Une photo d’une Éléocharide géniculée.
Photo : Sam Brinker

Introduction

Ce chapitre présente un examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de l’éléocharide géniculée en Ontario, de 2007 à 2015.

Renseignements sur l’espèce

L’éléocharide géniculée (Eleocharis geniculata) est un petit carex cespiteux (touffu) annuel dont la couleur varie du vert au jaune verdâtre qui comporte de multiples tiges grêles et érigées. Ses tiges, qui ont entre 2 et 20 cm de long et 0,2 et 0,5 mm de diamètre, se terminent par un unique épillet de couleur rouille ou brun pâle. Les épillets sont ronds ou légèrement pointus et comportent au moins dix petites fleurs qui produisent de petites graines noires. Aucun autre carex cespiteux canadien n'a des graines noires.

En Ontario, on trouve l’éléocharide géniculée à trois sites séparés : deux le long de la rive du lac érié et un à Cedar Springs, sur des terres situées à deux kilomètres du rivage du lac érié. Ces populations poussent dans des sols humides ou vaseux le long des étangs, des plages et des prairies humides, qui sont inondés au début de l’année et secs à la fin de la saison. On les trouve dans des sites où la végétation clairsemée ou absente lui fait peu concurrence.

La menace principale qui pèse sur la survie et le rétablissement des deux populations d’éléocharide géniculée existantes est la dégradation de son habitat causé par la propagation d’une espèce envahissante connue sous le nom de roseau commun ou de phragmite (Phragmites australis sous-espèce australis). Le roseau commun peut se propager rapidement et former ainsi des peuplements denses qui envahissent les espèces indigènes des milieux humides, y compris l’éléocharide géniculée. On sait que le roseau commun pousse plus rapidement dans les endroits dont les niveaux de nitrogène sont plus élevés, ce qui peut entraîner le lessivage des terres cultivées dans les endroits où l’éléocharide géniculée est présente.

La survie et le rétablissement de l’éléocharide géniculée varient également en fonction d’autres facteurs. L’éléocharide géniculée pousse dans un habitat très particulier qui est limité en Ontario. La disponibilité de sites riverains abrités, que l’espèce préfère, varie également énormément d’une année à l’autre en raison des changements de niveaux d’eau. Les années où les niveaux sont élevés, ces sites peuvent rester inondés et ne pas offrir un habitat qui convient à l’espèce pendant cette année-là. Par contre, les années suivantes, moins de plantes lui feront une concurrence féroce. D’autres facteurs inconnus peuvent aussi limiter la survie et le rétablissement de l’éléocharide géniculée, car elle est peu présente même dans les habitats qui semblent lui convenir.

L’éléocharide géniculée est inscrite comme espèce en voie de disparition à l’échelle provinciale (Liste des espèces en péril en Ontario) et à l’échelle fédérale (Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril). à l’échelle mondiale, l’espèce est apparemment ou tout à fait hors de danger.

Situation provinciale

Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) a évalué l’éléocharide géniculée comme espèce en voie de disparition. à la suite de cette évaluation, en 2009, l’espèce a été inscrite sur la Liste des espèces en péril en Ontario. Lors de ses prochaines évaluations, le CDSEPO pourrait étudier les renseignements sur les menaces, les tendances et la répartition de sa population qui ont été obtenus au moyen des mesures de protection et de rétablissement.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de l’éléocharide géniculée et de son habitat est un élément important de la mise en application de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi ») et continue d’être une mesure menée par le gouvernement, comme le précise la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement. En tant qu'espèce en voie de disparition, la LEVD protège l’éléocharide géniculée en interdisant de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de prendre un membre vivant de l’espèce depuis qu'elle figure sur la Liste des espèces en péril, en 2009. En plus, l’habitat de l’espèce est protégé en interdisant de l’endommager ou de le détruire depuis 2009. La protection de son habitat était initialement fondée sur la définition générale de l’habitat stipulée dans la LEVD, mais elle s'appuie désormais sur un règlement sur l’habitat qui est entré en vigueur en 2012.

Le gouvernement a élaboré un règlement sur l’habitat (article 24.1.1 du Règlement de l’Ontario 242/08) de l’éléocharide géniculée afin de fournir des éclaircissements au public et aux autres parties intéressées sur les aires protégées en tant qu'habitat de l’éléocharide géniculée. Le règlement couvre des zones dont dépendent les processus de vie de l’espèce (p. ex. expansion, reproduction et croissance) dans son aire de répartition en Ontario. Le règlement sur l’habitat repose sur des renseignements sur les besoins en habitat de l’espèce, ainsi que sur des facteurs socio-économiques qui proviennent de sources diverses, y compris des commentaires reçus pendant la consultation publique.

Quiconque nuit à l’éléocharide géniculée ou à son habitat sans autorisation préalable peut être poursuivi en justice en vertu de la LEVD.

L’éléocharide géniculée bénéficie d’une protection qui empêche qui conque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis 2009. De plus,l’habitat de l’éléocharide géniculée est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2009. La protection de l’habitat reposait initialement sur la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD. L’habitat de l’éléocharide géniculée est désormais protégé par des dispositions réglementaires sur l’habitat qui ont pris effet en 2012.

Programme de rétablissement

Le programme de rétablissement de l’éléocharide géniculée a été publié le 10 septembre 2010, soit dans les délais prévus par la LEVD. Le programme de rétablissement contient des conseils destinés au gouvernement et présente les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Il reconnaît les besoins de l’éléocharide géniculée en matière d’habitat et les menaces qui pèsent sur elle, et recommande des objectifs et des approches à adopter pour protéger et rétablir l’espèce. Il comprend également des recommandations sur les zones de l’habitat qu'il faudrait prendre en considération en élaborant un règlement dans ce domaine.

Réponse du gouvernement

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (« MRNF » ou le « Ministère ») a publié la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement de l’éléocharide géniculée le 15 juin 2011, soit dans les délais exigés par la LEVD. Cette Déclaration constitue une politique qui présente l’objectif du gouvernement de l’Ontario en ce qui a trait au rétablissement de l’éléocharide géniculée.

Pour faciliter l’atteinte de cet objectif, le gouvernement dirige et appuie les mesures de rétablissement énoncées dans la Déclaration. La section 2.5 du document intitulé Situation du Programme de protection des espèces en péril (2008-2015) présente les mesures communes menées par le gouvernement dans le cadre de travaux qui visent à atteindre l’objectif de rétablissement d’une espèce. Le gouvernement doit mener en particulier la mesure suivante pour protéger et rétablir l’éléocharide géniculée :

Objectif de rétablissement

Le but du gouvernement en ce qui concerne le rétablissement de l’éléocharide géniculée est d’éviter la perte et la dégradation supplémentaire de l’habitat aux deux emplacements où elle pousse afin de maintenir les populations.

  • Mettre au point des pratiques de gestion exemplaires pour le contrôle du roseau commun dans les habitats sensibles et les mettre à jour au fur et à mesure que de nouvelles techniques de contrôle deviennent disponibles.

La Déclaration présente également trois mesures menées par des tiers soutenus par le gouvernement dans le même but. Pour atteindre les objectifs énoncés dans la Déclaration, le gouvernement doit appuyer en particulier les mesures suivantes :

  • étudier les options possibles pour extirper et contrôler le roseau commun aux emplacements où pousse l’éléocharide géniculée qui sont le plus vulnérables à cette menace et les mettre en œuvre ces options;
  • répertorier toutes les populations connues d’éléocharide géniculée et de ses habitats à des intervalles réguliers pour fournir des données sur l’étendue et le taux des changements;
  • améliorer les connaissances en ce qui a trait à la biologie de l’espèce pour orienter les efforts de rétablissements futurs.
2009 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2009 Protection de l’espèce
 
2009 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2009, puis par un règlement  sur l’habitat qui ont pris effet en 2012
 
2010 Achèvement du programme de rétablissement
 
2011 Achèvement de la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2016 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Soutenir nos partenaires

Le soutien des partenaires, par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril et de permis assortis de conditions, est une mesure importante du gouvernement. à ce jour, aucun projet d’intendance n'a été financé et aucun permis n'a été délivré pour l’espèce.

Une activité susceptible d’avoir une incidence sur l’éléocharide géniculée ou son habitat a été enregistrée comme « Installation de drainage » aux termes de l’article 23.9 du Règlement de l’Ontario 242/08. Cet enregistrement exige que le particulier inscrit respecte toutes les conditions du règlement, à savoir.

  • prendre immédiatement des mesures pour minimiser les effets nuisibles sur l’espèce et son habitat (p. ex. établir des zones de protection autour des aires d’habitat);
  • mettre en œuvre les mesures dans le cadre d’un plan d’atténuation préparé par un expert spécialiste de l’espèce (p. ex. établir des zones de protection autour des aires d’habitat);
  • examiner et mettre à jour les plans d’atténuation tous les cinq ans afin d’adapter ou de renforcer les mesures d’atténuation selon le besoin;
  • préparer un rapport annuel pour consigner toutes les observations de l’espèce et décrire les mesures prises pour minimiser les effets nuisibles sur l’espèce.

Loi sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La Déclaration relative à l’éléocharide géniculée indique que les espèces envahissantes menacent la survie et le rétablissement de l’espèce en Ontario. La Loi de 2015 sur les espèces envahissantes provinciales est entrée en vigueur le 3 novembre 2016 et donne un cadre permettant de soutenir la prévention, la détection et le contrôle des espèces envahissantes en Ontario. Ce cadre peut appuyer les mesures pour réduire les menaces que représentent les espèces envahissantes sur les espèces indigènes et en péril, dont l’éléocharide géniculée.

Occurrences de l’éléocharide géniculée en Ontario

Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN)

Trois populations d’éléocharide géniculée ont été répertoriées en Ontario. Deux d’entre elles sont présentes le long de la rive du lac érié dans la Réserve nationale de faune de Long Point sur la péninsule Rondeau. La troisième population pousse à Cedar Springs, sur des terres situées à deux kilomètres du rivage du lac érié. Les populations footnote 1de Long Point et de Cedar Springs sont considérées comme existantes, car elles ont été observées au cours des 20 dernières années. La population qui se trouve sur la péninsule Rondeau est considérée comme historiquefootnote 2, car elle n'a pas été observée depuis 1934.

En septembre 2007, on a fait des relevés des trois populations d’éléocharide géniculée, dont certains ont été réalisés par le personnel du MRNF. Les relevés effectués à Long Point et à Cedar Springs ont fourni des données sur les populations et l’habitat de l’espèce. à Long Point, les relevés ont été effectués à pied et ont porté sur une série de transects traversant les sites connus de l’espèce ainsi que des secteurs où elle n'avait jamais été observée. Ils ont révélé la présence de 300 à 500 plants à Cedar Springs et de 1000 à 2000 plants à Long Point (COSEPAC, 2009). Le relevé de la plage sud du parc provincial Rondeau a été effectué en fouillant le littoral du lac érié et le rivage de la baie Rondeau. Mais aucune observation de l’éléocharide géniculée sur la péninsule Rondeau n'a été signalée.

15 signalements de cette espèce ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Aucune observation de la population de Cedar Springs n'a été signalée depuis les relevés de 2007. Cependant, la population de Long Point a été observée à plusieurs endroits de cette région en 2013 et en 2014. Les signalements ont permis de redéfinir les emplacements où l’espèce est et a été présente, et ont fourni des renseignements additionnels sur l’habitat de l’espèce et les menaces qui pèsent sur elle. Par exemple, les observations récentes ont indiqué que le roseau commun, une plante envahissante, se répand rapidement dans l’habitat de l’éléocharide géniculée et menace fortement l’espèce.

Le Ministère a reçu 15 signalements de l’espèce depuis 2008. Ces signalements sont fondés sur des observations de l’espèce entre 1988 et 2014 qui provenaient de sources diverses. Il se peut que toutes les observations de l’éléocharide géniculée n'aient pas été signalées au Ministère. Encourager le signalement des observations de l’éléocharide géniculée fait partie des mesures menées par le gouvernement qui sont inscrites dans la Déclaration.

Toute personne est encouragée à envoyer ses observations de l’éléocharide géniculée et de toute autre espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère dans le but de les inscrire au registre d’observations provincial ou pourrait y être obligée, par une autorisation ou une approbation.

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

La mise en place de toutes les mesures menées par le gouvernement, dont il est fait mention dans la Déclaration relative à l’éléocharide géniculée, a progressé. Le gouvernement de l’Ontario a mené directement les mesures suivantes :

  • encourager la communication de données sur l’éléocharide géniculée au Centre d’information sur le patrimoine naturel;
  • protéger l’espèce par l’entremise de la LEVD, et son habitat en appliquant le règlement sur l’habitat;
  • définir et communiquer des mesures de soutien prioritaires annuelles;
  • renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification quant aux exigences de protection de l’espèce et de son habitat;
  • entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population aux espèces en péril en Ontario.

La Déclaration contient une mesure visant à mettre au point des pratiques de gestion exemplaires pour contrôler le roseau commun dans les habitats sensibles et les mettre à jour au fur et à mesure que de nouvelles techniques de contrôle deviennent disponibles. L’Ontario a accompli des progrès dans cette mesure en publiant récemment un ensemble de pratiques de gestion exemplaires visant à contrôler le phragmite (aussi appelé « roseau commun »). Le personnel du MRNF et les partenaires ont également pris des mesures permanentes pour contrôler les phragmites dans la région de Long Point.

Des progrès limités ont été réalisés vers l’atteinte des objectifs de rétablissement de cette espèce. Le gouvernement a donc fait des relevés de l’espèce qui ont permis d’accomplir des progrès dans la mesure visant à effectuer une cartographie et des relevés détaillés des populations connues pour fournir des données de base quantitative qui serviront à leur surveillance future. Cette mesure tombe sous la coupe de l’objectif de répertorier toutes les populations connues d’éléocharide géniculée et de ses habitats à des intervalles réguliers pour fournir des données sur l’étendue et le taux des changements. Veuillez consulter la section 8.1 pour d’autres renseignements sur ces relevés.

L’objectif du rétablissement de l’éléocharide géniculée est d’éviter la perte et la dégradation supplémentaire de l’habitat aux deux emplacements où elle pousse afin de maintenir les populations. Les activités entreprises dans le cadre des mesures menées et appuyées par le gouvernement, énoncées dans la Déclaration, ont facilité l’accomplissement de progrès envers cet objectif. Par exemple, le Ministère a mis au point les outils nécessaires pour éviter d’autre perte et dégradation de l’habitat de l’espèce. En particulier, la création de pratiques de gestion exemplaires visant à contrôler le roseau commun est un pas important vers le rétablissement de l’espèce. Cependant, les renseignements recueillis par l’entremise du Centre d’information sur le patrimoine naturel, ainsi que l’absence de mesures documentées pour éliminer le roseau naturel à Cedar Springs et à Long Point, révèlent que peu de progrès ont été accomplis envers l’atteinte de l’objectif du rétablissement de l’éléocharide géniculée. D’après ces renseignements, il faut agir pour mener plusieurs mesures énoncées dans la Déclaration afin d’atteindre l’objectif du rétablissement de l’espèce.

Recommandations

Comme le stipule la Déclaration, l’examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir l’éléocharide géniculée peut servir à repérer plus facilement les ajustements à faire pour parvenir à protéger et à rétablir l’espèce. D’après les progrès réalisés à ce jour, l’orientation générale que propose la Déclaration relative à l’éléocharide géniculée devrait continuer de guider les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la Déclaration désigne comme hautement prioritaires. Comparativement aux mesures ayant reçu un soutien important, les mesures suivantes en ont reçu un plus modeste. Il faudrait en tenir compte dans les décisions à prendre sur la protection et le rétablissement de l’éléocharide géniculée :

  • Malgré les premiers progrès obtenus dans le recensement de chaque population d’éléocharide géniculée connue, d’autres activités de cartographie et de recensement sont nécessaires pour effectuer des recherches qui permettront d’évaluer les besoins sur le plan de la reproduction et de l’habitat de l’éléocharide géniculée et l’envergure des répercussions du roseau commun sur ces facteurs (mesure no 2).
  • Les mesures ayant obtenu des progrès limités devraient être appuyées dans la planification future de la mise en œuvre. Il faudrait notamment mettre en œuvre des pratiques de gestion exemplaires en ce qui a trait au roseau commun. Pour ce faire, on aurait recours à une approche de gestion adaptative qui évaluera leurs répercussions sur l’éléocharide géniculée dans le cadre d’essais pilotes avant d’entreprendre leur mise en œuvre à plus grande échelle (mesure no 1, hautement prioritaire). Il faudrait également répéter le repérage et la cartographie de toutes les populations connues en vue d’évaluer les dynamiques de l’espèce sur une longue période de temps ainsi que de la réaction aux démarches d’atténuation des menaces (mesure no 3) et effectuer des recherches pour évaluer les besoins sur le plan de la reproduction et de l’habitat de l’éléocharide géniculée et l’envergure des répercussions du roseau commun sur ces facteurs (mesure no 4).

À l’avenir, la protection et le rétablissement de l’éléocharide géniculée resteront une responsabilité partagée qui exigera la participation d’un grand nombre de particuliers, d’organismes et de communautés. Le soutien financier de la mise en œuvre des mesures pourrait être assuré par le Fonds d’intendance des espèces en péril et le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario. Le Ministère devrait également indiquer si des autorisations aux termes de la LEVD ou d’autres dispositions législatives sont nécessaires pour entreprendre un projet. La collaboration permettra de poursuivre les progrès en matière de protection et de rétablissement de l’éléocharide géniculée en Ontario.

Résumé des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de l’éléocharide géniculée ( 2007 à 2015)

Situation provinciale :

  • L’éléocharide géniculée est classée comme espèce en voie de disparition par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Déjà inscrite sur la liste de la Loi sur les espèces en voie de disparition précédente, elle a conservé son statut dans la nouvelle LEVD. Depuis 2009, la LEVD protège l’éléocharide géniculée en interdisant de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de prendre un membre vivant de l’espèce, ainsi que son habitat en interdisant de l’endommager ou de le détruire.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement :

Soutien des activités humaines tout en assurant l’appui nécessaire au rétablissement de l’espèce :

  • Une activité a été enregistrée pour cette espèce conformément au paragraphe portant sur les «  Installations de drainage  » de l’article 23.9 du Règlement de l’Ontario 242/08 pris en application de la LEVD.

Occurrences et répartition :

  • Trois populations d’éléocharide géniculée poussent dans le Sud-Ouest de l’Ontario, deux sur les rives du lac Érié et une à Cedar Springs, sur des terres situées à deux kilomètres du rivage du lac Érié. À l’heure actuelle, deux de ces populations sont considérées comme étant existantes et une comme historique. Des relevés récents ont confirmé la présence des deux populations existantes.

Renseignements connexes

Références

COSEPAC. 2009. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la population de l’éléocharide géniculée Eleocharis geniculata des plaines des Grands Lacs et la population des montagnes du Sud au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. ix + 38 pp.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (c.-à-d. l’éléocharide géniculée) est ou était présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations. Il s’agit d’un emplacement qui a une valeur pratique en matière de conservation en raison de son importance pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles.