Cinq principales substances utilisées, créées, contenues dans des produits et rejetées

Les tableaux ci-dessous présentent des renseignements sur les cinq principales substances utilisées, créées, contenues dans des produits et rejetées en 2015 (en poids). Ces tableaux montrent que ces substances diffèrent généralement les unes des autres, un résultat prévisible étant donné le fait que chaque substance a une fonction particulière dans les activités d’exploitation d’une installation. Certaines substances sont plus généralement utilisées comme matières premières, tandis que d’autres figurent habituellement parmi les substances créées ou rejetées. Le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et la matière particulaire font souvent partie des substances créées ou rejetées (de plus amples renseignements sont fournis sur la matière particulaire dans une autre section de ce rapport). L’éthylène est une substance souvent utilisée, créée et contenue dans des produits, et le manganèse figure parmi les cinq substances les plus utilisées et contenues dans des produits.

Cinq principales substances utilisées (en poids) en 2015 figurant dans les déclarations produites conformément au Programme de réduction des substances toxiques
Substance Tonnes Nombre d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Nombre d’installations déclarant la substance Pourcentage d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Principaux secteurs utilisant la substance
1. Butane (tous les isomères) 995 029 3 33 9,1 % Fabrication de produits chimiques : 50 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 49 %
2. Pentane (tous les isomères) 955 682 8 40 20 % Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 89 %
Fabrication de produits chimiques : 10 %
3. Éthylène 820 272 3 18 16,7 % Fabrication de produits chimiques : 99,9 %
4. Manganèse (et ses composés) 784 525 57 242 23,6 % Fabrication de produits métalliques : 76 %
Première transformation des métaux : 14 %
5. Benzène 485 577 6 30 20 % Fabrication de produits chimiques : 85 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 14 %
Cinq principales substances créées (en poids) en 2015 figurant dans les déclarations produites conformément au Programme de réduction des substances toxiques
Substance Tonnes Nombre d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Nombre d’installations déclarant la substance Pourcentage d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Principaux secteurs créant la substance
1. Monoxyde de carbone 15 747 080 21 122 17,2 % Première transformation des métaux : 99 %
2. Éthylène 1 124 156 3 18 16,7 % Fabrication de produits chimiques : 95 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 4 %
3. Acide sulfurique 1 024 937 48 152 31,6 % Première transformation des métaux : 93 %
Fabrication de produits chimiques : 7 %
4. Dioxyde de soufre 721 955 11 61 18 % Première transformation des métaux : 86 %
Fabrication de produits chimiques : 8 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 3 %
Fabrication de produits minéraux non métalliques : 2 %
5. Matière particulaire totale 695 108 23 131 17,6 % Première transformation des métaux : 70 %
Fabrication du papier : 17 %
Fabrication de produits chimiques : 9 %
Fabrication de produits en bois : 2 %
Cinq principales substances contenues dans des produits (en poids) en 2015 figurant dans les déclarations produites conformément au Programme de réduction des substances toxiques
Substance Tonnes Nombre d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Nombre d’installations déclarant la substance Pourcentage d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Principaux secteurs rejetant la substance
1. Acide sulfurique 1 028 958 48 152 31,6 % Première transformation des métaux : 92 %
Fabrication de produits chimiques : 7 %
2. Toluène 914 258 64 160 40 % Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 92 %
Fabrication de produits chimiques : 8 %
3. Éthylène 886 196 3 18 16,7 % Fabrication de produits chimiques : 97 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 3 %
4. Xylène 805 803 63 158 39,9 % Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 96 %
Fabrication de produits chimiques : 4 %
5. Manganèse 749 826 57 242 23,6 % Fabrication de produits métalliques : 80 %
Première transformation des métaux : 13 %
Fabrication de produits minéraux non métalliques : 5 %
Fabrication de matériel de transport : 2 %
Cinq principales substances rejetées (en poids) en 2015 figurant dans les déclarations produites conformément au Programme de réduction des substances toxiques
Substance Tonnes Nombre d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Nombre d’installations déclarant la substance Pourcentage d’installations envisageant la mise en œuvre d’options de réduction Principaux secteurs rejetant la substance
1. Dioxyde de soufre 244 432 11 61 18 % Première transformation des métaux : 80 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 8 %
Fabrication de produits minéraux non métalliques : 6 %
Fabrication de produits chimiques : 4 %
2. Monoxyde de carbone 57 040 21 122 17,2 % Première transformation des métaux : 26 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 22 %
Fabrication du papier : 17 %
Fabrication de produits chimiques : 12 %
Fabrication de produits minéraux non métalliques : 9 %
Fabrication de produits en bois : 8 %
3. Oxydes d’azote (sous forme de dioxyde d’azote) 45 843 24 132 18,2 % Fabrication de produits minéraux non métalliques : 36 %
Première transformation des métaux : 19 %
Fabrication de produits chimiques : 14 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 12 %
Fabrication du papier : 10 %
4. Matière particulaire totale 27 252 23 131 17,6 % Première transformation des métaux : 37 %
Extraction minière et exploitation en carrière (sauf l’extraction de pétrole et de gaz) : 19 %
Fabrication du papier : 14 %
Fabrication de produits minéraux non métalliques : 10 %
Fabrication de produits en bois : 8 %
5. PM10 15 577 60 436 13,8 % Première transformation des métaux : 34 %
Fabrication du papier : 19 %
Fabrication de produits minéraux non métalliques : 12 %
Extraction minière et exploitation en carrière (sauf l’extraction de pétrole et de gaz) : 10 %
Fabrication de produits en bois : 7 %
Fabrication de produits du pétrole et du charbon : 7 %

Substances liées au cancer

Parmi les substances toxiques réglementées en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques, on compte 37 substances répertoriées par le Centre international de recherche sur le cancer comme des substances cancérogènes (substances liées au cancer) connues ou probables pouvant être présentes dans l’environnement. Les organismes de santé et leurs partenaires effectuent constamment des études afin de déterminer comment l’exposition environnementale à ces substances est liée au cancer.

Le graphique ci-dessous donne un aperçu des substances liées au cancer rejetées dans l’environnement de 2012 à 2015 par les installations réglementées dans le cadre du Programme de réduction des substances toxiques. Le graphique montre que les rejets dans l’environnement se produisent principalement dans l’air, avec de très petits volumes de rejets dans l’eau et le sol. Depuis 2012, les rejets de substances liées au cancer sont demeurés stables, avec un léger fléchissement de 2014 à 2015.

Substances liées au cancer rejetées dans l’air, le sol et l’eau de 2012 à 2015

Ce graphique montre les quantités annuelles de substances liées au cancer rejetées dans l’air, le sol et l’eau en Ontario au cours de la période 2012 à 2015.  Les quantités sont fondées sur les données transmises au ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique par les installations qui ont publié des rapports en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques.  Le graphique montre que les rejets dans l’air constituent la plus grande partie des émissions de substances liées au cancer, comparativement aux rejets dans l’eau et le sol.  Les quantités rejetées dans l’eau et le sol sont demeurées constantes de 2012 à 2015.  Les quantités rejetées dans l’air sont également restées relativement stables année sur année, à l’exception de 2013, où elles ont connu une augmentation appréciable.   En 2012, environ 50 000 tonnes de substances ont été rejetées dans l’air, environ 25 tonnes ont été rejetées dans l’eau et environ 5 tonnes ont été rejetées dans le sol.  En 2013, environ 57 000 tonnes de substances ont été rejetées dans l’air, environ 25 tonnes ont été rejetées dans l’eau et environ 10 tonnes ont été rejetées dans le sol.  En 2014, environ 53 000 tonnes de substances ont été rejetées dans l’air, environ 30 tonnes ont été rejetées dans l’eau et environ 20 tonnes ont été rejetées dans le sol.  En 2015, environ 53 000 tonnes de substances ont été rejetées dans l’air, environ 30 tonnes ont été rejetées dans l’eau et environ 10 tonnes ont été rejetées dans le sol.

Lorsque l’on examine les tendances en matière de rejets de substances liées au cancer, les renseignements sur la santé publique sont très importants pour comprendre le potentiel pour l’exposition humaine et quels en sont les impacts. Selon un rapport publié récemment par Santé publique Ontario et par Action Cancer Ontario, intitulé Environmental Burden of Cancer in Ontario (en anglais seulement) (Le fardeau du cancer attribuable à l’environnement en Ontario), on estime que de 3 540 à 6 510 nouveaux cas de cancer chaque année en Ontario résultent de l’exposition à 23 cancérogènes environnementaux. Le rapport Le fardeau du cancer attribuable à l’environnement indique les substances environnementales liées au cancer qui sont responsables de 10 nouveaux cas de cancer ou plus par année, dont certaines font l’objet de rapports en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques. Elles comprennent les particules fines (PM2,5), l’arsenic, l’acrylamide, les matières particulaires diesel, l’amiante, le formaldéhyde, les dioxines et le chrome, avec les particules fines (PM2,5) contribuant au troisième nombre le plus élevé de nouveaux cas de cancer par année. Le rapport indique les principales voies d’exposition, y compris en respirant, en mangeant et en buvant, et les sources provenant de la pollution de l’air extérieur et intérieur, des aliments, de l’eau potable et de la poussière intérieure.

Le graphique ci-dessous illustre les rejets dans l’environnement de toutes les substances visées par le Programme sur les substances toxiques comparativement à ceux de substances liées au cancer, et à ceux de substances liées au cancer responsables de 10 nouveaux cas de cancer ou plus par année.

Du nombre total de substances toxiques rejetées dans l’environnement, 14 % de ces rejets concernent des substances liées au cancer. Les substances liées au cancer, qui sont responsables de 10 nouveaux cas de cancer ou plus par année, telles que déterminées par le rapport Le fardeau du cancer attribuable à l’environnement en Ontario, représentent 2 % de l’ensemble des rejets et des éliminations de la province par des installations qui produisent des rapports en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques. Dans bien des cas, l’exposition à ces substances ne provient pas d’installations industrielles, mais d’une exposition par nos aliments et dans nos résidences.

Substances réglementées en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques rejetées dans l’environnement et substances liées au cancer réglementées en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques rejetées dans l’environnement en 2015

Ce diagramme à secteurs montre que 86 % de toutes les substances déclarées conformément au Programme de réduction des substances toxiques ne sont pas liées au cancer; 12 % de toutes les substances déclarées en vertu du Programme sont liées au cancer, et 2 % de toutes les substances déclarées conformément au Programme sont liées au cancer et sont à l’origine de 10 nouveaux cas de cancer ou plus par année en Ontario, selon un rapport publié par Santé publique Ontario et Action Cancer Ontario intitulé Environmental Burden of Cancer in Ontario (fardeau du cancer attribuable à l’environnement en Ontario, en anglais seulement).

La planification de la réduction des substances toxiques peut constituer un outil à la disposition des installations afin de réduire l’utilisation, la création et le rejet dans l’environnement de substances liées au cancer. En effet, lorsqu’elles élaborent leurs plans de réduction des substances toxiques, les installations ontariennes ciblent les substances liées au cancer. Le tableau ci-dessous indique le nombre d’installations en Ontario qui ont envisagé de mettre en œuvre une option visant la réduction d’une ou de plusieurs substances liées au cancer.

Nombre d’installations qui ont envisagé de mettre en œuvre une option de réduction d’une substance liée au cancer* entre 2011 et 2014
  Nombre d’installations qui ont envisagé de mettre en œuvre une option Nombre d’installations qui ont présenté un sommaire de plan de réduction Pourcentage des installations qui ont envisagé de mettre en œuvre une option
2-mercaptobenzothiazole 1 1 100,0 %
Oxyde d’éthylène 1 1 100,0 %
p,p’-méthylènebis(2-chloroaniline) 1 2 50,0 %
Dibenzo(a,h)anthracène 3 8 37,5 %
Chrome hexavalent (et ses composés) 32 86 37,2 %
Dichlorométhane 4 11 36,4 %
Trichloroéthylène 1 3 33,3 %
Acide sulfurique 48 152 31,6 %
Plomb (et ses composés) 53 180 29,4 %
Dibenzo(a,j)acridine 2 7 28,6 %
Tétrachloroéthylène 2 7 28,6 %
Benzo(a)pyrène 3 12 25,0 %
Cadmium (et ses composés) 18 79 22,8 %
Formaldéhyde 11 50 22,0 %
Nickel (et ses composés) 32 151 21,2 %
Benzène 6 30 20,0 %
Arsenic (et ses composés) 9 48 18,8 %
Matière particulaire totale 23 131 17,6 %
2,3,4,7,8-pentachlorodibenzofurane 6 39 15,4 %
2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine 6 39 15,4 %
PM2,5 61 431 14,2 %
PM10 60 436 13,8 %
Amiante (forme friable seulement) 1 10 10,0 %

*La liste des substances liées au cancer est fondée sur la liste des substances qui doivent être déclarées en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques et sont classées comme des substances cancérogènes connues ou probables par le Centre international de recherche sur le cancer.

Les données déclarées sur les substances liées au cancer peuvent contribuer à informer le gouvernement de l’Ontario et d’autres organismes relativement aux politiques et programmes qui mettent l’accent sur le rejet de ces substances dans l’environnement, y compris en matière de collaboration avec les installations afin de mettre en œuvre des options de réduction des substances toxiques axées sur les substances liées au cancer.

Matière particulaire

La matière particulaire présente de l’intérêt en Ontario pour plusieurs raisons : il s’agit de l’une des cinq principales substances créées et rejetées (au poids), de l’une des substances les plus fréquemment déclarées par les installations en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques, et elle est liée au cancer.

Qu’est-ce que la matière particulaire?

Le nom « matière particulaire » est une expression générique utilisée pour désigner un mélange de particules solides et de gouttelettes de liquide en suspension dans l’air. La matière particulaire comprend les aérosols, la fumée, les vapeurs, la poussière, la cendre et le pollen. La taille, la composition et l’origine de la matière particulaire peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs comme l’emplacement, les types de sources d’émissions et de contaminants, la saison et les conditions atmosphériques.

On caractérise la matière particulaire selon sa taille, principalement parce que les effets potentiels associés aux particules sont fondés sur leur diamètre. La classification PM2,5 désigne la matière particulaire de moins de 2,5 micromètres (µm) de diamètre. Cette catégorie est aussi désignée « particules respirables », parce que cette matière particulaire peut pénétrer plus profondément dans le système respiratoire que celle contenant des particules plus volumineuses, et on considère qu’elle constitue un facteur de risque pour la santé plus important que les plus grosses particules. La matière particulaire peut être émise directement (particules primaires) ou peut être formée dans l’atmosphère à la suite de réactions chimiques dans lesquelles interviennent des précurseurs gazeux (particules secondaires). Le présent rapport se concentre exclusivement sur les particules primaires. La matière particulaire totale est composée de toutes les particules d’un diamètre inférieur à 100 µm. La matière particulaire dont le diamètre est inférieur à 10 µm est désignée « PM10 ».

Le Centre international de recherche sur le cancer catégorise la matière particulaire présente dans l’air ambiant comme un cancérogène du groupe 1. Le rapport « Environmental Burden of Cancer » (fardeau du cancer attribuable à l’environnement en Ontario, en anglais seulement), publié par Santé publique Ontario et Action Cancer Ontario, identifie la matière particulaire PM2,5 comme l’un des trois principaux facteurs environnementaux liés à l’apparition de nouveaux cas de cancer en Ontario.

Quelles sont les sources de matière particulaire?

La matière particulaire présente dans l’air ambiant est émise directement par différentes sources ponctuelles et étendues.

L’INRP définit les sources ponctuelles comme les sources stationnaires qui produisent habituellement des émissions par des cheminées industrielles ou d’autres sources d’émissions, et dont les émissions peuvent être mesurées.

L’INRP définit les sources étendues comme des ensembles de petites sources qui sont répertoriées en tant que groupe et qui sont trop nombreuses pour être examinées sous la forme de sources ponctuelles. Les sources étendues comprennent les sources de combustion de matières combustibles résidentielles, institutionnelles et commerciales, les sources mobiles comme les véhicules automobiles et les sources à ciel ouvert.

L’INRP définit les sources à ciel ouvert comme des sources dont les émissions ne peuvent pas être mesurées directement et qui sont associées à des activités qui soulèvent de la poussière ou perturbent le sol, y compris les déplacements sur les routes, les travaux de construction et les activités agricoles. Les sources à ciel ouvert émettent de la matière particulaire sur de vastes secteurs géographiques et sont dispersées sur un territoire trop étendu pour en permettre le contrôle à l’aide d’équipement classique.

Comme le montre le graphique ci-dessous, les sources à ciel ouvert sont responsables de la plus grande partie des émissions de matière particulaire en Ontario. En 2014, les sources à ciel ouvert ont produit 96,5 % des émissions totales de matière particulaire, 93 % des émissions de particules PM10 et 75 % des émissions de particules PM2,5.

Sources d’émission de particules PM2,5, PM10 et de matière particulaire totale en Ontario en 2014

Ce graphique montre l’apport des sources à ciel ouvert associées à l’activité humaine et des sources « autres » associées à l’activité humaine aux émissions de particules PM2,5, de particules PM10 et de matière particulaire totale en 2014.  Les sources à ciel ouvert associées à l’activité humaine comprennent la poussière produite par la circulation sur les routes et les activités de construction.  Les sources « autres » associées à l’activité humaine comprennent les particules produites par les secteurs industriel, résidentiel et du transport.  Ce graphique montre que les sources à ciel ouvert constituent les principales sources de matière particulaire, avec des émissions atteignant approximativement 4 300 milliers de tonnes, alors que les émissions provenant des sources « autres » atteignent approximativement 150 000 tonnes.  Les sources à ciel ouvert ont produit environ 1 200 milliers de tonnes de particules PM10 et les sources « autres » ont émis environ 90 000 tonnes de ce type de particules.  Enfin, les sources à ciel ouvert ont produit environ 240 000 tonnes de particules PM2,5 et les sources « autres » ont émis environ 80 000 tonnes de ce type de particules.  Les données proviennent de l’Inventaire des émissions de polluants atmosphériques compilé par Environnement et Changement climatique Canada.

Outre les sources à ciel ouvert, les autres sources de matière particulaire comprennent les sources ponctuelles (p. ex. installations industrielles), les sources étendues (secteurs résidentiel et du transport, sources mobiles) et les sources diverses (p. ex. cuisson des aliments, cigarette). Les graphiques ci-dessous présentent les émissions de matière particulaire totale, de particules PM10 et de particules PM2,5 en Ontario ainsi que la contribution relative en émissions de chacun de ces types de sources, à l’exclusion des sources à ciel ouvert. Par exemple, en 2014, les émissions de particules PM2,5 en Ontario provenant de la combustion résidentielle de combustibles (p. ex. combustion de bois dans les foyers et les poêles à bois) ont produit 57 % des émissions, tandis que la combustion industrielle de combustibles n’a été responsable que de 21 % des émissions et que le secteur du transport a produit 16 % des émissions.

La première année pour laquelle les installations réglementées ont dû produire des déclarations de substances toxiques en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques est 2012. Les graphiques montrent la contribution des installations tenues de produire des rapports en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques aux émissions totales de matière particulaire en Ontario de 2012 à 2014, à l’exclusion des sources à ciel ouvert. Même si la matière particulaire représente l’une des substances les plus déclarées par les installations conformément à la Loi sur la réduction des toxiques, les graphiques montrent qu’en 2014, la matière particulaire totale rejetée par les installations a correspondu à 22 % de l’ensemble des émissions de sources industrielles. Ceci équivaut à 0,3 % des émissions totales en Ontario, y compris les sources à ciel ouvert. Les installations qui ont déclaré des particules PM10 en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques ont produit 42 % des émissions totales provenant de sources industrielles. Ceci équivaut à 1 % des émissions totales en Ontario, y compris les sources à ciel ouvert. Enfin, les installations qui ont déclaré des particules PM2,5 en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques (LRT) ont produit 48 % des émissions totales provenant de sources industrielles, ce qui équivaut, en tenant compte des sources à ciel ouvert, à 2,6 % des émissions totales en Ontario.

Émissions de matière particulaire totale en Ontario (2005 à 2014)

Ce graphique montre les émissions de particules PM2,5 de différentes sources associées à l’activité humaine en Ontario pour la période 2005 à 2014.  Ces particules proviennent des secteurs industriel, résidentiel et du transport ainsi que de sources diverses.  Le graphique exclut les émissions de sources à ciel ouvert et naturelles.  Le graphique montre qu’en 2005, l’apport des sources liées au secteur du transport correspondait à environ 23 % des émissions associées à l’activité humaine, celui des sources du secteur résidentiel atteignait environ 43 %, celui des sources diverses s’établissait à 5 % tandis que les sources du secteur industriel ont produit environ 29 % des émissions associées à l’activité humaine.  En 2014, les installations qui ont déclaré des particules PM2,5 en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques ont produit 48 % des émissions industrielles totales.  Le graphique montre également que les émissions de particules PM2,5 en Ontario affichent une tendance générale à la baisse qui a entraîné une réduction des émissions de 19 % depuis 2005, si l’on exclut les sources à ciel ouvert.

Émissions de particules PM10 en Ontario (2005 à 2014)

Ce graphique montre les émissions de particules PM10 de différentes sources associées à l’activité humaine en Ontario pour la période 2005 à 2014.  Ces particules proviennent des secteurs industriel, résidentiel et du transport ainsi que de sources diverses.  Le graphique exclut les émissions de sources à ciel ouvert et naturelles.  Le graphique montre qu’en 2005, l’apport des sources liées au secteur du transport correspondait à environ 20 % des émissions associées à l’activité humaine, celui des sources du secteur résidentiel atteignait environ 34 %, celui des sources diverses s’établissait à 4 % tandis que les sources du secteur industriel ont produit environ 42 % des émissions associées à l’activité humaine.  En 2014, les installations qui ont déclaré des particules PM10en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques ont produit 42 % des émissions industrielles totales.  Le graphique montre également que les émissions de particules PM10 en Ontario affichent une tendance générale à la baisse qui a entraîné une réduction des émissions de 22 % depuis 2005, si l’on exclut les sources à ciel ouvert.

Émissions de particules PM2,5 en Ontario (2005 à 2014)

Ce graphique montre les émissions totales de matière particulaire provenant de différentes sources associées à l’activité humaine pour la période 2005 à 2014.  Ces particules proviennent des secteurs industriel, résidentiel et du transport ainsi que de sources diverses.  Le graphique exclut les émissions de sources à ciel ouvert et naturelles.  Le graphique montre qu’en 2005, l’apport des sources liées au secteur du transport correspondait à environ 12 % des émissions associées à l’activité humaine, celui des sources du secteur résidentiel atteignait environ 21 % des émissions totales, celui des sources diverses s’établissait à 2 % tandis que les sources du secteur industriel ont produit environ 65 % des émissions associées à l’activité humaine.  En 2014, les installations qui ont déclaré de la matière particulaire totale en vertu de la Loi sur la réduction des toxiques ont produit 22 % des émissions industrielles totales.  Le graphique montre également que les émissions totales de matière particulaire en Ontario affichent une tendance générale à la baisse qui a entraîné une réduction des émissions de 25 % depuis 2005, si l’on exclut les sources à ciel ouvert.

Ces graphiques montrent aussi que les tendances générales pour les émissions de matière particulaire en Ontario, à l’exclusion des sources à ciel ouvert, sont à la baisse depuis 2005 : les émissions de matière particulaire totale ont diminué de 25 %, celles de particules PM10 de 22 % et celles de particules PM2,5 de 19 %.

Ces réductions globales sont partiellement attribuables à de nombreuses initiatives environnementales en Ontario, y compris : élimination graduelle des centrales thermiques au charbon et remplacement de ces dernières par des sources d’énergie propres qui n’émettent pas de matière particulaire, réduction des émissions causant le smog produites par les automobiles et les camions dans le cadre du programme Air pur et adoption de normes relatives à la qualité de l’air en vertu de la réglementation en matière de qualité de l’air à l’échelle locale de l’Ontario (Règlement de l’Ontario 419/05).

De nouvelles initiatives environnementales continueront de soutenir la réduction des émissions de matière particulaire. Par exemple, dans le cadre du Système de gestion de la qualité de l’air pancanadien, l’Ontario élabore actuellement un cadre de gestion des zones atmosphériques afin de contribuer à l’application des normes canadiennes de qualité de l’air ambiant pour les particules PM2,5 et améliorer continuellement la qualité de l’air partout en Ontario. De plus, dans le cadre de son Plan d’action contre le changement climatique, l’Ontario met actuellement sur pied un nouveau programme d’échange et de remplacement de poêles à bois ciblant les régions nordiques et rurales ainsi que les communautés autochtones. On prévoit que ce programme réduira les émissions de contaminants associées à la combustion du bois, qui comprennent la matière particulaire.

Selon la Cote air-santé de l’Ontario, les particules PM2,5 en suspension dans l’air (ainsi que plusieurs autres polluants) constituent un indicateur de la qualité globale de l’air ambiant. La Cote air-santé est un outil de protection de la santé conçu pour vous aider à prendre des décisions visant à protéger votre santé en limitant votre exposition à court terme à la pollution atmosphérique et en modifiant votre niveau d’activité lorsque les taux de pollution atmosphérique sont élevés.