Voici un exemple de ce à quoi un plan pourrait ressembler. Il vise à guider les partenaires locaux participant au processus de planification de la sécurité et du bien-être dans les collectivités devant résumer le travail effectué pour élaborer leur plan. Bien que les partenaires de la planification devraient inclure dans leur plan des renseignements associés aux sous-titres présentés ci-dessous (soit les membres de leur Comité consultatif et de l’équipe de mise en œuvre, le survol de la mobilisation communautaire, les risques, les activités et les résultats, etc.), cela est laissé à la discrétion de l’organisme local.

Un plan se veut un document évolutif et il devrait être mis à jour au fil des travaux de la collectivité. Bien que le plan lui-même sera important pour que les partenaires de la planification demeurent organisés et informent la collectivité des étapes à venir, les résultats les plus importants obtenus aux termes de ce processus seront l’amélioration de la coordination des services, de la collaboration, du partage de renseignements et des partenariats entre le gouvernement local, les organismes et les organisations ainsi que l’amélioration de la qualité de vie des membres de la collectivité.

Municipalité/Première Nation : Municipalité de Grassland Coordonnateur(s)

Coordonnatrice : Claudia T.
Services sociaux, municipalité de Grassland
Coordonnatrice adjointe : Steffie A.
Chef de service, Conseil des écoles catholiques de Grassland

Membres du comité de planification de la sécurité et du bien-être dans la collectivité de Grassland (Comité consultatif)

Claudia T.
Municipalité de Grassland (services sociaux)
Silvana B.
Municipalité de Grassland (communications)
Steffie A.
Conseil des écoles catholiques de Grassland
James L.
Conseil des écoles publiques de Grassland
Morgan T.
Aîné de la collectivité
Fionne Y.
Centre de santé mentale des enfants
Yoko I.
Hôpital de Grassland
Stephanie L.
Services sociaux
Shannon C.
Programme Ontario au travail
Ram T.
Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées
Emily J.
Commission des services de police de Grassland
Nicole P.
Service de police de Grassland
Sheniz K.
Bureau de probation et de libération conditionnelle de Grassland
Stephen W.
Agence autochtone locale
Oscar M.
Université de Grassland, analyse de données

Contexte de la collectivité

La collectivité de Grassland a une population de 64 900 habitants, dont environ 40 % sont âgés de 15 à 29 ans. Elle compte 54 % d’hommes et 46 % de femmes. La majorité des habitants de Grassland y sont nés, alors que 20 % d’entre eux proviennent d’autres collectivités de l’Ontario, d’une autre province ou d’un autre pays. Par conséquent, la majorité de la population parle l’anglais; toutefois, certains quartiers comptent une plus forte proportion de francophones. La plupart des habitants de Grassland sont célibataires alors que 30 % d’entre eux sont mariés ou conjoints de fait. Il y a également un grand nombre de familles monoparentales. La plupart des terrains sont résidentiels et le noyau du centre-ville compte sur un grand nombre de commerces de détail. Les ménages de Grassland ont un revenu annuel moyen de 65 000 $.

Participation communautaire

Pour faciliter le recensement des risques au niveau local, les partenaires participant à l’élaboration du plan de sécurité et de bien-être dans la collectivité ont organisé deux séances de mobilisation communautaire au centre communautaire. La première séance a réuni 25 participants et la seconde, 53. Chacune des séances était ouverte au public. Y ont assisté des représentants d’organismes/organisations de divers secteurs, y compris, mais sans s’y limiter, les écoles primaires et secondaires, l’université, l’hôpital, les organismes communautaires, des entreprises privées, le centre de soutien contre les dépendances, les centres de santé mentale, les foyers de soins de longue durée, les maisons de retraite et les organisations en protection de l’enfance. Des membres du public et de groupes vulnérables y ont aussi assisté, notamment des jeunes et des personnes âgées. Un certain nombre de questions ouvertes ont été posées lors des séances de mobilisation afin d’encourager et de faciliter la discussion, par exemple « Quelles sont les bonnes mesures que la collectivité de Grassland prend pour veiller à la sécurité et au bien-être de ses habitants? » et « Quels sont les défis et les enjeux de la collectivité de Grassland et quelles sont les améliorations possibles? ».  

Pour en savoir davantage au sujet des risques, les partenaires de la planification ont tenu 14 rencontres individuelles avec des organismes/organisations communautaires « certains ont assisté à la séance de discussion ouverte, d’autres non ». Ces rencontres ont été organisées par la coordonnatrice municipale, étant donné qu’elle a grandi dans la collectivité et qu’elle avait déjà une bonne relation de travail avec bon nombre de ces organismes et organisations. Parmi les questions posées, citons : « Quels sont les obstacles à la réussite que vous constatez au sein de votre organisation? » et « Quels sont les risques auxquels sont confrontées le plus souvent les personnes et familles que vous desservez? » Les organismes/organisations ayant participé à cette étape comprennent :

  • Conseil des écoles catholiques de Grassland
  • Centre d’emploi
  • Centre de santé mentale des enfants
  • Hôpital de Grassland
  • Ontario au travail
  • Service de police de Grassland
  • Association des personnes âgées de Grassland
  • Refuge local pour les sans-abri
  • Organisation travaillant avec les contrevenants
  • Centre pour le traitement des dépendances
  • Refuge pour les femmes
  • Organisation locale des Premières Nations et Métis
  • Organisation francophone
  • Organisation de services aux LGBT

Risques prioritaires

Le comité de la planification a jugé que les risques suivants étaient les priorités sur lesquelles il fallait se pencher dans leur plan de quatre ans :

  • Faible niveau de scolarité
    • Aux séances de mobilisation communautaire, les membres du public et les conseils scolaires locaux ont mentionné le faible niveau de scolarité des habitants de Grassland. Les statistiques fournies par le programme Ontario au travail ont également indiqué que le nombre de personnes de Grassland auxquelles il offrait son soutien financier et qui n’ont pas obtenu leur diplôme d’études secondaires était supérieur à la moyenne. Les conseils scolaires locaux ont remarqué une forte hausse du nombre de personnes qui décrochent avant d’avoir atteint la douzième année au cours des deux dernières années. Cette constatation était appuyée par les statistiques de Statistique Canada, qui indiquent que Grassland compte un nombre particulièrement élevé de personnes n’ayant pas terminé leurs études secondaires comparativement aux municipalités de taille semblable.
  • Santé mentale
    • La santé mentale a été mentionnée le plus souvent (12 fois sur 14) par les organismes/organisations rencontrés individuellement comme étant un risque auquel sont confrontées les personnes et familles qu’ils desservent.
  • Violence familiale
    • Les statistiques du service de police de Grassland indiquent que les policiers répondent à plus d’appels pour violence familiale que pour tout autre type d’incident. Grassland a également le plus grand refuge pour femmes de la région. Il est souvent surchargé et les femmes doivent être aiguillées vers des services hors de la municipalité.

Équipes de mise en œuvre et membres

  • Groupe de travail pour la hausse du niveau de scolarité
    • Objectif  : augmenter le niveau de scolarité à Grassland par la sensibilisation au sujet de l’incidence du décrochage et en veillant à ce que les jeunes reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour obtenir leur diplôme.
    • Membres : ce groupe compte des représentants du comité de la planification ainsi que d’organisations ayant participé aux rencontres de mobilisation communautaire dont le mandat s’aligne avec l’objectif de ce groupe. Plus particulièrement, les membres sont :
      • Julie M., Conseil des écoles catholiques de Grassland
      • Ray A., Conseil des écoles publiques de Grassland 
      • Shannon C., programme Ontario au travail
      • Ram T., Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées
      • Claudia T., municipalité de Grassland (services sociaux)
      • Sam S., centre d’emploi
      • Stephen W., agence autochtone locale
      • Allan R., jeune vivant dans la collectivité
  • Groupe de travail en santé mentale
    • Objectif : veiller à ce que les membres de la collectivité de Grassland souffrant de problèmes de santé mentale soient bien diagnostiqués et aient accès au fournisseur de services le plus approprié qui peut les aider à combler leurs besoins.
    • Membres : ce groupe est en place depuis deux ans et a été désigné, après la cartographie des actifs des organismes existants, comme étant un organisme qui pourrait se charger de la coordination/de l’élaboration de stratégies en matière de santé mentale. Les membres actuels resteront dans cette équipe de mise en œuvre et sont :
      • Mary M., municipalité de Grassland (services sociaux)
      • Fionne Y., centre de santé mentale des enfants 
      • James Y., hôpital de Grassland
      • Susan B., centre de traitement des dépendances
      • Todd S., Conseil des écoles catholiques de Grassland
      • Lynn W., Conseil des écoles publiques de Grassland
      • Morgan T., aîné de la collectivité
  • Groupe de travail en prévention de la violence familiale
    • Objectif : Veiller à ce que les victimes de violence familiale reçoivent le soutien adéquat du fournisseur de services le plus approprié et reçoivent de l’aide pour quitter la relation de violence. 
    • Membres  : ce groupe compte des représentants du comité de la planification ainsi que d’organisations ayant participé aux rencontres de mobilisation communautaire dont le mandat s’aligne avec l’objectif de ce groupe. Plus particulièrement, les membres sont :
      • Emily J., service de police de Grassland
      • Aiesha Z., refuge pour les femmes
      • Stephanie L., services sociaux
      • Lisah G., services sociaux
      • Kail L., hôpital de Grassland
      • Frank C., services aux victimes
      • Sean D., agence autochtone locale

Plans visant à gérer les risques prioritaires

Risque prioritaire n°1 : Faible de niveau de scolarité

Environ 20 % de la population de Grassland n’a pas reçu de diplôme d’études secondaires. Par conséquent, les occasions d’emploi pour ces personnes sont limitées et le revenu moyen des ménages est bien plus bas que la moyenne de la province. Cela a causé une hausse des crimes contre les biens au cours des dernières années puisque ces personnes tentent de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leurs familles.

Groupe vulnérable : Jeunes de 12 à 17 ans

Facteurs de risque : Absentéisme à l’école - absentéisme chronique, école buissonnière, faible niveau d’alphabétisation, faible niveau de scolarité, difficultés d’apprentissage, troubles du comportement

Facteurs de protection : Expériences scolaires positives, optimisme et attentes positives quant à l’avenir, estime de soi, soutien positif au sein de la famille

Activités :

  • Favoriser les partenariats entre les services sociaux, les centres de quartier, les bibliothèques et les conseils scolaires (développement social) – cela sera fait collectivement par le Groupe de travail pour la hausse du niveau de scolarité
  • Organiser des rencontres de mobilisation communautaire avec les jeunes (prévention) – cela sera fait dès le départ par le comité de planification
  • Organiser des rencontres individuelles avec l’université, le collège et les services sociaux locaux (prévention) – cela sera fait dès le départ par le comité de planification
  • Examiner les résultats des programmes de lecture du midi et après l’école pour évaluer les possibilités d’amélioration et d’élargissement (prévention)
  • Mettre le protocole d’évaluation des risques associés aux menaces violentes (intervention sur les risques) – cela sera une mesure conjointe des conseils des écoles catholiques et publiques de Grassland

Résultats immédiats :

  • Augmentation de la quantité d’information transmise à la collectivité au sujet des problèmes touchant la sécurité et le bien-être dans la collectivité (particulièrement en matière d’éducation)
  • Explication de l’incidence du fait de ne pas terminer l’école secondaire aux élèves, aux membres de la collectivité et aux fournisseurs de services
  • Augmentation de l’accès à l’éducation des élèves qui reçoivent de l’aide sociale
  • Élargissement des programmes de lecture du midi et après l’école
  • Approche coordonnée de soutien des jeunes à risque de violence envers eux-mêmes ou autrui
  • Amélioration de l’expérience scolaire des jeunes en difficulté

Résultats à moyen terme :

  • Accroissement des taux d’obtention de diplôme

Résultats à long terme :

  • Accroissement de la sécurité et du bien-être dans la collectivité par le biais de la hausse du taux d’emploi et du revenu

Risque prioritaire n° 2 : Santé mentale

Plus de 50 % des appels pour désordre social reçus par le service de police de Grassland résultent d’un trouble de santé mentale. Cela a créé de la tension au sein de la collectivité, puisque la police n’a pas les outils nécessaires pour gérer ce type de situations. Les personnes touchées entrent donc dans le système de justice pénale au lieu de recevoir le soutien dont elles ont besoin.

Groupe vulnérable : Personnes âgées de 15 à 45 ans

Facteurs de risque : Problèmes de santé mentale, difficultés d’apprentissage, manque d’estime de soi, impulsivité, mauvais traitements subis dans l’enfance, négligence

Facteurs de protection : Estime de soi, adaptabilité, logement près des services, accès aux ressources ou disponibilité de celle-ci, services professionnels et soutien social

Activités :

  • Favoriser les partenariats entre les fournisseurs de services en santé mentale (développement social) – cela sera fait collectivement par le Groupe de travail en santé mentale
  • Organiser des rencontres de mobilisation de la collectivité (prévention) – cela sera fait dès le départ par le comité de planification
  • Organiser des rencontres individuelles avec les fournisseurs de services en santé mentale (prévention) – cela sera fait dès le départ par le comité de planification et le Groupe de travail en santé mentale organisera également d’autres rencontres
  • Favoriser les partenariats avec les sociétés de développement immobilier du secteur privé dans le but d’augmenter le logement dans les quartiers prioritaires (prévention) – cela sera fait par le Groupe de travail en santé mentale
  • Mettre en œuvre le service d’intervention et de sensibilisation auprès des jeunes de moins de 18 ans afin de combler les lacunes dans les services aux jeunes sur les listes d’attente en leur fournissant du soutien à court terme en attendant que les autres services soient accessibles (intervention centrée sur le risque) – cette mesure sera dirigée par le centre de santé mentale des enfants
  • Mettre en œuvre un modèle collaboratif fondé sur les données probantes pour l’intervention de la police et les travailleurs en santé mentale qui répondent ensemble à des appels en santé mentale (par exemple, COAST) (intervention en cas d’incident)

Résultats immédiats :

  • Interaction entre les fournisseurs de services en santé mentale pour réduire le dédoublement des services
  • Soutien aux personnes souffrant de troubles de santé mentale par le fournisseur de service le plus approprié
  • Sensibilisation et information des personnes de la collectivité au sujet des personnes souffrant de troubles de santé mentale
  • Personnes souffrant de troubles de santé mentale sont aiguillées vers des logements stables à proximité des services
  • Approfondissement de la relation avec les sociétés de construction du secteur privé

Résultats à moyen terme :

  • Le niveau de disponibilité des services en santé mentale répond aux besoins de la population

Résultats à long terme :

  • Accroissement de la sécurité et du bien-être dans la collectivité grâce à la disponibilité de logements abordables dans les secteurs qui en ont besoin suite à des partenariats entre la municipalité et des sociétés de construction du secteur privé

Risque prioritaire n° 3 : Violence conjugale

Un nombre considérable de femmes (et bon nombre d’hommes) de Grassland vivent dans des relations violentes. Bien que la gravité varie au cas par cas, plusieurs victimes retournent auprès de leur conjoint après l’intervention de la police. Par conséquent, un grand nombre d’enfants sont retirés de leur famille et placés en famille d’accueil.

Groupe vulnérable : Femmes et enfants de la collectivité

Facteurs de risque : Violence physique au domicile, violence émotionnelle au domicile, mauvais traitements subis dans l’enfance, mauvais traitements/négligence subis par le parent dans l’enfance, conjoint négatif/violent, jeunes mères

Facteurs de protection : Estime de soi, relation positive avec le conjoint, fort lien familial, soutien positif dans la famille, stabilité de l’unité familiale

Activités :

  • Mobiliser les refuges pour femmes, l’hôpital local et la police pour concevoir une campagne contre la violence conjugale (développement social) – cela sera fait collectivement par le Groupe de travail en prévention de la violence familiale avec le soutien de la municipalité
  • Encourager la mobilisation communautaire des victimes (prévention) - cela sera fait dès le départ par le comité de planification, et le Groupe de travail en prévention de la violence familiale organisera d’autres rencontres
  • Mettre en œuvre un programme portant sur les relations saines (prévention) – cela sera une mesure conjointe du refuge pour femmes local et de l’hôpital de Grassland
  • Mettre en œuvre un tableau situationnel pour veiller à ce que les personnes à risque de victimisation et/ou de préjudice soient mises en contact avec un fournisseur de services avant qu’un incident ne survienne (intervention centrée sur le risque) – cela sera mené par la municipalité avec la participation de tous les membres du comité de planification et d’autres organismes/organisations qui ont été mobilisés individuellement

Résultats immédiats :

  • Accroissement de la sensibilisation des victimes aux services offerts dans la collectivité
  • Sensibilisation sur les répercussions de la violence conjugale sur les enfants
  • Adhésion des personnes arrêtées pour des infractions liées à la violence conjugale à un programme sur les relations saines
  • Mise en contact des personnes à risque élevé avec les services offerts

Résultats à moyen terme :

  • Victimes de violence conjugale reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour quitter la situation et/ou les victimes et les auteurs de la violence reçoivent le soutien requis pour améliorer leur situation

Résultats à long terme :

  • Accroissement de la sécurité et du bien-être dans la collectivité

Exemple de structure de gouvernance de la planification de la sécurité et du bien-être dans les collectivités

Champion
Coordonnateur(s)
Organisme consultatif mulisectoriel
Équipe de mise en œuvre

  • engagement de la gouvernance locale
  • appui multsectoriel obtenu
  • préparation de documents de communication
  • mobilisation de la collectivité
  • évaluation et examen des stratégies
  • recherche locale menée à l'appui de l'identification des risques
  • examen du plan
  • identification des risques et établissement de priorités
  • finalisation et publication du plan
  • établissement/amélioration et mise en œuvre des stratégies
  • lacunes dans les services sont repérées pour les facteurs de risque ciblés
  • cartographie des actifs de la collectivité

Nota : les structure de gouvernance peuvente être-différentes dans chaque collectivité

Ce diagramme présente un exemple de la structure de gouvernance du processus de planification de la sécurité et du bien-être dans les collectivités. Les rôles et responsabilités des participants désignés dans ce diagramme sont mis en relief dans la section « Outil 1 : Participants, rôles et responsabilités ». Ce diagramme fait également ressortir les différentes étapes du processus de planification de la sécurité et du bien-être dans les collectivités qui sont décrites dans le présent document. Ce processus de planification peut varier d’une collectivité à l’autre, et les différentes étapes sont flexibles et peuvent être adaptées à chaque collectivité de l’Ontario.