Voir au-delà du comportement

Nous devons nous rappeler qu’un comportement anxieux ou perturbateur peut être le symptôme perceptible, mais peut masquer le véritable problème. Nous réagissons au symptôme et passons à côté du problème. Nos suppositions pourraient en fait nous empêcher d’aider la personne.

  • Dites ce que vous voyez : « tu as l’air frustré », « tu as l’air inquiet ».
  • Laissez la personne vous raconter ses soucis et écoutez tranquillement. Vous devrez peut-être définir le moment où vous vous assiérez avec elle pour le faire.
  • Écoutez. Ne jugez pas et ne tirez pas de conclusions hâtives.
  • Acquiescez. (« On dirait que ça t’a vraiment dérangé »). Aidez à établir une séparation entre le souci et l’enfant. (« Ce souci te harcèle vraiment! »).
  • Il peut être approprié de se demander ce qui pourrait aider; il n’y a peut-être aucune solution possible, mais vous aurez un aperçu du point de vue adopté par la personne.
  • Si elle ne peut s’exprimer, jouez au détective et observez les changements de comportement.
  • Réconfortez-la sur l’ensemble :
    • « Tu vas t’en sortir. »;
    • Faites ce qui peut être fait sur le moment pour l’aider à se calmer;
    • Aidez à faire avancer les choses petit à petit;
    • Ne faites que les plus petits pas d’abord : « On y va tranquillement. »

Stratégies de réponse pour l’agitation de niveau inférieur

  • Dites brièvement ce que vous voyez sur le plan émotionnel : « Tu as l’air contrarié. »
  • Redirigez vers un endroit plus calme par des propos brefs : « assieds-toi », « prends un verre » ou « enlève ton manteau ».
  • N’essayez pas de résoudre ou d’écarter le problème.
  • Il vous faudra peut-être réorienter les comportements verbaux en répétant : « cela semble important, parlons-en quand tu seras assis calmement ».
  • Évitez les mots vagues comme « quand tu agis bien ».
  • Ne vous engagez pas dans une querelle. Vous n’êtes pas en rogne contre l’enfant, mais bien contre l’anxiété. Vous ne gagnerez jamais une dispute face à l’anxiété.
  • Utilisez des images mentales. Elles durent plus longtemps que des paroles et peuvent représenter le compromis dont vous avez discuté.

La sécurité personnelle est la clé!

Lorsqu’un jeune est bouleversé, des troubles du comportement peuvent s’en suivre : cris, injures, menaces, comportements destructeurs ou agressifs. La sécurité d’abord! Elle a priorité sur toute autre intervention. Vous devrez peut-être faire des choix inhabituels pour assurer la sécurité de tous, comme vous mettre en retrait. Limitez la discussion au strict minimum. Modélisez le calme que vous recherchez chez cette personne. C’est plus facile à dire qu’à faire. Si la situation n’est pas sûre, vous devrez peut-être appeler à l’aide, y compris la police, ou emmener l’enfant à l’hôpital.