Bien que le programme Priorité à la conservation de l’énergie soit une composante importante du PELT, un approvisionnement d’électricité propre, fiable et abordable requiert également une diversité des types de productions. L’Ontario continuera de développer de nouvelles sources d’approvisionnement pour s'assurer que nous pourrons atteindre ces objectifs.

L’énergie nucléaire

L’Ontario a réalisé d’importants investissements dans la production d’énergie nucléaire. Les Manufacturiers et Exportateurs du Canada font état que l’exploitation et le soutien de centrales nucléaires en Ontario emploient 15 600 personnes, et que 9 000 personnes de plus seraient embauchées pour la remise à neuf des centrales de la province, pour un emploi total d’environ 25 000 personnes durant la période de remise à neuf. L’Organization of Canadian Nuclear Industries signale pour sa part que 30 000 personnes de plus sont employées dans les secteurs de la fabrication, de l’ingénierie, de la construction et de la consultation, de la fabrication de combustible, de la recherche et du développement et des isotopes médicaux, dans le cadre de projets nucléaires locaux et à l’étranger.

L’industrie a exporté avec succès la technologie canadienne dans le monde entier, vers des pays dont l’Argentine, la Corée du Sud, la Chine, la Roumanie et l’Inde. Et l’on continuera de prospecter des débouchés internationaux pour l’utilisation de l’expertise en énergie nucléaire qui est basée en Ontario.

L’énergie nucléaire fait également partie de l’avantage concurrentiel scientifique et innovateur du Canada, embrassant plus de 30 universités et 6 centres de recherche d’envergure, dont plusieurs sont en Ontario. L’industrie de l’énergie nucléaire génère chaque année des revenus de 2,5 milliards de dollars par les activités économiques directes et indirecte en Ontario. Il est donc d’une importance critique pour nous de conserver cette expertise.

Les centrales nucléaires ontariennes, à Darlington, à Bruce et à Pickering, ont historiquement assuré environ la moitié de l’approvisionnement en électricité de la province. Le PELT de 2010 prévoyait la nécessité de construire une nouvelle capacité au site de Darlington. La nouvelle capacité nucléaire n'est pas requise présentement, la demande d’électricité n'ayant pas augmenté comme prévu en raison des changements survenus dans l’économie et des gains en conservation et en efficacité énergétique. La décision d’ajourner la mise en œuvre de la nouvelle capacité nucléaire favorise la gestion des coûts de l’électricité en réalisant les investis­sements majeurs seulement lorsqu'ils sont requis.

L’Ontario conserve l’option de bâtir dans le futur de nouveaux réacteurs nucléaires advenant que la situation de l’offre et de la demande dans la province changerait avec le temps. Le Ministère travaillera de concert avec l'OPG au maintien de la validité de la licence octroyée par la Commission canadienne de sûreté nucléaire, de manière à conserver cette option d’envisager de nouvelles constructions dans l’avenir.

Le gouvernement assurera un approvisionnement fiable d’électricité en entreprenant la remise à neuf du parc nucléaire existant de la province, en fonction des niveaux futurs de la demande. Le plan de remise à neuf a reçu un appui solide à l’échelle de la province lors du processus de consultation du PELT de 2013. Les avantages de la remise à neuf sont manifestes :

  • La production d’énergie nucléaire dans des unités remises à neuf est la forme la plus rentable de production offerte à l’Ontario pour satisfaire aux exigences de la production de base.
  • Les centrales nucléaires existantes sont situées dans des communautés d’appui et ont accès à des lignes de transport haute tension.
  • La production d’énergie nucléaire n'émet pas de gaz à effet de serre.

L’Ontario entend remettre à neuf des unités des centrales nucléaires de Darlington et de Bruce. La remise à neuf a le potentiel de renouveler 8 500 MW sur une période de 16 ans. La province procédera prudemment afin d’assurer à la fois flexibilité et valeur continue pour les contribuables ontariens. Darlington et Bruce prévoient commencer de remettre à neuf chacune une (1) unité en 2016. Les engagements finals relativement à toutes les remises à neuf subséquentes prendront en compte la performance des projets de remise à neuf initiaux relativement au budget et au calendrier en établissant des mécanismes de sortie appropriés.

Le déroulement de remise à neuf d’unité nucléaire illustré à la figure 14 sera exécuté, sous réserve des procédés étant prévus pour réduire au minimum le risque pour les contribuables et le gouvernement. Par exemple, des mécanismes de sortie appropriés seront mis en application au cas où les exploitants se verraient dans l’incapacité de réaliser les projets dans les délais impartis et sans dépassement de coût par rapport aux budgets de projets établis.

Le processus de remise à neuf des centrales nucléaires obéira aux principes suivants :

  1. Réduire au minimum le risque commercial du point de vue des contribuables et du gouvernement;
  2. Atténuer les risques rattachés à la fiabilité en mettant au point des plans circonstanciels comprenant des solutions de rechange en matière d’approvisionnement s'il y a risque d’inexécution du contrat et d’autres objectifs;
  3. Enchâsser des mécanismes de sortie et d’établissement de la portée des incidences qui soient à la fois appropriés et réalistes;
  4. Tenir l’exploitant du secteur privé responsable du calendrier et du prix de la remise à neuf de la centrale nucléaire;
  5. Exiger de l'OPG qu'elle tienne ses entrepreneurs responsables du calendrier et du prix de la remise à neuf de la centrale nucléaire;
  6. Faire en sorte que les exigences liées au site, à la gestion de projet, à la réglementation, ainsi que les considérations de la chaîne d’approvisionnement et la limitation des coûts et des risques soient les facteurs principaux du développement du plan de mise en œuvre; et
  7. Prendre des mesures initiales de plus petite envergure afin de s'assurer qu'il y a possibilité d’incorporer les leçons apprises des projets de remise à neuf, incluant la collaboration des exploitants.
Figure 14  : Séquence proposée de remise à neuf des centrales nucléaires actuelles.
Un graphique à barres horizontales indiquant le calendrier prévu de la remise à neuf des centrales nucléaires de Darlington et de Bruce, de 2015 à 2032.

Ces principes réaffirment la valeur au contribuable comme étant le catalyseur fondamental derrière les décisions liées aux remises à neuf futures. Le gouvernement encouragera les deux exploitants de l’industrie nucléaire de l’Ontario, Bruce Power et l'OPG, à trouver des moyens de générer pour les contribuables des économies en faisant fond de rendements d’échelle croissants dans les domaines de la remise à neuf et des opérations. Ceci pourrait inclure des dispositions avec les fournisseurs, l’approvisionnement en matériaux, la formation en partenariat, les leçons retenues, les ententes de main-d’œuvre et les stratégies de gestion des actifs.

L’exploitation continue de la centrale de Pickering facilite la remise à neuf des premières unités de Darlington et de Bruce en procurant une capacité de remplacement et une source d’énergie sans émissions de gaz à effet de serre, tout en assurant une gestion des prix. Toutefois, une mise à l’arrêt anticipée des unités de Pickering peut être envisagée sous réserve de la demande projetée, de la progression du programme de remise à neuf du parc et de l’achèvement du poste de transformation de Clarington.

Le gouvernement souscrit pleinement à l’énergie nucléaire, laquelle demeurera l’armature de notre réseau électrique, fournissant près de la moitié de la production d’électricité de l’Ontario.

Les énergies renouvelables

Depuis le lancement du Programme tarifs de rachat garantis (TRG) en 2009, l’Ontario s'est fermement constituée comme chef de file nord-américain dans le domaine de l’énergie renouvelable.

À ce jour, l’Ontario dispose de plus de 18 500 MW d’énergie renouvelable sur le réseau ou annoncés, ce qui inclut plus de 9 000 MW de capacité hydroélectrique et plus de 9 500 MW de capacité solaire, éolienne et bioénergétique.

Il s'agit là d’un progrès remarquable, et l’Ontario est fière du rôle que joue l’énergie renouvelable dans l’approvisionnement diversifié. Cet investissement dans des sources d’énergie renouvelable propres aide l’Ontario à réduire sa dépendance envers les combustibles fossiles. L’élimination progressive du charbon est la plus importante initiative liée au changement climatique en Amérique du Nord, réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. Le recours au charbon avait coûté jusqu'ici 4,4 milliards de dollars par année en dépenses liées à la santé, à l’environnement et aux finances publiques. Parallèlement, les initiatives de l’Ontario en matière d’énergie propre ont attiré de nouveaux investissements du secteur privé de l’ordre de milliards de dollars et contribué à créer plus de 31 000 emplois liés à l’énergie propre à travers la province.

Plus tôt cette année, le gouvernement s'est engagé à mettre 900 MW de nouvelle capacité à la disposition des programmes TRG (réseaux de plus que 10 TWh jusqu'à 500 TWh) et TRG pour les micro-projets entre 2013 et 2018. À compter de 2014, les programmes TRG auront un objectif d’approvisionnement annuel de 150 MW, un objectif annuel de 50 MW étant prévu pour les TRG pour micro-projets. Il est prévu que ces projets créeront plus de 6 000 emplois tout en produisant suffisamment d’électricité par année pour plus de 125 000 foyers. On prévoit que les réévaluations annuelles des prix pour ces programmes se traduiront par une réduction des coûts.

Figure 15  : Les centrales nucléaires continueront de fournir une importante partie de la production de base.
Production d’énergie prévue (TWh) 2013
Source %
Bioénergie 1 %
Éoliennes 3 %
Hydroélectricité 23 %
Gaz naturelfootnote 1 11 %
Solaire photovoltaïque 1 %
Énergie nucléaire 59 %
Charbon 2 %
Production d’énergie prévue (TWh) 2025
Source %
Éoliennes 11 %
Hydroélectricité 29 %
Souplesse planifiée 0,2 %
Solaire photovoltaïque 3 %
Bioénergie 3 %
Énergie nucléaire 42 %
Gaz naturelfootnote 1 12 %

Note : Les prévisions quant à la production comprennent les importations et les exportations d’électricité prévues pour chacune des années. Les importations et les exportations sont un important élément de la gestion de l’exploitation du réseau d’électricité. La production d’électricité prévue dépasse la demande prévue de la part des consommateurs ontariens.

Exporter l’expertise de l’Ontario en énergie nucléaire

Des centrales nucléaires commerciales sont exploitées en Ontario depuis environ 45 ans. Cette exploitation a donné lieu au développement et à l’essor d’industries dérivées pour fournir produits et services, lesquels peuvent être exportés vers des pays où la production d’énergie nucléaire existe déjà, et vers des nations en voie de développement qui désirent actuellement bâtir des centrales nucléaires.

Les travailleurs de l’industrie de l’énergie de l’Ontario ont constitué un savoir-faire opérationnel dans l’exploitation quotidienne efficiente de centrales nucléaires de grande taille. En 2012, l’Institute of Nuclear Power Operators a décerné son Prix d’excellence à la centrale de Darlington de l'OPG, en reconnaissance de sa performance de classe mondiale. En outre, notre expertise dans l’exécution de projets complexes, comme la remise à neuf d’unités et les mises à l’arrêt (îlotages) à long terme sécuritaires, menés à bien par des centrales ontariennes, est certainement digne d’exportation.

La remise à neuf du parc d’unités nucléaires de l’Ontario représente un investissement de plusieurs milliards de dollars et demande le soutien continu de la chaîne d’approvisionnement et des activités nucléaires de la province pour des décennies à venir. Ceci constituera des fondations solides permettant aux fournisseurs d’énergie nucléaire de l’Ontario de commercialiser leurs produits et services auprès d’une industrie nucléaire globale qui pourrait compter plus de 500 réacteurs d’ici 2030. En œuvrant de concert avec les exploitants de l’industrie de l’énergie nucléaire de l’Ontario, Bruce Power et l'OPG, ces fournisseurs démontreront leur aptitude à la prestation intérieure et internationale, créant ainsi de l’emploi et des débouchés économiques pour la province. Celle-ci encouragera les exploitants à soutenir la concurrence internationale et à envisager des opportunités et des partenariats.

Le personnel du génie ainsi que le personnel technique, détenant des qualifications et des connaissances spéciales, qui travaillent aux laboratoires de plusieurs localités de la province, sont pourvus de l’expertise requise en matière de conception de systèmes de haute technicité destinés aux réacteurs et structures connexes, aux systèmes et aux composants actuels et futurs. Des projets nucléaires tant locaux qu'à l’étranger, appuyés par la chaîne d’approvisionnement nucléaire de l’Ontario par le biais de sociétés sises en grande partie dans la province. Par exemple, Babcock and Wilcox Canada Limited, dont le siège social est à Cambridge, a à son service des experts dans la conception et la fabrication d’équipement spécifique aux centrales nucléaires, tel que les générateurs de vapeur. La Société entend exporter des composants nucléaires à la Tennessee Valley Authority, en appui au développement de petits réacteurs modulaires. La Laker Energy Products de Burlington est une autre société ayant exporté des composants de réacteurs nucléaires, notamment en Roumanie, en Chine et en Argentine, et ce, depuis plusieurs années.

Le gouvernement a décidé de mettre fin aux approvisionnements renouvelables de grande envergure à travers le programme TRG d’offre standard (projets de plus de 500 kW), enjoignant plutôt l'OEO de passer à un modèle d’approvisionnement concurrentiel. La transition vers un tel modèle permettra de s'assurer que l’on octroie des contrats à des projets rentables et largement soutenus. l'OEO consultera le public, les municipalités, les collectivités autochtones et d’autres intervenants au sujet de la conception du programme jusqu'au début de 2014 et tentera d’engager le processus d’approvisionnement pour les nouveaux grands projets de production d’énergies renouvelables avant la fin du premier trimestre de 2014.

Le programme adhérera aux principes suivants :

  • Répondre à un besoin provincial et/ou régional lié au réseau électrique;
  • Tenir compte des préférences municipales en matière de production d’électricité;
  • S'engager initialement et sur une base régulière auprès des collectivités locales et autochtones;
  • Intervenir dans le cadre de cycles successifs multiples offrant l’opportunité d’un ensemble de participants diversifié;
  • Identifier les besoins, les objectifs et les attentes en matière d’approvisionnement; et
  • Favoriser les technologies et les approches innovatrices, y compris en envisageant des propositions qui intègrent le stockage de l’énergie à la production d’énergie renouvelable.

En outre, le gouvernement désirerait fournir au secteur des énergies renouvelables un calendrier d’approvisionnement prévisible. Le gouvernement prolongera jusqu'à 2021 l’objectif existant de 10 700 MW pour la production éolienne, solaire et bioénergétique, et fera passer de 9 000 MW à 9 300 MW l’objectif existant de production hydroélectrique d’ici 2025. D’ici 2025, 20 000 MW d’énergie renouvelable seront sur le réseau, ce qui représente environ la moitié de la capacité installée de l’Ontario. Les objectifs annualisés d’approvisionnement en énergie renouvelable seront réalisés par le biais d’un nouveau processus concurrentiel.

L’Ontario entend offrir pour fin d’approvisionnement en 2014 jusqu'à 300 MW d’énergie de production éolienne, 140 MW de production solaire, 50 MW de production bioénergétique et 50 MW de production hydroélectrique, objectifs qui en 2015 seraient respectivement de jusqu'à 300 MW, de 140 MW, de 50 MW et de 45 MW. Toute capacité que n'est pas fournie selon ces modalités ni développée en vertu de contrats existants serait réaffectée pour fin d’approvisionnement en 2016, et ce, pour chacune des technologies renouvelables. Dans ses rapports annuels et à l’occasion de la prochaine mise à jour du PELT, l’Ontario examinera et envisagera des objectifs élargis pour les sources éoliennes, solaires, hydroélectriques et bioénergétiques.

Ce calendrier d’approvisionnement offrira aux promoteurs l’avantage de la prévisibilité et de la stabilité pour les grands projets de production d’énergie renouvelable ayant été auparavant annoncés pour les programmes TRG et TRG pour micro-projets.

Un aspect essentiel des objectifs réalisables en matière de production d’énergie renouvelable est de veiller à ce que la capacité du réseau de transport puisse incorporer en toute sûreté et efficacité l’électricité produite par des installations de production d’énergie renouvelable supplémentaires. En prenant en compte la responsabilité des producteurs en ce qui a trait au branchement de leurs projets au réseau, on prévoit que l’objectif de 2021 pour la production éolienne, solaire et bioénergétique comme l’objectif de production hydroélectrique de 2025 seront pris en charge par la capacité du réseau de transport existant. Ceci peut être réalisé sans nécessiter de nouveaux projets de transport d’envergure s'ajoutant à ceux déjà en cours comme les remises à neuf de postes de régions clés ou la réfection du câblage d’une ligne à l’ouest de London.

Centrale d’Atikokan

La Centrale d’Atikokan est située à environ 200 km à l’ouest de Thunder Bay. En 2008, un programme de mise à l’essai de biomasse a été mis en œuvre, dans le cadre duquel on a utilisé des granules de bois pour produire de l’électricité. En septembre 2012, Atikokan brûlait son dernier morceau de charbon. La conversion d’Atikokan du charbon à la biomasse suit son cours en vue d’un achèvement prévu pour 2014.

Le projet de conversion représente un investissement de 170 millions de dollars. Ce développement d’une capacité en électricité propre en Ontario crée de l’emploi dans la collectivité. On s'attend à ce que le projet aide à soutenir la création d’emplois dans le secteur forestier, et qu'il crée plus de 150 nouveaux emplois par le biais des contrats d’approvisionnement en combustible et environ 200 emplois liés à la construction. Des modifications aux installations ont été requises aux fins de la conversion, comportant la construction d’un système de stockage et de manutention des combustible pouvant débiter jusqu'à 90 000 tonnes de biomasse combustible chaque année à partir de deux nouveaux silos de 43 m de hauteur.

Une fois achevé, l’installation de 205 MW sera l’une des plus grosses centrales de biomasse en Amérique du Nord et fournira une capacité de pointe au nord-ouest de l’Ontario. Il est prévu qu'Atikokan produira 150 000 MWh d’énergie électrique renouvelable par an, soit suffisamment pour alimenter environ 15 000 foyers chaque année.

Centrale de Thunder Bay

Dans le cadre de l’effort de l’Ontario en vue d’éliminer progressivement la production alimentée au charbon d’ici à la fin de 2014, le gouvernement entend convertir une unité à la centrale de Thunder Bay à la technologie de pointe de combustion de la biomasse, sur une période de cinq (5) ans à compter de 2015, préservant la capacité opérationnelle pour l’avenir. L’Ontario maintient également l’option de convertir ultérieurement la deuxième unité alimentée au charbon à la technologie de pointe de combustion de la biomasse.

Une conversion à la technologie de pointe de combustion de la biomasse peut être réalisée moyennant une dépense d’investissement minimale et ce combustible est bien adapté au précieux type d’exploitation en période de pointe que les centrales au charbon fournissaient à la province.

La conversion sera la première de son type à l’échelle globale et placera l’Ontario à l’avant-garde de la nouvelle industrie de pointe de la combustion de la biomasse.

Ceci permet à la province de développer des connaissances et une expertise qui peuvent être exportées dans le monde entier en vue de convertir de façon rentable les centrales au charbon aux combustibles renouvelables.

Figure 16  : Les sources d’énergie renouvelable compteront pour 46 % de la capacité de production de l’Ontario d’ici 2025.
Puissane installée (MW) 2013
Source %
Solaire photovoltaïque 2 %
Bioénergie 1 %
Éoliennes 6 %
Hydroélectricité 22 %
Gaz naturelfootnote 2 26 %
Gestion de la demandefootnote 1  3%
Énergie nucléaire 34 %
Charbon 6 %
Puissane installée (MW) 2025
Source %
Gestion de la demandefootnote 1 5 %
Solaire photovoltaïque 8 %
Bioénergie 2%
Éoliennes 15%
Hydroélectricité 21 %
Souplesse planifiée 6 %
Énergie nucléaire 20 %
Gaz naturelfootnote 2 23 %

Note : La capacité installée totale correspond à la capacité de production totale de toutes les ressources. Des ajustements ont été effectués pour calculer la capacité disponible en période de demande de pointe.

Qu'est-ce que la production combinée chaleur-électricité (PCCE)?

La production combinée chaleur-électricité (PCCE) est la production simultanée d’électricité et de chaleur au moyen d’un seul combustible, tel que le gaz naturel ou la biomasse. Dans la plupart des applications, la chaleur produite à partir des procédés de production d’énergie électrique (par exemple, à partir du système d’échappement d’une turbine à gaz) est captée, puis utilisée pour produire de la vapeur ou de l’eau chaude pouvant être utilisées à des fins de chauffage ou de refroidissement industriels et commerciaux. Par ailleurs, la chaleur résiduelle peut être captée à la fin d’un procédé et utilisée pour alimenter une turbine et une génératrice pour produire de l’électricité.

En supposant que la chaleur est utilisée de façon optimale, la PCCE peut permettre de tirer le maximum de l’énergie disponible à partir d’un combustible, devenant ainsi le moyen le plus efficace d’exploiter les combustibles fossiles tout en produisant de l’énergie électrique. La PCCE peut atteindre une efficacité globale maximale de 80 % lorsque conçue pour répondre à la chaleur produite.

Les éoliennes

Les projets de production éolienne constituent une partie importante de l’approvisionnement d’énergie diversifié de l’Ontario, qui crée des milliers d’emplois à travers la province et procure une énergie renouvelable propre pour alimenter nos foyers et nos entreprises.

L’Ontario dispose maintenant sur le réseau de plus de 2 300 MW d’énergie électrique de source éolienne, qui devraient produire suffisamment d’électricité chaque année pour alimenter plus de 600 000 foyers.

Un réseau énergétique propre et fiable repose sur un équilibrage des ressources. Lorsque l’énergie propre procurée par les éoliennes est disponible, elle réduit notre dépendance envers les sources de combustible fossile qui contribuent au smog, à la pollution et au changement climatique.

L’énergie éolienne crée de nouveaux emplois directs à valeur élevée et procure des avantages économiques et de débouchés pour les municipalités et les entreprises locales. Le développement des éoliennes en Ontario a créé pour les propriétaires fonciers, les coopératives communautaires locales, les collectivités autochtones et les municipalités des occasions de s'associer avec les développeurs de projets d’énergie éolienne, ou de diriger leurs propres projets éoliens, ce qui permet de garantir que les projets bénéficient aux collectivités locales.

L’Ontario a œuvré à une intégration plus entière de l’énergie éolienne au réseau électrique de la province, ce qui inclut l’amélioration de la prévision de la disponibilité dans le temps de l’énergie éolienne pour approvisionner le réseau. De nouvelles règles permettront à la SIERE d’indiquer aux producteurs d’énergie éolienne de réduire l’alimentation ou de la stopper lorsque le réseau électrique n'en a pas besoin. Dans l’optique du réseau, la SIERE estime que ces changements apportés aux règles du marché pourraient permettre aux contribuables d’économiser jusqu'à 200 millions de dollars par année. Les modifications au contrat connexes de l’Office de l’électricité de l’Ontario (OEO) pourraient épargner aux contribuables jusqu'à 65 millions de dollars aux cours des cinq prochaines années.

L’énergie solaire

L’Ontario est un chef de file dans l’utilisation de l’énergie électrique de source solaire photovoltaïque pour alimenter nos foyers et nos entreprises. La province possède la plus grande capacité solaire photovoltaïque de toutes les régions du Canada, soit plus de 900 MW de capacité de production sur le réseau. Il est prévu qu'une telle capacité produira suffisamment d’électricité pour alimenter plus de 100 000 foyers chaque année.

Réseaux énergétiques de quartier

Les réseaux énergétiques de quartier peuvent permettre une utilisation efficace et efficiente de la technologie de PCCE aux fins du chauffage, de la climatisation et de l’alimentation électrique de secteurs densément peuplés, comme les centres municipaux, les campus universitaires et les hôpitaux.

Markham District Energy (5,85 MW)

Les deux (2) centrales de Markham District Energy les plus récentes ayant reçu le soutien de l'OEO, soit celles de Bur Oak et de Birchmount, sont censées être opérationnelles en septembre 2014.

L’installation de PCCE de Bur Oak Energy Centre aura une capacité sous contrat de l'OEO de 3,25 MW et fournira l’énergie thermique aux bâtiments de la région, dont le Markham Stouffville Hospital, le centre com­munautaire d’East Markham, une caserne de pompiers, un centre de soins de santé et de nouveaux dévelop­pements du voisinage.

Le Birchmount Energy Centre disposera d’une capacité sous contrat de l'OEO de 2,6 MW et fournira chauffage des locaux et eau chaude domestiques aux bâtiments desservis par le réseau énergétique de Markham Centre District, propriété de Markham District Energy Inc. et exploité par cette société, de même que la production d’électricité utilitaire.

London Cogeneration Facility (installation de cogénération) (12 MW), London

La London Cogeneration Facility est une installation de cogénération de PCCE de 12 MW alimentée au gaz naturel. Outre la production d’énergie électrique, la vapeur fournie par l’installation servira aux fins du chauffage des locaux et de climatisation de bâtiments avoisinants, commerciaux, gouvernementaux et résidentiels.

Durham College District Energy (2,3 MW), Oshawa

L’installation de Durham College District Energy est une installation de PCCE de 2,3 MW alimentée au gaz naturel, au Durham College, à Oshawa. En plus de la production d’énergie électrique « derrière le compteur », de l’eau chaude est fournie à l’établissement collégial pour fin de chauffage des locaux et de consommation domestique.

Activités d’exploitation de serres

Les activités d’exploitation de serres se prêtent tout particulièrement bien à la PCCE. Elles consomment de l’électricité pour l’éclairage, le pompage et l’entreposage frigorifique des denrées. Ces activités nécessitent également de la chaleur pour compenser les gains d’énergie solaire perdus surtout la nuit. Outre ces avantages, les serres peuvent aussi utiliser le CO2 généré par la production d’énergie pour favoriser la croissance des plantes, ce que l’on désigne parfois par le terme trigénération (utilisation combinée de l’électricité, de la chaleur et du CO2).

Rosa Flora Limited (4,04 MW) – Dunnville

Rosa Flora, l’un des plus gros producteurs de fleurs coupées au Canada, a récemment conclu un marché de PCCE avec l'OEO pour une production de 4,04 MW d’électricité lui permettant de demeurer en tête de peloton sur un marché hautement compétitif. Ce projet permettra de fournir une source de chauffage et d’électricité pour les serres, pouvant être utilisée à l’intérieur aux fins de l’éclairage, du pompage et autres, ou exportée en réponse aux besoins du réseau.

Great Northern Hydroponics (11,3 MW) - Kingsville

L’installation de trigénération Great Northern est une installation de PCCE alimentée au gaz naturel de 12 MW, exploitée sur les terrains appartenant à la Great Northern Hydroponics, à Kingsville. Great Northern Hydroponics se spécialise dans la production de tomates en y appliquant une technologie de culture hydroponique à la fine pointe.

En plus de la production d’électricité, la Great Northern Hydroponics utilise l’eau chaude et le dioxyde de carbone provenant de l’installation de cogénération pour réchauffer et fertiliser les plantes cultivées dans la serre hydroponique existante de 50 acres.

Figure 17  : Interconnexions avec d’autres territoires.
Une carte de l’Ontario indiquant les capacités en importation et en exportation de l’électricité, provenant d’autres compétences.

Les systèmes d’énergie solaire photovoltaïque produisent la majeure partie de leur électricité durant l’après-midi, nous aidant ainsi à répondre en été à la demande de pointe attribuable aux systèmes de climatisation. Cet écrêtement de la demande de pointe favorise une exploitation plus efficace de notre réseau et réduit l’utilisation de la production d’électricité de combustible fossile durant les jours de grande chaleur et de smog. Lorsque les systèmes d’énergie solaire photovoltaïque sont situés sur des toitures qui se trouvent près des consommateurs d’électricité, ceci réduit pour le réseau le besoin de transporter l’électricité sur de grandes distances et peut en outre contribuer à compenser les exigences de mises à niveau futures du réseau.

Bien que le coût des systèmes d’énergie solaire photovoltaïque ait été influencé auparavant par les coûts élevés des matériaux, de nouvelles innovations ainsi que l’expansion du marché mondial aident à réduire substantiellement le coût de ces systèmes. Depuis le lancement en 2009 des programmes TRG et TRG pour les micro-projets, l’Ontario a enregistré une réduction d’environ 40 % du coût moyen des nouveaux systèmes d’énergie solaire photovoltaïque, et l’industrie souhaite parvenir à la parité de réseau.

Les réductions des coûts et l’aptitude à mettre en place des systèmes à énergie solaire à proximité du client offrent également l’occasion d’étendre et de promouvoir la facturation nette, principe selon lequel le propriétaire résidentiel utilise l’électricité produite de source solaire pour compenser ses propres besoins en électricité. L’Ontario se penchera sur le potentiel d’évolution, pour le programme TRG pour les micro-projets, d’un programme axé sur l’achat de production à un programme de facturation nette.

En outre, les systèmes thermosolaires peuvent être utilisés par les foyers et les entreprises pour chauffer l’eau et comme systèmes d’appoint pour leurs besoins en matière de chauffage ambiant de leurs locaux.

La bioénergie

L’énergie tirant sa source de matières organiques constitue une autre ressource renouvelable propre essentielle. Actuellement, la capacité de production bioénergétique sur le réseau en Ontario est de 300 MW, ce qui inclut les systèmes à source de biomasse, à source de biogaz et à source de gaz d’enfouissement.

Figure 18  : L’approvisionnement diversifié prévu de l’Ontario (en mégawatts).
Un graphique à barres verticales avec un tracé, indiquant l’approvisionnement diversifié prévu de l’Ontario, de 2015 à 2030.

Les systèmes bioénergétiques sont valorisés en raison de leur aptitude à transformer les flux de déchets organiques en une source d’électricité renouvelable, propre et flexible, tout particulièrement adaptée aux collectivités rurales et situées en régions éloignées.

L’utilisation de la bioénergie appuie les industries forestière et agricole de l’Ontario et optimalise l’exploitation des ressources biomassiques disponibles. Les systèmes bioénergétiques peuvent également être intégrés étroitement aux secteurs des emplois locaux et de l’industrie dans les petites collectivités rurales.

Les systèmes à source de biomasse peuvent utiliser les résidus de l’industrie forestière ou de l'AGriculture pour produire électricité et chaleur utile. Les systèmes à source de biogaz peuvent contribuer à la gestion des déchets d’élevage tout en produisant de l’électricité, mais aussi des produits dérivés organiques qui peuvent être ajoutés au sol.

Les systèmes à source de biogaz et à source de biomasse peuvent ajuster leur production pour fournir de l’électricité durant les périodes de demande de pointe. Ceci aide à réduire notre dépendance envers les combustibles fossiles en périodes de pointe. Les systèmes à source de biomasse et à source de biogaz peuvent également être exploités de façon continue et contribuer ainsi à notre production de base en approvisionnement d’électricité.

La production d’électricité à partir des gaz d’enfouissement non seulement contrebalance la dépendance envers les combustibles fossiles, mais en outre elle réduit l’impact en termes de gaz à effet de serre qu'a le méthane sur l’environnement : il s'agit là pour l’Ontario d’une situation gagnante sur toute la ligne!

L’hydroélectricité

L’Ontario a derrière elle une longue et productive histoire avec l’hydroélectricité. Plus de la moitié de notre approvisionnement en énergie renouvelable provient des installations hydroélectriques, lesquelles continuent de fournir plus de 20 % de l’électricité de la province. Les sources hydroélectriques existantes ont représenté la forme de production d’énergie électrique la moins coûteuse en Ontario, et dans nombreux cas, ont pu permettre une production fiable pour satisfaire à la demande de pointe. Les ressources hydroélectriques de la province ont fourni l’énergie nécessaire à l’alimentation de quelque 3,5 millions de foyers en 2012, ce qui démontre que l’hydroélectricité continuera de jouer un rôle significatif dans l’approvisionnement diversifié de l’Ontario.

L’Ontario dispose aujourd'hui, au bas mot, de plus de 8 000 MW d’énergie hydroélectrique en service et compte suffisamment de projets à contrat et en cours de développement pour atteindre l’objectif de 9 000 MW de capacité hydroélectrique installée d’ici 2018, prévu au PELT de 2010. Et nous ajouterons même à cet objectif hydroélectrique en augmentant à 9 300 MW le portfolio hydroélectrique de la province d’ici 2025. Plus tôt cette année, le gouvernement a enjoint l'OEO de fournir une capacité hydroélectrique additionnelle, y compris jusqu'à 40 MW à partir des installations existantes ayant le potentiel d’élargir la capacité et jusqu'à 60 MW à partir des nouveaux projets municipaux en vertu du Programme d’offre standard en matière d’énergie hydroélectrique (POSEH), récemment instauré. De plus, le gouvernement a demandé à l'OEO d’entamer des négociations avec l'OPG et la Première nation Taykwa Tagamou en vue d’une entente d’achat d’énergie aux fins de l’approvisionnement en électricité à partir de la centrale hydroélectrique projetée de New Post Creek, d’une capacité d’environ 25 MW.

Figure 19  : Prévisions quant à la production d’électricité en  Ontario (en térawattheure par année).
Un graphique à barres verticales indiquant la production d’électricité en Ontario prévue entre 2013 et 2032.

Le gouvernement continuera de faire fond de cette base en faisant passer à 9 300 MW le portefeuille hydroélectrique de la province d’ici 2025. Avec ce nouvel objectif, l’Ontario maximalisera le potentiel des nouvelles installations hydroélectriques de grande envergure quant à la capacité du réseau de transport actuel.

L’Ontario continuera de travailler de concert avec le secteur à une évaluation vigilante des développements hydroélectriques futurs afin qu'il soit prêt à produire cette électricité là et au moment requis. Le ministère de l’Énergie examine présentement le potentiel de sites hydroélectrique de toutes les tailles dans le nord de l’Ontario, y compris des projets situés près de collectivités hors réseau des Premières nations. Le Ministère continuera également d’œuvrer avec le secteur à l’examen de l’utilisation des sites de barrage existants pour produire de l’hydroélectricité.

Stockage hydroélectrique à réserve pompée

Le stockage hydroélectrique à réserve pompée peut être utilisé pour stocker de l’énergie lorsqu'elle n'est pas requise, puis la débiter au réseau durant les périodes de demande de pointe. On continuera d’examiner les projets afin de déterminer leur rentabilité et leur aptitude à fournir une valeur aux contribuables.

Le gaz naturel

Bien qu'à court terme le gouvernement ne requerra pas de nouveaux approvisionnements en gaz naturel pour répondre aux besoins à l’échelle de la province, cette forme d’énergie demeurera une composante essentielle de la capacité de réaction et de la flexibilité de notre réseau électrique. L’exploitation de la production d’électricité à partir du gaz naturel est rentable et peut fournir une part de notre capacité parmi celles au plus bas coût. La production peut également être augmentée ou abaissée promptement en réponse à des changements survenant dans la demande et est adaptée à des ressources variables telles que les productions éoliennes et solaires. De 2003 à 2012, l’Ontario étant parvenue avec succès à éliminer progressivement la production alimentée au charbon, la production au gaz naturel a augmenté de 38 %, soit d’environ 16 TWh à environ 22 TWh.

Le parc de gaz naturel de l’Ontario possède la capacité et la flexibilité requises pour combler les besoins enénergie qui surviennent durant la période de remise à neuf des centrales nucléaires.

Les producteurs indépendants (contrats de production indépendante d’électricité) privés existants de la province, mis sous contrat dans les années 1990 avec l’ancienne société Ontario Hydro, fournissent actuellement 1 200 MW en production d’énergie au gaz naturel. Les contrats rattachés à 75 % de cette capacité expireront d’ici à la fin de 2018. l'OEO a reçu le mandat de passer de nouveaux marchés avec les producteurs indépendants d’électricité après l’expiration des contrats actuels, mais à la seule condition que lesdits marchés génèrent des avantages en termes de coût et de fiabilité pour les contribuables ontariens.

Figure 20  : Prévisions quant aux émissions de gaz à effet de serre.
Un graphique linéaire indiquant les émissions de CO2 provenant de la production d’électricité en Ontario, accumulées entre 2005 et 2011, et les émissions de CO2 prévues en Ontario de 2012 à 2032 (mégatonnes par année).

Les prix du gaz naturel ont baissé de façon marquée depuis 2008, et l’on prévoit qu'ils demeureront relativement bas aux cours des dix prochaines années. Or, le prix du gaz naturel est historiquement caractérisé par une assez grande volatilité et est tributaire de facteurs qui sont hors du contrôle de l’Ontario. Il est par conséquent dans le meilleur intérêt de l’Ontario de conserver un approvisionnement diversifié et équilibré et de ne pas être trop dépendante du seul gaz naturel, afin de se protéger contre cette fluctuation des prix.

Production combinée chaleur-électricité (PCCE)

La PCCE peut représenter un moyen efficace d’utiliser le gaz naturel pour produire de l’électricité ainsi que de la chaleur ou de la vapeur utilisables. Sous réserve de circonstances précises, la PCCE peut contribuer au soutien du développement économique régional tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone (CO2) à un coût concurrentiel raisonnable.

L'OEO a dirigé quatre cycles d’approvisionnement concurrentiels et deux programmes d’offre standard pour la PCCE à petite échelle depuis 2005, ayant eu pour résultat 420 MW de capacité de projets de PCCE, dont 414 MW en exploitation commerciale. Environ 6 MW sont en cours de développement et devraient être mis en service d’ici 2014.

Nous avons découvert qu'en général, les projets de PCCE fonctionnent mieux s'ils sont motivés par le besoin de produire de la chaleur et que l’électricité est un produit dérivé. Les projets PCCE doivent être de la taille appropriée, situés au bon endroit et réalisables au juste prix afin d’assurer une gestion appropriée du réseau électrique, en plus de répondre aux besoins en termes de chaleur produite.

L'OEO a pris des mesures de marchés d’approvision­nement pour des projets PCCE représentant une vaste gamme de technologies, d’applications, d’industries et d’emplacements géographiques. Les approvisionnements futurs seront centrés sur des applications et des localisations de PCCE efficaces et offrant une capacité régionale. Ceci pourrait inclure un nouveau programme de combinaison de production de chaleur et d’électricité dans le cadre d’activités d’exploitation de serres, de production agroalimentaire et de projets énergétiques de quartier.

Les exemples illustrent au mieux comment la PCCE peut soutenir le développement économique tout en réduisant les émissions de CO2.

Valorisation énergétique des déchets

On entend par valorisation énergétique des déchets (VED) l’utilisation des technologies de traitement des déchets visant à produire de l’électricité et/ou de la chaleur par la combustion de divers types de matières-déchets.

Figure 21  : Prévisions quant aux émissions d’oxyde d’azote, d’oxyde de soufre et de matières particulaires.
Un graphique linéaire indiquant la chute des émissions accumulées et les émissions futures, que l’on prévoit voir stagner à de faibles taux.

La plupart des installations de VED brûlent les matières-déchets directement afin d’en tirer de l’énergie. Toutefois, on en est à mettre au point des technologies de rechange qui promettent d’être plus efficaces et d’émettre moins de gaz à effet de serre que la VED traditionnelle.

C'est pour encourager le développement de ces nouvelles technologies en Ontario que l'OEO envisage certains projets ayant reçu l’approbation du ministère de l’Environnement. Ces projets établis en Ontario offrent le potentiel de création d’emploi et de débouchés d’exportation. Des essais permettront d’évaluer le potentiel d’exploitation avec succès de ces nouvelles technologies, y compris des performances environne­mentales supérieures à celles des technologies VED traditionnelles.

Importations d’énergie propre

L’Ontario jouit de plusieurs interconnexions substantielles avec les provinces du Manitoba et de Québec ainsi qu'avec les états du Minnesota, du Michigan et de New York. Prise globalement, la capacité d’importation-exportation est de l’ordre de 4 500 à 5 200 MW. Les transits d’énergie réels n'atteignent toutefois pas ces niveaux en raison de contraintes opérationnelles à l’intérieur et à l’extérieur de notre province.

L’Ontario exporte et importe une quantité d’électricité appréciable dans le cadre de l’exploitation courante de ses marchés de l’électricité, et l’on s'attend à ce que la province dispose de suffisamment d’énergie et de capacité à court terme pour répondre à ses propres besoins. Le marché de gros de l’électricité se sont avérés des plus efficaces pour permettre un transit énergétique entre l’Ontario et nos voisins.

L’Ontario continuera de dépendre des marchés de gros pour bénéficier de la souplesse que ces marchés procurent et équilibrer les transits d’électricité à court terme. Cependant, une entente d’importation avec l’un de nos voisins visant à garantir et à affermir la prestation d’électricité propre pourrait offrir une solution de rechange rentable à la construction d’installations d’approvisionnement provinciales. Les contrats d’importation peuvent être structurés pour répondre à de nombreux besoins du réseau, comme la capacité aux fins de périodes de pointe, d’augmentation/diminution en fonction de la demande, de secours ou de réserve, ou la prestation ferme d’énergie sur une base de temps spécifiée, ou une combinaison de ces divers besoins.

Les importations d’énergie à contrat peuvent optimiser les ressources si leur prix est inférieur au coût de la production provinciale et diversifier davantage l’approvisionnement pour l’Ontario. Bien que les importations d’énergie propre procurent des avantages potentiels à l’Ontario, leur valeur du point de vue de l’Ontario dépend de la disposition des importateurs à offrir un produit qui corresponde à nos besoins et représente une valeur supérieure à celle des solutions de rechange provinciales.

L’Ontario recherchera seulement des opportunités contractuelles d’importations affermies qui sont à la fois rentables et bien assorties aux besoins de la province.

Figure 22  : Prévisions quant aux émissions de mercure.
Un graphique linéaire indiquant la baisse des émissions accumulées de mercure, ainsi que les émissions de mercure futures, que l’on prévoit voir stagner à de faibles taux.

Flexibilité opérationnelle

Bien que l'OEO prévoie une croissance inférieure de la demande en électricité, nous devons prendre en compte l’élément d’incertitude inhérent à toute prévision de cette nature. Le gouvernement doit en effet être prêt à réagir si l’économie ou la demande en énergie n'évolue pas suivant les prévisions. En d’autres termes, l’Ontario doit faire preuve de flexibilité pour être à même de répondre au facteur d’incertitude inhérent à la prévision de la croissance de la demande. C'est pourquoi le gouvernement planifiera une vaste gamme de possibilités mais n'engagera des ressources que lorsque les besoins se clarifieront suffisamment, tout en veillant à ce que les Ontariens disposent de l’énergie requise, là et quand ils en ont besoin.

À compter de 2014, un Rapport énergétique de l’Ontario sera publié annuellement afin de mettre les Ontariens au courant de la situation provinciale de l’approvisionnement vs la demande d’énergie et d’examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre du PELT.

On continuera de mettre à jour le PELT tous les trois (3) ans. Ces rapports annuels donneront à tous et à toutes l’occasion de suivre nos progrès et de mieux comprendre les développements qui se révéleront importants au prochain examen formel.

Il s'agit là d’une réponse directe à ce qui a été exprimé lors des séances de mobilisation du PELT, où contribuables, membres du public, intervenants et collectivités autochtones ont fait part de leur souhait de prendre part à un dialogue suivi concernant la planification énergétique.

PELT 2013 – approvisionnement diversifié

Les figures 18 et 19 présentent une vue globale des éléments d’un approvisionnement diversifié tels que décrits au-dessus, y compris les objectifs visés par les programmes Priorité à la conservation de l’énergie et GD, la demande prévue, les objectifs renouvelables et les remises à neuf planifiées d’unités nucléaires. Tenant compte de la nécessité de maintenir la flexibilité face aux changements circonstanciels, les options futures à déterminer sont également incluses ici.

Depuis 2003, les émissions de gaz à effet de serre du secteur de la production d’énergie électrique alimentée au charbon ont été réduites de près de 90 %. En outre, les émissions d’anhydride sulfureux et d’oxydes d’azote provenant de ce secteur ont chuté respectivement de 93 % et de 90 %, tandis que les niveaux de mercure sont au plus bas depuis 45 ans.

Les figures 20, 21 et 22 illustrent les émissions de gaz à effet de serre, d’anhydride sulfureux, d’oxydes d’azote, de matières particulaires et de mercure, historiques et selon les prévisions, pour le secteur ontarien de l’énergie électrique.

On s'attend à ce que les émissions atmosphériques du secteur de l’énergie électrique de l’Ontario demeurent à des niveaux bas historiquement, bien que les émissions futures puissent afficher des variations qui soient attribuables aux changements dans la demande, à l’utilisation du gaz naturel, aux importations d’énergie propre et à la gestion de la demande.

En résumé

Énergie nucléaire

  • L’Ontario ne donnera pas encore suite à la construction des deux (2) nouveaux réacteurs nucléaires à la centrale de Darlington. Toutefois, le ministère de l’Énergie travaillera de concert avec l’OPG et la Bruce Power feront l’objet de la surveillance la plus rigoureuse possible afin d’assurer aux contribuables sécurité, fiabilité de l’approvisionnement et valeur.
  • La remise à neuf des centrales nucléaires obéira à sept (7) principes établis par le gouvernement, dont la réduction au minimum du risque commercial tant pour le gouvernement que pour le contribuable et l’assurance que les exploitants et les entrepreneurs seront responsables relativement aux coûts et aux calendriers des travaux de remise à neuf.
  • Il est prévu que la centrale de Pickering demeurera en service jusqu'en 2020. Une mise à l’arrêt anticipée des unités de Pickering pourrait être envisagée sous réserve d’une hausse de la demande projetée, des progrès réalisés avec le programme de remise à neuf du parc et de l’achèvement dans les délais du poste de transformation de Clarington.
  • L’Ontario appuiera l’exportation sur les marchés internationaux de notre expertise, de nos produits et de nos services reliés à l’industrie nucléaire.

Énergies renouvelables

  • D’ici à 2025, on prévoit que 20 000 MW d’énergie renouvelable seront sur le réseau, ce qui représente près de la moitié de la capacité installée de l’Ontario.
  • L’Ontario instaurera progressivement la production éolienne, solaire et bioénergétique sur une plus longue période que selon le Plan énergétique à long terme de 2010, une capacité de 10 700 MW devenant disponible sur le réseau d’ici 2021.
  • L’Ontario haussera l’objectif hydroélectrique en faisant passer à 9 300 MW le portefeuille hydroélectrique de la province d’ici 2025.
  • Reconnaissant que les installations bioénergétiques peuvent assurer un approvisionnement flexible et créer des emplois locaux dans les industries de la foresterie et de l'AGriculture, l’Ontario inclura dans le cadre du nouveau processus concurrentiel les opportunités de fourniture bioénergétique supplémentaire.
  • L’Ontario révisera annuellement les objectifs visés en matière de production éolienne, solaire, bioénergétique et hydroélectrique, dans le cadre du Rapport énergétique de l’Ontario.
  • Le ministère de l’Énergie et l'OEO mettent au point un nouveau processus concurrentiel d’approvisionnement pour les projets de production d’énergie renouvelable futurs de plus de 500 kilowatts (kW), processus qui prendra en compte les considérations et besoins locaux. Le Ministère tentera de mettre en œuvre ce processus d’approvisionnement au début de 2014.
  • L’Ontario se penchera sur le potentiel d’évolution, pour le programme TRG pour les micro-projets, d’un programme axé sur l’achat de production à un programme de facturation nette.

Production combinée chaleur-électricité / gaz naturel

  • La production d’énergie alimentée au gaz naturel sera utilisée avec flexibilité pour répondre aux changements dans l’approvisionnement et la demande à l’échelle de la province et soutenir l’exploitation du réseau.
  • l'OEO entreprendra des processus d’approvisionnement ciblés pour des projets de production combinée chaleur-électricité (PCCE) centrés sur des besoins en termes d’efficacité ou de capacité régionale. Ceci inclut un nouveau programme ciblant les activités d’exploitation de serres, de production agroalimentaire et de projets énergétiques de quartier.

Importations d’énergie propre

  • L’Ontario envisagera des opportunités d’importation d’hydroélectricité provenant d’autres juridictions lorsque de telles importations seraient assorties d’avantages pour le réseau et se révéleraient rentables du point de vue des contribuables de l’Ontario.

Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Comprend la centrale Lennox Generating Station alimentée au gaz naturel et au pétrole.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Comprend la centrale Lennox Generating Station alimentée au gaz naturel et au pétrole.