Cette étude vise à réunir des données permettant de mieux comprendre les raisons pour lesquelles les communautés des Premières Nations de l’Ontario sont particulièrement touchées par les incendies. On a découvert qu’entre 2008 et 2017, le taux de mortalité associé aux incendies résidentiels y était dix fois plus élevé que celui du reste de l’Ontario. Ce constat ne surprendra pas les communautés concernées, qui expriment depuis des années leurs préoccupations quant au manque de financement et de logements sûrs chez eux, deux facteurs agissant directement sur la sécurité, le bien-être et la survie des enfants, des Aînés et toutes les autres vies précieuses de ces groupes.

Le présent processus d’analyse a été une occasion d’apprentissage pour le Bureau du coroner en chef. Nous remercions donc chaque membre du groupe consultatif et du groupe de travail pour sa collaboration à ces travaux essentiels.

La lecture du présent rapport demande que l’on tienne compte du contexte historique, important ici. Il est vital de reconnaître que les peuples autochtones ont un passé douloureux de la faute du Canada, passé qui a encore aujourd’hui des répercussions pour beaucoup d’individus dans les communautés. Il faut par ailleurs garder en tête les limites des données colligées puisque, souvent, les renseignements disponibles ne s’accompagnaient d’aucun contexte sur les réalités historiques ou actuelles essentielles à la compréhension des questions à l’étude.

Cette occasion de collaborer avec les communautés concernées, et surtout, d’apprendre d’elles, s’est avérée inestimable et nous a servi une leçon d’humilité. Les renseignements et les conseils fournis par le groupe consultatif et le groupe de travail nous ont permis de mieux comprendre la complexité du dossier ainsi que le besoin criant de solutions émanant de la communauté et lui étant adaptées. À chaque étape du processus, on nous a rappelé qu’il fallait que les stratégies soient conçues et mises en place localement. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous ne présentons ici aucune recommandation aux communautés, mais que nous nous engageons à diffuser ces données largement.

Optimistes, nous croyons que les renseignements présentés dans ce rapport induiront des changements positifs qui contribueront à éviter d’autres tragédies. Pour reprendre les mots d’un des membres du groupe consultatif, le CCO-DICPN diffuse ce contenu pour « appeler au changement et communiquer un message d’espoir ».

Le Bureau du coroner en chef maintient son pari d’améliorer les services et l’appui offerts aux communautés des Premières Nations.