1. Message du président

Le 27 juillet 2017

L’honorable Jeff Leal
Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales
77, rue Grenville, 11e étage
Toronto (Ontario) M7A 1B3

Monsieur le ministre,

En vertu du paragraphe 6 (1) de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles, je suis heureux de vous présenter un rapport décrivant le travail de la Commission de protection financière des éleveurs de bétail pendant l’exercice ayant pris fin le 31 mars 2017, en vue de son dépôt à l’Assemblée législative. Ce rapport a été préparé conformément à la Directive concernant les organismes et les nominations.

En tant que Commission, nous continuons de nous concentrer sur la gestion du Fonds pour les éleveurs de bétail, les décisions quant aux réclamations, l’acceptation ou le refus de paiement de toutes les réclamations et le recouvrement des sommes auxquelles la Commission a droit. En tant qu'administrateur du Fonds, l’un de nos objectifs consiste à nous assurer de sa durabilité à long terme. Une fois de plus, la stratégie d’investissement du Fonds a donné de bons résultats et a aidé le fonds à conserver un ratio de financement sain et stable.

Voici certains des faits saillants de l’exercice 2016-2017 :

  • le Fonds est demeuré solide sur le plan actuariel, avec un solde de 7,35 millions de dollars (soit 2,05 millions de dollars de plus que le rendement actuariel visé de 5,30 millions de dollars);
  • revenu de placements de 237 478 $;
  • taux de rendement du capital investi de 3,35 %;
  • taux de recouvrement des créances de 33,2 %, soit un taux 3,2 % plus élevé que notre taux cible.

Au cours de l’exercice 2016-2017, la Commission n'a reçu aucune demande d’indemnisation de la part des vendeurs de bétail.

La Commission a reçu la lettre de mandat du ministre en novembre 2016 et rendra compte des résultats obtenus par rapport aux attentes dans le rapport annuel 2017-2018.

Le tout respectueusement soumis,

Larry Witzel
Président, Commission de protection financière des éleveurs de bétail

2. Vue d’ensemble et mandat

(Le masculin est utilisé sans aucune discrimination et dans le seul but d’alléger le texte.) Le Programme de protection financière des producteurs de bovins de boucherie de l’Ontario (le « Programme ») a été mis sur pied en 1982 pour indemniser les vendeursfootnote 1 en cas de défaut de paiement des acheteurs (exploitants d’entreprises de conditionnement, exploitants d’abattoirs, exploitants de marchés aux enchères, marchands régionaux et coopératives)footnote 2.

Le programme comporte deux volets : (1) la délivrance de permis annuels aux marchands en vertu de la Loi sur le bétail et les produits du bétail et (2) la gestion du Fonds d’indemnisation constitué en vertu de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles.

Le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (le « ministère ») est responsable de la délivrance des permis aux marchands. Le rôle principal de la Commission de protection financière des éleveurs de bétail (la « Commission ») est de gérer le Fonds pour les éleveurs de bétail (le « fonds »). La Commission est constituée en vertu de l’article 3 du Règl. de l’Ont. 560/93 (Fonds pour les éleveurs de bétail), pris en application de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles. Elle est également désignée comme étant un organisme provincial dirigé par un conseil d’administration (une « fiducie »), en vertu de la Directive concernant les organismes et les nominations. Les agences fiduciaires gèrent les fonds ou les autres actifs pour le compte des bénéficiaires désignés en vertu de la loi. Voici les attributions de la Commission stipulées au paragraphe 4 (1) de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles  :

  1. gérer son Fonds;
  2. étudier les réclamations qui lui sont présentées en vertu de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles et en déterminer la validité;
  3. accepter ou refuser le paiement de tout ou partie des réclamations et fixer les montants et le mode de paiement;
  4. recouvrer les sommes aux quelles elles a droit en vertu de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles, notamment au moyen d’une poursuite devant un tribunal compétent.

Il y a 171 marchands titulaires de permis et environ 19 000 éleveurs de bovins de boucherie (y compris les producteurs de lait qui commercialisent des veaux de boucherie, des taureaux et des vaches laitières de réforme à des fins d’abattage) assujettis à la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles et à la Loi sur le bétail et les produits du bétail.

Le Fonds pour les éleveurs de bétail

Toutes les sommes auxquelles la Commission a droit sont versées au Fonds. La contribution au Fonds est basée sur un taux fixe par tête de bétail dans une transaction. En vertu du Règl. de l’Ont. 321/11 (Droits payables aux commissions), des droits fixés à 10 cents la tête de bovin vendue sont payables à la Commission, à moins que la vente ne soit en consignation, auquel cas les droits de 10 cents sont payables à la fois par le consignataire et le consignateur.

Les droits sont remis par le marchand qui effectue l’achat pour le compte de l'éleveur quand la vente est faite directement par un éleveur, par le marchand qui effectue la vente quand la vente est faite par un marchand, et par le consignataire pour le compte du consignateur et pour son propre compte, quand la vente est en consignation. Les droits sont payables au plus tard le 15e jour du mois suivant le mois de la vente, sauf si moins de 1 000 têtes par année sont vendues ou achetées, auquel cas les droits sont payables une fois l’an.

Le Fonds sert aux fins suivantes :

  1. indemniser les vendeurs admissibles au cas où certains acheteurs seraient en défaut de paiement;
  2. compenser les coûts de la détermination de la saine gestion financière des marchands dans le cadre du volet de délivrance de permis du Programme;
  3. payer les charges de la Commission (autres que la rémunération de ses employés qui sont des fonctionnaires employés en vertu de la Partie 111 de la Loi de 2006 sur la fonction publique de l’Ontariofootnote 3);
  4. payer pour de l’aide professionnelle, de l’assistance technique ou une autre forme d’aide à la Commission ou pour son compte.

Une réclamation peut être faite si un vendeur n'a pas été payé dans les délais précisés par les règlements, si l’acheteur a mis fin à ses activités, ou si l’actif de l’acheteur a été mis entre les mains d’un séquestre ou d’un syndic. Le Règlement de l’Ontario 560/93 expose les motifs discrétionnaires pour lesquels une réclamation pourrait être refusée. Voici des exemples de motifs de refus de paiement : l’auteur de la demande a accordé du crédit à l’acheteur, le directeur n'a pas été avisé rapidement du fait que le paiement n'avait pas été reçu à temps (comme il aurait dû l'être en vertu de la Loi sur le bétail et les produits du bétail), et la réclamation n'a pas été présentée à temps.

Le Programme donne

Une protection aux éleveurs

Si la Commission décide que la réclamation d’un éleveur faite à l'égard d’un marchand est valide, elle payera 95 % de la partie de la réclamation qu'elle juge valide.

Une protection aux marchands titulaire de permis

Lorsqu'une réclamation approuvée concerne un marchand titulaire d’un permis qui vend ses produits à un éleveur ou à une coopérative financière de bovins d’engraissement en défaut de paiement, l’indemnisation s'élève à 85 % de la partie de la réclamation que la Commission juge valide, jusqu'à un maximum de 125 000 $. En pareil cas, il n'y a aucune indemnisation pour les réclamations de moins de 5 000 $. Lorsqu'une réclamation approuvée se rapporte à un marchand titulaire d’un permis qui vend ses produits à un autre marchand titulaire d’un permis, la Commission paye 95 % de la partie de la réclamation qu'elle juge valide.

3. Nominations à la Commission

Le paragraphe 4 (1) du Règl. de l’Ont. 560/93 exige que la Commission soit composée d’au moins cinq membres, dont un représentant pour chacun des membres suivants : les « Beef Farmers of Ontario (BFO) », le Conseil des viandes du Canada, les exploitants de ventes à l’encan visés par la Loi sur la vente à l’encan du bétail, et les autres membres que le ministre estime souhaitables.

Ce règlement exige également que le ministre nomme un président et un vice-président parmi ses membres. La Commission exerce ses activités sans lien de dépendance avec le gouvernement, mais rend compte au gouvernement de la réalisation de son mandat. Le ministre nomme les membres de la Commission. Ces personnes, en plus de gérer le Fonds, font appel à leur expertise dans l’industrie du bétail pour entendre et trancher les affaires dont elles sont saisies. La Commission peut également faire appel à des experts techniques et à des professionnels pour obtenir de l’aide.

En date du 31 mars 2017, sept personnes étaient membres de la Commission, dont un président et un vice-président. Le poste du membre du Conseil des viandes du Canada est vacant depuis 2008, et bien que la Commission ait communiqué avec le Conseil des viandes du Canada afin qu'elle nomme un membre, jusqu'à présent, le Conseil des viandes du Canada n'a soumis aucune candidature. Tous les efforts sont faits pour nommer des femmes à la Commission, à des fins de conformité avec la cible que le gouvernement de l’Ontario doit atteindre d’ici 2019, et selon laquelle au moins 40 % de toutes les personnes nommées au sein de toutes les commissions et de tous les organismes provinciaux devront être des femmes. Actuellement, un membre la Commission sur sept est une femme.

Le tableau ci-dessous indique les noms des personnes nommées pour l’exercice 2016-2017 et la durée de leurs mandats.

NomOrganismeDate de la nominationFin du mandat
M. Larry Witzel, présidentOntario Livestock Auction Markets Association17 avril 200717 avril 2018
M. Gerry HoutzagerOntario Independent Meat Packers13 avril 201513 avril 2018
M. Paul Sharpe, vice-présidentBeef Farmers of Ontario30 novembre 20072 décembre 2018
M. Kevin McArthurOntario Livestock Dealers Association18 juillet 201118 juillet 2017
M. Dan DarlingBeef Farmers of Ontario23 avril 201523 avril 2018
M. Murray AllenIndustrie laitière5 septembre 20085 septembre 2017
Mme Jennifer HaleyIndustrie du veau6 octobre 20086 octobre 2018

Cinq membres de la Commission constituent un quorum aux fins des transactions commerciales de la Commission. La Commission est constituée de représentants de l’industrie du bétail provenant d’un vaste éventail de secteurs. Cette vaste connaissance de l’industrie est importante pour comprendre la clientèle et les dossiers des réclamations.

4. Personnel et principales activités de la Commission

Au cours de l’exercice 2015-2016, le ministère a entrepris un processus d’approvisionnement concurrentiel pour engager un agent de mise en œuvre devant :

  • aider le ministère à gérer le volet de délivrance de permis du Programme de protection financière des producteurs de bovins de boucherie de l’Ontario;
  • soutenir la Commission dans l’investissement du Fonds, l’administration et les décisions.

Beef Cattle Financial Protection Program Inc. (BCFPPI) fut finalement retenu. Le contrat tripartite conclu entre le ministère, la Commission et BCFPPI est d’une durée de trois ans avec une possibilité de prolongation de deux ans. BCFPPI est une société sans but lucratif régie par un conseil d’administration. Le conseil d’administration de BCFPPI est formé de représentants des BFO, de l’Ontario Livestock Dealers Association et de l’Ontario Livestock Auction Markets Association. Le contrat prendra fin le 31 décembre 2020.

BCFPPI agit en tant qu'administrateur de la Commission et est tenu de l’aider à préparer son rapport annuel, son plan d’activités et les autres documents requis à des fins de conformité avec le protocole d’entente (PE) et la Directive concernant les organismes et les nominations. La Commission a délégué la gestion quotidienne du Fonds à BCFPPI. Cette gestion comprend la réception et le dépôt des droits de cotisation, la préparation des états financiers mensuels, trimestriels et annuels, la préparation des documents requis pour les vérifications annuelles et l’investissement du Fonds. Le Fonds est investi suivant les lignes directrices exposées dans le PE.

La Commission poursuit son entente pour la prestation de services de secrétariat avec BCFPPI. De plus, BCFPPI offre du soutien décisionnel derrière un mur éthique, sa seule fonction étant d'écrire les lettres de décision selon les instructions de la Commission.

Avocat-conseil

Le ministère du Procureur général de l’Ontario offre des services juridiques à la Commission. L’avocat affecté à la Commission lui donne des conseils, des opinions et d’autres formes d’aide juridique pour les révisions judiciaires, les décisions concernant les réclamations et le recouvrement des sommes qui lui sont dues. Il contribue également à l'éducation permanente des membres de la Commission.

Enquêteur

L’Unité de l’observation des mesures législatives du ministère fournit à la Commission du soutien aux enquêtes, en cas de réclamation. Il n'y a eu aucune réclamation, au cours de l’exercice 2016-2017.

5. Description des activités réalisées au cours de l’année

Les activités de la Commission sont axées sur la réalisation de son mandat. La Commission tient deux sortes de réunion : les réunions ordinaires et les audiences.

  1. Les réunions ordinaires servent à donner des formations et à approuver le plan d’activités, le rapport annuel et les états financiers présentés à la clôture de l’exercice. Elles servent aussi à la gestion générale du Fonds. Elles ont lieu une fois l’an.
  2. Les audiences servent à examiner les demandes de paiement à même le Fonds. Elles sont ad hoc et dépendent de la présence ou de l’absence d’une demande de versement à même le Fonds.

Au cours de l’exercice 2016-2017, il y a eu une réunion de la Commission par conférence téléphonique, pendant laquelle on a approuvé les états financiers vérifiés. Les approbations du plan d’activités, du rapport annuel et du PE furent données par courriel, après l’envoi de ces documents aux membres de la Commission à des fins d’examen et de commentaires.

Gestion et administration du Fonds

La Commission est responsable de la gouvernance générale du Fonds. Le principal objectif du Fonds est d’indemniser les vendeurs en cas de défaut de paiement d’un acheteur. L’objectif principal de la Commission, en gérant les capitaux de placement, est de pouvoir poursuivre ses activités, afin de continuer à offrir une protection financière aux vendeurs de bétail. À ce titre, la politique d’investissement de la Commission est axée sur l’assurance de la sécurité, de la liquidité et de la maximisation du revenu de placements. De plus, des restrictions sont en place afin que seuls les investissements autorisés soient entrepris.

Afin d’assurer la liquidité et de gérer le risque de taux d’intérêt, les investissements du Fonds viennent à échéance à différents moments. En tant qu'administratrice du Fonds, la Commission doit notamment :

  • instaurer ou approuver toutes les politiques requises;
  • approuver les paiements à même le Fonds;
  • examiner, adopter et surveiller le processus de planification stratégique;
  • approuver les états financiers vérifiés annuels du Fonds;
  • examiner et approuver le budget de fonctionnement de la Commission;
  • s'assurer que des politiques et des procédures sont en place pour la détermination des risques, et examiner et approuver les stratégies de gestion des risques;
  • s'assurer que l’on effectue une révision actuarielle du Fonds, au besoin.

Le PE peut exiger que la Commission effectue en tout temps, dans le cadre de ses efforts continus pour assurer la solvabilité du Fonds, une révision actuarielle pour assurer la solidité actuarielle du Fonds. La Commission a fait réaliser par Ernst & Young une étude actuarielle en juillet 2015. Cette étude a permis de conclure qu'un solde du Fonds d’environ 5,3 millions de dollars couvrirait les paiements nets demandés à un niveau de confiance de 85 %. Toutefois, en fonction des hypothèses utilisées, l’actuaire prévoit également une réduction graduelle du Fonds sur cinq ans, à moins que les droits ne soient considérablement augmentés. Le 1er février 2016, le ministre a approuvé une augmentation des droits de cinq cents à 10 cents. Cette augmentation est entrée en vigueur le 1er juillet 2016.

L’actuaire a également fait un certain nombre de recommandations à la Commission. La Commission a discuté des diverses recommandations et a pris des décisions quant à celles qui seront retenues. Par exemple, l’actuaire avait recommandé que la Commission envisage l’achat d’une réassurance en excédent de sinistres ou en excédent de pertes. La Commission a réalisé une enquête, et cet achat s'est avéré trop coûteux. Par conséquent, cette idée ne fut pas retenue.

Enquêtes et décisions relatives aux réclamations

Le processus commence quand le vendeur dépose une réclamation auprès de la Commission ou indique son intention de le faire. Lorsque la Commission reçoit une réclamation, l’Unité de l’observation des mesures législatives du ministère, au sein de la Direction des programmes de salubrité et de traçabilité des aliments, procède à une enquête. Quand l’enquête est terminée, un rapport d’enquête est remis à la Commission. La Commission effectue une analyse approfondie pouvant comprendre des services juridiques, et prend une décision définitive ou offre la possibilité aux parties de présenter des observations ou de comparaître à l’audience avant de prendre sa décision définitive.

Si la Commission offre la possibilité de bénéficier d’une audience et qu'une des parties demande une audience, un avis d’audience sera posté aux parties, précisant l’heure, la date et le lieu de l’audience. La Commission s'efforce de statuer sur les affaires dans les 60 jours de la réception du dossier des enquêteurs. S'il y a audience, la Commission pourrait mettre plus de temps à prendre sa décision. Dès que la procédure de règlement des réclamations est terminée, la Commission envoie une lettre de décision aux requérants et à l’acheteur.

L’annexe 1 présente l’historique des demandes de paiement à même le Fonds jusqu'au 31 mars 2017.

Recouvrement des sommes dues

La Commission, par l’entremise d’un avocat et de l’administrateur, s'efforce de recouvrer les sommes qui lui sont dues. Depuis ses débuts, la Commission a payé 10 752 997,64 $ et a recouvré 3 568 194 $, ce qui correspond à un taux de recouvrement de 33,2 %. À la fin du dernier exercice, le taux de recouvrement de la Commission était de 33,2 % (l’historique des recouvrements se trouve à l’annexe 2). Suivant le PE, en 2010-2011, une politique de recouvrement a été élaborée et est actuellement en vigueur. La politique de recouvrement stipule que la Commission prendra toutes les mesures raisonnables pour recouvrer les sommes qui lui sont dues. Ses objectifs sont de faire appel à des employés du ministère et à du personnel juridique externe pour recouvrer autant de dettes impayées qu'il est raisonnablement possible de le faire, au moyen de divers outils et options. Il y a actuellement un dossier de recouvrement de dette active. En ce moment, nous ignorons le rendement de ce dossier, le cas échéant.

6. Analyse du rendement opérationnel et financier

La Commission gère le Fonds constitué en vertu de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles. Si un marchand titulaire d’un permis ou un éleveur manque à ses engagements, la Commission statuera sur la ou les réclamations et déterminera le montant du paiement (le cas échéant) devant être fait à même le Fonds.

On n'a reçu aucune demande d’indemnisation à même le Fonds, pendant l’exercice en cours.

Au début de l’exercice, le solde du Fonds était de 7 103 567 $, et à la fin de l’exercice 2015-2016, il était de 7 349 117 $, une augmentation de 245 550 $.

Rendement du Fonds et stratégie d’investissement

L’objectif principal de la Commission, en gérant le Fonds, est de pouvoir poursuivre ses activités, afin de continuer à offrir une protection financière aux vendeurs de bétail admissibles. Le revenu de placements constitue une importante source de recettes pour le Fonds.

La stratégie d’investissement découle des lignes directrices sur l’investissement qui sont exposées dans le PE. La Commission est responsable de la gestion prudente des placements du Fonds. La Commission est tenue d’investir le Fonds conformément aux principes énoncés aux articles 26, 27, 27.1 et 27.2 de la Loi sur les fiduciaires. L’organisme est tenu d’avoir une politique de placement instaurée conformément aux lignes directrices de l’article 27 de la Loi sur les fiduciaires et à l’annexe E.

En vertu du PE, la Commission doit examiner la politique de placement au moins une fois l’an et la modifier, au besoin. En outre, un actuaire doit vérifier la politique de placement dans le cadre d’une révision actuarielle pour s'assurer qu'elle reflète la nature actuelle et prévue du passif du Fonds.

La Commission met actuellement à jour sa politique de placement en fonction des lignes directrices stipulées dans le PE. Quand les placements à court ou à moyen terme viennent à échéance, on effectue des recherches sur les divers taux qui sont offerts. S'il apparaît que les taux d’intérêt accusent une hausse générale, la Commission choisira une date d'échéance plus rapprochée pour profiter de taux éventuellement plus élevés à l'échéance. Si les taux semblent baisser, la Commission choisira une date d'échéance plus éloignée.

Composition de l’actif du Fonds

Encaisse et placements à court terme et à moyen terme

L’encaisse et les avoirs investis à court terme et à moyen terme s'élevaient à 6 046 881 $ à la fin de l’exercice. Il s'agissait d’une encaisse de 400 646 $ et de placements à court terme de 5 646 235 $. Les placements à court terme sont composés de trois instruments financiers. Le premier est un instrument financier venant à échéance en février 2018 et qui rapporte 1,60 % par année. Le deuxième est un instrument financier venant à échéance en février 2018 et qui rapporte 1,30 % par année. Le troisième instrument est une première hypothèque de 4 millions de dollars sur des terrains à aménager dans la ville de Kitchener, en Ontario, qui rapporte un intérêt de 5 % par année payable deux fois l’an. L’hypothèque, conclue pour la première fois le 10 décembre 2004, a été renouvelée et le principal doit être remboursé intégralement le 10 décembre 2017 alors que l’intérêt est payable deux fois l’an.

Placement à long terme

Le placement à long terme consiste en un instrument financier qui vient à échéance en février 2019 et qui rapporte 1,46 % par année.

La combinaison stratégique de placements de la Commission fut déterminante pour réduire au minimum les incidences du ralentissement économique sur ses placements. La Commission estime que son investissement dans l’immobilier est un placement sûr qui lui a permis d’obtenir d’excellents rendements avec peu ou pas de risques. La diversification parmi les différents actifs, comme l’hypothèque, est la principale stratégie de la Commission pour réduire les risques.

Recettes de la Commission

Les intérêts créditeurs sur les placements

Les intérêts créditeurs sur les placements ont totalisé 237 478 $, pour l’exercice 2016-2017. Au cours de l’exercice 2015-2016, le revenu de placements était de 241 410 $, et au cours de l’exercice 2014-2015, il était de 254 063 $. La petite diminution entre 2016-2017, 2015-2016 et 2014-2015 était surtout due à une petite diminution continue des taux d’intérêt.

Cotisations

Le montant d’argent entrant dans le Fonds et provenant des droits de cotisation fut de 204 805 $ pour l’exercice 2016-2017, tandis qu'il était de 109 267 $ pour l’exercice 2015-2016, ce qui représente une augmentation générale de 95 538 $. L’augmentation était due à l’augmentation des droits qui fut approuvée au cours de l’exercice.

Charges de la Commission

La Commission est autorisée à utiliser le Fonds pour :

  • payer les réclamations valides (qui sont recouvrables auprès de la personne en défaut);
  • compenser le coût de la détermination d’une saine gestion financière (un volet de la délivrance de permis)footnote 4;
  • payer les charges de la Commission;
  • payer pour de l’aide professionnelle, de l’assistance technique ou une autre forme d’aide à la Commission ou pour son compte.

Au cours de l’exercice 2016-2017, le total des dépenses d’administration de la Commission (à l’exclusion des paiements d’indemnités) était de 196 733 $ (il était donc inférieur de 2 756 $ au budget, surtout en raison d’une diminution des demandes de soutien administratif). Ce total comprend les coûts engagés pour déterminer si la gestion financière des marchands de bétail est saine et les autres coûts liés au soutien administratif.

Situation financière

En date du 31 mars 2017, le solde du Fonds s'élevait à 7 349 117 $. Il s'agit d’une augmentation de 245 550 $ depuis le 31 mars 2016. Voir l’annexe 3 : États financiers vérifiés.

Le tableau ci-dessous montre la comparaison entre les dépenses prévues au budget et les dépenses réelles ainsi que l'écart par rapport au budget pour les exercices 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017.

 Budget 2014-2015Dépenses réelles 2014-2015Écart par rapport au budget 2014-2015Budget 2015-2016Dépenses réelles 2015-2016Écart par rapport au budget 2015-2016Budget 2016-2017Dépenses réelles 2016-2017Écart par rapport au budget 2016-2017
Solde d’ouverture de l’avoirS.O.7 347 626 $S.O.S.O.7 367 550 $S.O.S.O.7 103 567 $S.O.
Droits106 000 $110 083 $4 083 $110 000 $109 267 $-733 $114 000 $204 805 $90 805 $
Intérêts250,000 $254 063 $4 063 $280 000 $241 410 $-38 590 $290 000 $237 478 $-52 522 $
Recouvrements35 000 $0 $-35 000 $50 000 $21 870 $-28 130 $50 000 $0 $-50 000 $
Indemnités versées250 000 $164 452 $-85 548 $250 000 $409 006 $-159 006 $250 000 $0 $250 000 $
Dépenses d’administration183 650 $179 770 $-3 879 $236 250 $227 524 $-8 726 $199 489 $196 733 $2 756 $
Capitaux propres de clôtureS.O.7 367 550 $S.O.S.O.7 103 567 $S.O.S.O.7 349 117 $S.O.

7. Analyse des objectifs de rendement

Dans son plan d’activités 2017-2020, la Commission a déterminé plusieurs mesures prioritaires. Voici un résumé des principales réalisations concernant chacune de ces priorités au cours de l’exercice 2016-2017. Le tableau ci-dessous montre les objectifs atteints, les objectifs non atteints et les mesures à prendre.

Objectif : Protéger la viabilité à long terme du Fonds pour les éleveurs de bétail
Mesure ou indicateur de rendementBase de référence 2009-2010Objectifs 2016-2017Objectifs atteints ou non atteints et mesure à prendre
Le Fonds demeure solide sur le plan actuariel, avec un solde de 5,8 millions de dollars, comme le recommande l'étude actuarielle de 20105,8 millions6,15 millionsRéalisation d’un solde du Fonds de 7,35 millions de dollars
Étude actuarielle réalisée au moins tous les cinq ans pour évaluer la viabilité financière à long terme du Fonds relativement aux taux de cotisation et de paiementJuillet 2010Juillet 2015La Commission a réalisé une étude actuarielle en septembre 2015
Opinion de vérification sans réserve à la suite de la vérification annuelleAtteinteEn coursAtteints
Revoir la politique d’investissement une fois l’an pour s'assurer d’atteindre les objectifs d’investissement (p. ex., le rendement du capital investi) et prendre des mesures, au besoinRCI de 3,97 %RCI de 3,6 %Non atteints - taux de rendement du capital investi de 3,35 %
Politique sur le recouvrement de dettes (recouvrements) rédigée et mise en œuvre (surveiller le taux de recouvrement de dettes) Taux de recouvrement de créances de 30 %Atteints - obtention d’un taux de recouvrement de dettes de 33,2 %
Le budget est approuvé au plus tard le 31 mai dans le cadre du processus de planification des activités31 maiMai 2016Atteints
Les rapports financiers trimestriels doivent être préparés et présentés au MAAARO dans les 15 jours suivant la fin du trimestreAtteinteTrimestrielsAtteints
Tous les paiements à même le Fonds sont entièrement conformes à la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles [surveillance pour en assurer la conformité avec les paragraphes 5 (2), 5 (5) et 7 (2)]Paiements conformes à la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricolesEn coursAtteints le Fonds de la Commission est utilisé pour payer les dépenses et les réclamations valides
Objectif : Renforcement de la gouvernance et de la responsabilisation de la Commission
Mesure ou indicateur de rendementBase de référence 2009-2010Objectifs 2016-2017Objectifs atteints ou non atteints et mesure à prendre
Activités d’investissement conformes au PE ainsi qu'aux lois et directives applicablesConformeEn coursAtteints
Rapport annuel soumis 90 jours après le rapport des vérificateurs120 jours90 joursAtteints
Plan d’activités présenté au ministère au plus tard le 31 décembre31 mars 201031 déc. 2016Atteints
Présenter le rapport trimestriel d'évaluation des risques au ministèreDans les 15 jours suivant la fin du trimestreEn coursAtteints
Présenter les états financiers trimestriels au ministère dans les 15 jours suivant la fin du trimestreDans les 15 jours suivant la fin du trimestreEn coursAtteints
Intervenants informés des finances de la Commission par des encarts annuels dans le rapport annuel des BFOUne fois l’an en févrierEn coursAtteints
Objectif : S'assurer qu'une procédure de règlement des demandes simple, juste et accessible dans les plus brefs délais est en place
Mesure ou indicateur de rendementBase de référence 2009-2010Objectifs 2016-2017Objectifs atteints ou non atteints et mesure à prendre
Nombre de jours entre la réception d’un rapport préparé par les enquêteurs et le moment où la Commission prend et rend sa décision60 (objectif réel de 300 non atteint)60 Aucune demande d’indemnisation cette année
Décisions rendues en 30 jours, en moyenneSe reporter à la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles et consulter un avocatSe reporter au règlement et consulter un avocatAucune demande d’indemnisation cette année
Nombre d’affaires déposées à des fins de révision judiciaire où la décision de la Commission fut renversée00Atteints
Quorum atteint par la CommissionCinq membres ou plus ont été nommésCinq membres ou plus ont été nommésAtteints : quorum atteint par la Commission

Annexe 1 : Historique des réclamations jusqu'au 31 mars 2017

AnnéeNombre de réclamations reçuesNombre d’indemnités verséesMontant réclamé en $Montant payé en $
198211 72 039,50 5 357,90 
198312 5377 713,20 135 476,30 
1984645,90 581,30 
198523 11 287 441,00 258 696,90 
19869 475,30 S.O.
1987142 15 1 813 633,50 1 451 326,50
1988126 77 833 111,20 567 861,20 
198966 882,60 46 715,50 
199031 231 352 067,60 1 183 260,60 
19919 810,80 S.O.
19927 500,00 S.O.
1993S.O.S.O.
199428 20 825 975,30 742 852,70 
199512 110,70 10 899,60 
199634 34 193 869,80 174 482,80 
199717 852,50 S.O.
1998165 370,60 138 723,50 
199911 384,60 7 969,20 
200048 472 203 876,00 1 977 548,00 
2001142 125 995 275,60 807 618,80 
2002S.O.S.O.
200317 3 782 026,70 210 319,00 
200440 19 337 875,50 296 894,40 
200510 211 152,40 70 842,90 
2006S.O.S.O.
2007S.O.S.O.
2008S.O.S.O.
200918 703 100,80 18 727,90 
2010654 105,50  -
201138 22 2 230 621,71 567 980,00 
2012264 172 1 535 925,68 285 911,94 
201361 61 1 225 030,94 1 218 609,00 
2014883,62 883,62 
2015183 895,76 164 451,82 
201613 1 208 177,37 409 006,26 
2017S.O.S.O.
Total1 095 677 21 328 831,68 10 752 997,64 
RecouvrésS.O.S.O.S.O.3 568 194,30 
Net verséS.O.S.O.S.O.7 184 803,38 
Solde du FondsS.O.S.O.S.O.7 349 117,00 

Annexe 2 : Historique des indemnités recouvrées

AnnéeIndemnités recouvrées
Avant 19981 135 254 $
19983 302 
1999
2000435 
2001385 000 
2002
200339 760 
200478 977 
2005119 950 
2006
2007350 000 
2008
2009
201031 044 
2011332 869 
2012216 541 
2013561 382 
2014291 809 
2015
201621 870 
2017
Total recouvré3 568 194 $

Annexe 3 : États financiers vérifiés

Responsabilité de la direction à l'égard de l’information financière

La direction a préparé les états financiers ci-joints conformément aux normes comptables canadiennes pour le secteur public. La direction est responsable de l’exactitude, de l’intégrité et de l’objectivité des renseignements qui figurent dans les états financiers. Certains montants présentés dans les états financiers sont fondés sur les meilleures estimations et le jugement de la direction.

Pour s'acquitter de ses responsabilités quant à l’intégrité et à l’impartialité des états financiers, la direction a mis en place des systèmes et des pratiques de contrôle financier et de contrôle de la gestion qui sont conçus pour donner une assurance raisonnable que les transactions sont autorisées, que les actifs sont protégés et que les registres appropriés sont tenus. Les systèmes comprennent des politiques et procédures officielles ainsi qu'une structure organisationnelle permettant une délégation de pouvoirs appropriée et une répartition appropriée des responsabilités.

Le conseil d’administration est chargé de s'assurer que la direction s'acquitte de ses responsabilités en matière d’information financière et de contrôle interne. Il se réunit régulièrement afin de surveiller les activités financières de l’organisme et examine les états financiers une fois l’an.

La vérificatrice générale de l’Ontario a vérifié ces états financiers, ayant la responsabilité d’examiner les états financiers et d’exprimer une opinion quant à leur conformité aux principes comptables généralement reconnus du Canada. Le rapport de l’auditeur indépendant indique la portée de l’examen et de l’opinion de la vérificatrice générale.

Larry Witzel, président
Jim Wideman, administrateur

Le 19 juillet 2017

Rapport de l’auditeur independent

À la Commission de protection financière des éleveurs de bétail et au Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales

J’ai effectué l’audit des états financiers ci-joints de la Commission de protection financière des éleveurs de bétail (Fonds pour les éleveurs de bétail), qui comprennent l'état de la situation financière au 31 mars 2017, et les états des résultats d’exploitation et solde du fonds et des flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, ainsi qu'un résumé des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.

Responsabilité de la direction pour les états financiers

La direction est responsable de la préparation et de la présentation fidèle de ces états financiers conformément aux normes comptables canadiennes pour le secteur public, ainsi que du contrôle interne qu'elle considère comme nécessaire pour permettre la préparation d'états financiers exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.

Responsabilité de l’auditeur

Ma responsabilité consiste à exprimer une opinion sur les états financiers, sur la base de mon audit. J’ai effectué mon audit selon les normes d’audit généralement reconnues du Canada. Ces normes requièrent que je me conforme aux règles de déontologie et que je planifie et réalise l’audit de façon à obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers ne comportent pas d’anomalies significatives.

Un audit implique la mise en oeuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants concernant les montants et les informations fournis dans les états financiers. Le choix des procédures relève du jugement de l’auditeur, et notamment de son évaluation des risques que les états financiers comportent des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. Dans l'évaluation de ces risques, l’auditeur prend en considération le contrôle interne de l’entité portant sur la préparation et la présentation fidèle des états financiers afin de concevoir des procédures d’audit appropriées aux circonstances, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne de l’entité. Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes comptables retenues et du caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, de même que l’appréciation de la présentation d’ensemble des états financiers.

J’estime que les éléments probants que j’ai obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder mon opinion d’audit.

Opinion

À mon avis, les états financiers donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de la situation financière de la Commission de protection financière des éleveurs de bétail (Fonds pour les éleveurs de bétail) au 31  mars 2017, ainsi que des résultats de son exploitation et de ses flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux normes comptables canadiennes pour le secteur public.

La vérificatrice générale adjointe,

Susan Klein, CPA, CA, ECA
Toronto (Ontario)

Le 19 juillet 2017

État de la situation financière au 31 mars 2017

Actif - À court terme ($)
 31 mars 201731 mars 2016
Encaisse400 646449 434
Placements à court terme (note 3)5 646 2351 542 834
Total6 046 8811 992 268 
Actif - À long terme ($)
 31 mars 201731 mars 2016
Placements à long terme (note 3)1 302 2365 111 299
Total de l’actif ($)
 31 mars 201731 mars 2016
Actif total7 349 1177 103 567
Solde du Fonds ($)
 31 mars 201731 mars 2016
Solde du Fonds7 349 1177 103 567

Engagements (note 6)

Voir les notes afférentes aux états financiers.

Pour le compte de la Commission :

Larry Witzel, président
Paul Sharpe, membre de la Commission

État des résultats d’exploitation et solde du Fonds pour l’exercice prenant fin le 31 mars 2017

Recettes ($)
 20172016
Droits des producteurs204 805109 267
Intérêts créditeurs237 478241 410 
Indemnités -21 870
Total des recettes442 283372 547
Charges d’exploitation ($)
 20172016
Charges adminstratives (note 5)196 733227 524
Indemnités payées -409 006
Total des charges d’exploitation196 733636 530
Excédent/(déficit) des recettes sur les charges d’exploitation ($)
 20172016
Excédent/(déficit) des recettes sur les charges d’exploitation245 550(263 983)
Solde du Fonds, début de l’exercice ($)
 20172016
Solde du Fonds, début de l’exercice7 103 5677 367 550
Solde du Fonds, fin de l’exercice ($)
 20172016
Solde du Fonds, fin de l’exercice7 349 1177 103 567

Voir les notes afférentes aux états financiers.

État des flux de trésorerie pour l’exercice prenant fin le 31 mars 2017

Flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation ($)
 20172016
Excédent/(déficit) des revenus par rapport aux dépenses245 550(263 983)

 

Activités d’investissement ($)
 20172016
Produit net (acquisitions) des placements(294 338)192 513
Diminution de l’encaisse ($)
 20172016
Diminution de l’encaisse(48 788)(71 470)

 

 

Encaisse, début de l’exercice ($)
 20172016
Encaisse, début de l’exercice449 434520 904

 

 

Encaisse, fin de l’exercice ($)
 20172016
Encaisse, fin de l’exercice400 646449 434

Voir les notes afférentes aux états financiers.

Notes afférentes aux états financiers
31 mars 2017

1. Constitution de la Commission (Fonds)

La Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles a désigné la Commission de protection financière des éleveurs de bétail (la « Commission ») comme étant responsable de la gestion du Fonds pour les éleveurs de bétail (le « Fonds »). Le Fonds est entré en vigueur le 12 juin 1982 par l’entremise d’un règlement pris en application de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles. Le Règlement de l’Ontario 321/11 (Droits payables aux commissions) précise les montants des droits fondés sur les ventes de bétail qui doivent être versés au Fonds. À compter du 1er février 2016, ce règlement fut modifié en vue d’augmenter les droits de cinq cents à dix cents la tête de bétail.

L’objectif du Fonds est de protéger les éleveurs de bétail contre les pertes causées par le défaut de paiement des marchands. Depuis le 1er juillet 2011, les éleveurs bénéficient d’un remboursement s'élevant à 95 % d’une réclamation approuvée, en cas de défaut de paiement des marchands. On cherche à obtenir le recouvrement de ces réclamations payées à même le Fonds auprès des marchands en défaut de paiement.

2. Principales conventions comptables

A) Méthode de comptabilité

Les états financiers ont été préparés par la direction conformément aux normes comptables canadiennes pour le secteur public, y compris les normes pour les organismes sans but lucratif du secteur public.

B) Instruments financiers

Les instruments financiers du Fonds sont l’encaisse, les placements à court terme et les placements à long terme, qui sont évalués au coût ou au coût après amortissement.

C) Comptabilisation des Revenus

Toutes les transactions sont comptabilisées selon la méthode de la comptabilité d’exercice, à l’exception des droits versés par les producteurs et des sommes recouvrées au titre des demandes d’indemnisation, qui sont comptabilisés lorsqu'ils sont reçus, en raison de l’incertitude inhérente au montant et au moment de la perception des revenus.

D) Dépenses

Les dépenses sont comptabilisées selon la méthode de la comptabilité d’exercice, nettes de taxes de vente récupérables.

3. Placements

Les placements à court terme consistent en trois instruments financiers émis par une banque à charte canadienne. Le premier placement est un instrument financier qui vient à échéance en février 2018 et qui rapporte 1,60 % par année. Le deuxième placement est un instrument financier qui vient à échéance en février 2018 et qui rapporte 1,30 % par année. Le troisième placement est une première hypothèque de quatre millions de dollars sur des terrains à aménager dans la ville de Kitchener, en Ontario, portant un intérêt de 5 % par année, payable deux fois l’an. L’hypothèque, initialement signée le 10 décembre 2004, a été renouvelée. Le capital doit être payé en totalité le 10 décembre 2017, et l’intérêt doit être payé deux fois l’an. En cas de vente ou de tout autre acte de cession de la totalité ou d’une partie des terres, au choix de la Commission, le capital et les intérêts courus sur l’hypothèque seront immédiatement dus et exigibles. En tout temps, le débiteur hypothécaire peut payer la totalité ou n'importe quelle partie du capital sans préavis ou pénalité.

Les placements à long terme consistent en un instrument financier émis par une banque à charte canadienne, qui vient à échéance en février 2019 et qui rapporte 1,46 % par année.

4. Gestion des risques liés aux instruments financiers

L’objectif principal de la Commission, en gérant les capitaux de placement, est de pouvoir poursuivre ses activités, afin de continuer à offrir une protection financière aux éleveurs de bétail de l’Ontario. Les placements du Fonds visent à assurer la sécurité, la liquidité et la maximisation du revenu de placements. La Commission a mis des restrictions en place, afin que seuls les placements autorisés qui atteignent ces objectifs puissent être effectués.

En raison de la nature de ses opérations, le Fonds est exposé à divers risques financiers, dont le risque de crédit, le risque d’illiquidité et le risque de taux d’intérêt. L’approche de la Commission pour la gestion des risques consiste à réduire au minimum les effets négatifs possibles de ces risques sur son rendement financier. La Commission effectue la gestion des risques financiers conformément à sa politique d’investissement, comme le prescrit un protocole d’entente entre la Commission et le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales. La Commission détermine, évalue et atténue les risques financiers.

i. Le risque de crédit

Le risque de crédit est le risque que les autres parties ne puissent exécuter leurs obligations contractuelles. La Commission réduit au minimum le risque de crédit en n'effectuant de placements qu'auprès de grandes banques à charte canadienne, et dans une hypothèque entièrement garantie. Le 31 mars 2017, de grandes banques à charte canadienne détenaient la totalité de l’encaisse et des placements.

ii. Le risque d’illiquidité

Le risque d’illiquidité est le risque de ne pas pouvoir dégager assez de fonds pour acquitter le passif financier à la date prévue. La Commission cherche à limiter son risque d’illiquidité en surveillant et gérant activement sa réserve-encaisse pour s'assurer de pouvoir acquitter le passif financier à la date prévue. Tout excédent de l’encaisse est géré par la Commission et investi dans des acceptations de banque à court terme et à long terme auprès de grandes banques à charte canadienne, ainsi que dans une hypothèque entièrement garantie.

iii. Le risque du marché

Le risque du marché est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations de la valeur marchande. Le risque du marché comprend trois catégories de risque : le risque de change, le risque de taux d’intérêt et d’autres risques de prix. Actuellement, le Fonds n'est exposé qu'au risque de taux d’intérêt.

iv. Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt fait référence aux conséquences négatives des variations de taux d’intérêt sur les flux de trésorerie, la situation financière et les opérations des Fonds. En raison de la nature des instruments financiers des fonds, leur valeur comptable se rapproche de la juste valeur, et par conséquent, le fonds n'est pas exposé à un important risque de taux d’intérêt. L’acte d’hypothèque où la juste valeur diffère du coût est un titre de créance à taux fixe qui réduit au minimum les variations de taux d’intérêt.

5. Opérations avec apparentés

Le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (le « ministre ») et la Commission de protection financière des éleveurs de bétail ont conclu une entente triennale qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2016 avec la société Ontario Beef Cattle Financial Protection Program Inc. (qui n'était pas un apparenté) afin d'évaluer la gestion financière des marchands de bétail et de fournir des services de soutien administratif et de secrétariat au fonds.

Le fonds a versé à la société Ontario Beef Cattle Financial Protection Program Inc. environ 195 000 $ au cours de l’exercice 2017 (185 000 $ au cours de l’exercice 2016). Ces coûts sont inclus dans les charges administratives de l'État des résultats d’exploitation et solde du Fonds.

Certaines charges administratives engagées par le Fonds, comme les coûts des services d’enquête et des services juridiques, ont été absorbées par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, et ne furent pas incluses dans l'État des résultats d’exploitation et solde du Fonds. Le coût de ces services s'élevait à 18 000 $ (21 000 $ en 2016).

6. Engagements

La Commission a conclu un contrat avec la société Ontario Beef Cattle Financial Protection Program Inc., comme indiqué plus haut. Voici ces engagements contractuels :

Exercice prenant fin le 31 mars000 $
2018197
2019151
Total348

Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Les vendeurs comprennent les éleveurs et les marchands titulaires de permis. Les marchands qui sont titulaires de permis en vertu de la Loi sur le bétail et les produits du bétail et qui vendent du bétail sont désignés comme étant des producteurs aux fins de l’alinéa d) de la définition de « producteur », à l’article 1 de la Loi, mais cette désignation ne se rapporte qu'aux ventes de bétail par les marchands : a) aux autres marchands titulaires de permis en vertu de la Loi sur le bétail et les produits du bétail, ou b) aux autres producteurs.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe L’acheteur pourrait également être un producteur, si l’auteur de la demande était un marchand titulaire d’un permis.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Actuellement, le ministère fournit et paye l’assistance juridique et le soutien aux enquêtes. Le ministère verse également une rémunération aux membres de la Commission (indemnités journalières, repas et déplacements).
  • note de bas de page[4] Retour au paragraphe Dans le cadre du programme de protection financière, tous les marchands doivent obtenir un permis par année, cette délivrance de permis dépendant d’une évaluation positive de la gestion financière par les administrateurs du programme. Le paragraphe 7 (2) de la Loi sur le recouvrement du prix des produits agricoles permet à la Commission d’utiliser le Fonds pour payer la totalité ou une partie des coûts engagés pour déterminer la saine gestion financière.