Les personnes responsables et les intervenants doivent aider les jeunes pris en charge et ayant quitté la prise en charge à rester hors des tribunaux pour la jeunesse. Les recommandations du plan directeur cherchent à renforcer les expériences positives et les possibilités pour les jeunes pris en charge et ayant quitté la prise en charge, et se veulent des stratégies de prévention. Si toutefois les jeunes en viennent à avoir des démêlés avec la justice, de l'aide leur est nécessaire pour éviter qu'ils ne se retrouvent à nouveau devant les tribunaux et les aider à réussir leur vie adulte.

Recommandations – Horizon court terme

Il est indispensable et urgent que...

  • ... l'on encourage les jeunes à participer à des activités parascolaires dès le jeune âge, par mesure de prévention.
    • Les enfants et les jeunes ont la liberté, l'aide et les ressources nécessaires pour participer à différentes activités qui les intéressent.
  • ... les personnes responsables soient formées à résoudre des conflits, à prévenir les crises et à abaisser les tensions, afin d'empêcher les situations de se détériorer au point où la police doive être appelée à la résidence.
    • Des communications fréquentes rappellent aux membres du personnel et aux personnes responsables les politiques et pratiques exemplaires en matière de résolution de conflits.
    • Les interventions en cas de conflits sont adaptées au jeune et à sa situation (p. ex.., on lui laisse le temps de se calmer).
    • Lorsque des jeunes sont considérés comme étant « absents sans permission », les personnes qui en sont responsables ont des possibilités d'intervenir sans appeler la police, afin d'éviter de soumettre inutilement le jeune au système de justice pour la jeunesse.
  • ... les intervenants des sociétés d'aide à l'enfance, les policiers, les agents de probation et les professionnels de la santé travaillent avec les jeunes et les personnes qui en sont responsables à l'élaboration de protocoles qui établissent des attentes communes quant aux interventions visant des jeunes pris en charge.
    • Des protocoles précisent les attentes quant aux mises en accusation visant un jeune et quant au choix de l'agent de gestion de cas (p. ex.., intervenant de la société d'aide à l'enfance, agent de probation) en fonction des relations du jeune et de ses besoins.
    • Les sociétés d'aide à l'enfance travaillent localement avec les avocats, juges et personnes responsables pour que le jeune ayant eu des démêlés avec la justice puisse, le moment venu, réintégrer son foyer de groupe ou foyer d'accueil.
  • ... les sociétés d'aide à l'enfance et le système judiciaire voient la détention comme une solution de dernier recours.
    • Les sociétés d'aide à l'enfance étudient des moyens d'éviter dans la mesure du possible la détention des jeunes pris en charge et ayant quitté la prise en charge et de lever les obstacles au versement de cautionnements.
    • En tablant sur des modèles de réussite, il faut que des programmes de déjudiciarisation soient mis sur pied partout dans la province afin d'offrir aux jeunes une solution de rechange à la détention et leur donner l'occasion de participer à des programmes qui cernent leurs atouts et leurs intérêts et tablent sur ceux-ci.
    • Les intervenants et les personnes responsables aident les jeunes à découvrir les causes de leurs démêlés avec la justice et à remédier aux problèmes, et utilisent cette information pour justifier les décisions prises relativement à des programmes de déjudiciarisation et à d'autres interventions tablant sur le renforcement positif.
  • ... les sociétés d'aide à l'enfance soutiennent les jeunes pris en charge et ayant quitté la prise en charge pendant qu'ils sont en détention et au moment où ils regagnent leur liberté.
    • Périodiquement, les sociétés d'aide à l'enfance rendent visite aux jeunes en détention et communiquent avec eux; des mécanismes permettent aux jeunes de contacter leurs intervenants.
    • Les intervenants des services d'aide à l'enfance, les agents de probation, les personnes responsables et les jeunes élaborent un plan de remise en liberté prévoyant la réintégration du jeune dans la collectivité. Les plans mettent l'accent sur la formation, la stabilité du logement, les rapports suivis avec les personnes responsables, l'aide et les programmes pertinents.
    • Pour faciliter leur transition vers l'autonomie, à leur sortie de détention, les jeunes ont accès à de l'aide, financière ou autre, comme la prolongation de la prise en charge et des prestations alimentaires. Les sociétés d'aide à l'enfance continuent d'offrir de l'aide aux jeunes aux prises avec le système judiciaire au delà de l'âge de 18 ans, tant qu'ils sont admissibles à la prolongation de la prise en charge et des prestations alimentaires.
  • ... les personnes responsables et les intervenants des sociétés d'aide à l'enfance comprennent le système de justice pour les jeunes et ses répercussions pour les jeunes qui ont des démêlés avec la justice.
    • Le Ministère travaille avec les sociétés d'aide à l'enfance, les associations provinciales et les organismes communautaires partenaires à l'élaboration d'une ressource décrivant le fonctionnement du système de justice pour les jeunes.
    • Les sociétés d'aide à l'enfance ou les organismes communautaires partenaires créent un réseau de soutien pour les personnes responsables des jeunes ayant des démêlés avec la justice ou à risque d'en avoir.
    • Les parents des familles d'accueil aident les jeunes pris en charge pendant qu'ils sont entre les mains de la justice et après leur remise en liberté.
  • ... les sociétés d'aide à l'enfance nomment un intervenant affecté au tribunal pour aider les jeunes qui ont des démêlés avec la justice.
    • Les intervenants affectés au tribunal qui sont au courant du parcours du jeune travaillent avec l'avocat du jeune et prennent part aux rencontres portant sur la cause et le règlement.