chicot févier
Photo : Ryan Sorrells CC BY

Information sur les espèces

Voici un rapport sur les progrès réalisés en vue de la protection et du rétablissement du chicot févier (Gymnocladus dioicus) en Ontario de 2007 à 2022, en fonction de la politique de rétablissement propre aux espèces de l’Ontario. Ce rapport répond à l’exigence législative d’un examen des progrès réalisés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). Le chicot févier est inscrit comme espèce menacée sur la Liste des espèces en péril (LEP) en Ontario en vertu de la LEVD.

Le chicot févier est classé comme une espèce en péril depuis mai 2000.On l’a d’abord classé comme une espèce menacée avant de l’inscrire comme telle en vertu de la LEVD lorsque la Loi est entrée en vigueur en juin 2008. En janvier 2023, le chicot févier a été reclassifié comme étant menacé dans les comtés d’Elgin, d’Essex, de Lambton, de Middlesex, de Norfolk et d’Oxford, ainsi que dans la municipalité de Chatham-Kent, et il a été classé comme n’étant pas à risque dans toutes les autres administrations de l’Ontario.

Le chicot févier est protégé contre les activités qui risquent de tuer, de nuire ou de harceler un individu, et il est interdit d'en capturer ou d'en prélever depuis 2008.

De plus, l’habitat du chicot févier est protégé contre les dommages ou la destruction depuis 2013.

À l’heure actuelle, l’espèce et son habitat sont protégés dans son aire de répartition indigène en Ontario.

La politique de rétablissement propre à une espèce pour le chicot févier, intitulée Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement de chicot févier (réponse du gouvernement), a été publiée en 2018 et elle comprend l’objectif de rétablissement du gouvernement pour l’espèce ainsi que les mesures et les priorités qu’il a l’intention de diriger ou de soutenir pour aider à atteindre cet objectif. La réponse du gouvernement tient compte des conseils scientifiques fournis dans le programme de rétablissement (publié en 2017), comme la biologie des espèces, les besoins en matière d’habitat, les menaces à la survie, les lacunes dans les connaissances et les approches en matière de rétablissement lorsqu’il est question d’élaborer des mesures de rétablissement pour l’espèce. Comme le prévoit la Loi, cet examen vise à rendre compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures de protection et de recouvrement au sein de la réponse du gouvernement. L’examen peut également aider à déterminer les possibilités d’ajuster la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement pour atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce.

2000 Inscription comme espèce menacée
 
2008 Protection de l'espèce
 
2013 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013.
 
2017 Achèvement du programme de rétablissement
 
2018 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2023 Inscription comme espèce menacé dans les comtés d’Elgin, d’Essex, de Lambton, de Middlesex, de Norfolk et d’Oxford
 
2023 Achèvement de l'examen
 

De plus amples renseignements sur le chicot févier, notamment les menaces auxquelles il est confronté et les mesures prises pour aider à protéger et à rétablir cette espèce sont disponibles sur la page Web du gouvernement de l’Ontario pour le chicot févier. Un résumé des progrès réalisés en matière de protection et de rétablissement du chicot févier et une mise à jour annuelle sur le programme plus vaste des espèces en péril (c.‑à‑d. l’introduction du rapport d’étape de 2023) est disponible sur la page Web Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario.

Instantané : Progrès vers la protection et la récupération du chicot févier

Progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

  • L’objectif de rétablissement énoncé dans la Déclaration du gouvernement (réponse du gouvernement) pour le chicot févier en Ontario est de « maintenir la répartition provinciale de l’espèce au sein de son aire de répartition naturelle en Ontario et à accroître l’abondance de l’espèce en remédiant aux contraintes de reproduction. Le gouvernement appuie l’augmentation des populations de même sexe dans la mesure du possible, ainsi que l’évaluation de la nécessité et de la faisabilité d’une augmentation des populations mixtes. »
  • Des progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre de toutes les mesures gouvernementales. Des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de certaines des mesures connexes. Voici des exemples de progrès :
    • procéder à un inventaire afin de déterminer l’état de la population et la viabilité dans les zones où se trouvait l’espèce par le passé et où on la trouve encore
    •  évaluer la structure génétique des chicots féviers
    • sensibiliser davantage les propriétaires fonciers et d’autres citoyens au chicot févier
  • Conformément à la réponse du gouvernement, d’autres travaux sont nécessaires pour évaluer les populations de même sexe afin d’évaluer la faisabilité de l’augmentation, pour élaborer et mettre en œuvre des pratiques de gestion exemplaires pour effectuer l’entretien des routes et des chemins de fer là où du chicot févier est présent, et pour assurer la gestion des régimes hydriques et de lutte contre les inondations d’une manière qui profite à l’espèce (p. ex., en reproduisant les cycles naturels des inondations).

Occurrences et distribution

  • Le chicot févier est présent dans le sud-ouest de l’Ontario sur une superficie estimée à environ 8 200 kilomètres carrés d’après des observations récentes.
  • Depuis 2008, le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 2 545 mentions fondées sur des observations de l’espèce entre 1891 et 2022.
  • Depuis 2008, l’espèce a été observée dans 57 parcelles où elle n’avait pas été observée par le passé et dans six parcelles auparavant considérées comme historiques.
  • Une évaluation récente de la population de chicot févier a permis de déterminer que le nombre d’arbres matures en Ontario est stable (CDSEPO 2021). 

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

  • Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de mener neuf projets (en fournissant 875 065 $ en financement) qui ont soutenu la protection et le rétablissement de plusieurs espèces en péril, y compris le chicot févier. Huit de ces projets ont été conçus pour procurer des avantages à de multiples espèces en péril (p. ex., restauration de l’habitat à l’échelle du paysage, sensibilisation et éducation axées sur un certain groupe d’espèces, comme celles présentes dans une région locale), tandis que l’un d’eux était axé exclusivement sur le chicot févier.
  • Le soutien du gouvernement a aidé ses partenaires d’intendance à faire participer 796 personnes qui ont consacré 21 578 heures à des activités de protection et de rétablissement d’espèces en péril, notamment le chicot févier. La valeur estimée de ces contributions volontaires, ainsi que du financement supplémentaire et du soutien en nature est de 1 240 257 $.
  • Les partenaires d’intendance ont indiqué que, grâce à leurs mesures, 84,3 hectares d’habitat ont été améliorés pour le chicot févier et d’autres espèces en péril qui habitent le même écosystème.
  • Les partenaires de l'intendance ont déclaré avoir sensibilisé 2 855 personnes à de multiples espèces en péril, notamment le chicot févier.

Soutenir les activités humaines tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce :

  • Le gouvernement de l’Ontario a délivré 17 permis pour cette espèce, soit trois permis pour « protéger la santé ou la sécurité des êtres humains » en vertu de l’alinéa 17(2)a), neuf permis pour aider à la « protection ou au rétablissement » en vertu de l’alinéa 17(2)b), quatre permis pour un « avantage plus que compensatoire » en vertu de l’alinéa 17(2)c) et un permis pour un « important avantage social ou économique » a été délivré conformément au sous-alinéa 17(2)d)i) de la LEVD.
  • Quinze ententes ont été conclues pour le chicot févier. Ces ententes ont été autorisées conformément au Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • Soixante-quatre activités ont été enregistrées pour cette espèce. Les activités ont été enregistrées sous les rubriques « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18), « Installations de drainage » (article 23.9), « Protection des écosystèmes » (article 23.11) et « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.14) conformément au Règlement de l’Ontario 242/08 pris en vertu de la LEVD.

Rapport sur les progrès réalisés en matière de protection et de récupération du chicot févier

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement du chicot févier est de maintenir la répartition provinciale de l’espèce au sein de son aire de répartition naturelle en Ontario et à accroître l’abondance de l’espèce en remédiant aux contraintes de reproduction. Le gouvernement appuie l’augmentation des populations de même sexe dans la mesure du possible, ainsi que l’évaluation de la nécessité et de la faisabilité d’une augmentation des populations mixtes.

La mise en œuvre de mesures pilotées et appuyées par le gouvernement démontre des progrès vers l’atteinte des objectifs souhaités et de l’objectif de rétablissement établi dans la réponse du gouvernement.

Progrès vers la mise en œuvre des mesures gouvernementales

Des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de toutes les mesures prises par le gouvernement et définies dans la réponse du gouvernement. Voici des mesures communes que le gouvernement doit prendre en main pour atteindre l’objectif de rétablissement d’une espèce :

  • Poursuivre la mise en œuvre du Plan stratégique de l’Ontario sur les espèces envahissantes (2012) pour lutter contre les espèces envahissantes (comme le dompte-venin de Russie et l’alliaire officinale) qui menacent le chicot févier.
  • Continuer de mettre en œuvre la Loi sur les espèces envahissantesde l’Ontario pour contrôler la propagation des espèces envahissantes menaçant le chicot févier (comme le dompte-venin de Russie) en limitant l’importation, le dépôt, le relâchement, l’élevage et la culture, l’achat, la vente, la location ou l’échange du dompte-venin de Russie.
  • Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
  • Encourager la soumission de données sur le chicot févier au dépôt central de l’Ontario par le biais de projets scientifiques entre citoyens, desquels il reçoit des données (comme iNaturalist), ou directement, par l’entremise du Centre d’information sur le patrimoine naturel.
  • Entreprendre des communications et des activités de sensibilisation pour sensibiliser davantage le public aux espèces en péril en Ontario.
  • Continuer de protéger le chicot févier et son habitat par l’application de la LEVD.
  • Appuyer les partenaires en conservation ainsi que les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le chicot févier. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis avec des conditions appropriées, et de services.
  • Encourager la collaboration, et établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin de réduire le chevauchement des travaux.

De plus, le gouvernement a pris directement les mesures suivantes pour chaque espèce :

  • Envisager l’application de mesures de gestion appropriées, conformément à l’orientation stratégique provinciale sur les cormorans, pour protéger et rétablir le chicot févier.
  • Continuer à surveiller et à gérer le parc provincial de l’île East Sister en respectant le plan de gestion du parc ; cela comprend la surveillance des populations de chicots féviers et de leurs menaces (comme le cormoran à aigrettes) pour déterminer si des mesures de gestion précises sont nécessaires.
  • Collaborer avec des partenaires fédéraux, comme Parcs Canada, Environnement et Changement climatique Canada, et le Service canadien de la faune, pour mettre en œuvre des mesures de protection et de rétablissement du chicot févier sur les territoires domaniaux, y compris sur l’île Middle.
  • Pour ce qui est des populations se trouvant sur l’île Pelée, explorer la possibilité de collaborer avec la municipalité de l’île Pelée, le comité consultatif environnemental de l’île Pelée, le gouvernement fédéral et les partenaires locaux afin d’intégrer des approches à l’intendance, de mettre en œuvre des mesures de rétablissement et d’examiner des approches intégrées à la gestion des espèces en péril.

Parcs Ontario continue de surveiller et de gérer la population de chicot févier dans le parc provincial de l’île East Sister afin d’assurer la stabilité et la croissance de la population. Il s’agit notamment de l’analyse des menaces du cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auratus) et de la détermination de la nécessité de mesures de gestion particulières. Ces mesures de gestion sont fondées sur la politique provinciale de 2006 sur les cormorans du ministère des Richesses naturelles et des Forêts (MRNF). Cette politique comprend des renseignements de base sur les cormorans pour faciliter la gestion de l’espèce et servir de base à l’élaboration future d’options de gestion.

Le gouvernement de l’Ontario continue également de prendre des mesures pour faire progresser la gestion du dompte-venin de Russie et de l’alliaire officinale envahissants en travaillant avec des partenaires pour trouver des solutions novatrices pour lutter contre ces plantes envahissantes. Par exemple, le MRNF a appuyé les efforts de collaboration avec des partenaires fédéraux, l’Université de Toronto et le Centre de lutte contre les espèces envahissantes pour étudier les agents de lutte biologique potentiels contre le dompte-venin de Russie et l’alliaire officinale envahissants.

Les principaux progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces mesures sont décrits dans les sections suivantes.

Loi sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La réponse du gouvernement pour le chicot févier indique que les espèces envahissantes (p. ex., le dompte-venin de Russie [Cynanchum rossicum], le dompte-venin noir [Cynanchum louiseae] et l’alliaire officinale [Alliaria petiolate]) représentent une menace pour la survie et le rétablissement de l’espèce en Ontario. Le Plan stratégique contre les espèces envahissantes (2012) de l’Ontario et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes fournissent le cadre politique et législatif nécessaire pour empêcher l'arrivée et la survie de nouveaux envahisseurs en Ontario, pour ralentir et, si possible, inverser la propagation des espèces envahissantes existantes, et pour réduire les effets néfastes de ces dernières, notamment sur les espèces en péril.

Ce cadre pourrait appuyer la mise en œuvre de mesures visant à réduire les menaces des espèces envahissantes. Par exemple, afin de prévenir leur propagation et leur introduction, le dompte-venin de Russie et le dompte-venin noir ont été inscrits comme espèces réglementées en 2016 conformément à la Loi sur les espèces envahissantes. Il est maintenant illégal d’importer, de déposer, de relâcher, de reproduire, de cultiver, d’acheter, de vendre, de louer ou d’échanger ces espèces envahissantes restreintes en Ontario. Il est également illégal d’amener ces espèces réglementées dans un parc provincial ou une réserve de conservation et de les posséder, les transporter, les déposer ou les relâcher dans ces aires protégées.

Guides et ressources

Le gouvernement de l’Ontario a appuyé l’élaboration du document Best Management Practices for Invasive Dog-strangling Vine (2012) (en anglais seulement) et Best Management Practices for Garlic Mustard (2012) (en anglais seulement) par l’Ontario Invasive Plant Council afin de fournir une orientation pour la gestion de ces espèces de plantes envahissantes en Ontario.

Occurrences et distribution

En Ontario, on trouve le chicot févier dans le sud-ouest de la province, dans les comtés de Middlesex, d’Essex, de Kent et de Lambton. Compte tenu du grand nombre d’observations et de la répartition de l’espèce, les renseignements sur la présence de l’espèce ont été évalués à l’échelle du paysage à l’aide de « parcelles » quadrillées de 10 kilomètres sur 10 kilomètres pour estimer la répartition de l’espèce. Les parcelles ont permis d’estimer où l’espèce a été récemment observée (c.-à-d. a été observée au cours des 20 dernières années) ainsi que les parcelles où l’espèce est considérée comme historique footnote 1 .

Grâce à cette approche, l’espèce a récemment été observée dans 83 parcelles, dont 57 sont de nouvelles observations (depuis 2008), 20 ont été confirmées comme étant existantes, et six étaient historiques avant 2008, mais ont depuis fait l’objet d’observations dans les parcelles. Dans les 83 parcelles de population existante, bon nombre des observations ont été faites depuis la publication de la réponse du gouvernement pour le chicot févier en 2018. Il s’agit notamment de 23 des 57 parcelles qui ont fait l’objet de nouvelles observations, quatre des 20 parcelles qui ont été confirmées comme étant existantes et deux des six parcelles qui ont été considérées comme historiques, mais qui ont depuis fait l’objet d’observations pour confirmer la présence d’individus. Il y a des registres d’événements dans 21 parcelles supplémentaires datant d’avant 2008. Cet espace équivaut à une aire de répartition potentielle footnote 2 d’environ 8 300 kilomètres carrés d’après les observations récentes de l’espèce, et de 2 100 kilomètres carrés supplémentaires d’après les observations d’il y a plus de 20 ans.

Depuis 2008, le dépôt central du gouvernement, le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 2 545 enregistrements d’observations de l’espèce. Ces données sont fondées sur des observations faites entre 1891 et 2022 et elles proviennent de diverses sources. Les signalements soumis ont permis d'affiner les lieux où la présence de l'espèce est avérée et a été signalée, et ils ont fourni des informations supplémentaires sur l'habitat de l'espèce et sur les menaces qui pèsent sur elle.

Les populations nouvellement recensées sont probablement le résultat d’un effort accru de recherche et de sensibilisation au sujet du chicot févier, elles ne sont donc pas nécessairement une augmentation réelle de la population, mais plutôt un résultat des connaissances accrues de la répartition de l’espèce. Avec l’identification des nouvelles populations, il a été déterminé que le nombre d’arbres matures en Ontario est stable (CDSEPO 2021).

Il est possible que des observations du chicot févier n’aient pas été soumises au gouvernement. La réponse du gouvernement prévoit notamment d'encourager la déclaration d'observations de cette espèce. La présentation d’observations d’espèces accroît notre connaissance de l’endroit où elles se trouvent et peut jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité des populations d’espèces.

Toute personne est invitée à soumettre ses observations de chicot févier et de tout autre espèce en péril au CIPN afin qu'elles soient intégrées au registre provincial des observations. La soumission des observations peut être requise par une autorisation ou une approbation.

  • 2 545
    signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Projets d’intendance financés par le gouvernement

Une mesure importante prise par le gouvernement dans le cadre de la réponse du gouvernement pour le chicot févier consiste à aider les partenaires à entreprendre des activités pour protéger et rétablir l’espèce. Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a appuyé neuf projets (avec un financement de 8 775 065 $) conçus pour contribuer à la protection et au rétablissement de plusieurs espèces, dont le chicot févier footnote 3 . Huit de ces projets ont été conçus pour procurer des avantages à de multiples espèces en péril (p. ex., restauration de l’habitat à l’échelle du paysage, sensibilisation et éducation axées sur un certain groupe d’espèces, comme celles présentes dans une région locale), tandis que l’un d’eux était axé exclusivement sur le chicot févier. En plus du financement gouvernemental, les partenaires qui se concentrent sur de multiples espèces en péril, notamment le chicot févier, ont indiqué qu’ils avaient réussi à obtenir du financement supplémentaire (1 240 257 $) d’autres sources. Ces montants comprennent un soutien en nature sous forme de temps et d’expertise fournis par des volontaires.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que le financement provincial les a aidés à obtenir un soutien en nature en faisant participer 796 personnes qui ont consacré 21 578 heures à des activités de protection et de rétablissement pour de multiples espèces en péril, notamment chicot févier d’une valeur estimative de 487 065 $. Les partenaires ont également indiqué que, grâce à leurs efforts et à ceux de leurs volontaires pour mettre en œuvre la réponse du gouvernement, ils ont réussi à améliorer 84,3 hectares d’habitat qui profiteront à de nombreuses espèces en péril, notamment le chicot févier. De plus, les partenaires de l'intendance ont déclaré avoir sensibilisé 2 855 personnes sur l’écosystème de multiples espèces en péril, y compris le chicot févier.

Le reste de la présente section met en lumière un projet appuyé par le Programme d’intendance des espèces en péril, ainsi que les mesures de rétablissement correspondantes appuyées par le gouvernement pour l’espèce.

En 2016, l’Université Trent a entrepris une étude de deux ans visant à faire progresser de multiples mesures de rétablissement appuyées par le gouvernement, notamment l’évaluation de la structure génétique des chicots féviers et déterminer si les populations de l’Ontario présentent du matériel génétique unique devant être préservé (Mesure 2 – Hautement prioritaire) ; et évaluer la nécessité et la faisabilité d’une augmentation des populations mixtes (Mesure 3). Le projet a permis d’obtenir des échantillons de feuilles de 533 chicots févier (393 de l’Ontario et 140 des États-Unis) et d’extraire de l’ADN de chacun de ces échantillons. De nouveaux marqueurs microsatellites (une parcelle d’ADN répétitif) ont été mis au point, et des génotypes (la constitution génétique d’un organisme) ont été générés pour le chicot févier. À partir de ces données, les responsables du projet ont déterminé qu’il y a peu de variation génétique entre les populations à la fois en Ontario et entre l’Ontario et les États-Unis. La germination des graines chez cette espèce est difficile, et les données génétiques suggèrent qu’il y a un rôle de propagation clonale (processus de reproduction asexuée pour créer des copies génétiquement identiques d’une plante) dans la persistance des populations. De faibles niveaux de diversité génétique peuvent nuire à l’adaptation future des populations aux changements environnementaux, bien que cela laisse également entendre que l’augmentation ou la transplantation de la population pourrait profiter à certaines populations.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • 8

    projets incluant le chicot févier

  • 1

    projet pour le chicot févier exclusivement

  • 875 065 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont le chicot févier

  • 1 240 257 $

    en appui et financement supplémentaires

  • 796

    bénévoles

  • 21 578

    heures de bénévolat

  • 2 855

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • 84

    hectares d'habitat amélioré

Soutenir les activités humaines tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

Soutenir les partenaires au moyen d’autorisations et de leurs conditions connexes est une mesure importante pilotée par le gouvernement.

Dix-sept permis ont été délivrés pour le chicot févier depuis que l’espèce a été inscrite comme une espèce protégée en vertu de la LEVD, soit trois permis pour « protéger la santé ou la sécurité des êtres humains » (17(2)a)), neuf permis pour aider à la « protection ou au rétablissement » (17(2)b)), quatre permis pour un « avantage plus que compensatoire » (17(2)c)) et un permis pour un « important avantage social ou économique » a été délivré (17(2)d)i)).

Des permis pour « protéger la santé ou la sécurité des êtres humains » (17(2)a)) sont délivrés lorsqu’une activité susceptible de nuire à une espèce en péril ou à son habitat est jugée nécessaire à la protection de la santé et de la sécurité humaines. Trois permis pour « protéger la santé ou la sécurité des êtres humains » ont été délivrés, deux en 2012 et un en 2013. Deux de ces permis visaient l’entretien de services publics par Hydro One et le troisième, l’entretien de maisons. Des conditions ont été établies pour réduire au minimum les effets sur le chicot févier en veillant à ce qu’aucun dommage ne soit causé au chicot févier, à moins que cela ait une incidence directe sur l’entretien, et en interdisant l’épandage de pesticides à moins de 20 mètres de l’espèce.

Des permis pour aider la « protection ou au rétablissement » (17(2)b)) sont délivrés si l’activité vise à aider à la protection ou au rétablissement d’une espèce en péril. Sur les neuf permis pour aider à la « protection ou au rétablissement », huit ont été délivrés exclusivement pour le chicot févier et un autre pour plusieurs espèces, dont le chicot févier. Ces permis ont permis à diverses organisations d’entreprendre des activités comme la collecte des semences, le transport et la plantation de semis dans le but soit d’améliorer la population existante de l’espèce, soit d’améliorer l’habitat, soit de déplacer les semis vers un habitat plus convenable, et la collecte de feuilles et de graines d’arbres dans plusieurs secteurs à des fins d’analyse génétique. Les permis étaient assortis de plusieurs conditions visant à minimiser les effets négatifs sur les espèces, notamment en veillant à ce que toutes les personnes soient formées aux procédures appropriées de collecte et de plantation des arbres, en prenant soin de l'habitat dans lequel les arbres ont été déplacés et en l'entretenant, et en installant d'autres graines prélevées sur les arbres. 

Quatre permis pour un « avantage plus que compensatoire » (17(2)c)) ont été délivrés exclusivement pour le chicot févier. Plusieurs des conditions incluses dans les permis ont été conçues pour mettre en œuvre les mesures appuyées par le gouvernement définies dans la réponse du gouvernement pour le chicot févier, notamment :

  • présenter un plan détaillé de plantation d’un chicot févier, qui comprend une carte de l’emplacement, une clôture autour de l’arbre, les pratiques de gestion exemplaires pour la manipulation de la plantation initiale et les pratiques de gestion exemplaires pour la gestion des zones de plantation
  • planter un certain nombre de plants de chicots févier d’un an provenant de sources locales en fonction du nombre de chicots févier ou de leur habitat qui subiront des dommages
  • maintenir l’habitat entourant chaque chicot févier pendant cinq ans
  • surveiller la plantation des chicots févier pendant au moins cinq ans
  • remplacer les plants de chicots févier qui ne survivent pas

Voici d’autres conditions conçues pour minimiser les impacts :

  • l’éducation des travailleurs pour les sensibiliser à l’existence de l’espèce et de l’habitat dont elle a besoin
  • fournir des rapports annuels sur la surveillance du site pour s’assurer que les activités sont menées à bien et que les dommages causés à l’espèce sont minimes

Le Registre environnemental de l’Ontario fournit des renseignements plus détaillés sur les permis pour un « avantage plus que compensatoire » pour cette espèce.

Un « avantage social et économique » (alinéa 17(2)d)) autorise un promoteur à mener une activité qui contreviendrait autrement à la LEVD et qui procurerait un avantage social ou économique important à l’Ontario, pourvu que toutes les conditions du permis soient satisfaites. Avant de délivrer ce type de permis, le ministre doit demander l’avis d’un expert sur les effets que l’activité peut avoir sur cette espèce. Pour délivrer le permis, le ministre doit être d’avis que l’activité ne compromettra pas la survie ou le rétablissement de l’espèce en Ontario, que des solutions de rechange raisonnables ont été envisagées, et que des mesures raisonnables visant à réduire au minimum les effets négatifs sur les membres individuels de l’espèce sont requises par les conditions du permis.

En 2021, le MECP a délivré un permis « d’avantages sociaux et économiques » (c.-à-d. un permis en vertu de l’alinéa 17(2)d)) en vertu de la LNE au ministère des Transports de l’Ontario pour de multiples espèces en péril, y compris le chicot févier. Le permis a été délivré pour permettre la construction du tronçon de la promenade Windsor-Essex du projet du passage international de la rivière Détroit. Les permis étaient assortis de plusieurs conditions visant à réduire au minimum les effets négatifs sur les espèces, comme la transplantation d’arbres enlevés dans un jardin situé sur les terres visées par le permis. En cas d’échec de la transplantation, le titulaire du permis doit planter un autre chicot févier, un semis ou un jeune arbre de stock génétique local connu.

Quinze ententes ont été conclues pour le chicot févier. Ces ententes ont été autorisées conformément au Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions des ententes comprennent la mise en œuvre des mesures prévues dans le plan d’atténuation, notamment :

  • désigner et marquer tous les individus de l’espèce dans la zone de travail et éviter de déranger ces individus
  • éviter de compacter et de perturber le sol en gardant l’excavation et les autres équipements lourds à au moins 2 mètres de la tige principale des individus retenus afin d’éviter d’endommager les racines et les tiges
  • s’assurer qu’on utilise l’équipement approprié pour retirer les branches, au besoin

Soixante-quatre activités pouvant avoir une incidence sur le chicot févier ou son habitat ont été enregistrées aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08, Dispositions générales, pris en vertu de la LEVD. Trente-neuf activités ont été enregistrées sous « Menaces pour la santé et la sécurité humaines, non imminentes » (article 23.18), 19 activités ont été enregistrées sous « Ouvrages de drainage » (article 23.9), quatre activités ont été enregistrées sous « Protection de l’écosystème » (article 23.11) et deux activités ont été enregistrées sous « Protection des espèces, activités de rétablissement » (article 23.17). Ces enregistrements exigent que l’inscrit se conforme à toutes les conditions du règlement, notamment :

  • préparer un plan d’atténuation en utilisant la meilleure information disponible sur les étapes qui peuvent aider à réduire ou à éviter les impacts sur l’espèce
  • déclarer des observations d’espèces à l’aide du Formulaire de déclaration d’observation des espèces en péril de l’Ontario et présentation de ces observations au CIPN
  • installer des garde-arbres ou du treillis métallique pour protéger les arbres ou les arbustes
  • déplacer la plante vasculaire à un endroit situé à proximité de l’habitat de l’espèce qui convient et qui est sécuritaire pour l’espèce, afin qu’elle ne soit ni tuée ni blessée, si c’est possible
  • 1
    permis pour raison d’avantage social ou économique
  • 3
    permis pour protéger la santé et la sécurité des êtres humains
  • 9
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 4
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 15
    accords
  • 64
    enregistrements

Progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement

Les mesures appuyées par le gouvernement sont organisées en fonction d’objectifs de rétablissement globaux. Des progrès ont été réalisés en vue d’atteindre tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de mettre en œuvre plusieurs des mesures connexes indiquées dans la réponse du gouvernement pour le chicot févier.

Objectif : Accroître les connaissances sur la distribution, l’abondance, l’habitat du chicot févier et les menaces pesant sur l’espèce en Ontario. Perfectionner davantage les techniques de rétablissement et évaluer les techniques de gestion de la population.

  • Mesure 1 (hautement prioritaire) – Procéder à un inventaire afin de déterminer l’état de la population et la viabilité du chicot févier dans les zones où se trouvait l’espèce par le passé et où on la trouve encore. Élaborer et mettre en œuvre un programme de gestion normalisé touchant les populations existantes, afin d’observer :
    • la dynamique de la population et le succès reproductif
    • la présence et la gravité des menaces
    • les conditions de l’habitat
  • Mesure 2 (hautement prioritaire) – Poursuivre les recherches pour évaluer la structure génétique des chicots féviers et déterminer si les populations de l’Ontario présentent du matériel génétique unique devant être préservé.
  • Mesure 3 – Évaluer la nécessité et la faisabilité d’une augmentation des populations mixtes.
  • Mesure 4 – Le cas échéant, encourager l’enregistrement, le partage et le transfert de connaissances écologiques traditionnelles sur le chicot févier au sein des collectivités afin d’accroître la sensibilisation à l’espèce et d’appuyer les efforts futurs de rétablissement.

Dans le cadre de cet objectif, des progrès considérables ont été réalisés en vue de la mise en œuvre de la mesure 1, 2 et 4, et des progrès initiaux ont été réalisés en vue de la mise en œuvre de la mesure 3.

La mesure 1 a été mise en œuvre dans le cadre de plusieurs projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril. Dans le cadre de ces projets, un inventaire de plusieurs emplacements a été réalisé afin de déterminer l’état et la viabilité de la population à des endroits connus du chicot févier et à d’autres endroits où les conditions d’habitat sont convenables. Un projet unique a également permis de mettre au point un modèle de répartition des espèces afin d'accroître l'efficacité des relevés des espèces de plantes forestières en péril.

Un projet de recherche appuyé par le Programme d’intendance des espèces en péril a permis de démontrer des progrès considérables vers la mesure 2 en analysant la variation génétique de plus de 530 arbres de l’Ontario et des États-Unis. Ce projet a également donné un aperçu de la mesure 3 en fournissant des renseignements sur la variation génétique lorsqu’on considère la nécessité d’augmenter la population ou de procéder à une transplantation.

La mesure 4 a été mise en œuvre dans le cadre d’un grand projet visant à créer un cadre écorégional de collaboration pour l’intendance des espèces en péril dans la zone carolinienne en travaillant avec de multiples groupes autochtones pour appuyer l’intendance et la protection des espèces en péril et soutenir les futurs efforts de rétablissement.

Objectif : Maintenir ou améliorer la qualité de l’habitat du chicot févier et, selon les besoins et les possibilités, améliorer la capacité de l’espèce à se reproduire par voie sexuée.

  • Mesure 5 (hautement prioritaire) – Consolider et diffuser les renseignements disponibles sur les techniques de propagation et de transplantation du chicot févier, ainsi que sur les méthodes améliorant les taux de germination des semences et d’établissement des jeunes plants.
  • Mesure 6 (hautement prioritaire) – S’il y a lieu, appliquer des techniques de gestion améliorant la germination et l’établissement des semences et en évaluer l’efficacité (p. ex. ouvertures dans le couvert, scarification, traitement de l’enveloppe des graines et contrôle des espèces envahissantes représentant une menace directe).

Dans le cadre de cet objectif, des progrès initiaux ont été réalisés en vue de la mise en œuvre des mesures 5 et 6. Ces deux mesures ont été mises en œuvre au moyen de conditions d’autorisation de la LEVD en exigeant que les organisations qui entreprennent des activités telles que la collecte de semences et la plantation de semences reçoivent une formation sur les procédures appropriées de collecte et de plantation des arbres et qu’elles s’assurent qu’elles s’occupent des semences, des semis et de l’habitat géré.

Objectif : Accroître la sensibilisation à l’espèce, à ses besoins quant à l’habitat et aux moyens de réduire les menaces.

  • Mesure 11 – Sensibiliser les utilisateurs, les propriétaires et les gestionnaires de terres locaux, ainsi que les collectivités et organismes autochtones touchés, au chicot févier, et promouvoir la participation communautaire en fournissant des renseignements sur :
    • les manières d’identifier l’espèce
    • les exigences concernant l’habitat de l’espèce
    • la protection accordée à l’espèce et à son habitat conformément à la LEVD
    • les mesures pouvant être prises pour réduire les menaces pesant sur l’espèce et son habitat

Dans le cadre de cet objectif, des progrès considérables ont été réalisés en vue de la mise en œuvre de la mesure 11. Cette mesure a été mise en œuvre grâce à plusieurs projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril et par les conditions des autorisations de la LEVD. Les conditions et les projets pertinents comprennent la création et la distribution de documents de sensibilisation pour la désignation des secteurs d’habitat clés du chicot févier. Ces documents ciblaient divers groupes démographiques, notamment les jeunes et les propriétaires fonciers.

Résumé des progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

L’objectif de rétablissement du chicot févier est de maintenir la répartition provinciale de l’espèce au sein de son aire de répartition naturelle en Ontario et à accroître l’abondance de l’espèce en remédiant aux contraintes de reproduction. Le gouvernement appuie l’augmentation des populations de même sexe dans la mesure du possible, ainsi que l’évaluation de la nécessité et de la faisabilité d’une augmentation des populations mixtes. Les efforts déployés à l’égard des mesures prises par le gouvernement et appuyées par le gouvernement ont contribué à faire des progrès vers l’atteinte de cet objectif. Par exemple, de nombreux projets d’intendance ont mené des inventaires pour déterminer l’état de la population et si les arbres actuels avaient des graines fruitières. Le gouvernement de l’Ontario a assuré la protection du chicot févier et de son habitat, tout en sensibilisant la population et en contrôlant la propagation des espèces envahissantes. Le gouvernement a également appuyé la collecte et la propagation des semences pour aider à accroître l’abondance.

De plus, le registre provincial des observations indique que les efforts visant à accroître la sensibilisation et la déclaration des espèces ont été efficaces, puisque le CIPN a reçu plus de 3 200 déclarations, et que les données sur la répartition du chicot févier dans la province ont augmenté d’environ 5 000 kilomètres carrés depuis que l’espèce a été inscrite. Une analyse plus poussée de cette région au moyen de recensements récents a montré que le nombre de chicots févier est stable (CDSEPO 2021).

Recommandations

Comme il est indiqué dans la réponse du gouvernement, cet examen des progrès peut servir à déterminer si des ajustements sont nécessaires à la mise en œuvre des mesures prévues dans la réponse du gouvernement afin d'assurer la protection et la reconstitution de l'espèce. Selon les progrès réalisés à ce jour, l’orientation générale fournie dans la réponse du gouvernement pour le chicot févier, en particulier la mise en œuvre des mesures jugées hautement prioritaires, devrait continuer d’orienter la protection et le rétablissement de l’espèce.

Il y a eu des progrès initiaux vers quelques mesures, notamment l’étude de la nécessité et de la faisabilité d’augmenter les populations mixtes, la consolidation et la diffusion de l’information disponible sur les techniques de propagation et de transplantation du chicot févier, et la mise en œuvre et le suivi de l’efficacité des techniques de gestion pour accroître la germination des semences. Toutefois, d’autres travaux sont nécessaires pour mettre pleinement en œuvre ces mesures. 

On a beaucoup mis l’accent sur la progression d’autres mesures, mais les mesures suivantes nécessitent un soutien supplémentaire pour aider à la protection et au rétablissement de l’espèce :

  • Mesure 7 (hautement prioritaire) – En collaboration avec les propriétaires et les gestionnaires de terres, les municipalités et les collectivités et organismes autochtones touchés, évaluer la faisabilité d’une augmentation des populations de même sexe à l’échelle locale et évaluer la nécessité d’utiliser d’autres techniques de gestion (voir la mesure 6 ci-dessus). Dans la mesure du possible, mettre en œuvre les mesures d’augmentation et en évaluer le succès.
  • Mesure 8 – Élaborer et mettre en œuvre des pratiques de gestion optimale en collaboration avec les propriétaires et les gestionnaires de terres, les municipalités et les collectivités et organismes autochtones touchés dans le but de :
    • réaliser les activités d’entretien des routes et des voies ferrées en présence du chicot févier
    • gérer les bilans hydriques et la maîtrise des crues de manière à favoriser la survie de l’espèce (en imitant les cycles naturels des crues, par exemple)
  • Mesure 10 – Lorsque l’occasion se présente, assurer la protection de l’habitat du chicot févier se trouvant sur des terrains privés au moyen de programmes d’intendance et de protection des terres existantes.

La protection et le rétablissement du chicot févier continueront d’être une responsabilité partagée qui nécessitera la participation de nombreuses personnes, organisations et collectivités. Un soutien financier pour la mise en œuvre des mesures peut être offert par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement peut également indiquer si des autorisations en vertu de la LEVD ou d’autres lois peuvent être nécessaires pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer de progresser vers la protection et le rétablissement du chicot févier en Ontario.

Références

CDSEPO 2021. Rapport d'évaluation des espèces en péril de l'Ontario pour le chicot févier (Gymnocladus dioicus). Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été observée au cours des 20 dernières années. Les populations historiques existent peut-être encore, mais les renseignements à jour ne sont pas disponibles.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une aire de répartition potentielle de l’espèce est estimée en fonction d’une grille de 10 kilomètres carrés où des observations de l’espèce ont eu lieu. Elle n’est pas représentative de l’étendue de l’habitat adéquat de l’espèce ni de la superficie totale qu’elle occupe.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Il est possible que des permis aient été nécessaires à la réalisation de certains projets soutenus par le Programme d'intendance des espèces en péril, conformément à l'alinéa 17(2)(b) de la LEVD. Par conséquent, quelque permis délivrés en vertu de l’alinéa 17(2)b) mentionnés dans le présent rapport pourraient avoir été délivrés pour autoriser ces projets.