Meilleures pratiques

Les données font émerger des relations invisibles entre les performances des machines et les intrants. Parmi les meilleures pratiques en matière d’intégrité des données :

Données/cybersécurité

Un système de cybersécurité doit comprendre la protection des éléments informatisés du système d’information numérique de l’entreprise. La question de la cybersécurité est abordée plus détail dans la fiche de renseignements sur la technologie et le risque d’adoption (pour en obtenir une copie, appeler le 1 877 424-1300).

Fiabilité des données/qualité de l’onde

Les systèmes informatisés sont sensibles aux fluctuations dans l’alimentation électrique. Au moins sept problèmes de qualité de l’onde ont le potentiel de corrompre les données. Ces problèmes sont traités plus en détail dans la fiche de renseignements sur la qualité de l’onde (pour en obtenir une copie, appeler le 1 877 424-1300).

Compétences liées à la gestion des données

Les compétences et les outils requis pour gérer et analyser efficacement les données nécessitent de déployer formation, collaboration et intrants à l’échelle de l’entreprise.

Outils et formation

La gestion des données commence par des outils et de la formation. Les systèmes de suivi et de contrôle qui génèrent les données ainsi que les ensembles de compétences requis pour comprendre ces systèmes. Les compétences acquises grâce à la formation du Programme d’économies d’énergie dans l’industrie canadienne (PEEIC) et à l’utilisation d’un Système d'information sur la gestion de l'énergie (SIGE) sont transférables aux contrôles de la qualité de l’onde. Les compétences liées à la sensibilisation, à la collecte des données et à l’épuration des données constituent un point de départ vers la cartographie numérique et l’intégration numérique. Avec l’intégration numérique, il est possible de créer des indicateurs de rendement clés (IRC) qui mettent en rapport l’efficacité de l’approvisionnement, de la maintenance, de la salubrité alimentaire, de la transformation, de l’expédition, des ventes, des finances et des ressources humaines. Les données feront ressortir des relations. Les responsables, les employés expérimentés et les experts en la matière devront analyser et interpréter les données. Le stade final est un système de gestion prédictive et de prise de décisions fondées sur la preuve.

La jonction critique dans cette stratégie est l’intégration numérique. Le fournisseur de la plateforme d’intégration numérique doit aussi être celui qui formera le personnel à identifier, à recueillir, à tenir à jour, à nettoyer, à interpréter, à analyser, à visualiser et à modéliser les données de l’entreprise. Le personnel et les responsables devront aussi contribuer à l’exercice. Les données seront recueillies pour en savoir plus sur les heures, les processus, les volumes, les coûts et d’autres critères. L’équipe devra posséder une expérience spécialisée et du savoir-faire pour reconnaître les variables qui influent sur les tâches qu’elle est tenue d’exécuter au sein de l’entreprise.

Observation sur le terrain

Les compétences et les technologies liées à l’intégration de compteurs automatiques libèrent des occasions, notamment :

  • L’incidence des temps d’arrêt imprévus sur la productivité et les finances. C’est une occasion pour la maintenance d’utiliser des données réelles pour justifier la maintenance prédictive et éliminer la cause d’une série de coûts connexes.
  • L’incidence des pratiques d’assainissement pratiques sur les surtaxes des égouts et la consommation d’eau chaude. C’est une occasion de gérer les variables susceptibles d’avoir une incidence sur les coûts des intrants et des déchets.
  • L’incidence des robots sur la vitesse de préparation des commandes et le coût de tâches particulières. C’est une occasion de réaffecter les travailleurs déjà en place à d’autres postes que des postes exigeant un travail répétitif.
  • La marge brute nécessaire pour justifier le budget marketing pour un nouveau client. C’est une occasion pour les équipes des ventes, des finances, de l’approvisionnement et de la production d’atteindre leurs objectifs respectifs.
  • L’incidence de la réduction des déchets, de la mise à l’échelle des sous-produits et de l’efficacité énergétique sur l’objectif de divulgation des émissions de carbone de l’entreprise concernant les ventes au détail. Pour les équipes commerciales et marketing, c’est un excellent élément de communication narrative mettant en avant la durabilité de l’entreprise.

En plus de ces aspects, le personnel et la direction doivent avoir les compétences requises pour interpréter et présenter les données aux fins de la prise de décisions. Mise en rapport avec les IRC, l’intégration numérique est une plateforme qui aide une entreprise à harmoniser sa performance d’exploitation avec ses objectifs stratégiques.

La capacité de gestion des données obtenue grâce à l’intégration numérique place l’entreprise à 80 % du chemin qui mène vers l’atteinte ou l’adoption d’autres pratiques, telles que :

  • la planification des ressources d’entreprise
  • la traçabilité
  • diverses certifications ISO
  • la certification energy star
  • la validation des données aux fins de l’objectif de carboneutralité et des crédits de carbone
  • la modélisation de l’incidence de l’achat de nouvel équipement
  • la modélisation des exigences pour de nouvelles activités
  • la réponse aux demandes de plan de gestion des eaux et des eaux usées municipales

La gestion des données est soit manuelle, ce qui implique un volume très élevé de travail, soit numérique, ce qui implique la simple pression d’une touche, une fois le système mis en place.

Une leçon apprise auprès des entreprises qui pratiquent déjà la fabrication numériquement intégrée consiste à faire grand usage des scanneurs à main et des codes à barres pour faire le suivi des stocks et réduire les points de contact dans la tenue des dossiers. Cette pratique concerne aussi l’étiquetage des marchandises, de la réception à la transformation. Les fabricants ajoutent une bande de ruban numérique aux étiquettes existantes à codes à barres à la réception ainsi qu’à l’encours de fabrication et aux produits finis à des fins de traçabilité. Le processus de balayage est numériquement intégré aux systèmes de gestion des stocks, d’ordonnancement et d’expédition. C’est un moyen efficace de faire le suivi de l’encours de fabrication qui reste invisible dans les systèmes d’inventaire conventionnels. Quand l’encours de fabrication est invisible dans le système, il échappe au contrôle de la valorisation des stocks, ce qui constitue un coût financier caché. Le phénomène peut aussi biaiser les cycles commerciaux quand l’encours de fabrication connaît un temps d’arrêt de plus de 24 heures.

Verdandis (en anglais seulement), une société d’informatique américaine spécialisée dans l’épuration et l’enrichissement des données a publié une autre leçon apprise. Cette entreprise suggère de mettre en place un robuste processus guidé par les données, avec à la clé :

  • des économies allant jusqu’à 17 % grâce à l’approvisionnement stratégique des intrants
  • une diminution des coûts de production de 3 à 8 %
  • une augmentation de la disponibilité de l’usine de 5 à 8 %

Pour plus de détails sur la gestion, la fiabilité et la sécurité des données, veuillez communiquer avec le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) au 1 877 424-1300 ou à ag.info.omafra@ontario.ca.