CasAntécédents de l’agresseurDéfinition
1Victime de mauvais traitements ou témoin de violence familiale durant l’enfanceDans son enfance ou à l’adolescence, l’agresseur a été victime ou témoin d’actes, de tentatives ou de menaces de violence familiale ou de mauvais traitements.
2Témoin de comportements suicidaires dans sa famille d’origineDans son enfance ou à l’adolescence, l’agresseur a été témoin d’un suicide ou de tentatives ou de menaces de suicide dans sa famille d’origine ou de la part d’un proche (par exemple, un fournisseur de soins).
CasStatut familial et économiqueDéfinition
3Jeune âge des personnes en coupleLa victime et l’agresseur avaient entre 15 et 24 ans.
4Différence d’âge des partenairesLa femme était en couple avec un partenaire beaucoup plus âgé ou plus jeune qu’elle, généralement de neuf ans ou plus.
5Union de fait entre la victime et  l’agresseurLa victime et l’agresseur vivaient ensemble.
6Séparation effective ou imminenteL’un des partenaires voulait mettre fin à la relation, ou l’agresseur était séparé de la victime, mais voulait renouer avec elle, ou le couple s’était séparé soudainement ou récemment, ou la victime avait fait appel à un avocat et voulait se séparer ou divorcer de l’agresseur.
7Nouveau partenaire de la victimeLa victime avait un nouveau partenaire ou l’agresseur croyait qu’elle en avait un.
8Différend portant sur la garde d’un enfant ou le droit de visiteIl y avait un différend concernant la garde d’un enfant, sa prise en charge, sa surveillance ou les contacts avec lui (une procédure judiciaire était en cours ou un tiers était au courant du différend).
9Présence de beaux-enfants à la maisonIl y avait un ou plusieurs enfants non biologiquement liés à l’agresseur.
10Agresseur sans emploiAvoir un emploi signifie travailler à temps plein ou presque (y compris à son compte). Être sans emploi signifie changer fréquemment de travail ou passer de longues périodes dans source de revenus. Le recours à un programme gouvernemental d’aide au revenu (POSPH, indemnisation des accidents du travail, assurance-emploi, et ainsi de suite) est considéré comme une absence d’emploi.
CasSanté mentale de l’agresseurDéfinition
11Consommation excessive d’alcool ou de droguesDans l’année précédant les faits, que l’agresseur ait ou non suivi un traitement, une consommation d’alcool ou de drogues dénotant une possible dépendance avait été observée chez celui-ci. Une augmentation de la consommation ou un changement dans l’humeur ou le comportement directement lié à cette consommation peuvent être le signe d’une consommation excessive. Par exemple, l’entourage de l’agresseur disait que ce dernier était toujours ivre ou ne l’avoir jamais vu sans une bière à la main. Cette dépendance peut avoir causé la détérioration de sa santé ou de sa vie sociale (surdose, perte d’emploi, arrestation, et ainsi de suite). Sont inclus ici les observations de la famille, d’amis et de connaissances révélant une inquiétude ou un mécontentement lié au problème d’alcool ou de drogue ainsi que leurs tentatives pour convaincre l’agresseur de mettre fin à sa consommation.
12Dépression – selon la famille, les amis ou les connaissancesSelon la famille, les amis ou les connaissances de l’agresseur, celui-ci présentait des symptômes de dépression, qu’il ait ou non suivi un traitement.
13Dépression – diagnostic d’un professionnelUn diagnostic de dépression avait été posé par un professionnel de la santé mentale (médecin de famille, psychiatre, psychologue, infirmier praticien, et ainsi de suite), à partir de symptômes figurant dans le DSM-IV, que l’agresseur ait suivi ou non un traitement.
14Autre problème psychiatrique ou de santé mentalePar exemple : psychose, schizophrénie, trouble bipolaire, manie, trouble obsessionnel-compulsif, et ainsi de suite
15Antécédents de menace de suicideDans les six mois précédant les faits, l’agresseur avait posé des actes ou tenu des propos pour signifier qu’il avait l’idée ou l’intention de se suicider, même si ces actes ou propos n’ont pas été pris au sérieux. Ces propos peuvent avoir été tenus verbalement, faits par écrit ou laissés sur un répondeur, soit de façon explicite (par exemple, « si tu me quittes, je me tue » ou « je ne peux pas vivre sans toi ») ou implicite (par exemple, « le monde se porterait mieux sans moi »). Un acte serait, par exemple, le fait pour l’agresseur de se débarrasser de choses auxquelles il tient beaucoup.
16Antécédents de tentatives de suicideDans les six mois précédant les faits, l’agresseur avait posé un acte suicidaire (avaler des comprimés, se mettre un couteau sous la gorge, et ainsi de suite), même si cet acte n’a pas été pris au sérieux ou n’a pas nécessité d’arrestation, de soins médicaux ou d’internement psychiatrique. Le degré de gravité peut varier, allant de coupures superficielles aux poignets à une blessure par balle ou à une pendaison.
 Attitude ou comportement harcelant ou violent de l’agresseurDéfinition
17Comportement obsessionnelL’agresseur avait posé un acte ou affichait un comportement indiquant une préoccupation intense à l’égard de la victime. Par exemple, suivre ou épier la victime, l’appeler constamment ou la combler de cadeaux.
18Violation d’une ordonnance émise par une autoritéL’agresseur avait enfreint une ordonnance d’un tribunal civil, criminel ou de la famille, ses conditions de libération conditionnelle, une ordonnance de surveillance dans la collectivité, une ordonnance de non-communication, et ainsi de suite, alors qu’il se trouvait sous caution, en probation, sous le coup d’une ordonnance restrictive, et ainsi de suite
19Jalousie sexuelleL’agresseur accusait constamment la victime d’infidélité, la questionnait sans arrêt, cherchait des preuves, mettait la fidélité de la victime à l’épreuve et la traquait parfois.
20Attitude misogyneL’agresseur détestait les femmes ou avait de forts préjugés contre elles. Cette attitude peut s’exprimer ouvertement par des propos haineux ou plus subtilement par la conviction que les femmes ne sont faites que pour les travaux ménagers ou sont toutes des « putains ».
21Antécédents de destruction des biens de la victime ou de privation de la victime de ses biensL’agresseur avait posé un acte témoignant de son intention d’endommager un bien appartenant, en totalité ou en partie, à la victime ou ayant appartenu à l’agresseur (par exemple, crever les pneus de la voiture de la victime, casser ses fenêtres ou lancer des objets sur sa résidence). Tous les incidents de cette nature sont pris en compte, qu’il y ait eu ou non accusation ou déclaration de culpabilité.
22Antécédents de violence extrafamilialeL’agresseur avait commis ou tenté de commettre des voies de fait à l’endroit d’une personne qui n’était pas ou n’avait jamais été dans une relation intime avec lui (amis, connaissances, étrangers). Il n’est pas nécessaire que l’incident ait donné lieu à des accusations ou à une déclaration de culpabilité; il peut avoir été attesté par un document écrit (rapport de police, dossier médical, et ainsi de suite) ou des témoins (famille, amis, voisins, collègues, conseillers, personnel médical, et ainsi de suite).
23Antécédents de violence familiale – ex‑partenairesL’agresseur avait infligé ou tenté ou menacé d’infliger des mauvais traitements (physiques, émotionnels, psychologiques, financiers, sexuels, et ainsi de suite) à une personne avec qui il avait déjà entretenu une relation intime. Il n’est pas nécessaire que l’incident ait donné lieu à des accusations ou à une déclaration de culpabilité; il peut avoir été attesté par un document écrit (rapport de police, dossier médical, et ainsi de suite) ou des témoins (famille, amis, voisins, collègues, conseillers, personnel médical, et ainsi de suite). Par exemple, un voisin aurait pu entendre l’agresseur crier après la victime, ou un collègue aurait pu remarquer que la victime avait des ecchymoses semblables à ceux attribuables à des sévices.
24Antécédents de violence familiale – partenaire actuel (victime)L’agresseur avait infligé ou tenté ou menacé d’infliger des mauvais traitements (physiques, émotionnels, psychologiques, financiers, sexuels, et ainsi de suite) à une personne avec qui il entretenait alors une relation intime. Il n’est pas nécessaire que l’incident ait donné lieu à des accusations ou à une déclaration de culpabilité; il peut avoir été attesté par un document écrit (rapport de police, dossier médical, et ainsi de suite) ou des témoins (famille, amis, voisins, collègues, conseillers, personnel médical, et ainsi de suite). Par exemple, un voisin aurait pu entendre l’agresseur crier après la victime, ou un collègue aurait pu remarquer que la victime avait des ecchymoses semblables à ceux attribuables à des sévices.
25Antécédents de menace de mort à l’égard de la victimeL’agresseur avait adressé à la victime ou à une autre personne des propos visant à faire craindre pour la vie de la victime. Ces propos peuvent avoir été tenus verbalement, faits par écrit ou laissés sur un répondeur, de façon plus ou moins explicite, allant de « je vais te tuer » à « tu vas payer pour ce que tu as fait », en passant par « si je ne peux pas t’avoir, personne ne t’aura » ou « tu me le revaudras ».
26Antécédents de menaces arméesL’agresseur avait menacé la victime de se servir d’une arme (arme à feu, couteau, et ainsi de suite) ou d’un autre objet comme arme (bâton, branche, outil de jardinage, véhicule, et ainsi de suite) dans le but de lui faire peur. Cette menace peut avoir été explicite (par exemple, « je vais t’enfoncer une balle » ou « je vais te passer sur le corps avec mon auto ») ou implicite (brandir un couteau ou mentionner « j’ai acheté un pistolet aujourd’hui »). Note : Ne sont pas incluses ici les menaces proférées gestuellement (par exemple, lever le poing).
27Antécédents d’agressions arméesL’agresseur avait agressé ou tenté d’agresser la victime avec une arme (arme à feu, couteau, et ainsi de suite) ou un autre objet utilisé comme arme (bâton, branche, outil de jardinage, véhicule, et ainsi de suite). Note : Est exclue la violence infligée avec des parties du corps (poing, pied, coude, tête, et ainsi de suite).
28Antécédents de tentatives d’isoler la victimeL’agresseur avait un comportement sans contact physique – efficace ou non – visant à empêcher la victime d’entrer en contact avec d’autres personnes, à savoir différentes tactiques psychologiques (par exemple, culpabilisation) pour la dissuader de voir sa famille, ses amis ou d’autres connaissances (par exemple, « si tu pars, ne pense même pas à revenir », « je n’aime pas que tes parents viennent nous voir » ou « si tu invites tes amis ici, je te quitte. »).
29Contrôle de la plupart ou de la totalité des activités quotidiennes de la victimeL’agresseur avait posé ou tenté de poser des actes – efficaces ou non – visant à dominer complètement la victime. Par exemple, lorsqu’il l’autorisait à sortir en public, il l’obligeait à lui dire tous les endroits et toutes les personnes qu’elle avait fréquentés, ou l’empêchait de gérer ses finances (il lui donnait une allocation, lui interdisait de travailler, et ainsi de suite).
30Antécédents de prise d’otage ou de séquestrationL’agresseur avait posé ou tenté de poser des actes – efficaces ou non – visant à limiter physiquement les déplacements de la victime, par exemple, en la séquestrant (enfermer la victime dans une pièce, et ainsi de suite) ou en lui interdisant de se servir du téléphone (débrancher l’appareil lorsque la victime tente de l’utiliser, et ainsi de suite). Les tentatives d’empêcher l’accès aux transports devraient aussi être incluses (par exemple, s’emparer des clés de l’auto ou les cacher). L’agresseur peut avoir usé de violence active (empoigner ou frapper la victime, et ainsi de suite) ou passive (se tenir devant une sortie pour la bloquer, et ainsi de suite) pour que la victime lui obéisse.
31Antécédents d’actes sexuels forcés ou d’agression lors d’une relation sexuelleL’agresseur avait posé ou tenté ou menacé de poser des actes – efficaces ou non – visant à forcer la victime à avoir un rapport sexuel (de quelque nature que ce soit) avec lui. Sont aussi incluses les agressions contre la victime, de quelque nature que ce soit (morsure, égratignure, coup de poing, strangulation, et ainsi de suite), durant un rapport sexuel.
32Antécédents de strangulation de la victimeL’agresseur avait déjà tenté d’étrangler la victime (avant l’incident ayant entraîné la mort). Il peut s’être servi de différentes choses pour arriver à ses fins (mains, bras, corde, et ainsi de suite). Note : Sont exclues les tentatives d’étouffement (par exemple, à l’aide d’un oreiller).
33Antécédents de violence contre un animal de compagnie de la familleL’agresseur avait posé des gestes contre un animal de compagnie de la victime, ou un ancien animal de compagnie de l’agresseur, dans le but de faire souffrir la victime ou de lui faire peur. Il peut s’agir d’enlever, de torturer ou de tuer l’animal. À ne pas confondre avec une correction infligée à l’animal pour un problème de comportement.
34Antécédents d’agression de la victime pendant qu’elle était enceinteL’agresseur avait posé ou tenté de poser des actes de violence physique contre la victime, allant d’une bousculade ou d’une gifle au visage à des coups de poing ou de pied au ventre, alors que celle-ci était enceinte au su de l’agresseur.
35Escalade de la violenceL’agresseur infligeait à la victime des mauvais traitements (physiques, psychologiques, émotionnels, sexuels, et ainsi de suite) qui augmentaient en fréquence ou en gravité. Comme preuve, des visites plus fréquentes chez le médecin ou la multiplication des plaintes auprès ou en provenance de la famille, d’amis ou de connaissances.
36Menaces ou préjudices à l’endroit d’enfantsL’agresseur avait infligé ou tenté ou menacé d’infliger des mauvais traitements (physiques, émotionnels, psychologiques, financiers, sexuels, et ainsi de suite) à des enfants de la famille. Il n’est pas nécessaire que l’incident ait donné lieu à des accusations ou à une déclaration de culpabilité; il peut avoir été attesté par un document écrit (rapport de police, dossier médical, et ainsi de suite) ou des témoins (famille, amis, voisins, collègues, conseillers, personnel médical, et ainsi de suite).
37Forte minimisation ou négation complète des antécédents de violence conjugaleLa victime, un parent, un ami ou une connaissance avait mis l’agresseur face à ses comportements, mais ce dernier avait refusé d’y mettre fin ou de suivre un traitement (par exemple, programme d’aide aux hommes agresseurs), ou l’agresseur avait nié avoir commis des voies de fait (en totalité ou en partie), avait nié sa responsabilité dans celles-ci (par exemple, en jetant le blâme sur la victime) ou avait nié leur gravité (par exemple, « elle n’a pas vraiment été blessée »).
CasAccèsDéfinition
38Possession d’armes à feu ou accès à des armesL’agresseur conservait des armes à feu à son domicile, à son travail ou à un autre endroit à proximité (par exemple, domicile d’un ami, stand de tir). Est inclus l’achat d’une arme à feu dans l’année précédant les faits, quel qu’en soit le motif.
39Contact avec la victime après l’évaluation des risquesMalgré la détection de risques lors d’une évaluation officielle (par exemple, par un professionnel de la santé mentale devant un tribunal) ou non officielle (par exemple, par un intervenant des services d’aide aux victimes d’une maison d’hébergement), l’agresseur était resté en contact avec la victime.
CasÉtat d’esprit de la victimeDéfinition
40Crainte intuitive de la victime à l’égard de l’agresseurLa victime, grâce à son excellente connaissance de l’agresseur, peut estimer le niveau de risque avec précision. Des propos comme « je crains pour ma vie », « je pense qu’il va me faire du mal », « je dois protéger mes enfants » indiquent clairement un risque grave.
41Vulnérabilité de la victimeUne victime peut être jugée vulnérable si des problèmes et circonstances complexifient la demande d’aide. Il peut s’agir de problèmes de santé mentale ou de dépendance, d’un handicap, d’obstacles linguistiques ou culturels (par exemple, nouvel arrivant ou communauté culturelle isolée), de dépendance économique, et du fait de vivre en région rurale ou éloignée. La vulnérabilité peut aussi découler de choix de vie qui mettent la victime en situation de risque (par exemple, travailleuse du sexe ou escorte). La vulnérabilité ne résulte pas de facteurs communs, comme des problèmes d’estime de soi, un jeune âge, la pauvreté ou l’appartenance à un groupe culturel (par exemple, Autochtones).