Une photo de deux Lampsile fasciolées
Photo : Shawn Staton, Fisheries and Oceans Canada

Introduction

Le présent chapitre propose une évaluation des progrès réalisés envers la protection et le rétablissement de la lampsile fasciolée en Ontario de 2007 à 2015.

Renseignements sur l’espèce

La lampsile fasciolée (Lampsilis fasciola) est une moule de taille petite à moyenne. Elle peut atteindre 10 centimètres de longueur et vivre jusqu’à 20 ans. Cette espèce se caractérise par sa coquille ronde, jaune ou vert jaunâtre, pourvue de nombreux sillons verts et ondulés qui peuvent être étroits ou plus larges.

Au Canada, on ne trouve la lampsile fasciolée qu’en Ontario, plus précisément dans les rivières Grand, Maitland et Ausable, dans le cours supérieur de la rivière Thames et dans le delta de la rivière Sainte-Claire. En Ontario, on trouve habituellement la lampsile fasciolée dans les rivières petites ou moyennes aux eaux claires, où elle vit dans les radiers peu profonds au substrat propre de gravier ou de sable.

Plusieurs menaces pèsent sur la survie et le rétablissement de la lampsile fasciolée; les deux principales sont les sédiments en suspension et la moule zébrée (Dreissena polymorpha), une espèce envahissante. Les apports importants de sédiments dans les cours d’eau contribuent à obstruer les branchies de la lampsile, ce qui peut provoquer sa suffocation, et l’empêcher de se nourrir et de se reproduire. La moule zébrée est une espèce de moule envahissante qui se fixe sur la coquille des moules indigènes et les empêche de se nourrir, de respirer, d’excréter et de se déplacer. Parmi les autres menaces qui pèsent sur l’espèce, on dénote la présence de contaminants et d’un excès de nutriments dans les cours d’eau où vit la lampsile fasciolée.

D’autres facteurs influent également sur la survie et le rétablissement de la lampsile fasciolée. À titre d’exemple, le cycle reproducteur de la lampsile fasciolée dépend de la présence et de l’abondance des espèces de poissons-hôtes dont elle dépend. La moule au stade larvaire (glochidie) se fixe aux branchies d’un poisson-hôte et se nourrit de ses substances nutritives pendant la première étape de son cycle de vie. Un autre facteur limitant pour la lampsile est sa mobilité réduite qui la rend particulièrement vulnérable à la dégradation de son habitat naturel immédiat.

La lampsile fasciolée est considérée comme une espèce menacée à l’échelle provinciale et figure sur la (Liste des espèces en péril en Ontario), et est désignée comme étant préoccupante au palier fédéral (Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, l’espèce est considérée comme étant stable.

Situation provinciale

Avant l’adoption de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou «  la Loi  »), le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) avait évalué la lampsile fasciolée. Celle-ci a été inscrite comme espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario en 2004, mais elle n’était pas réglementée aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition précédente. L’espèce a conservé son statut d’espèce en voie de disparition au moment de l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008. La lampsile fasciolée a, par la suite, été réévaluée par le CDSEPO, qui l’a alors désignée en tant qu’espèce menacée en raison de l’augmentation de sa répartition depuis l’évaluation précédente. Son statut a été modifié sur la Liste des espèces en péril en Ontario en 2010. Dans ses prochaines évaluations, le CDSEPO pourrait examiner les renseignements que les mesures de protection et de rétablissement ont permis d’obtenir sur les menaces pesant sur l’espèce et sur les tendances de sa population et de sa répartition.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de la lampsile fasciolée et de son habitat sont des éléments fondamentwux de la mise en application de la LEVD et continuent d’être des mesures menées par le gouvernement, comme le précise la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement. En tant qu’espèce en voie de disparition, la lampsile fasciolée est protégée depuis l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008, loi qui interdit de les tuer, blesser, harceler, capturer ou pêcher. L’habitat de la lampsile fasciolée est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2010. La protection de l’habitat était fondée au départ sur la définition générale de l’habitat dans la LEVD. L’habitat de la lampsile est maintenant protégé par un règlement sur l’habitat qui est entré en vigueur en 2015.

Le gouvernement a affiché le règlement sur l’habitat (Règlement de l’Ontario 242/08, article 29.3) de la lampsile fasciolée le 1er décembre 2014. Des heures de travail supplémentaires se sont avérées nécessaires lors de l’élaboration du règlement sur l’habitat dans le but de cibler les efforts sur la préparation de règlements sur l’habitat d’autres espèces ainsi que pour faciliter le regroupement stratégique d’espèces en s’appuyant sur la taxonomie et les exigences en matière d’habitat. Un avis a été affiché sur le Registre environnemental afin d’aviser le public que des heures de travail supplémentaires étaient requises dans le cadre de la préparation du règlement. Le règlement sur l’habitat fournit des éclaircissements au public et aux autres parties intéressées sur les aires protégées en tant qu’habitat de la lampsile fasciolée. L’habitat réglementé comprend les aires dont dépendent les processus de vie de l’espèce à l’intérieur de son aire de répartition en Ontario. Le règlement sur l’habitat a été élaboré en se fondant sur les renseignements qui portent sur les besoins de l’espèce en matière d’habitat, ainsi que sur des facteurs sociaux et économiques recueillis de diverses sources, y compris la rétroaction obtenue dans le cadre d’une consultation publique.

Toute personne qui nuit à la lampsile fasciolée ou à son habitat sans autorisation préalable risque une poursuite judiciaire en vertu de la LEVD.

La lampsile fascioléebénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis 2008.

De plus,l’habitat de la lampsile fasciolée est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2010. La protection de l’habitat reposait initialement sur la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD. L’habitat de la lampsile fasciolée est désormais protégé par des dispositions réglementaires sur l’habitat qui ont pris effet en 2015.

Programme de rétablissement

La lampsile fasciolée fait l’objet d’un programme de rétablissement publié le 18 février 2011, date qui a précédé celle exigée par la LEVD Ce programme renferme les meilleurs conseils scientifiques en matière de méthodes de rétablissement à l’intention du gouvernement. Il décrit les besoins de la lampsile fasciolée en matière d’habitat et les menaces auxquelles il est confronté, en plus de recommander des objectifs et des approches pour protéger et rétablir l’espèce. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les aires d’habitat dont tenir compte dans le cadre de l’élaboration d’un règlement sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (le «  Ministère  ») a publié le 18 novembre 2010 une Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement (la «  Déclaration  ») de la lampsile fasciolée, en respectant l’échéance imposée par la LEVD. La Déclaration est une politique gouvernementale qui expose l’objectif du gouvernement de l’Ontario pour le rétablissement de la lampsile fasciolée.

Pour faciliter l’atteinte de cet objectif, le gouvernement dirige et appuie les mesures de rétablissement présentées dans la Déclaration. La section 2.5 du document intitulé Statut du programme sur les espèces en péril (2008–2015) présente les mesures communes menées par le gouvernement dans le cadre de travaux qui visent à atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce. Voici une mesure précise que doit mener le gouvernement pour aider à protéger et à rétablir la lampsile fasciolée :

  • Encourager d’autres organismes pour faire en sorte que les installations de traitement des eaux usées et de gestion des eaux de ruissellement fonctionnent efficacement afin de maintenir ou d’améliorer la qualité de l’eau dans l’habitat de la lampsile fasciolée.

La Déclaration relative à la lampsile fasciolée fait aussi mention de dix mesures prises par le gouvernement pour soutenir la participation d’autres intervenants. Ces mesures, appuyées par le gouvernement, vont dans le sens des objectifs énoncés dans la Déclaration, à savoir :

  • aborder le problème des lacunes à l’égard des connaissances liées à la répartition, à l’abondance, aux données démographiques et à l’utilisation de l’habitat des populations actuelles de lampsiles fasciolées et des poissons-hôtes;
  • déterminer les menaces pesant sur l’espèce, évaluer leur importance relative et mettre en œuvre des mesures correctives afin de minimiser leurs impacts;
  • sensibiliser davantage la population au sujet de la répartition, des menaces et des possibilités d’intendance relativement à la lampsile fasciolée.

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement de l’Ontario pour le rétablissement de la lampsile fasciolée est de protéger les populations de l’espèce et d’améliorer l’habitat où elles sont présentes. Le gouvernement appuie l’étude de la possibilité d’accroître les populations existantes.

2004 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2008 Protection de l’espèce
 
2010 Inscription comme espèce menacée
 
2010 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2010, puis par réglement sur l’habitat qui ont pris effet en 2015
 
2011 Achèvement du programme de rétablissement
 
2011 Achèvement de la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2016 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Projets financés par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement de la lampsile fasciolée constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans la Déclaration. Le Ministère, par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, a financé un total de 19 projets (847 783 dollars) conçus pour favoriser la protection et le rétablissement de plusieurs espèces en péril, y compris la lampsile fasciolée et d’autres espèces qui partagent les mêmes habitats. Les partenaires ont signalé qu’ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (1 557 726 dollars) d’autres sources. Ce financement supplémentaire et cet appui en nature du temps et de l’expertise que des bénévoles ont consacrés aux projets.

Les partenaires d’intendance ont également indiqué que le soutien financier de la province leur avait permis de bénéficier d’un appui non financier en faisant participer bénévolement 442 personnes, pendant 6 053 heures, à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont la lampsile fasciolée, pour une valeur estimée à 120 890 dollars. Les partenaires d’intendance du Ministère ont déclaré que, grâce à leurs efforts et à ceux de leurs bénévoles pour mettre en œuvre les mesures contenues dans la LEVD, ils ont réussi à améliorer 101 hectares d’habitat qui pourraient profiter à plusieurs espèces en péril, y compris la lampsile fasciolée. Les partenaires d’intendance ont également déclaré avoir sensibilisé 66 405 personnes à plusieurs espèces en péril, y compris la lampsile fasciolée.

Par ailleurs, le Ministère soutient les promoteurs de la recherche sur les importantes lacunes des connaissances sur les espèces en péril. Par l’entremise du Fonds de recherche sur les espèces en péril de l’Ontario, le Ministère a octroyé un financement à un total de quatre projets sous forme d’ententes d’une durée de deux ans. Ces projets comprenaient des travaux de recherche portant sur la menace posée par l’augmentation des sédiments en suspension, sur l’identification des sources d’alimentation des espèces de moules en péril au stade juvénile et au stade adulte, et sur la détermination de l’habitat vital pour la propagation des espèces de moules en péril. Chacun de ces projets de recherche ciblait la lampsile fasciolée, ainsi que d’autres espèces de moules en péril.

Les paragraphes qui suivent portent sur quatre projets subventionnés par le Fonds d’intendance des espèces en péril et le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario, ainsi que sur leurs mesures de rétablissement correspondantes, appuyées par le gouvernement..

Travaillant de concert avec Joanna Freeland (Ph. D) des chercheurs à l’Université Trent ont mis au point une méthode permettant de déterminer la présence de la lampsile fasciolée et d’autres espèces de moules d’eau douce en utilisant l’ADN environnemental (ADNe) à partir d’échantillons d’eau prélevés dans des lacs ou des rivières. Il est important de déterminer l’emplacement des espèces de moules en péril en vue d’assurer leur protection et leur rétablissement. Or, cette tâche peut s’avérer ardue pour plusieurs raisons (par ex. accès restreint, mauvaise visibilité, difficulté de déterminer l’emplacement des moules enfouies dans le substrat, et dispersion de la répartition des populations). La méthode de l’ADNe comporte plusieurs avantages par rapport aux méthodes traditionnelles d’échantillonnage, notamment la possibilité de détecter la présence de l’espèce sans devoir manipuler les individus, ce qui risquerait de provoquer la perturbation des sédiments. Les chercheurs sont parvenus à déceler des marqueurs génétiques propres à l’espèce chez huit espèces de moules en péril, y compris la lampsile fasciolée. Ces marqueurs serviront à des fins d’examens complémentaires des protocoles de l’ADNe, ainsi qu’à répertorier les taux d’occupation de l’habitat par ces espèces. Ce projet a permis d’étendre la portée des méthodes en place relativement à la surveillance de l’espèce, et de combler certaines lacunes des connaissances de la répartition et de l’abondance de l’espèce. Ce faisant, le projet appuyait la mesure que la Déclaration a désignée comme hautement prioritaire et qui prévoyait la mise en œuvre d’un programme de surveillance qui mise sur un réseau de postes de surveillance permanents en vue de suivre les changements de la répartition et de l’abondance des espèces et de leurs poissons-hôtes, de l’utilisation de l’habitat, et de la présence des espèces de moules envahissantes.

Dans le cadre d’un autre projet financé par le Fonds d’intendance des espèces en péril, l’Ausable Bayfield Conservation Authority a effectué un relevé détaillé des populations de moules dans une portion du ruisseau Nairn (un affluent de la rivière Ausable), afin de déceler la présence et de déterminer l’abondance d’espèces de moules en péril, et afin de mettre sur pied un poste de surveillance permanent pour l’indexation des espèces de moules en péril. Avant la réalisation de ce relevé des populations, il n’y avait aucun poste d’observation sur le ruisseau Nairn permettant d’évaluer les progrès réalisés dans le cadre des efforts de rétablissement. La lampsile fasciolée est l’une des espèces de moules qui ont été découvertes durant le relevé. Une série de séances de consultation éducatives à l’intention des résidents des bassins versants furent également organisées dans le cadre de ce projet en vue d’accroître la sensibilisation à l’égard des espèces en péril dans les bassins versants de la rivière Ausable, et pour encourager la prise de mesures d’intendance par les résidents afin d’améliorer l’habitat. Ce projet appuyait la mesure que la Déclaration a désignée comme hautement prioritaire, et qui prévoyait la mise en œuvre d’un programme de surveillance en vue de suivre l’évolution des données sur la répartition et de l’abondance des espèces au moyen d’un réseau de postes de surveillance permanents. Par la production de documents et de programmes éducatifs à l’intention des résidents des basins versants, et par le partage de renseignements au sujet de l’identification et des caractéristiques biologiques des moules d’eau douce, le projet a appuyé les mesures de la Déclaration suivantes : concevoir des documents et des programmes qui visent à accroître la sensibilisation à l’égard de ces espèces de moules, des incidences potentielles des espèces envahissantes et des options en matière d’intendance; et promouvoir et renforcer l’expertise en matière d’identification et de biologie des espèces de moules d’eau douce.

Des chercheurs qui travaillent avec le M. Josef Ackerman, Ph. D., à l’Université de Guelph ont étudié la lampsile fasciolée et trois autres espèces de moules en péril dans le cadre de deux projets financés par le Fonds de recherche sur les espèces en péril de l’Ontario. L’un de ces projets portait sur les effets de l’augmentation des sédiments en suspension (également appelée turbidité accrue) sur la capacité des moules d’eau douce à se nourrir. La lampsile fasciolée est un organisme suspensivore, c’est-à-dire dont le mode de cueillette de nourriture consiste à filtrer l’eau afin d’en recueillir les particules alimentaires suspendues à l’aide de ses branchies. La nourriture et les nutriments sont redirigés des branchies à la bouche, et les particules non alimentaires sont rejetées. Lorsque les taux de sédiments en suspension sont élevés, il peut arriver que les particules nutritives qui s’accumulent à la surface des branchies soient rejetées avec les particules sédimentaires au lieu d’être ingérées. Les chercheurs ont découvert que des niveaux de turbidité élevés peuvent nuire au bon fonctionnement des branchies, et contribuer à nuire aux taux de clairance (la capacité des moules de retirer ces particules de l’eau) chez les moules juvéniles et les moules adultes. Par contre, l’incidence sur les taux de clairance était différente selon la taille des particules. D’autres études devront être menées sur les effets provoqués par les particules de tailles différentes, et sur les différents effets provoqués par l’augmentation des sédiments en suspension sur les moules en fonction de la technique d’alimentation qui correspond à chaque étape de leur cycle de vie. Par exemple, les chercheurs ont remarqué que les effets pouvaient varier chez les juvéniles qui se nourrissent en se servant des filaments sur leur pied pour acheminer la nourriture et les nutriments jusqu’à leurs branchies, comparativement à ce que l’on a noté chez les juvéniles plus âgés et les adultes qui sont suspensivores. Ce projet appuyait la mesure que la Déclaration a désignée comme hautement prioritaire, qui prévoyait la détermination des exigences en matière d’habitat pour chaque étape du cycle de vie de ces espèces, ainsi que la mesure énoncée dans la Déclaration qui avait pour objet l’identification et l’évaluation des menaces propres à chaque étape du cycle de vie de l’espèce dans le but de déterminer des mesures de protection et de rétablissement, notamment en ce qui a trait à la menace des sédiments en suspension et à ses répercussions sur la capacité à s’alimenter de l’espèce.

Le deuxième projet, également mené par M. Ackerman et son équipe à l’Université de Guelph portait sur l’étude des taux de clairance et de la capacité d’alimentation sélective des espèces de moules en péril aux stades juvénile et adulte, y compris la lampsile fasciolée, en se servant de l’eau de leurs rivières natales dans différentes conditions d’écoulement. Les conclusions ont révélé que les lampsiles fasciolées au stade juvénile parviennent à retirer de la colonne d’eau davantage de particules lorsque le débit est élevé, et que cette capacité croît avec la taille et l’âge du spécimen. Une meilleure connaissance de l’incidence des conditions d’écoulement sur le comportement alimentaire pourrait contribuer à réduire les taux de mortalité chez les moules élevées en captivité au stade juvénile, à améliorer les techniques de remise en état et de rétablissement de l’habitat, et à améliorer les résultats chez les espèces de moules déplacées. Ce projet appuyait la mesure que la Déclaration a désignée comme hautement prioritaire, qui prévoyait la détermination des exigences en matière d’habitat pour chaque étape du cycle de vie de ces espèces. De plus, en déterminant les conditions d’habitat les plus propices pour les moules de ces espèces aux stades juvénile et adulte, ce projet de recherche a permis de déterminer les conditions d’habitat les plus propices à leur élevage en captivité. La compréhension des moyens permettant d’élever en captivité une espèce, et des caractéristiques requises pour son habitat naturel sont deux facteurs importants dont tenir compte afin de déterminer la faisabilité d’une augmentation d’une population. Les données recueillies dans le cadre de ce projet de recherche permettraient également de soutenir les efforts de mise en place des aires de refuge gérées de façon active, en plus d’élaborer des directives relativement à la protection des habitats actuels. Ce projet de recherche contribue ainsi au processus d’étude de la faisabilité d’une augmentation des populations existantes et de la mise en place d’aires de refuge gérées de façon active en vue d’atténuer les répercussions des espèces de moules envahissantes. Ce projet appuyait également la mesure que la Déclaration a désignée comme hautement prioritaire, qui prévoyait l’identification et l’évaluation des menaces propres à chaque étape du cycle de vie de l’espèce dans le but de déterminer des mesures de protection et de rétablissement, en s’appuyant notamment sur les connaissances approfondies acquises au sujet de l’incidence des sédiments en suspension sur la capacité à se nourrir de ces espèces.

En 2015, des scientifiques de la Section de la recherche et de la surveillance en matière de pêche du ministère des Richesses naturelles et des Forêts, du Northern Appalachian Research Laboratory du United States Geological Survey Leetown Science Centre en Pennsylvanie et de l’Institute for Great Lakes Research de l’Université de Central Michigan ont publié des travaux de recherche sur les profils de structure et de diversité génétiques de six espèces de moules d’eau douce dans le Sud-Ouest de l’Ontario, y compris la lampsile fasciolée, le ptychobranche réniforme et l’épioblasme tricorne (Galbraith, H.S. et al, 2015). Ces travaux de recherche visaient à déterminer si ces espèces présentent des variations génétiques similaires au niveau de leur structure et de leur diversité spatiales, si ces schémas génétiques permettent d’obtenir des renseignements au sujet du déclin des populations de ces espèces, et si les schémas de variation génétique sont semblables à ceux des espèces de moules non en péril. Les résultats obtenus permettent d’obtenir des données en matière d’échelle spatiale qui sont nécessaires en vue d’orienter les activités de rétablissement des moules, comme le transfert et l’augmentation des populations. Les chercheurs ont découvert qu’individuellement, les bassins versants constituent l’échelle spatiale toute désignée pour la gestion génétique des populations de moules d’eau douce dans le Sud-Ouest de l’Ontario en ce qui a trait aux trois espèces de moules en péril, et aux trois espèces communes de moules. Cela signifie que, dans certains cas, le transfert des moules vers un habitat plus propice dans la même rivière pourrait constituer une mesure de rétablissement réalisable, mais que le transfert des moules vers d’autres rivières où sont également présentes des populations de la même espèce pourrait avoir une incidence néfaste sur la structure génétique de l’espèce. Les études en la matière se poursuivent.

Le chapitre qui porte sur les progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de protection et de rétablissement de la dysnomie ventre jaune, de l’épioblasme tricorne, du pleurobème écarlate, de la mulette du Necture et de la villeuse haricot fournit des renseignements complémentaires sur les recherches effectuées par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts et par Pêches et Océans Canada qui portent sur la lampsile fasciolée et sur d’autres espèces de moules en péril. Cela comprend également des recherches sur l’efficacité des pratiques couramment utilisées en matière de relevé et de surveillance, et sur la diversité des moules trouvées à la baie Rondeau dans le lac Érié, ainsi que des recherches pour déterminer si le transfert des moules risque d’avoir une incidence sur leur structure génétique. Parmi les mesures énoncées dans la Déclaration qui ont été mises en œuvre par l’intermédiaire de travaux de recherches, on dénote la confirmation des espèces de poissons-hôtes et l’étude de la faisabilité d’augmenter les populations existantes des espèces et de mettre en place des refuges naturels où opérer une gestion active en vue d’atténuer les répercussions des espèces de moules envahissantes.

Loi sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour la lampsile fasciolée affirme que les espèces envahissantes constituent une menace à la survie et au rétablissement de l’espèce en Ontario. La Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario est entrée en vigueur le 3 novembre 2016, et fournit un cadre législatif habilitant afin de soutenir la prévention, la détection, la surveillance et l’éradication des espèces envahissantes en Ontario. Ce cadre législatif peut soutenir des mesures qui visent à réduire la menace posée par les espèces envahissantes sur les espèces indigènes et les espèces en péril, y compris la lampsile fasciolée.

Élevage de moules aux stations de pisciculture du MNRF

En 2012, la Section de la pisciculture du MNRF a entrepris des travaux visant à augmenter l’élevage d’espèces de moules en péril. En 2015, le ptychobranche, la dysnomie ventre jaune, l’épioblasme tricorne et la lampsile fasciolée étaient élevés dans deux stations piscicoles du MNRF. La Section de la pisciculture a su acquérir une expertise considérable en matière d’élevage artificiel des moules. Depuis 2012, la Section a été à même de constater une augmentation étonnante du nombre de moules au stade larvaire (glochidies) qui se fixent sur les branchies d’un poisson-hôte, et du nombre de moules juvéniles saines qui parviennent à se détacher de leur poisson-hôte (c.-à-d., les taux d’infestation et de détachement); selon certains experts, les taux d’infestation atteints en 2015 correspondaient presque au taux prévu. Les travaux de recherche ont également permis de constater des taux anticipés de survie et de croissance chez les moules juvéniles, et les experts continuent de surmonter de nouveaux défis au fur et à mesure que les moules atteignent de nouveaux stades de leur développement. Le projet demeure en cours. La Section de la pisciculture poursuit son travail de collaboration avec des experts au Canada et aux États-Unis en vue d’améliorer leurs pratiques et leurs résultats. L’étude de la faisabilité de pratiquer l’élevage des espèces de moules en péril appuie la mesure énoncée dans la Déclaration qui prévoit l’étude de la faisabilité d’augmenter les populations existantes de ces espèces. Des membres du personnel de la Section de la recherche et de la surveillance en matière de pêche du MNRF ont aussi contribué à cette mesure en menant des travaux de recherche pour mieux comprendre la diversité génétique des espèces de moules en péril en Ontario, y compris la lampsile fasciolée. Ces travaux aident à déterminer s’il est possible d’augmenter les populations existantes sans perturber leur génétique.

Mesures du gouvernement fédéral visant à protegér et à rétablir les espèces de moule en péril en Ontario

Le MNRF travaille en étroite collaboration avec le gouvernement fédéral pour assurer la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario. Cette collaboration s’avère particulièrement étroite lorsqu’il s’agit d’espèces aquatiques. Ainsi, plusieurs organismes fédéraux ont accompli des travaux qui s’harmonisent avec les mesures énoncées dans la Déclaration relativement à la lampsile fasciolée. Les paragraphes qui suivent décrivent certains de ces travaux et les mesures de la Déclaration qui viennent appuyer ces travaux.

Pêches et Océans Canada (POC) a dirigé deux équipes de rétablissement dont le mandat consistait a élaborer des plans d’action fondés sur les écosystèmes pour le rétablissement des espèces aquatiques en péril dans les bassins versants des rivières Ausable et Sydenham. Ces équipes sont formées de membres issus du gouvernement de l’Ontario, des autorités de conservation, de conseils d’intendance environnementale et d’universités. Ces deux plans d’action ont été conçus pour le bienfait de toutes les espèces de poisson et de moules en péril dans les bassins versants, ainsi que des autres espèces qui pourraient tirer profit de la restauration et de la protection des bassins versants. Chacun de ces plans comporte plus de 20 mesures qui visent à appuyer le rétablissement d’espèces aquatiques en péril ciblées. Ces mesures comprennent des projets d’intendance d’envergure, des mesures de gestion, des activités de sensibilisation des collectivités, en plus d’initiatives de recherche et de surveillance. Ces efforts de rétablissement ont été entrepris il y a plus de dix ans et se poursuivent, appuyés par le Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril. Ils s’inscrivent dans le cadre de la mesure énoncée dans la Déclaration qui prévoit la participation à d’autres efforts de rétablissement d’écosystèmes existants afin de mettre en œuvre des mesures de rétablissement propres aux bassins versants.

POC a mis en œuvre plusieurs mesures visant à promouvoir et à renforcer l’expertise en matière d’identification et de biologie des moules d’eau douce. Chaque année, POC offre une formation qui porte sur l’identification des moules d’eau douce en Ontario. Des centaines de personnes ont pris part à cette formation au cours des dix dernières années. De plus, POC a élaboré et financé l’élaboration d’outils servant à identifier, à échantillonner et à déplacer les espèces de moules en péril. Parmi ceux-ci, on retrouve un document d’orientation qui définit les protocoles et les méthodes permettant d’échantillonner et de déplacer les espèces de moules, ainsi qu’une application pour téléphone intelligent pour l’identification des moules d’eau douce. Il est possible de télécharger gratuitement l’application sur iTunes.

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a joué un rôle prépondérant en ce qui a trait à l’identification et à l’évaluation des menaces qui pèsent sur les moules aux différentes étapes de leur cycle de vie. Ce projet de recherche est important pour l’élaboration de mesures de protection et de rétablissement efficaces. ECCC a mené des études sur un large éventail d’espèces de moules, y compris certaines espèces en péril, et s’est penché sur les répercussions des effluents d’eaux usées municipales et des eaux de ruissellement des routes, y compris des sels de voirie, sur les moules en captivité et les moules sauvages. Les études ont démontré que les effluents d’eaux usées municipales et les eaux de ruissellement urbain peuvent exercer un effet néfaste sur le système immunitaire des moules, en plus d’endommager les cellules de leurs branchies (Gillis, 2012; Gillis et al., 2014a, 2014b). Par surcroît, des études en laboratoire portant sur la toxicité ont permis de constater que les niveaux de chlorure observés dans certains des plus importants habitats de moules dans le Sud de l’Ontario peuvent atteindre des taux qui sont toxiques pour les moules au stade larvaire (c.-à-d., les glochidies) (Gillis, 2011). Les résultats de l’étude qui portait sur les sels de voiries ont été présentés pour examen par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement, et ont contribué à l’élaboration des Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique (CCME 2011). Dans une étude récente, le CCME a noté que les substances chimiques des produits pharmaceutiques et de soins personnels (PPSP), qui sont déversées dans l’environnement par les usines de traitement des eaux usées municipales, peuvent s’accumuler dans les tissus des moules (de Solla et al, 2016). Cette étude a permis de déceler 43 PPSP provenant de plusieurs catégories de produits pharmaceutiques dans les tissus des moules, y compris des agents antibactériens, des antibiotiques, des antihistaminiques et des progestatifs. Les travaux de recherche se poursuivent en vue d’évaluer conclusions, et si l’accumulation des PPSP constitue une menace pour les moules.

Gestion des eaux pluviales et des eaux usées – protéger l’habitat des moules en Ontario

Le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique (MEAMCC) a donné suite à la mesure gouvernementale afin d’encourager d’autres organismes à veiller au bon fonctionnement des usines de traitement des eaux usées et des installations de gestion des eaux pluviales en vue de maintenir, voire d’améliorer la qualité de l’eau de l’habitat de la lampsile fasciolée par la mise en œuvre du Protocole visant l’exécution d’une étude sur la gestion des eaux pluviales; du Protocole d’échantillonnage et d’analyse des eaux usées industrielles/municipales, Version 2.0 et de l’Examen des politiques de gestion des eaux pluviales municipales à la lumière du changement climatique. L’examen portait sur les politiques, les lois ou les règlements dans le cadre du mandat en matière de protection de l’environnement du MEAMCC, comme la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario et le Manuel de conception et de planification de la gestion des égouts pluviaux, paru en 2003, en plus des pratiques exemplaires non obligatoires en matière de gestion des eaux pluviales. Un groupe de travail sur la gestion des eaux pluviales mené conjointement par plusieurs organismes a grandement contribué à l’examen.

Le MEAMCC a participé au financement de projets de recherche menés par la Credit Valley Conservation (CVC) et par la Toronto and Region Conservation Authority (TRCA) qui portaient sur le contrôle de la température de décharge et les méthodes d’infiltration des bassins de retenue des eaux pluviales, dont s’est inspiré le guide Low Impact Development Stormwater Management Planning and Design Guide (2010) de la CVC et de la TRCA à l’intention des municipalités et des promoteurs. Le MOECC a aussi œuvré de concert avec l’Association canadienne de normalisation à la mise sur pied d’un programme de formation sur la gestion durable des eaux pluviales et sur la conception de systèmes d’infiltration pour les routes et les stationnements.

Le MEAMCC a également procédé au lancement d’un programme appelé Promotion des innovations en technologies de l’eau, qui présente des solutions de pointe, novatrices et rentables pour la gestion de l’eau potable et des stations de traitement des eaux usées et des eaux pluviales dans les collectivités de l’Ontario. En 2011, la province a effectué l’appel de demandes de financement. Trente-deux projets ont été retenus en vue d’obtenir un financement, et chaque projet est déjà bien amorcé. Vous trouverez la liste de ces projets sur le site Web du gouvernement de l’Ontario.

Fonds d’intendance des espèces en péril

  • Lampsile fasciolée
    0 $

    pour la lampsile fasciolée exclusivement

  • multiple projects
    847 783 $

    pour des projets visant plusieurs espèces, dont la lampsile fasciolée

  • dollar coin
    1 557 726 $

    en appui et financement supplémentaires

  • number sign
    19

    projets incluaient la lampsile fasciolée

  • two hands up
    442

    bénévoles

  • clock
    6 053

    heures de bénévolat

  • landscape picture
    101

    hectares of habitat restored

  • megaphone
    66,405

    personnes atteintes par la sensibilisation

Efforts pour minimiser les effets nuisibles et de procurer un avantage plus que compensatoire pour la lampsile fasciolée

Le soutien des partenaires par l’entremise de permis et des conditions assorties, est une importante mesure dirigée par le gouvernement. Au total, 18 permis ont été délivrés pour la lampsile fasciolée depuis que l’espèce est protégée en vertu de la LEP. De ce nombre, treize «  permis pour raison de protection ou de rétablissement  » (c.-à-d. permis délivré en vertu de l’alinéa 17(2)(b)) ont été délivrés, dont trois l’ont été exclusivement pour la lampsile fasciolée. Les permis pour raison de protection ou de rétablissement sont délivrés si l’activité a pour but d’aider à protéger ou à rétablir une espèce en péril. Ces permis ont fait en sorte que bon nombre d’organismes ont pu prendre part à des activités, notamment :

  • effectuer des relevés en vue d’évaluer la présence et l’abondance des moules et de leurs poissons-hôtes;
  • mener des travaux de recherche sur :
    • l’identification et productivité des poissons-hôtes (pour la reproduction des moules);
    • les exigences en matière d’habitat de la lampsile fasciolée à chaque étape de son cycle de vie (type de substrat, communauté écologique, menaces posées par les espèces envahissantes (par ex. le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus));
    • les premières étapes du cycle de vie, les périodes de gestation et la faisabilité des méthodes d’élevage et de propagation des moules;
  • la tenue d’ateliers, visant divers publics, sur les moules d’eau douce de l’Ontario (traitant de sujets comme l’identification des espèces, la détermination du poids, de la taille, du sexe et du stade de gestation des femelles);
  • la mise en place d’un modèle de référence pour les espèces de moules en péril au stade de glochidie.

Cinq «  permis d’avantage plus que compensatoire  » (c.-à-d. permis en vertu de l’alinéa 17(2)(c)) ont été délivrés pour la lampsile fasciolée, y compris deux qui ont été délivrés exclusivement pour la lampsile fasciolée, et trois qui comprenait des espèces supplémentaires. Ces permis visaient des travaux de construction de ponts à des fins d’élargissement d’une autoroute et d’un nouveau passage, des travaux de réparation de piliers de ponts, et des travaux d’ingénierie visant à stabiliser l’érosion d’une berge. De plus amples renseignements au sujet des «  permis d’avantage plus que compensatoire  » peuvent être obtenus en consultant le Registre environnemental de l’Ontario.

Plusieurs des conditions rattachées à ces deux types de permis ont pour objet la mise en œuvre des mesures dirigées et appuyées par le gouvernement décrites dans la Déclaration pour la lampsile fasciolée, y compris :

  • effectuer des relevés depuis des postes permanents de surveillance et d’indexation des populations de moules;
  • produire des rapports à partir des données recueillies sur chaque moule découverte lors de l’activité (par ex. la taille, le sexe, l’endroit, etc.);
  • chercher d’autres espèces de poisons-hôtes, œuvrer en vue de limiter les répercussions des activités de drainage sur l’habitat de la lampsile fasciolée;
  • promouvoir l’approfondissement des connaissances relativement à l’identification et à la biologie des moules d’eau douce.

Les autres démarches visant à atténuer les effets néfastes comprennent, sans toutefois s’y limiter :

  • s’assurer que toutes les personnes qui prennent part à des activités pour lesquelles le permis a été délivré ont reçu la formation appropriée sur les procédures de manipulation des moules, et que les directives émises par Pêches et Océans Canada (Protocole pour la détection et le déplacement des espèces de moules d’eau douce en péril dans la région des Grands Lacs de l’Ontario) sont suivies;
  • relâcher chaque moule capturée à l’état sauvage au lieu de capture, et alors que la température de l’eau se situe à un seuil acceptable;
  • rétablir tout substrat déplacé lors de la recherche de moules;
  • améliorer les zones tampons riveraines pour assurer une meilleure filtration des eaux de ruissellement urbain.

Au total, 24 ententes ont été conclues relativement à la lampsile fasciolée. Ces ententes ont été conclues aux termes du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification survenue le 1er juillet 2013). Les modalités de ces ententes prévoient la mise en œuvre de mesures énoncées dans le plan d’atténuation, y compris, sans toutefois s’y limiter :

  • déterminer si l’activité doit avoir lieu dans une zone sensible pour une espèce de moule, et communiquer avec le Ministère pour obtenir des instructions avant d’entreprendre une activité dans une zone sensible pour une espèce de moule;
  • prendre des mesures d’atténuation en matière de contrôle des sédiments et de l’érosion, et de la consolidation des berges;
  • adhérer aux directives établies selon chaque type d’activité (par ex. entretien des ponts et des ponceaux, passage à gué temporaire, etc.).

Treize activités susceptibles d’avoir une incidence sur la lampsile fasciolée ou sur son habitat ont été enregistrées pour les besoins de l’application du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD. Six de ces activités sont enregistrées sous «  Installations de drainage  » (article 23.9) et comprennent les travaux d’amélioration ou d’entretien des installations de drainage ou des fossés effectués par les municipalités. Trois activités sont enregistrées sous «  Activités de protection ou de rétablissement des espèces  » (article 23.17) et comprennent les activités de suivi et de surveillance des moules, et d’évaluation de leur habitat. Les autres activités sont enregistrées sous «  Possession à des fins éducatives ou autres  » (article 23.15), «  Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité  » (article 23.18) et «  Espèces aquatiques  » (article 23.4), et comprennent la possession à des fins éducatives et d’identification des espèces, l’entretien des pipelines, et le remplacement de l’infrastructure de drainage des eaux pluviales. Les activités enregistrées exigent que la personne enregistrée se conforme à toutes les conditions du règlement, notamment :

  • prendre des mesures raisonnables pour réduire au minimum les effets néfastes sur l’espèce et son habitat (par ex. créer des zones de protection autour des aires d’habitat);
  • créer et mettre en œuvre un plan d’atténuation élaboré par un expert sur les espèces (par ex. mesures de protection ou de rétablissement de l’habitat);
  • veiller à ce que le plan soit révisé et mis à jour au moins une fois tous les cinq ans afin d’adapter les mesures d’atténuation, le cas échéant./li>
  • 5
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 13
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 24
    accords
  • 13
    enregistrements

Occurrences de la lampsile fasciolée en Ontario

Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN)

Seize populationsfootnote 1 de lampsiles fasciolées ont été signalées en Ontario. Quatorze de ces populations locales sont subsistantes (c.-à-d. observées dans les 20 dernières années) et deux sont considérées comme étant historiquesfootnote 2. Aucune nouvelle population n’a été signalée depuis 2008; or, des observations de l’espèce faites entre 2008 et 2016 ont permis de confirmer à nouveau la présence de 11 de ces 14 populations subsistantes. On trouve les populations subsistantes dans les rivières Grand (y compris dans la rivière Nith, un affluent de la rivière Grand), Thames (y compris les rivières Middle, North Thames et South Thames, en plus du ruisseau Medway qui est un affluent de la rivière Thames), Maitland (et Middle Maitland), Ausable, Sainte-Claire, et Sydenham, ainsi que dans le delta du lac Sainte-Claire. Des estimations des populations effectuées au moyen de la technique d’échantillonnage quantitatif révèlent que la rivière Grand abrite la population de lampsiles fasciolées la plus importante au Canada. Les prochaines populations en importance sont celles des rivières Thames et Maitland, toutes deux inférieures à celle de la rivière Grand. La région du delta du lac Sainte-Claire abrite une petite population dispersée. Bien qu’elle soit considérée comme étant subsistante, la population de la rivière Sydenham n’a été signalée que de manière sporadique au cours des 40 dernières années. Plus récemment, un spécimen de lampsile fasciolée vivant a été découvert dans la rivière Sydenham en 2013. Les aires de répartition historiques des populations sont le lac Sainte-Claire et la rivière Lower Thames.

Depuis 2008, le Ministère a reçu environ 415 signalements de lampsile fasciolée. Ces signalements sont tirés d’observations documentées entre 1894 et 2016 en provenance de différentes sources. Ils ont permis de redéfinir l’emplacement connu de l’espèce en plus de fournir de plus amples renseignements sur l’habitat et les menaces. Il est possible que des observations de la lampsile fasciolée n’aient pas été soumises au Ministère. Encourager la soumission des observations de la lampsile fasciolée fait partie des mesures menées par le gouvernement qui sont inscrites dans la Déclaration.

Tout le monde est encouragé ou pourrait être obligé, par les exigences liées à une autorisation ou à une approbation, de soumettre ses observations de la lampsile fasciolée au Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère pour qu’elles soient consignées au registre d’observations provincial.

415 signalements de cette espèce ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

Des progrès ont été réalisés envers la mise en place de toutes les mesures menées par le gouvernement et de la majorité de celles qu’il a appuyées, dont il est fait mention dans la Déclaration relative à la lampsile fasciolée. Le gouvernement de l’Ontario a mené directement certaines mesures afin :

  • d’encourager la soumission de données sur la lampsile fasciolée au Centre d’information sur le patrimoine naturel;
  • de protéger l’espèce grâce à la LEVD et son habitat grâce au règlement sur l’habitat;
  • de soutenir financièrement ses partenaires dans la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement de l’espèce;
  • d’établir et de faire connaître ses mesures annuelles à financer en priorité;
  • informer les autres organismes et les autorités de planification sur la nécessité de tenir compte de la protection de l’espèce et de son habitat;
  • réaliser des activités de communication et d’intervention directe pour sensibiliser davantage le public aux espèces en péril en Ontario.

En plus des mesures menées par le gouvernement, la Déclaration prévoit que l’Ontario encourage d’autres organismes pour faire en sorte que les installations de traitement des eaux usées et de gestion des eaux de ruissellement fonctionnent efficacement afin de maintenir ou d’améliorer la qualité de l’eau dans l’habitat de l’espèce. Pour obtenir une description du travail effectué dans le cadre de la mise en œuvre de cette mesure, veuillez vous reporter à la section intitulée «  Stormwater and Wastewater Management – Protecting Mussel Habitat in Ontario  » (Gestion des eaux pluviales et des eux usées pour la protection de l’habitat des moules en Ontario).

Les mesures appuyées par le gouvernement sont regroupées sous forme d’objectifs de rétablissement prépondérants. Des progrès ont été réalisés vers l’atteinte de tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de la plupart des mesures connexes mentionnées dans la Déclaration relativement à la lampsile fasciolée.

On a progressé vers l’atteinte des quatre mesures relatives à l’objectif visant à combler les lacunes des connaissances liées à la répartition, à l’abondance, aux données démographiques et à l’utilisation de l’habitat des populations actuelles de lampsiles fasciolées et de leurs poissons-hôtes :

  • mettre en œuvre un programme de surveillance à l’aide du réseau établi des postes de surveillance permanents pour suivre les changements relatifs à (a) la répartition et l’abondance de l’espèce et ses poissons-hôtes; (b) l’utilisation de l’habitat et (c) la présence d’espèces de moules envahissantes (mesure no 1; hautement prioritaire);
  • déterminer les exigences en matière d’habitat pour toutes les étapes du cycle de vie de l’espèce (mesure no 2; hautement prioritaire);
  • confirmer la présence d’espèces de poissons-hôtes supplémentaires pour la lampsile fasciolée (mesure no 3);
  • étudier la faisabilité d’augmenter les populations actuelles de l’espèce et d’établir des aires de refuge gérées de façon active afin de minimiser les impacts des moules envahissantes (mesure no 4).

Les trois premières mesures ont été mises en œuvre par le truchement de projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril et de conditions associées aux autorisations. Deux projets appuyés par le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario ont permis de progresser dans la réalisation de la deuxième et de la quatrième mesure de rétablissement. La Section de la pisciculture du MNRF a réalisé des progrès dans la réalisation de la quatrième mesure, en ayant déterminé la culture de la lampsile fasciolée par des moyens artificiels.

On a progressé vers l’atteinte de chacune des mesures de l’objectif visant à déterminer les menaces pesant sur l’espèce, évaluer leur importance relative et mettre en œuvre des mesures correctives afin de minimiser leurs impacts :

  • encourager l’élaboration et l’utilisation de plans agro-environnementaux et de gestion des éléments nutritifs afin d’intégrer des pratiques de gestion optimales relatives aux cours d’eau et au drainage en milieu rural. Ces pratiques de gestion exemplaires devraient inclure la restauration d’une zone riveraine saine, la réduction de l’accès par le bétail, l’établissement de systèmes d’entreposage du fumier et de collecte du ruissellement, la promotion du travail de conservation du sol et l’amélioration des fosses septiques défectueuses (mesure no 5; hautement prioritaire);
  • travailler en collaboration avec les propriétaires fonciers, les superviseurs de drainage, les ingénieurs et les entrepreneurs en vue de limiter les effets des activités de drainage sur l’habitat de la lampsile fasciolée (mesure no 6);
  • répertorier et évaluer les menaces qui pèsent sur toutes les étapes du cycle de vie de l’espèce en vue d’orienter les mesures de protection et de rétablissement (mesure no 7).

La cinquième mesure a été mise en œuvre par le truchement de projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril; la sixième mesure a été mise en œuvre par le truchement de conditions associées aux permis d’avantage plus que compensatoire et la septième mesure a été mise en œuvre par le truchement d’un projet appuyé par le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario, et d’un permis de protection et de rétablissement.

On a progressé vers l’atteinte de chacune des mesures de l’objectif visant à sensibiliser davantage la population au sujet de la répartition, des menaces et des possibilités d’intendance relativement à la lampsile fasciolée :

  • mettre au point de la documentation et des programmes visant à augmenter la sensibilisation du public au sujet de la lampsile fasciolée, des impacts potentiels des espèces envahissantes et des possibilités d’intendance (mesure no 8);
  • participer aux travaux actuels de rétablissement des écosystèmes afin de mettre en œuvre des mesures de rétablissement axées sur le bassin versant (mesure no 9);
  • promouvoir et améliorer l’expertise en matière d’identification et de biologie des moules d’eau douce (mesure no 10).

Les projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril ont contribué à la mise en œuvre de chacune de ces trois mesures, alors que les permis pour raison de protection ou de rétablissement et les permis d’avantage plus que compensatoire ont contribué à la mise en œuvre de la huitième et de la dixième mesure.

L’objectif en matière de rétablissement de la lampsile fasciolée est de protéger les populations actuelles de l’espèce, d’améliorer l’habitat où elles se trouvent, et d’étudier la faisabilité d’augmenter les populations actuelles. Les efforts consentis envers les mesures menées et appuyées par le gouvernement qui sont énoncées dans la Déclaration ont contribué à la réalisation de progrès envers l’atteinte de cet objectif. Par exemple, les études quantitatives réalisées dans les rivières Grand, Maitland et Thames ont permis de constater que les populations sont plus importantes que dans les estimations précédentes, et le catalogage de la répartition par taille et par tranches d’âge, et la proportion des sexes a prouvé que ces populations sont reproductrices. Des travaux de recherche menés par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts et par Pêches et Océans Canada ont permis de réaliser des percées importantes en ce qui a trait à l’étude de la faisabilité d’augmenter les populations de lampsiles fasciolées actuelles. De plus, le registre d’observations provincial indique qu’en Ontario, la lampsile fasciolée présente des tendances compatibles avec le volet de l’objectif de rétablissement de la Déclaration, car toutes les populations qui ont été considérées comme étant subsistantes en 2008 demeurent subsistantes.

Recommandations

Comme le stipule la Déclaration, l’évaluation des progrès accomplis pour protéger et rétablir la lampsile fasciolée peut servir à déterminer plus facilement les ajustements à faire pour parvenir à protéger et à rétablir l’espèce. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la Déclaration relativement à la lampsile fasciolée devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la Déclaration désigne comme hautement prioritaires. Comparativement à certaines mesures ayant reçu un soutienintense, les mesures qui suivent ont bénéficié d’un appui moindre, et pourront être envisagées lors de la prise de décisions ultérieures relativement à la protection et au rétablissement de la lampsile fasciolée.

  • Bien que des progrès ont été réalisés envers la mise en œuvre des mesures suivantes, d’autres travaux s’imposent pour : mettre en œuvre un programme de surveillance à l’aide du réseau établi des postes de surveillance permanents pour suivre les changements relatifs à la répartition et l’abondance de l’espèce et ses poissons-hôtes, utiliser l’habitat et la présence d’espèces de moules envahissantes (mesure no 1; hautement prioritaire); encourager l’élaboration et l’utilisation de plans agro-environnementaux et de gestion des éléments nutritifs afin d’intégrer des pratiques de gestion exemplaires relatives aux cours d’eau et au drainage en milieu rural, y compris la restauration d’une zone riveraine saine, la réduction de l’accès par le bétail, l’établissement de systèmes d’entreposage du fumier et de collecte du ruissellement, la promotion du travail de conservation du sol et l’amélioration des fosses septiques défectueuses (mesure no 5; hautement prioritaire); travailler en collaboration avec les propriétaires fonciers, les superviseurs de drainage, les ingénieurs et les entrepreneurs en vue de limiter les effets des activités de drainage sur l’habitat de la lampsile fasciolée (mesure no 6) et participer aux travaux actuels de rétablissement des écosystèmes afin de mettre en œuvre des mesures de rétablissement axées sur le bassin versant (mesure no 9).
  • Selon le rapport de 2013 de Pêches et Océans Canada sur les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du programme de rétablissement relativement à la lampsile fasciolée, à la dysnomie ventre jaune, à l’épioblasme tricorne, à la pleurobème écarlateà la mulette du Necturus et à la villeuse haricot au Canada pour la période 2006–2011, les recherches indiquent que l’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu) constitue le poisson-hôte principal pour la lampsile fasciolée. Des recherches supplémentaires seront nécessaires afin de confirmer la présence de nouvelles espèces de poissons-hôtes pour la lampsile fasciolée (mesure no 3).
  • Il serait souhaitable d’appuyer les mesures qui poursuivent sur la lancée de travaux déjà réalisés en ce qui a trait à l’étude de la faisabilité d’augmenter les populations actuelles de l’espèce et d’établir des aires de refuge gérées de façon active afin de minimiser les impacts des moules envahissantes pour déterminer et orienter les prochaines étapes en lien avec cette mesure (mesure no 4).

À l’avenir, la protection et le rétablissement de la lampsile fasciolée relèveront encore d’une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un grand nombre de particuliers, d’organismes et de collectivités. Le Fonds d’intendance des espèces en péril, le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario ou le Programme d’encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril pourraient assurer un soutien financier pour la mise en place des mesures. Le Ministère pourrait aussi donner des conseils sur la nécessité éventuelle d’obtenir une autorisation en vertu de la LEVD ou d’autres lois avant d’entreprendre un projet. Un travail concerté permettra d’accomplir d’autres progrès pour la protection et le rétablissement de la lampsile fasciolée en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement de la lampsile fasciolée (2007 à 2015)

Situation provinciale :

  • La lampsile fasciolée est considérée comme une espèce menacée aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Avant l’adoption de la LEVD la lampsile fasciolée a été inscrite comme espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario, mais elle n’était pas réglementée aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition précédente. La lampsile fasciolée a par la suite été réévaluée, et son statut a été modifié sur la Liste des espèces en péril en Ontario en 2010. L’espèce est protégée depuis l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008, loi qui interdit de la tuer, blesser, harceler, capturer ou pêcher, et son habitat est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2010. De plus, l’espèce est maintenant protégée par un règlement sur l’habitat que le gouvernement a finalisé en 2014.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement :

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts («  le Ministère  », par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, a permis à ses partenaires d’intendance de mettre en œuvre 19 projets (847 783 dollars) conçus pour favoriser la protection et le rétablissement de plusieurs espèces en péril, y compris la lampsile fasciolée.
  • Le soutien du Ministère a permis à ses partenaires d’intendance de faire participer bénévolement 442 personnes, pendant 6 053 heures, à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont la lampsile fasciolée. La valeur estimée de ces contributions bénévoles, jumelée à des sources de financement supplémentaire, est de 1 557 726 dollars.
  • Les partenaires d’intendance ont signalé que, grâce à leurs efforts, ils ont réussi à améliorer 101 hectares d’habitat qui pourraient profiter à la lampsile fasciolée, ainsi qu’à plusieurs espèces en péril vivant dans cet écosystème.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré avoir sensibilisé 66 405 personnes à plusieurs espèces en péril, y compris la lampsile fasciolée.

Soutien des activités humaines tout en assurant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts a délivré 18 permis relativement à cette espèce : 13 «  permis pour raison de protection ou de rétablissement  » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17(2)(b), et cinq «  permis d’avantage plus que compensatoire  » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17(2)(c) de la LEVD.
  • Au total, 24 ententes ont été conclues relativement à la lampsile fasciolée. Ces ententes ont été conclues aux termes du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification survenue le 1er juillet 2013).
  • Treize activités ont été enregistrées pour cette espèce. Les activités ont été enregistrées sous «  Installations de drainage  » (article 23.9), sous «  Activités de protection et de rétablissement des espèces  » (article 23.17), sous «  Possession à des fins éducatives ou autres  » (article 23.15), sous «  Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité  » (article 23.18) et «  Espèces aquatiques  » (section 23.4) en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD.

Occurrences et répartition :

  • Seize populations de lampsile fasciolée ont été signalées en Ontario. Actuellement, 14 de ces populations sont considérées comme étant subsistantes, alors que les 2 autres populations sont considérées comme étant historiques. Toutes les populations qui étaient considérées comme étant subsistantes en 2008 le demeurent aujourd’hui, et des études quantitatives récentes ont permis de constater que plusieurs populations sont plus importantes que dans les estimations précédentes.

Renseignements connexes

Références

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COSEPAC. 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la lampsile fasciolée (Lampsilis fasciola) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 60 pp.

de Solla, S.R., É.A.M. Gilroy, J.S. Klinck, L.E. King, R. McInnis, J. Struger, S.M. Backus, et P.L. Gillis. 2016. Bioaccumulation of pharmaceuticals and personal care products in the unionid mussel Lasmigona costata in a river receiving wastewater effluent. Chemosphere 146 : 486-496.

MPO. 2013. Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement de la lampsile fasciolée, l’épioblasme ventrue, l’épioblasme tricorne, le pleurobème écarlate, la mulette du Necturus et la villeuse haricot au Canada entre 2006 et 2011. Série Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. iv + 40 pp.

Galbraith, H.S., D.T. Zanatta, et C.C. Wilson. 2015. Comparative analysis of riverscape genetic structure in rare, threatened and common freshwater mussels. Conservation Genetics 16 : 845-857.

Gillis, P.L., F. Gagné, R. McInnis, T.M. Hooey, E.S. Choy, C. André, MD E. Hoque, et C.D. Metcalfe. 2014a. The impact of municipal wastewater effluent on field-deployed freshwater mussels in the Grand River (Ontario, Canada). Environmental Toxicology and Chemistry 33 : 134-143.

Gillis, P.L., S.K. Higgins, and M.B. Jorge. 2014b. Evidence of oxidative stress in wild freshwater mussels (Lasmigona costata) exposed to urban-derived contaminants. Ecotoxicology and Environmental Safety 102 : 62-69.

Gillis, P.L. 2012. Cumulative impacts of urban runoff and municipal wastewater effluents on wild freshwater mussels (Lasmigona costata). Science of the Total Environment 431 : 348-356.

Gillis, P.L. 2011. Assessing the toxicity of sodium chloride to the glochidia of freshwater mussels : Implications for salinization of surface waters. Environmental Pollution 159 : 1702-1708.

Morris, T. J. 2011. Programme de rétablissement de la lampsile fasciolée (Lampsilis fasciola) en Ontario. Série Programme de rétablissement de l’Ontario. Préparé pour le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough, Ontario. ii + 4 pp. + Annexe viii + 41 pp. + Annexe.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe On entend par population locale, une aire de terrain et d’eau sur laquelle un élément (c.-à-d. la lampsile fasciolée) est ou était présent. Elle comporte une ou plusieurs observations et l’aire a une valeur pratique de protection étant donné son importance pour la préservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique que l’on utilise pour décrire ceci.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles.