Airelle à longues étamines

Photo : JD Taylor

Description de l’espèce

L’effraie des clochers (Tyto alba) est une chouette à l’allure particulière, facilement reconnaissable à son visage blanc en forme de coeur, à ses yeux noirs, à sa couleur dorée pâle et à ses longues pattes. L’effraie des clochers est une chouette de taille moyenne, atteignant une hauteur de 35 à 45 centimètres. L’effraie des clochers se distingue également des autres espèces de chouettes présentes en Ontario du fait qu’elle ne possède pas les aigrettes au-dessus des oreilles que l’on trouve chez les autres types de chouettes et qu’elle émet un chuintement grinçant et criard, et produit d’autres sons étranges, au lieu des hululements ou des sifflements typiques.

Au Canada, on reconnaît deux populations distinctes d’effraie des clochers : une population de l’Est (Ontario) et une population de l’Ouest (Colombie-Britannique). En Ontario, la population de l’Est de l’effraie des clochers se trouve à la limite nord de son aire de répartition nord-américaine. Dans la province, la majorité des observations et des signalements de nids d’effraie des clochers sont compris dans un rayon de 50 kilomètres de la rive nord du lac Érié et le littoral du lac Ontario adjacent. L’effraie des clochers niche et perche souvent dans les granges et les bâtiments abandonnés, mais elle utilisera aussi des cavités naturelles dans les arbres ou la paroi des falaises. Le site Web sur les espèces en voie de disparition du gouvernement de l’Ontario présente une carte de la répartition provinciale de l’effraie des clochers.

La perte d’habitat serait la principale raison du déclin de l’effraie des clochers au Canada. Par ailleurs, les hivers rudes, la prédation, la mortalité sur les routes et l’utilisation de rodenticides toucheraient aussi les populations concernées. La population de l’Est est particulièrement à risque en raison des pertes historiques et continues de son aire d’alimentation, causées par l’intensification des activités agricoles et l’étalement urbain le long de la rive nord du lac Érié. Cette population est aussi limitée en raison de sa piètre capacité d’adaptation aux froides températures hivernales et aux grandes quantités de neige.

L’effraie des clochers est inscrite comme espèce en voie de disparition sur la liste des espèces en péril aux niveaux provincial (Liste des espèces en péril en Ontario) et fédéral (Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril), en ce qui concerne la population de l’Est. À l’échelle mondiale, l’espèce est considérée comme hors de danger.

Situation provinciale

Avant l’adoption de la Loi sur les espèces en voie de disparition, en 2007 (LEVD ou la « Loi »), le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) avait établi que l’effraie des clochers était une espèce en voie de disparition. On a inscrit son nom sur la Liste des espèces en péril en Ontario, en 2004, mais l’espèce n’était pas réglementée aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition précédente. L’effraie des clochers a conservé son statut d’espèce en voie de disparition au moment de l’entrée en vigueur de la LEVD, en 2008. Dans ses prochaines évaluations, le CDSEPO pourrait examiner les renseignements qui concernent les menaces pour l’espèce et les tendances de sa population et de sa répartition que les mesures de protection et de rétablissement ont permis d’obtenir.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de l’effraie des clochers et l’application de la réglementation qui vise à protéger son habitat sont des éléments importants de la mise en application de la LEVD et continuent d’être des mesures menées par le gouvernement, comme le précise la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement. En tant qu’espèce en voie de disparition, l’effraie des clochers bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis l’entrée en vigueur de la LEVD, en 2008. De plus, l’habitat de l’effraie des clochers est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2010, année où le gouvernement a élaboré un règlement sur l’habitat de cette espèce. L’effraie des clochers bénéficie en outre d’une protection générale en tant qu’oiseau spécialement protégé (rapace) selon l’annexe 7 de la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune (LPPF) (p. ex. interdiction de chasse/piégeage, approbations obligatoires pour l’achat et la vente, et autres). L’article 7 de la LPPF protège aussi de façon générale tous les nids et les oeufs d’oiseaux. La section 2.3 du chapitre d’introduction de ce document vous présentera plus de renseignements sur la protection de l’espèce et de son habitat.

Même si la LEVD n’exige pas l’élaboration d’un règlement sur l’habitat pour une espèce en transition footnote 1 comme l’effraie des clochers, le gouvernement en a tout de même élaboré un (Règlement de l’Ontario 242/08, article 24.1) afin de fournir des éclaircissements au public et aux autres intervenants intéressés sur les aires protégées en tant qu’habitat de l’effraie des clochers. Le règlement sur l’habitat est inspiré des besoins de l’espèce en matière d’habitat et des commentaires reçus dans le cadre d’une consultation publique.

Toute personne qui nuit à l’effraie des clochers ou à son habitat sans autorisation préalable risque une poursuite judiciaire en vertu de la LEVD.

En tant qu’espèce en voie de disparition, l’effraie des clochers a bénéficié d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis l’entrée en vigueur de la LEVD, en 2008.

De plus, l’habitat de l’effraie des clochers a été protégé contre l’endommagement et la destruction en 2010, lorsque le Ministère a élaboré un règlement sur l’habitat pour l’espèce.

Programme de rétablissement

L’effraie des clochers fait l’objet d’un programme de rétablissement depuis le 18 février 2010, date qui a précédé celle exigée par la LEVD. Ce programme renferme les meilleurs conseils scientifiques à l’intention du gouvernement. Il mentionne les besoins de l’effraie des clochers en matière d’habitat et les menaces auxquelles elle est confrontée, en plus de recommander des objectifs et des approches pour protéger et rétablir l’espèce. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les aires d’habitat à envisager dans le cadre de l’élaboration d’un règlement sur l’habitat.

Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (le « Ministère ») a publié le 18 novembre 2010 une Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement (la « Déclaration ») de l’effraie des clochers, période qui correspond à l’échéance imposée par la LEVD. La Déclaration est une politique qui contient l’objectif du gouvernement de l’Ontario en ce qui a trait au rétablissement de l’effraie des clochers.

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement de l’Ontario pour le rétablissement de l’effraie des clochers est de protéger et de conserver l’espèce et son habitat.

Pour faciliter l’atteinte de cet objectif, le gouvernement mène et appuie un certain nombre de mesures de rétablissement. La section 2.5 du chapitre d’introduction vous présentera les mesures communes menées par le gouvernement dans le cadre de travaux qui visent à atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce. La déclaration relative à l’effraie des clochers fait aussi mention de neuf mesures dans le cadre desquelles le Ministère a entrepris différentes démarches pour soutenir la participation d’autres intervenants. Ces mesures, appuyées par le gouvernement, vont dans le sens des objectifs énoncés dans la Déclaration, à savoir :

  • identifier, protéger et conserver l’habitat approprié, y compris l’augmentation de la disponibilité de sites de nidification existants ou historiques
  • améliorer les connaissances en ce qui a trait à la distribution et à l’abondance de l’effraie des clochers, ainsi qu’aux facteurs qui pourraient entraver le rétablissement de cette espèce
  • sensibiliser la population et l’intéresser à la protection de l’effraie des clochers et de l’habitat de prairie

Les autres sections de ce chapitre présentent un examen des mesures menées ou appuyées par le gouvernement en vue d’atteindre l’objectif de rétablissement de l’effraie des clochers.

2004 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2008 Protection de l'espèce
 
2010 Habitat protégé par un règlement sur l’habitat
 
2010 Achèvement du programme de rétablissement
 
2010 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2015 Achèvement de l'examen quinquennale
 

Projets financés par le gouvernement

Dans la déclaration relative à l’effraie des clochers, une des mesures importantes menées par le gouvernement consiste à soutenir financièrement ses partenaires dans la mise en oeuvre d’activités de protection et de rétablissement de l’espèce. Le Ministère, par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, a financé un total de 25 projets (1 067 442 $) conçus pour favoriser la protection et le rétablissement de l’effraie des clochers. Tous ces projets ciblaient plusieurs espèces en péril (dont l’effraie des clochers), et les partenaires ont rapporté qu’ils étaient parvenus à obtenir d’autres fonds et un appui non financier (1 684 591 $) d’autres sources. Cette valeur obtenue d’autres sources comprend les valeurs estimées dtu temps et de l’expertise fournis par des bénévoles, qui sont mentionnées ci-dessous.

Les partenaires d’intendance ont aussi indiqué que le soutien financier de la province les avait aidés à faire participer 2 017 personnes qui ont travaillé bénévolement pendant 21 209 heures à des activités de protection et de rétablissement de multiples espèces en péril, dont l’effraie des clochers, pour une valeur estimée à 503 105 $. Les partenaires d’intendance du Ministère ont déclaré que grâce à leurs efforts et à ceux déployés par leurs bénévoles dans la mise en oeuvre d’activités mentionnées dans la Déclaration, ils avaient pu agrandir l’habitat de 191 hectares dont pourraient bénéficier de multiples espèces en péril, y compris l’effraie des clochers. Ils ont en outre signalé avoir procédé à une sensibilisation écosystémique à de multiples espèces (y compris l’effraie des clochers) auprès de 213 152 personnes. Le reste de cette section porte sur deux projets subventionnés par le Fonds d’intendance des espèces en péril, ainsi que sur leurs mesures de rétablissement correspondantes, appuyées par le gouvernement.

Un partenaire d’intendance a organisé et tenu un événement de sensibilisation et d’éducation pendant six années consécutives. Parmi d’autres activités axées sur l’intendance, cet événement visait plus particulièrement à faire connaître l’effraie des clochers et ses besoins en matière d’habitat à des élèves de 6e et de 7e année du sud de l’Ontario. L’événement se composait de 30 postes d’activités interactives, dont des postes destinés à instruire les élèves sur les espèces aviaires en péril en Ontario, y compris l’effraie des clochers. Les postes, tenus par des professionnels de l’industrie, des éducateurs et des élèves bénévoles de l’école secondaire, étaient des lieux de formation et d’activités pratiques et amusantes, créées sous forme de complément au programme d’enseignement de 6e et de 7e année. Le thème principal de l’événement était chaque année la biodiversité et les espèces en péril. Les élèves ont appris, dans le cadre de plusieurs activités, l’importance des écosystèmes de prairie et de savane dans le sud de l’Ontario, ainsi que la manière dont l’effraie des clochers s’est adaptée à ces habitats, les difficultés qu’elle éprouve pour trouver de la nourriture et élever ses petits, et les principales menaces qui pèsent sur l’espèce, comme la perte et la fragmentation de son habitat. Les élèves ont même pu voir une effraie des clochers en chair et en os grâce à un groupe partenaire qui possède des connaissances spécialisées sur l’espèce. Ce projet a mis en place une mesure mentionnée dans la Déclaration, qui vise à mettre au point et à présenter des produits de communication ciblés pour promouvoir la sensibilisation envers la protection, la conservation, les possibilités de signalement et les exigences en matière d’habitat de l’effraie des clochers en Ontario.

Fonds d’intendance des espèces en péril

  • 25

    projets pour l'effraie des clochers

  • 1 067 442 $

    pour des projets visant plusieurs espèces, dont l’effraie des clochers

  • 1 684 591 $

    en appui et financement supplémentaires

  • 2 017

    bénévoles

  • 21 209

    heures de bénévolat

  • 213 152

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • 191

    hectares d'habitat amélioré

En 2008, un autre partenaire d’intendance s’est joint à divers intervenants intéressés, dont de nombreux agriculteurs, des organismes agricoles et un office de protection de la nature afin d’instaurer de bonnes pratiques de gestion pour la protection de l’effraie des clochers et de son habitat. Ce projet visait principalement à restaurer les prairies à herbes hautes du sud de l’Ontario, dans lesquelles les effraies des clochers chassent leurs proies. Pour atteindre cet objectif, le partenaire a mis en oeuvre un programme bénévole qui offrait aux agriculteurs des mesures incitatives pour convertir une terre agricole marginale en prairie. De plus, les partenaires ont tenu des ateliers et organisé des visites guidées des prairies créées dans le cadre du programme afin de promouvoir la participation, d’expliquer l’importance des travaux et de faire une démonstration de la plantation d’herbes. Ce projet a entraîné la création d’environ 81 hectares de prairie d’herbes hautes indigènes et d’habitat de prairie indigène pour la saison chaude. Il va dans le sens de la mesure mentionnée dans la Déclaration qui vise à mettre au point des pratiques de gestion exemplaires afin de protéger l’effraie des clochers et son habitat, et à promouvoir la mise en oeuvre de ces pratiques auprès des propriétaires fonciers, des agriculteurs et partenaires en matière de conservation.

Efforts déployés pour réduire au minimum les effets néfastes sur l’effraie des clochers

Le soutien financier de partenaires pour la mise en oeuvre d’activités de protection et de rétablissement de l’effraie des clochers par l’entremise de permis et des conditions inhérentes à ceux-ci, constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans la déclaration relative à l’espèce. Même si l’effraie des clochers est connue pour nicher dans des structures bâties par des humains, elle est très rare en Ontario, ce qui fait en sorte que, jusqu’à maintenant, aucun permis n’a été émis pour cette espèce. Quatre activités susceptibles de nuire à l’effraie des clochers ont été enregistrées aux termes du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD : une dans la catégorie « Possession à des fins éducatives ou autres » (paragraphe 23.15), deux dans celle de « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (paragraphe 23.18) et une autre dans celle des « Centrales éoliennes » (paragraphe 23.20). Ces enregistrements obligeaient le promoteur inscrit à se conformer à toutes les conditions du règlement, notamment :Having a species expert develop a mitigation plan and following the actions outlined in the plan in order to mitigate potential effects to the species;

  • demander à un expert d’élaborer un plan d’atténuation et mettre en place les mesures qu’il contient afin d’atténuer les effets potentiels sur l’espèce
  • exercer l’activité d’une manière qui ne devrait pas entraîner l’endommagement ou la destruction de son habitat
  • créer un habitat pour l’espèce ou en améliorer un qui se trouve ailleurs dans l’écorégion de l’espèce, autant que possible
  • s’assurer que toute observation de l’espèce est soumise au Centre d’information sur le patrimoine naturel dans les trois mois qui suivent ladite observation
  • préparer un rapport annuel qui documente toutes les observations de l’espèce, de même que les effets néfastes que l’activité pourrait avoir eus sur l’espèce et les mesures prises pour les atténuer
  • 4
    enregistrements

Occurrences de l’effraie des clochers en Ontario

Centre d’information sur le patrimoine naturel

L’effraie des clochers se trouve dans le sud-ouest de l’Ontario, principalement dans un rayon de 50 kilomètres dans les Grands lacs inférieurs. Bien qu’on ait occasionnellement observé des effraies des clochers en Ontario au cours de la dernière décennie, seules quelques aires footnote 2 de reproduction sont considérées comme confirmées ou probables. Des effraies des clochers adultes et leurs petits ont été observés dans le comté de Haldimand, en 2007, et un couple d’effraies des clochers a été observé dans le comté de Norfolk, 2014. Avant cela, en 2005 et 2006, des effraies des clochers en reproduction ont été observées à deux autres endroits dans les régions de Hamilton et de Chatham-Kent, mais on ignore la viabilité de ces populations. L’effraie des clochers est considérée comme historique footnote 3 à 15 endroits. Aucune observation de l’espèce n’a été signalée à ces endroits ces 20 dernières années, malgré les recherches effectuées dans quatre de ces emplacements. Il existe trois autres endroits où l’effraie des clochers se trouvait auparavant, mais où l’espèce est considérée comme disparue (c.-à-d. n’existe plus) depuis les années 1990; des observations de l’espèce y avaient été signalées avant 1933, ou bien l’habitat est maintenant jugé non convenable.

Depuis 2008, moment où l’effraie des clochers a bénéficié d’une protection en vertu de la LEVD, le Ministère a reçu 23 signalements d’observations de l’espèce. Ces signalements sont fondés sur des observations faites de l’espèce entre 2001 et 2014. Les renseignements tirés de ces observations ont permis de redéfinir le lieu où l’on sait que l’espèce se trouve et s’est déjà trouvée, en plus de fournir plus d’information sur son habitat et les menaces qui pèsent sur elle. L’effraie des clochers pourrait avoir fait l’objet d’autres observations qui n’auraient pas été rapportées au Ministère. Encourager la soumission au Ministère des observations de l’effraie des clochers fait partie des mesures menées par le gouvernement qui sont inscrites dans la Déclaration.

Tout le monde est encouragé ou sera obligé, par les exigences liées à une autorisation ou à une approbation, de soumettre ses observations de l’effraie des clochers et de toute autre espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère pour qu’elles soient consignées au registre d’observations provincial.

  • 23
    signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement et des recommandations

Résumé des progrès accomplis

La mise en place de toutes les mesures menées par le gouvernement et de plusieurs de celles qu’il appuie, dont il est fait mention dans la déclaration relative à l’effraie des clochers, a progressé. Comme il est indiqué dans ce rapport, le gouvernement de l’Ontario a mené directement certaines mesures afin d’encourager la soumission de données sur l’effraie des clochers au Centre d’information sur le patrimoine naturel; de protéger l’espèce grâce à la LEVD et son habitat grâce au règlement sur l’habitat; de soutenir financièrement ses partenaires dans la mise en oeuvre d’activités de protection et de rétablissement de l’espèce. De plus, comme le mentionne le chapitre d’introduction de ce document, le gouvernement a établi et fait connaître ses mesures annuelles à financer en priorité (section 3.1); instruit les autres organismes et les autorités de planification sur la nécessité de tenir compte de la protection de l’espèce et de son habitat (sections 3.3 et 4.4); réalisé des activités de communication et d’intervention directe pour sensibiliser davantage le public aux espèces en péril en Ontario (section 4.3).

Des progrès ont été réalisés vers l’atteinte de la majorité des objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de plusieurs mesures connexes mentionnées dans la déclaration relative à l’effraie des clochers. En ce qui a trait à l’objectif « Identifier, protéger et conserver l’habitat approprié, y compris l’augmentation de la disponibilité de sites de nidification existants ou historiques », deux des quatre mesures affichent des progrès, dont une mesure hautement prioritaire. Ces mesures ont été mises en place par le truchement de projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril. Ces mesures sont plus particulièrement :

  • mettre au point des pratiques de gestion exemplaires afin de protéger l’effraie des clochers et son habitat, et promouvoir la mise en oeuvre de ces pratiques auprès des propriétaires fonciers, des agriculteurs et partenaires en matière de conservation (mesure no 1, hautement prioritaire)
  • évaluer l’efficacité des sites de nidification artificiels et continuer de mettre en oeuvre ce programme s’il est jugé que la démarche est appropriée (mesure no 4)

En ce qui a trait à l’objectif « Sensibiliser la population et l’intéresser à la protection de l’effraie des clochers et de l’habitat de prairie », les deux mesures connexes ont progressé. Dans celle qui porte sur la sensibilisation de la population, les progrès sont marqués. Ces mesures ont toutes deux été mises en place par le truchement de nombreux projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril. Il s’agit des mesures suivantes :

  • mettre au point et présenter des produits de communication ciblés pour promouvoir la sensibilisation envers la protection, la conservation, les possibilités de signalement et les exigences en matière d’habitat de l’effraie des clochers (mesure no 8)
  • collaborer avec les initiatives de rétablissement qui ciblent les écosystèmes des prairies et les espèces en péril afin de partager l’information et optimiser les activités en cours (mesure no 9)

Selon le registre provincial des observations, l’effraie des clochers vit toujours en Ontario. La persistance de l’effraie des clochers en Ontario va dans le sens de l’objectif de rétablissement mentionnée dans la Déclaration, qui consiste à protéger et à conserver l’espèce et son habitat. La concrétisation de plusieurs mesures menées et appuyées par le gouvernement dont il est question dans la Déclaration aura également concouru à la protection et à la conservation de l’espèce et de son habitat.

Recommandations

Comme le stipule la Déclaration, l’évaluation des progrès accomplis pour protéger et rétablir l’effraie des clochers servirait à repérer plus facilement les ajustements à faire pour parvenir à protéger et à rétablir l’espèce. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la déclaration relative à l’effraie des clochers devrait continuer de guider les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la Déclaration désigne comme hautement prioritaires. Les recommandations sur la mise en oeuvre de la Déclaration proposées ci-dessous visent à aller plus loin dans la protection et le rétablissement de l’effraie des clochers :

  • dans l’élaboration du prochain plan de mise en oeuvre, il faudrait soutenir les mesures pour lesquelles les progrès étaient limités, à savoir : identifier des sites prioritaires pour la mobilisation des propriétaires fonciers à l’intendance de l’habitat de l’effraie des clochers et des prairies qui y sont associées (mesure no 2, hautement prioritaire); au fur et à mesure que les occasions se présentent, appuyer la protection des habitats de l’effraie des clochers par l’entremise des programmes de protection et d’intendance des terres (mesure no 3); mettre au point et en oeuvre un protocole de relevé pour les cas où l’effraie des clochers est aperçue et de rapport des sites de nidification actifs qui encouragent la participation de bénévoles (p. ex. par l’entremise de relevés, d’Internet ou d’une ligne téléphonique) (mesure no 5, hautement prioritaire); évaluer les effets des facteurs susceptibles d’entraver le rétablissement de cette espèce et mettre au point des mesures d’atténuation potentielles (mesure no 6); étudier la tolérance de l’effraie des clochers à la rigueur des hivers (mesure no 7)

Plus tard, la protection et le rétablissement de l’effraie des clochers feront encore l’objet d’une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un grand nombre de particuliers, d’organismes et de collectivités. Le Fonds d’intendance des espèces en péril, le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario ou le Programme d’encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril pourraient assurer un soutien financier pour la mise en place des mesures. Le Ministère pourrait aussi donner des conseils sur la possible nécessité d’obtenir une autorisation en vertu de la LEVD ou d’autres lois avant d’entreprendre un projet. Un travail concerté permettra d’accomplir d’autres progrès pour la protection et le rétablissement de l’effraie des clochers en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement de l’effraie des clochers en Ontario (de 2007 à 2014)

Situation provinciale

  • L’effraie des clochers est désignée espèce en voie de disparition en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Avant sa transition dans la LEVD, l’effraie des clochers apparaissait sur la Liste des espèces en péril en Ontario en tant qu’espèce en voie de disparition, mais elle n’était pas réglementée aux termes de la version précédente de la LEVD. L’espèce bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis 2008, et son habitat est protégé contre les dommages et la destruction depuis 2010

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

  • Par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (le « Ministère ») a permis à ses partenaires d’intendance de mettre en oeuvre un total de 25 projets (1 067 442 $) qui ont favorisé la protection et le rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont l’effraie des clochers
  • Le soutien financier du Ministère a aidé ses partenaires d’intendance à faire participer 2 017 personnes qui ont travaillé bénévolement pendant 21 209 heures à des activités de protection et de rétablissement de multiples espèces en péril, dont l’effraie des bois. La valeur estimée de ces participations bénévoles et de l’appui non financier s’élève à 1 684 591 $
  • Les partenaires d’intendance ont indiqué que leurs mesures avaient permis d’agrandir de 191 hectares l’habitat de l’effraie des bois et d’autres espèces en péril qui vivent dans le même écosystème
  • Ils ont en outre signalé avoir procédé à une sensibilisation écosystémique à de multiples espèces (y compris l’effraie des clochers) auprès de 213 152 personnes

Soutien d’activités humaines, tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Quatre activités ont été enregistrées aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD pour cette espèce. Ces activités ont été enregistrées dans trois catégories d’activité, soit « Possession à des fins éducatives ou autres » (paragraphe 23.15), « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (paragraphe 23.18) et « Centrales éoliennes » (paragraphe 23.20)

Occurrences et répartition

  • L’effraie des clochers se trouve dans le sud-ouest de l’Ontario, principalement dans un rayon de 50 kilomètres dans les Grands lacs inférieurs. Quelques aires de reproduction sont considérées comme confirmées ou probables dans les comtés de Haldimand et de Norfolk. À deux autres endroits, on ignore la viabilité de l’effraie des clochers. L’effraie des clochers est considérée comme historique (c.-à-d. aucun signalement de l’espèce ces 20 dernières années) dans 15 endroits. Elle est considérée comme disparue (c.-à-d. n’existe plus) à trois autres endroits

Références et renseignements connexes


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une « espèce en transition » est inscrite aux annexes 1, 3 ou 4 de la LEVD, mais a conservé le même statut depuis juin 2008.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est une occurrence d’élément qui représente une zone de terre ou d’eau sur ou dans laquelle un élément (c.-à-d. effraie des clochers) est ou a été présent. Elle comprend au moins une observation, et la zone a une valeur pratique de conservation puisqu’elle est importante pour la conservation de l’espèce ou d’une communauté. Une population est désignée historique si elle n’a fait l’objet d’aucun signalement au cours des 20 dernières années. Des populations historiques pourraient toujours exister, mais aucune donnée à jour n’est disponible.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Une population est désignée historique si elle n’a fait l’objet d’aucun signalement au cours des 20 dernières années. Des populations historiques pourraient toujours exister, mais aucune donnée à jour n’est disponible.