L’énergie a un impact important sur l’économie de l’Ontario. Les entreprises de l’Ontario dépendent de l’électricité pour produire des biens et services et elle est essentielle à la qualité de vie.

  • Le secteur de l’électricité de l’Ontario représente une industrie de 15 milliards de dollars par année.
  • L’énergie compte pour 8 pour cent du PIB du Canada.
  • Quelque 95 000 Ontariens sont actuellement employés, directement ou indirectement, dans le secteur de l’énergie.
  • Plus de 10 milliards de dollars ont été investis en Ontario dans de nouveaux projets d’énergie renouvelable déjà reliés au réseau ou en voie de construction.
  • L’Ontario a attiré plus de 16 milliards de dollars en investissements du secteur privé dans le secteur de l’énergie au cours de l’année écoulée.

Les progrès accomplis par l’Ontario dans la modernisation et la remise à niveau de l’électricité ont profité non seulement aux utilisateurs, mais ont également contribué à renforcer notre économie en attirant des investissements et en créant des emplois. Les grands projets d’infrastructure ont généralement un impact supérieur relativement au PIB et à la création d’emplois et cela est également vrai des investissements actuels et planifiés dans le secteur de l’électricité en Ontario.

Investissement dans l’hydroélectricité

L’énergie hydroélectrique contribue à la croissance économique de l’Ontario depuis plus de 100 ans et est l’épine dorsale de l’approvisionnement renouvelable.

Les producteurs d’énergie hydroélectrique de l’Ontario investissent chaque année 250 millions de dollars en frais d’exploitation et d’entretien et, cours de la seule décennie passée, ont fait en outre des investissements en capital de 400 millions de dollars, afin de relier au réseau la nouvelle production hydroélectrique. Aujourd’hui, les producteurs d’énergie hydroélectrique de l’Ontario emploient directement plus de 1 600 personnes et soutiennent 2 000 emplois additionnels.

L’impact de l’énergie hydroélectrique est encore plus grand dans le Nord de l’Ontario, où elle contribue plus de 80 pour cent de l’électricité produite. Vingt-quatre des 65 centrales dirigées par l’OPG sont situées dans le Nord de l’Ontario et produisent près de 2000 MW.

Une bonne partie des installations hydroélectriques les plus âgées remontent au temps des premières activités industrielles dans les secteurs miniers et forestiers en Ontario, au début du siècle dernier et certaines de ces installations sont reconstruites de façon à pouvoir produire davantage d’électricité. Des investissements importants récents jouent un rôle économique important dans le nord. Le projet hydraulique et de la rivière Lower Mattagami, le plus important projet hydroélectrique de l’Ontario en 40 ans, injectera un investissement de 2,6 milliards de dollars dans le Nord-Est de l’Ontario et créera jusqu’à 800 emplois dans la construction.

Dans le sud-ouest de l’Ontario, la réalisation du projet du tunnel sous la Niagara se poursuit; ce projet est le plus important projet de construction dans la région de Niagara depuis la construction de la centrale Beck 2, il y a 55 ans. Grâce à ce projet, 230 emplois dans la construction seront créés dans la région.

Investissement dans les énergies éoliennes et solaires et dans la bioénergie

L’Ontario est en train de créer un nouveau secteur d’investissement et de devenir une destination mondiale de choix pour les promoteurs et les fournisseurs d’énergie propre. La Loi de 2009 sur l’énergie verte et l’économie verte de l’Ontario a ouvert la voie à des opportunités de développement économique dans l’ensemble de la province. Au fil des années à venir, plus de 20 000 personnes seront employées à des activités liées à l’énergie renouvelable et au développement, y compris la fabrication, catalysées par le Programme de TRG le plus important en Amérique du Nord.

L’Ontario a déjà attiré des investissements de plus de 16 milliards de dollars du secteur privé et plus de 20 sociétés ont annoncé des projets visant à établir ou agrandir leurs opérations en Ontario. Cette activité créera ou soutiendra des emplois indirects dans des domaines comme la finance, la consultation et autres industries de la fabrication, des services et du développement.

De nombreuses collectivités qui ont souffert considérablement de la récente récession économique profitent maintenant des retombées de l’économie de l’énergie propre, en pleine croissance en Ontario. Selon la Windsor Essex Economic Development Commission, de cinq à 10 pour cent des 6 000 nouveaux emplois créés à Windsor au cours des dix derniers mois sont liés à l’énergie renouvelable.

La Loi de 2009 sur l’énergie verte et l’économie verte a déjà attiré le plus important investissement unique dans l’énergie renouvelable de toute l’histoire de la province. Un consortium coréen, sous la direction de Samsung C&T Corporation, investit 7 milliards de dollars afin d’établir en Ontario une nouvelle production éolienne et solaire de 2 500 MW. Cet investissement se traduira par plus de 16 000 nouveaux emplois dans l’énergie propre, dans la construction, l’installation et l’exploitation des projets d’énergie renouvelable et dans la fabrication associée. Le consortium collabore également avec des partenaires importants afin d’établir quatre usines de fabrication dans la province. Ceci entraînera la creation de 1 440 emplois manufacturiers et autres liés à la fabrication des produits nécessaires à la technologie solaire et éolienne qui seront utilisés en Ontario et exportés dans toute l’Amérique du Nord.

L’on a déjà annoncé les plans de la première des quatre centrales. Samsung et Siemens ont déclaré avoir l’intention l’intention de construire la première usine de fabrication de pales d’éoliennes en Ontario, créant jusqu’à 900 emplois directs et indirects. La chaîne d’approvisionnement de l’économie de la nouvelle énergie propre en Ontario apporte des retombées à d’autres secteurs de l’économie. Par exemple, le consortium coréen a l’intention d’employer l’acier de l’Ontario dans ses projets, sous réserve des normes de qualité requises.

Le secteur de l’énergie propre offre également de nouvelles opportunités aux résidents des régions rurales de l’Ontario. Les agriculteurs louent des parties de leur terre pour l’installation d’éoliennes, ce qui leur procure un certain revenu tout en leur permettant de continuer leurs activités agricoles. Par exemple, à Port Alma, des agriculteurs et des propriétaires fonciers louent leurs terres au projet de Kruger Energy comptant 44 éoliennes qui produiront suffisamment d’électricité propre pour alimenter 30 000 foyers.

Partout dans la province, des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires ont reçu un total de 11,2 millions de dollars afin de concevoir et de construire des systèmes de génération permettant de produire une énergie propre, de réduire les coûts d’électricité et de contribuer à l’économie locale, par le biais du Programme ontarien d’aide financière pour les systèmes de biogaz, en vigueur de septembre 2008 à mars 2010.

L’édification d’une économie de l’énergie propre n’est pas un enjeu qui sépare la gauche et la droite. C’est un enjeu qui porte sur le passé et l’avenir. Les gens de toutes allégeances politiques chargés de construire une économie moderne sont capables de porter leur regard vers l’avenir.

Rick Smith, partenaire fondateur de BlueGreen Canada

La modernisation du parc nucléaire

Le secteur du nucléaire a grandement contribué à l’économie de l’Ontario au cours des 40 dernières années. Selon l’Association nucléaire canadienne, ce secteur soutient plus de 70 000 emplois au Canada et injecte chaque année quelque 6 milliards de dollars dans l’économie canadienne. L’Association des industries CANDU estime que ses 165 membres emploient plus de 30 000 personnes, dont un grand nombre ici, en Ontario. Ces membres fournissent des biens et services nécessaires aux réacteurs nucléaires sur les marchés canadiens et étrangers.

Des projets de mise à niveau et de modernisation des centrales nucléaires de l’Ontario devraient créer et soutenir des milliers d’emplois et injecter des milliards de dollars dans ce secteur au cours de la prochaine décennie. Un rapport préparé par Manufacturiers et Exportateurs canadiens estime que la remise à niveau et l’exploitation des unités de Bruce et Darlington créeront ou soutiendront 25 000 emplois et rapporteront 5 milliards de dollars par année en activité économique.

La conception et la construction de deux nouvelles unités nucléaires à Darlington emploieront jusqu’à 3,500 personnes et soutiendront plusieurs milliers d’autres emplois indirects. L’exploitation continue de la centrale nécessitera en outre 1400 professionnels, exploitants, personnel du génie et personnel de soutien technique, pendant toute la durée de vie de la centrale.

Mises à niveau du réseau de transport

Des milliers d’Ontariens travaillent dans le secteur du transport de l’électricité de la province et l’on s’attend à ce que les milliards de dollars destinés aux mises à niveau et à l’expansion planifiés du réseau soutiennent et créent des milliers d’emplois additionnels dans l’avenir.

Propriété à part entière de la province de l’Ontario, Hydro One est la plus grande société de transport et de distribution d’électricité et de la province. Elle possède 97 % des installations de transport dans la province et emploie environ 5 400 travailleurs, dont de nombreux techniciens hautement spécialisés, dans les collectivités de l’Ontario.

Ce plan contient un engagement à réaliser cinq projets de transports prioritaires. Au plus fort des activités, ces cinq projets prioritaires à eux seuls emploieront plus de 5 000 personnes en 2013. Cette nouvelle capacité de transport permettra de développer davantage de production, y compris de nombreux nouveaux projets d’énergie renouvelable du secteur privé.

Le déploiement des nouveaux projets de transport permettra aux collectivités, y compris les collectivités autochtones, de développer une production de petite taille à partir de l’énergie renouvelable et, dans certains cas, de réduire leur dépendance envers des formes polluantes de production d’électricité.

Conversion des centrales au charbon

La conversion des centrales ontariennes alimentées au charbon vers l’utilisation de nouveaux combustibles créera de nouveaux emplois en construction et soutiendra des emplois d’exploitation et d’entretien dans le secteur de l’énergie propre.

Par exemple, le projet de conversion à la biomasse d’Atikokan permettra de créer jusqu’à 200 emplois en construction et contribuera à conserver les emplois existants à la centrale. Il permettra en outre de soutenir entre 20 et 25 emplois dans la province dans le domaine de la production des granules de bois, ainsi que d’autres emplois dans le secteur forestier. Ce projet fournira des emplois du génie et de la construction pendant la conversion, que des emplois permanents dans les secteurs de l’exploitation forestière et des transports, rendus nécessaires par l’approvisionnement de la centrale en combustible. La conversion au gaz naturel à Thunder Bay fournira des emplois additionnels dans la construction du pipeline et dans l’exploitation de la centrale.

Conservation

Les programmes de conservation contribuent à l’emploi local et régional, créant des emplois et de nouvelles occasions d’affaires dans divers domaines, dont le développement des technologies et des produits, la fabrication, la distribution, la commercialisation, les ventes, l’installation et l’entretien. Par exemple, l’investissement de 3 milliards de dollars de l’Ontario dans les programmes de conservation au cours des cinq prochaines années devrait créer ou maintenir environ 5000 emplois annuellement.

Immobilisations

Le secteur de l’électricité de l’Ontario représente une industrie de 15 milliards de dollars par année. Les investissements dans la filière énergétique contribuent à assainir l’air de l’Ontario, à améliorer la fiabilité de l’approvisionnement énergétique et à créer des emplois et des opportunités économiques dans les collectivités de la province. Depuis 2003, plus de 10 milliards de dollars ont été investis pour raccorder au réseau un nouvel approvisionnement, et plus de 7 milliards de dollars ont été consacrés à la consolidation du réseau de transport. L’Ontario a également attiré plus de 16 milliards de dollars en investissements du secteur privé dans les programmes de TRG.

Au cours des sept dernières années, les investissements dans la construction de nouvelles installations produisant une énergie propre et dans la modernisation de l’infrastructure énergétique ont augmenté de façon importante, afin de compenser pour des années de sous investissement. Les investissements dans les immobilisations de la filière énergétique de l’Ontario seront importants au cours des 20 prochaines années, et correspondent aux efforts du gouvernement pour moderniser et remplacer l’infrastructure vieillissante. Par exemple, le plan d’infrastructure ReNouveau Ontario a investi, sur quatre ans, 30 milliards de dollars dans des projets d’immobilisation dans la province.

Ce plan décrit les dépenses en immobilisations essentielles pour continuer à construire une filière énergétique propre et moderne et s’assurer que la lumière continue à briller dans les foyers et les entreprises de l’Ontario. L’on estime à 87 milliards de dollars, en dollars de 2010, le coût total de l’immobilisation sur la durée de vie du plan. Ceci tient compte des investissements dans l’approvisionnement nouveau et remis à niveau, dans l’infrastructure de transports et de distribution, et dans la conservation. Ce plan prévoit des investissements plus importants que le plan de 2007, à cause des investissements plus importants dans l’énergie renouvelable, des hypothèses de calcul des immobilisations à jour, et d’une plus grande certitude quant au coût de la remise à niveau et de la construction des centrales nucléaires. Ces estimations seront précisées davantage par l’OEO au cours des mois à venir, puis soumises à la CEO.

Figure 13 : Estimation des immobilisations du plan énergétique à long terme : de 2010 à 2030 (en milliards de dollars)

Graphique circulaire

Nucléaire $33G, Vent $14G, Conservation $12G, Transport $9G, Solaries $9G, Hydro $4.6G, Biomasse $4G, Gaz $1.8G, Total $87G

Les immobilisations décrites sont réalisées par les secteurs privés et publics, et la majorité sera payée par les consommateurs d’électricité sur plusieurs années, selon le mécanisme de récupération des coûts. (Par exemple, les producteurs d’électricité récupéreront généralement leur investissement sur 20 ans, alors que les investissements dans les transports peuvent prendre jusqu’à 40 ans avant d’être totalement récupérés). Ceci fait en sorte que le coût annuel pour les consommateurs, tel qu’il figure sur la facture d’électricité, sera réparti sur une plus longue période de temps.

Les dépenses liées à la conservation énumérées dans le présent rapport comprennent le coût direct des programmes, ainsi que les immobilisations additionnelles qu’entraîne l’imposition de normes d’efficacité supérieures, tant dans les appareils que dans le code de la construction.

Dans l’ensemble, l’énergie renouvelable compte pour le tiers des dépenses totales, l’énergie nucléaire pour un peu plus d’un tiers, alors que le reste est réparti entre le gaz naturel, la conservation et le transport. Cette répartition reflète l’objectif du plan qui est de fournir un approvisionnement diversifié, équilibré, efficace en termes de coût, propre et qui contribue à la création d’emplois verts.