Renforcer les possibilités des entreprises et des artistes du secteur de la musique en concert

Des concerts sont organisés dans les petites et les grandes collectivités de chaque région de l’Ontario. Cela va des festivals de musique locale aux événements attirant du public de l’extérieur de la province et de l’étranger, et inclut des concerts dans un large éventail de salles, du petit club au grand stade. Toronto est le plus gros marché, mais le secteur de la musique en concert de l’Ontario se compose d’une série de scènes musicales de tailles diverses, chacune d’elles étant vitale à la santé et à la croissance globale de l’industrie provinciale. Les scènes plus petites jouent souvent un rôle prépondérant dans le développement des artistes et elles ont leurs propres forces et besoins uniques, bien qu’elles doivent faire face aux mêmes difficultés et possibilités que les scènes musicales plus grandes.

Collaborer pour créer des politiques favorables à la musique

Selon le rapport The Mastering of a Music City de Music Canada, publié durant l’été 2015, des politiques favorables à la musique « encouragent la croissance de la création, de l’interprétation et de l’enregistrement musical, et attirent et retiennent les personnes créatives. En revanche, des politiques gouvernementales obstructionnistes rendent difficiles, voire impossibles, la création, l’interprétation ou la célébration musicale, et peuvent entraîner l’évasion des artistes entrepreneurs. »

Élaborer des politiques favorables à la musique, répondre aux problèmes comme les plaintes relatives au bruit et augmenter les taux de l’impôt foncier sont des priorités soulevées par plusieurs personnes ayant répondu à notre consultation. Ces questions affectent les scènes de concert locales de toute la province, dans les grandes villes et les petites collectivités, et elles ont des répercussions directes sur l’aptitude des salles de concert et autres endroits à organiser des concerts.

Si ces questions ne sont pas résolues, elles peuvent entraîner la fermeture de salles, empêcher l’ouverture de nouveaux lieux et décourager les salles existantes à développer leurs opérations. La collaboration entre les salles et les collectivités, et l’industrie et le gouvernement, peut permettre de trouver des solutions, mais les professionnels du secteur de la musique en concert doivent se sentir habilités et inspirés pour accepter le leadership de ces questions.

Par exemple, le Toronto Music Industry Advisory Council (TMAC) travaille avec la cité de Toronto en vue d’améliorer les soutiens accordés aux salles de spectacle, de changer les règlements de zonage et de délivrance de permis, d’améliorer l’accès aux parcs de stationnement pour les autocars et de revoir les règles concernant les prestations dans les parcs de la ville et autres lieux en extérieur. Ce type de collaboration a également eu lieu dans d’autres « villes musicales »footnote 3 de l’Ontario, comme Ottawa et London. La planification municipale doit prendre en considération des facteurs tels que la pertinence des transports et l’abordabilité de l’hébergement des artistes.

Des forums destinés à rassembler les professionnels du secteur, à partager l’information et à s’associer pour la promotion sont un besoin essentiel. Les répondants ont également exprimé un vif souhait pour des politiques clairement énoncées, appliquées de manière cohérente dans les différents lieux et aux différents genres musicaux, ainsi qu’une communication plus ouverte avec le gouvernement.

Ouvrir le concert à de nouveaux publics

Pour les salles de spectacle, les festivals, les promoteurs, les présentateurs et les artistes, l’élargissement à de nouveaux publics est essentiel à la réussite commerciale.

Le rapport de 2015 Les concerts sont à la hauteur : Analyse d’impact économique de l’industrie des concerts en Ontario, publié par Music Canada et Music Canada Live avec le soutien de la Société de développement de l’industrie des médias de l’Ontario (SODIMO), décrit comment l’industrie de la musique en concert de l’Ontario s’efforce d’accroître et de maintenir son public dans une ère de concurrence accrue. Les concerts ne sont pas seulement en concurrence pour attirer le public, mais ils rivalisent aussi avec les nouvelles formes de divertissements numériques populaires.

Puiser dans la diversité culturelle de l’Ontario en élargissant la gamme de genres offerts et promus dans la province est un moyen d’y parvenir. Selon le rapport Les concerts sont à la hauteur, la majorité des sociétés de spectacle de l’Ontario opèrent dans le domaine de la musique populaire (75 %), mais certaines (32 %) sont également actives dans plusieurs genres.

De nombreux répondants à la consultation ont suggéré qu’offrir une plus grande diversité de genres musicaux stimulerait la demande du public, avec le hip-hop cité en exemple. Les répondants ont suggéré que combler les lacunes dans certains genres peut nécessiter le développement d’une plus grande expertise de l’industrie parmi ceux qui travaillent dans ces genres, ainsi qu’une plus grande représentation aux niveaux de leadership du secteur.

L’Ontario abrite également un secteur musical francophone vivant, ce qui est un avantage concurrentiel et une occasion de trouver et d’accroître les auditoires. Cette partie intégrante du secteur est soutenue par des organismes, comme l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), qui promeut les artistes francophones et diffuse les produits culturels francophones dans l’ensemble de l’Ontario.

Combler les lacunes du marché

Un obstacle majeur à la croissance du secteur musical provincial continue d’être le manque de salles de concert de taille moyenne. Par exemple, le rapport de 2015 Connecting Ottawa Music identifie le manque de salles de 300 à 600 personnes comme une faiblesse du marché. Il oblige les musiciens locaux, qui sinon joueraient pour des publics de cette taille, à se rendre ailleurs pour leurs spectacles. Ce manque de salles de taille moyenne a été cité par plusieurs participants à la consultation provenant de collectivités de l’ensemble de la province.

Une meilleure collaboration pourrait améliorer la capacité des artistes à effectuer des tournées et à se produire en Ontario. Par exemple, le dialogue de l’industrie sur le développement de clauses de rayon de concurrence plus nuancées pourrait permettre aux artistes de se produire sur des marchés plus petits et dans des salles ou des festivals plus grands de la même région.

Il existe une demande insatisfaite pour les concerts destinés à tous les âges en Ontario. Cela a été identifié comme une priorité du secteur (et sera abordé plus en détail à la section Infrastructure de l’industrie). Fondamentalement, les spectacles pour tous les âges enrichissent la vie des jeunes, renforcent les publics engagés pour l’avenir et donnent aux artistes établis plus d’occasions de se produire en spectacle, tout en permettant également aux artistes émergents et aux professionnels de l’industrie du direct d’aiguiser leurs habiletés.

Soutenir la présentation de la musique populaire

L’innovation dans la présentation de concerts au niveau populaire, souvent sous la forme de spectacles et de salles DIY (Do It Yourself) qui se déroulent dans des espaces non traditionnels comme des entrepôts, des galeries d’art ou des salons pourrait représenter une possibilité de croissance importante pour le secteur si un consensus peut être trouvé sur les attentes en matière de tels événements.

Les présentateurs populaires sont souvent plus novateurs, souples et flexibles que les présentateurs traditionnels.footnote 4 Contrairement à une salle traditionnelle comme un bar ou un club, les salles populaires tendent à être moins restreintes par la nécessité du bar et des ventes d’alcool. Certains présentateurs populaires ont adopté des modèles de gestion d’entreprises sociales et fonctionnent avec un mandat de justice sociale, travaillant souvent avec des artistes de communautés marginalisées ou sous-représentées.

Tout en gagnant en reconnaissance, les salles DIY sont confrontées à des difficultés particulières dues principalement au manque de connaissances de ce qu’elles sont et de ce à quoi elles servent. Ce sont des espaces qui ne sont, en règle générale, jamais destinés à être des salles de concert. Alors qu’elles ne sont pas confrontées aux mêmes difficultés que les salles traditionnelles, elles doivent faire face aux mêmes enjeux de capacité, de gestion des foules et du bruit, et de la sécurité. Les organismes de réglementation sont confrontés à ces questions dans des espaces non traditionnels.

Par exemple, le Grickle Grass Festival qui se déroule au London Regional Children’s Museum, associe une journée d’activités familiales à une nuit de concerts sur les scènes érigées dans tout le musée. Selon Savanah Sewell, cofondatrice du festival, « Les villes musicales commencent à la base. Nous faisons vivre ces bâtisses, mais il y a un fossé entre ce que nous faisons et ce qui est traditionnellement considéré comme le secteur musical ».

Plusieurs participants à la consultation ont suggéré qu’un réseau plus formel de présentateurs populaires, au travers duquel les entrepreneurs pourraient partager des ressources et de l’expertise, permettrait à cette partie de la communauté des concerts de croître.

Recommandations

  1. Déterminer et faciliter des relations stratégiques entre le gouvernement et les présentateurs de concerts afin de s’attaquer aux obstacles des politiques et augmenter la présentation de concerts.
  2. Encourager le partenariat et le mentorat entre les promoteurs de petits et de grands événements, les entreprises émergentes et établies du secteur musical et les différents genres afin de soutenir le développement croisé des scènes musicales locales.
  3. Sensibiliser le secteur de la musique en concert et les organismes de réglementation à la présentation de la musique DIY et faire en sorte que ces espaces prospèrent de manière sûre et sécuritaire.
  4. Sensibiliser davantage et renforcer la voix des présentateurs de musique populaire en ce qui concerne les programmes et les soutiens existants, à la fois du gouvernement et du secteur.

Renforcer les possibilités des entreprises et des artistes du secteur de la musique en concert

Des concerts sont organisés dans les petites et les grandes collectivités de chaque région de l’Ontario. Cela va des festivals de musique locale aux événements attirant du public de l’extérieur de la province et de l’étranger, et inclut des concerts dans un large éventail de salles, du petit club au grand stade. Toronto est le plus gros marché, mais le secteur de la musique en concert de l’Ontario se compose d’une série de scènes musicales de tailles diverses, chacune d’elles étant vitale à la santé et à la croissance globale de l’industrie provinciale. Les scènes plus petites jouent souvent un rôle prépondérant dans le développement des artistes et elles ont leurs propres forces et besoins uniques, bien qu’elles doivent faire face aux mêmes difficultés et possibilités que les scènes musicales plus grandes.

Collaborer pour créer des politiques favorables à la musique

Selon le rapport The Mastering of a Music City de Music Canada, publié durant l’été 2015, des politiques favorables à la musique « encouragent la croissance de la création, de l’interprétation et de l’enregistrement musical, et attirent et retiennent les personnes créatives. En revanche, des politiques gouvernementales obstructionnistes rendent difficiles, voire impossibles, la création, l’interprétation ou la célébration musicale, et peuvent entraîner l’évasion des artistes entrepreneurs. »

Élaborer des politiques favorables à la musique, répondre aux problèmes comme les plaintes relatives au bruit et augmenter les taux de l’impôt foncier sont des priorités soulevées par plusieurs personnes ayant répondu à notre consultation. Ces questions affectent les scènes de concert locales de toute la province, dans les grandes villes et les petites collectivités, et elles ont des répercussions directes sur l’aptitude des salles de concert et autres endroits à organiser des concerts.

Si ces questions ne sont pas résolues, elles peuvent entraîner la fermeture de salles, empêcher l’ouverture de nouveaux lieux et décourager les salles existantes à développer leurs opérations. La collaboration entre les salles et les collectivités, et l’industrie et le gouvernement, peut permettre de trouver des solutions, mais les professionnels du secteur de la musique en concert doivent se sentir habilités et inspirés pour accepter le leadership de ces questions.

Par exemple, le Toronto Music Industry Advisory Council (TMAC) travaille avec la cité de Toronto en vue d’améliorer les soutiens accordés aux salles de spectacle, de changer les règlements de zonage et de délivrance de permis, d’améliorer l’accès aux parcs de stationnement pour les autocars et de revoir les règles concernant les prestations dans les parcs de la ville et autres lieux en extérieur. Ce type de collaboration a également eu lieu dans d’autres « villes musicales »footnote 3 de l’Ontario, comme Ottawa et London. La planification municipale doit prendre en considération des facteurs tels que la pertinence des transports et l’abordabilité de l’hébergement des artistes.

Des forums destinés à rassembler les professionnels du secteur, à partager l’information et à s’associer pour la promotion sont un besoin essentiel. Les répondants ont également exprimé un vif souhait pour des politiques clairement énoncées, appliquées de manière cohérente dans les différents lieux et aux différents genres musicaux, ainsi qu’une communication plus ouverte avec le gouvernement.

Ouvrir le concert à de nouveaux publics

Pour les salles de spectacle, les festivals, les promoteurs, les présentateurs et les artistes, l’élargissement à de nouveaux publics est essentiel à la réussite commerciale.

Le rapport de 2015 Les concerts sont à la hauteur : Analyse d’impact économique de l’industrie des concerts en Ontario, publié par Music Canada et Music Canada Live avec le soutien de la Société de développement de l’industrie des médias de l’Ontario (SODIMO), décrit comment l’industrie de la musique en concert de l’Ontario s’efforce d’accroître et de maintenir son public dans une ère de concurrence accrue. Les concerts ne sont pas seulement en concurrence pour attirer le public, mais ils rivalisent aussi avec les nouvelles formes de divertissements numériques populaires.

Puiser dans la diversité culturelle de l’Ontario en élargissant la gamme de genres offerts et promus dans la province est un moyen d’y parvenir. Selon le rapport Les concerts sont à la hauteur, la majorité des sociétés de spectacle de l’Ontario opèrent dans le domaine de la musique populaire (75 %), mais certaines (32 %) sont également actives dans plusieurs genres.

De nombreux répondants à la consultation ont suggéré qu’offrir une plus grande diversité de genres musicaux stimulerait la demande du public, avec le hip-hop cité en exemple. Les répondants ont suggéré que combler les lacunes dans certains genres peut nécessiter le développement d’une plus grande expertise de l’industrie parmi ceux qui travaillent dans ces genres, ainsi qu’une plus grande représentation aux niveaux de leadership du secteur.

L’Ontario abrite également un secteur musical francophone vivant, ce qui est un avantage concurrentiel et une occasion de trouver et d’accroître les auditoires. Cette partie intégrante du secteur est soutenue par des organismes, comme l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), qui promeut les artistes francophones et diffuse les produits culturels francophones dans l’ensemble de l’Ontario.

Combler les lacunes du marché

Un obstacle majeur à la croissance du secteur musical provincial continue d’être le manque de salles de concert de taille moyenne. Par exemple, le rapport de 2015 Connecting Ottawa Music identifie le manque de salles de 300 à 600 personnes comme une faiblesse du marché. Il oblige les musiciens locaux, qui sinon joueraient pour des publics de cette taille, à se rendre ailleurs pour leurs spectacles. Ce manque de salles de taille moyenne a été cité par plusieurs participants à la consultation provenant de collectivités de l’ensemble de la province.

Une meilleure collaboration pourrait améliorer la capacité des artistes à effectuer des tournées et à se produire en Ontario. Par exemple, le dialogue de l’industrie sur le développement de clauses de rayon de concurrence plus nuancées pourrait permettre aux artistes de se produire sur des marchés plus petits et dans des salles ou des festivals plus grands de la même région.

Il existe une demande insatisfaite pour les concerts destinés à tous les âges en Ontario. Cela a été identifié comme une priorité du secteur (et sera abordé plus en détail à la section Infrastructure de l’industrie). Fondamentalement, les spectacles pour tous les âges enrichissent la vie des jeunes, renforcent les publics engagés pour l’avenir et donnent aux artistes établis plus d’occasions de se produire en spectacle, tout en permettant également aux artistes émergents et aux professionnels de l’industrie du direct d’aiguiser leurs habiletés.

Soutenir la présentation de la musique populaire

L’innovation dans la présentation de concerts au niveau populaire, souvent sous la forme de spectacles et de salles DIY (Do It Yourself) qui se déroulent dans des espaces non traditionnels comme des entrepôts, des galeries d’art ou des salons pourrait représenter une possibilité de croissance importante pour le secteur si un consensus peut être trouvé sur les attentes en matière de tels événements.

Les présentateurs populaires sont souvent plus novateurs, souples et flexibles que les présentateurs traditionnels.footnote 4 Contrairement à une salle traditionnelle comme un bar ou un club, les salles populaires tendent à être moins restreintes par la nécessité du bar et des ventes d’alcool. Certains présentateurs populaires ont adopté des modèles de gestion d’entreprises sociales et fonctionnent avec un mandat de justice sociale, travaillant souvent avec des artistes de communautés marginalisées ou sous-représentées.

Tout en gagnant en reconnaissance, les salles DIY sont confrontées à des difficultés particulières dues principalement au manque de connaissances de ce qu’elles sont et de ce à quoi elles servent. Ce sont des espaces qui ne sont, en règle générale, jamais destinés à être des salles de concert. Alors qu’elles ne sont pas confrontées aux mêmes difficultés que les salles traditionnelles, elles doivent faire face aux mêmes enjeux de capacité, de gestion des foules et du bruit, et de la sécurité. Les organismes de réglementation sont confrontés à ces questions dans des espaces non traditionnels.

Par exemple, le Grickle Grass Festival qui se déroule au London Regional Children’s Museum, associe une journée d’activités familiales à une nuit de concerts sur les scènes érigées dans tout le musée. Selon Savanah Sewell, cofondatrice du festival, « Les villes musicales commencent à la base. Nous faisons vivre ces bâtisses, mais il y a un fossé entre ce que nous faisons et ce qui est traditionnellement considéré comme le secteur musical ».

Plusieurs participants à la consultation ont suggéré qu’un réseau plus formel de présentateurs populaires, au travers duquel les entrepreneurs pourraient partager des ressources et de l’expertise, permettrait à cette partie de la communauté des concerts de croître.

Recommandations

  1. Déterminer et faciliter des relations stratégiques entre le gouvernement et les présentateurs de concerts afin de s’attaquer aux obstacles des politiques et augmenter la présentation de concerts.
  2. Encourager le partenariat et le mentorat entre les promoteurs de petits et de grands événements, les entreprises émergentes et établies du secteur musical et les différents genres afin de soutenir le développement croisé des scènes musicales locales.
  3. Sensibiliser le secteur de la musique en concert et les organismes de réglementation à la présentation de la musique DIY et faire en sorte que ces espaces prospèrent de manière sûre et sécuritaire.
  4. Sensibiliser davantage et renforcer la voix des présentateurs de musique populaire en ce qui concerne les programmes et les soutiens existants, à la fois du gouvernement et du secteur.

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