La conservation est la ressource la plus écologique et la plus rentable en termes de coût de l’Ontario. Les initiatives de conservation économisent de l’argent et réduisent les émissions de gaz à effet de serre. La réduction de la consommation réduit les factures des consommateurs et diminue la demande imposée à la filière énergétique, ce qui fait en sorte que l’on n’est pas obligé de construire de nouvelles installations.

Pour chaque dollar investi dans la conservation, l’on réalise une économie nette de deux à trois dollars pendant la durée de vie de l’investissement. La conservation permet également de créer des emplois localement dans le domaine des audits des services énergétiques.

Réalisations

De 1995 à 2003, aucun programme provincial de conservation provincial n’a été mis sur pied - cela n’était pas une priorité. Depuis 2003, l’Ontario s’est fixé des objectifs en matière de conservation et, suite à cela, la province est devenue un chef de file en Amérique du Nord. L’objectif, qui était de réduire la demande de pointe de 6300 MW d’ici 2025, faisait partie du plan de 2007. L’Ontario est en voie d’atteindre cet objectif.

Dans le but d’améliorer la qualité de l’air dans la province et l’efficience de la filière énergétique, l’Ontario a investi plus de 1,7 milliard de dollars dans des programmes de conservation entre 2006 et 2010. Ceci permettra aux consommateurs d’économiser de 3,8 milliards de dollars en coûts éludés.

Les programmes de conservation donnent également aux consommateurs des outils leur permettant de gérer les coûts et équilibrent la demande pendant les périodes de pointe hivernale et estivale. Les programmes de conservation créent également des emplois dans le secteur de l’énergie propre.

L’Ontario a contribué à créer une culture de la conservation depuis 2003, par le biais des mesures suivantes :

  • Mise à jour du code de la construction en Ontario faisant de l’efficacité énergétique un objectif fondamental.
  • Prestation du Programme d’économies d’énergie domiciliaire qui a aidé plus de 393 000 propriétaires à réaliser un bilan énergétique et a aidé près de 250 000 propriétaires à économiser de l’énergie et à apporter des améliorations à leur résidence. En dépit du retrait précoce du financement du gouvernement fédéral dans ce projet de conservation, en mars 2010, l’Ontario continuera à soutenir le Programme d’économies d’énergie domiciliaire jusqu’au 31 mars 2011. Ce programme peut contribuer à réduire les émissions annuelles de gaz à effet de serre, dans une mesure équivalant au retrait de 83 000 véhicules de la route.
  • Lancement du programme À l’assaut des vieux frigos, de l’Office de l’électricité de l’Ontario, qui a permis de récupérer plus de 230 000 vieux appareils depuis 2007. Ce programme permettra d’économiser plus d’un million de mégawatts heure pendant sa durée de vie.
  • La somme de 550 millions de dollars a été allouée, sur deux ans, à des rénovations énergétiques dans les écoles.
  • Lancement de l’Initiative ontarienne pour les systèmes de chauffage solaire thermique pour des projets de chauffage thermosolaire de l’eau et de l’air dans les institutions, les commerces ou les industries. Le programme se poursuivra jusqu’au 31 mars 2011. Jusqu’ici, presque 600 projets ont été entrepris ou terminés.
  • Virage vers les compteurs intelligents et la facturation selon l’heure de consommation afin d’encourager les consommateurs à privilégier les périodes creuses pour utiliser l’électricité; les dépenses éludées ont permis d’empêcher l’augmentation des coûts pour les Ontariens.
  • Réduction de la consommation d’électricité dans les édifices du gouvernement, grâce à des initiatives comme le refroidissement par les eaux froides des profondeurs du lac - une façon fiable, efficiente et durable de climatiser les édifices tout en réduisant la demande imposée à la filière énergétique.

Au cours des cinq dernières années, les programmes de conservation de l’Ontario ont permis d’économiser plus de 1 700 MW de demande en périodes de pointe - ce qui équivaut à retirer du réseau 500 000 foyers. Les sociétés de distribution locales ont aidé l’Ontario à atteindre ses objectifs en matière de conservation.

L’on mesure les efforts en matière de conservation en étudiant les résultats obtenus par les programmes de conservation. L’impact de la récession économique mondiale n’est pas pris en compte dans les efforts de conservation, bien qu’il se soit traduit par une baisse importante de la consommation d’électricité. La récession a également eu un effet sur le niveau de participation aux programmes de conservation qui, bien qu’ils obtiennent du succès, ne permettront vraisemblablement pas à l’Ontario d’atteindre son objectif intermédiaire de 2010. Ceci sera confirmé et plus tard en 2011, une fois que les résultats du programme auront été rigoureusement examinés par des tiers indépendants. Si l’économie de l’Ontario n’avait pas subi les effets importants de la récession mondiale, les résultats obtenus en 2010 en matière de conservation auraient été beaucoup plus considérables.

Le plan

Le bon sens économique et écologique veut que nous agissions de façon concertée afin de réduire l’utilisation de l’électricité en période. La création d’une culture de la conservation nécessite également que nous fournissions aux consommateurs des données exactes et à jour sur leur consommation d’électricité. Le gouvernement est déterminé à procéder à la mise en oeuvre d’une structure de tarification selon l’heure de consommation qui équilibre les avantages, d’une part, pour les consommateurs et, d’autre part, pour la filière énergétique dans son ensemble.

Afin d’aider les familles, l’Ontario repoussera jusqu’à 19 h la période hors-pointe, ce qui donnera aux consommateurs deux heures de plus au tarif le plus bas. Ce changement entrera en vigueur lors de la mise à jour de la Grille tarifaire réglementée, en mai 2011.

Tarification selon l’heure utilisation

En moyenne, la majorité des agriculteurs verront leur facture selon l’heure de consommation diminuer légèrement par rapport à la facture actuelle. Les avantages pour les agriculteurs seront modestes, les économies étant de l’ordre de un à cinq pour cent. Toutefois, les avantages pour la filière énergétique seront importantes…

Don McCabe, Fédération de l’agriculture de l’Ontario

L’Ontario est déjà un chef de file en Amérique du Nord en matière de conservation (la province a conservé plus de 1 700 MW depuis 2005). L’objectif du gouvernement est de 7 100 MW et de 28 TWh d’ici 2030. Ceci équivaudrait à retirer du réseau 2,4 millions de foyers. Grâce à ce taux de conservation, l’ampleur de la réduction des gaz à effet de serre en Ontario pourrait atteindre jusqu’à 11 mégatonnes d’ici 2030. Ces objectifs sont parmi les plus ambitieux en Amérique du Nord.

Dans le cadre de la Loi de 2002 sur l’énergie verte et l’économie verte, les sociétés de distribution locale (SDL) seront davantage associées à la conservation et se verront imposer, dans le cadre de l’obtention de leur permis, des objectifs de conservation qu’ils devront respecter. Les SDL respecteront leurs objectifs grâce à divers programmes de conservation, à l’échelle locale et provinciale.

L’Ontario se propose de soutenir les propriétaires dans l’obtention d’un bilan énergétique qui leur fera connaître les possibilités d’amélioration de l’efficacité énergétique de leur résidence.

Objectifs en matière de conservation
Date 2015 2020 2025 2030
Capacity 4 550 MW 5 840 MW 6 700 MW 7 100 MW
Generation 13 TWh 21 TWh 25 TWh 28 TWh

Ces objectifs seront atteints grâce à une combinaison de différents programmes et initiatives :

  • des programmes d’efficacité énergétique novateurs pour les secteurs résidentiel, commercial et industriel;
  • des mises à jour du code de la construction et des normes relatives aux électroménagers et produits de la prochaine génération;
  • des programmes de gestion de la demande pour contribuer à réduire la demande en période de pointe;
  • la tarification selon l’heure de consommation.

Le gouvernement prévoit que le secteur commercial contribuera 50 pour cent de l’objectif de conservation; le secteur résidentiel, 30 pour cent; et le secteur industriel, 20 pour cent.

Au cours des 20 prochaines années, les initiatives et les objectifs de l’Ontario en matière de conservation devraient permettre d’économiser environ 27 milliards de dollars en frais attribués aux contribuables, grâce à un investissement de 12 milliards de dollars. La conservation fera également plus que cela, car elle contribuera à assurer à l’Ontario de l’air plus propre et aidera le secteur de l’électricité à réduire son impact sur l’environnement.

L’Ontario continuera à fournir un soutien important dans le but d’atteindre ces objectifs, grâce à des initiatives stratégiques, par exemple, en proposant un règlement exigeant que le secteur public dans son ensemble (municipalités, universités, écoles et hôpitaux) élabore des plans de conservation de l’énergie.

Au début de 2011, l’Ontario lancera, en collaboration avec les SDL, un certain nombre de nouveaux programmes qui permettront à la province de respecter ses objectifs en matière de conservation au cours des quelques années à venir et compenseront pour le ralentissement survenu entre 2009 et 2010. Ces programmes cibleront tous les secteurs, seront mieux coordonnés et seront davantage axés sur le consommateur que les programmes précédents.

L’Ontario conçoit, met en oeuvre et finance, à l’échelle de la province, un programme de conservation de l’électricité et de gestion de la demande à l’intention des consommateurs résidentiels à faible revenu. L’Ontario met également au point à l’intention de ces consommateurs un programme énergétique comprenant la conservation du gaz, des normes en matière de services à la clientèle, ainsi qu’une aide financière exceptionnelle.

Ces nouveaux programmes de conservation, combinés aux programmes destinés aux grands consommateurs industriels, nécessiteront un investissement d’environ 3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Les résultats seront importants : l’on éludera des coûts de 10 milliards de dollars sur la durée de vie de l’approvisionnement et le bénéfice net pour les contribuables ontariens sera d’environ 7 milliards de dollars sur la durée de vie des mesures de conservation.