ans. L’agresseur avait des problèmes d’ordre physique et financier qui ont mené à une dépression. Il avait accès à des armes à feu. Sept facteurs de risque ont été relevés. À l’intention de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario, de l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario, de l’Ordre des psychologues de l’Ontario et de l’Ontario Psychiatric Association​
  1. Les professionnels de la santé mentale sont encouragés à revoir les facteurs de risque courants pouvant conduire à l’homicide d’un partenaire intime recensés dans les rapports annuels du CEDVF. En présence de facteurs de risque comme l’accès à des armes à feu et un état dépressif chez leurs patients qui pourraient être des victimes ou des agresseurs, ils devraient s’efforcer d’évaluer et de gérer les risques, et de mettre en place un plan de sécurité.
  1. Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de dépression, les professionnels de la santé mentale devaient déployer des efforts pour encourager les familles à faire en sorte que la personne concernée n’ait pas accès à des armes à feu.
À l’intention de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario, de l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario et du ministère de la Santé et des Soins de longue durée (réseau local d’intégration des services de santé – Soins à domicile et en milieu communautaire)
  1. Les fournisseurs de soins de santé devraient s’intéresser de près aux mécanismes ou aux possibilités de traitement pour les membres du couple qui sont handicapés ou voient leur état de santé décliner, et déterminer, avec la famille, les mesures à prendre lorsque l’un d’eux est traité pour une dépression ou des problèmes de santé mentale, surtout s’il y a des signes de pensées suicidaires, des tentatives de suicide antérieures et un accès à des armes à feu.
2018-13 Ce cas porte sur l’homicide d’un homme de 77 ans par son conjoint de fait de 62 ans. Ils étaient en couple depuis plus de 40 ans, et il n’y avait aucun antécédent de violence conjugale. La victime et l’agresseur avaient récemment été accusés d’une agression sexuelle commise dans le passé. On pense qu’ils avaient prévu de se suicider ensemble, mais que lorsque le projet a échoué, l’agresseur a tiré sur la victime, avant de retourner l’arme contre lui. Trois facteurs de risque ont été relevés. Pas de nouvelle recommandation.
2018-14 Ce cas porte sur l’homicide d’une femme de 51 ans par son mari de 46 ans. Le partenaire d’affaire de la victime a été blessé dans l’incident. Six facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère du Procureur général
  1. Il est recommandé d’offrir aux procureurs de la Couronne une formation poussée pour les aider à comprendre pourquoi les victimes de violence familiale décident de se rétracter ou de ne pas se présenter au procès de leur agresseur, et de passer en revue les politiques établies dans le Programme de tribunaux pour l’instruction des causes de violence conjugale qui reconnaissent la nécessité de suivre des procédures particulières dans ces cas, si possible, afin de pouvoir déposer des accusations contre un agresseur même lorsque la victime décide de ne pas participer aux procédures.
2018-15 Ce cas est celui de l’homicide d’un homme de 35 ans par sa conjointe de fait de 28 ans. Le couple vivait dans une collectivité éloignée. Tant la victime que l’agresseuse avaient des problèmes de toxicomanie et des antécédents de violence conjugale. La victime avait déjà été violente à l’égard de l’agresseuse. Dix facteurs de risque ont été relevés. Les accusations déposées contre l’agresseuse ont fini par être abandonnées, car il a été établi qu’elle avait agi par légitime défense. À l’intention du ministère de la Santé et des Soins de longue durée, de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario et de l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario
  1. Les professionnels de la santé (y compris les conseillers en toxicomanie et le personnel infirmier) qui travaillent dans les communautés autochtones devraient recevoir de la formation supplémentaire sur la violence conjugale et les différents facteurs contributifs, comme la toxicomanie, les problèmes de santé mentale et d’autres facteurs communautaires. 
Recommandations antérieures pertinentes :
2016 – Les programmes de sensibilisation du public doivent cibler les victimes de violence familiale des Premières Nations pour réduire ou éliminer les préjugés qui les conduisent à ne pas signaler la violence dont elles font l’objet aux autorités ou aux organismes susceptibles de les aider en situation de crise. Les programmes existants, comme la campagne Kanawayhitowin, sont des ressources précieuses de sensibilisation des victimes et de leurs amis et membres de leur famille susceptibles d’être témoins de violence au sein de leur communauté. Au besoin, des fonds supplémentaires doivent être débloqués pour garantir la mise en œuvre et l’efficacité de ces programmes.
2016 – Il est recommandé que la campagne Kanawayhitowin, une campagne de sensibilisation à la violence faite aux femmes dans les communautés des Premières Nations lancée en 2007, aborde les risques potentiels de violence mortelle en période de rupture et inclue des recommandations pour aider les couples aux prises avec des problèmes de violence familiale à se séparer « en toute sécurité ».
2007 – Kanawayhitowin est une campagne de sensibilisation de la population autochtone qui a été lancée à l’automne 2007 pour aider les gens à reconnaître les signes de violence faite aux femmes dans les communautés des Premières Nations de manière à ce que les proches des femmes à risque ou des hommes violents puissent leur venir en aide. Ce programme s’inscrit dans une approche traditionnelle et culturelle de la guérison et du bien-être communautaires. Le matériel éducatif comprend des brochures, des communiqués d’intérêt public, une vidéo de formation et un cédérom. Il est recommandé que la Direction générale de la condition féminine de l’Ontario envisage d’offrir cette campagne dans l’ensemble des communautés des Premières Nations de la province.
2007 – Il est recommandé que le gouvernement accorde la priorité aux communautés des Premières Nations afin de pallier le manque criant de ressources qui leur sont destinées, en leur donnant notamment accès à des services efficaces et culturellement adaptés pour les aider à surmonter les problèmes complexes propres aux familles autochtones. Parmi eux, notons les répercussions des traumatismes intergénérationnels sur les familles et le taux élevé de problèmes de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale, de chômage et de pauvreté chronique.
2018-16 Ce cas porte sur l’homicide d’une femme de 36 ans par son mari de 43 ans. Ils avaient des problèmes conjugaux depuis qu’ils avaient quitté l’Iran pour immigrer au Canada. L’agresseur avait des antécédents de problèmes de santé mentale et avait déjà fait des tentatives de suicide. Quatre facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration et de l’Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)
  1. Le ministère et l’OCASI sont invités à continuer de sensibiliser les nouveaux immigrants qui peuvent avoir des problèmes de santé physique ou mentale et subir les répercussions sociales de leur immigration récente au Canada.
À l’intention du ministère de la Santé et des Soins de longue durée
  1. Le ministère est invité à mettre en place davantage de ressources en santé mentale à long terme pour soutenir les patients hospitalisés en psychiatrie.
2018-17 Ce cas porte sur l’homicide de deux enfants (4 et 10 ans), suivi du suicide de leur père de 36 ans. L’agresseur et sa femme (la victime prévue) avaient voulu adopter un enfant placé en famille d’accueil, mais semblaient sur le point de mettre fin à leur relation. L’agresseur vivait à temps partiel dans une autre ville et semblait avoir une « double vie ». Sept facteurs de risque ont été relevés. À l’intention du ministère de la Condition féminine et du ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse
  1. Il est recommandé que les ministères de la Condition féminine et des Services à l’enfance et à la jeunesse mettent en place des initiatives qui permettront de sensibiliser plus largement le public et les professionnels aux risques de violence mortelle pour les enfants qui vivent dans une situation de violence familiale, particulièrement durant le processus de séparation. L’information sur la façon de favoriser une séparation « en toute sécurité » devrait comprendre des mesures pour assurer la sécurité des enfants.
À l’intention du ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse et de l’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance
  1. Il est recommandé de transmettre ce cas à tous les services de protection de l’enfance de la province pour illustrer les risques de violence à l’égard des enfants et l’importance de vérifier les antécédents d’emploi et de formation des parents adoptifs potentiels.
2018-18 Ce cas porte sur l’homicide d’une femme de 62 ans par son mari de 64 ans, qui s’est ensuite suicidé. Ils étaient mariés depuis 40 ans et étaient en instance de séparation. L’agresseur avait un permis d’arme à feu valide. Cinq facteurs de risque ont été relevés. Pas de nouvelle recommandation.