Une photo d’une Obovarie ronde.
Photo : Scott Gibson

Introduction

Dans le présent chapitre, nous passons en revue les progrès réalisés de 2007 à 2015 en vue de la protection et du rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme en Ontario. Ces deux espèces ont été groupées dans un même chapitre parce qu'elles ont en commun une déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement (déclaration du gouvernement). La déclaration du gouvernement concernant ces espèces comprend un objectif de rétablissement et des mesures communes que le gouvernement mène ou appuie pour contribuer à l’atteinte de l’objectif de rétablissement de ces espèces. Une déclaration du gouvernement multi-espèces peut être utilisée lorsque deux espèces ou plus ont en commun des écosystèmes, des répartitions géographiques, des menaces et/ou des besoins biologiques. Dans ce cas, les mesures combinées peuvent répondre aux besoins d’un groupe d’espèces plus efficacement que les mesures propres à une espèce.

Renseignements sur l’espèce

L'obovarie ronde (Obovaria subrotunda) est une moule d’eau douce de taille petite à moyenne qui, au Canada, peut atteindre 6,5 centimètres de longueur. Elle a une coquille épaisse et lisse d’une couleur brun foncé à brun olive qui comporte une bande de couleur plus claire sur un côté. Elle peut être distinguée des autres moules par sa forme ronde. Au Canada, la présence de l’obovarie ronde est attestée dans la rivière Sydenham, le lac Sainte-Claire et un endroit dans la rivière Thames. Dans le passé, la présence de cette espèce était également attestée dans l’ouest du lac Érié, dans les rivières Welland, Grand et Détroit et dans deux autres endroits dans la rivière Thames. L’obovarie ronde se trouve habituellement dans les grandes et moyennes rivières au débit régulier et modéré ayant des substrats de sable ou de gravier, jusqu'à deux mètres de profondeur. Cependant, l’espèce a également été trouvée dans les zones peu profondes de lacs au substrat de sable ferme.

Le ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) est une moule d’eau douce de taille moyenne à grande qui atteint environ 12 centimètres de long. Le ptychobranche réniforme a une coquille brun jaunâtre en forme de rein parcourue de rayures vertes discontinues régulièrement espacées qui ont l’aspect de taches carrées. Au Canada, le ptychobranche réniforme n'existe qu'en Ontario, plus précisément dans les rivières Sydenham et Ausable, le ruisseau Medway (un affluent de la rivière Thames) et le delta du lac Sainte-Claire. Des coquilles fraîches ont été trouvées dans le cours inférieur de la rivière Thames (près de Tate Corners) en 2011 et dans la rivière Middle Thames en 2005, ce qui indique que l’espèce est également présente dans ces endroits. Dans le passé, la présence de l’espèce était également attestée dans le lac Érié et les rivières Détroit, Grand, Welland et Niagara. Le ptychobranche réniforme préfère les zones peu profondes d’eaux claires au débit rapide sur des substrats de gravier et de sable.

L’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme sont confrontés à plusieurs menaces pour leur survie et leur rétablissement. Les populations de lac et de rivière de ces espèces de moule sont confrontées à des menaces différentes. La moule zébrée et la moule quagga (Dreissena polymorpha et Dreissena bugensis) constituent la principale menace pour les populations de lac. Ces moules envahissantes s'attachent aux coquilles des moules indigènes et inhibent leur alimentation, leur respiration, leur excrétion et leur mouvement. La principale menace pour les populations de rivière est la dégradation de la qualité de l’eau causée par la pollution et l’envasement. L’eau qui contient de grandes quantités de sédiments en suspension (en particulier les sédiments fins provenant du lessivage des terres cultivées) peut colmater les branchies de l’espèce et gêner son alimentation, sa respiration et sa reproduction. Les bassins hydrographiques où ces espèces sont présentes en Ontario sont des régions d’activité agricole très développée.

La survie et le rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme sont également influencés par des facteurs limitants associés à leur biologie. Par exemple, les moules dépendent d’espèces de poisson hôte pour terminer leur processus de reproduction. À l’état larvaire (glochidie), les moules vivent sur les branchies d’un poisson hôte pour se nourrir pendant la première partie de leur vie. Les menaces qui influencent la répartition et l’abondance des espèces de poisson hôte sont des menaces pour les moules elles-mêmes. Un autre facteur limitant pour les moules est leur capacité de dispersion limitée qui les rend très vulnérables à la dégradation de l’habitat dans leur voisinage.

L’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme sont considérées comme des espèces en voie de disparition aux niveaux provincial (Liste des espèces en péril en Ontario) et fédéral (Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, elles ne sont pas considérées comme étant en danger.

Situation provinciale

Avant l’adoption de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (la LEVD ou « la Loi »), le Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO) a déterminé que l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme étaient des espèces en voie de disparition. Ils figuraient sur la Liste des espèces en péril en Ontario parmi les espèces en voie de disparition mais n'étaient pas réglementées en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition antérieure. Ces espèces ont conservé leur statut d’espèce en voie de disparition lorsque la LEVD est entrée en vigueur en 2008. Lors des évaluations futures, le CDSEPO pourrait tenir compte de l’information sur les menaces pour ces espèces et les tendances de leur population et de leur répartition acquise grâce aux mesures de protection et de rétablissement.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme et l’application des dispositions sur la protection de l’habitat sont des composantes clés de la mise en œuvre de la LEVD et demeurent des mesures menées par le gouvernement, tel qu'indiqué dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement des espèces. En tant qu'espèces en voie de disparition, l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme sont protégées par une interdiction de les tuer, de leur nuire, de les harceler, de les capturer ou de les prendre depuis l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008. De plus, les habitats de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme sont protégés des dommages et de la destruction depuis le 30 juin 2013, compte tenu de la définition générale de l’habitat de la LEVD. Le passage à la LEVD a fourni aux espèces et à leurs habitats une meilleure protection que celle qui a pu leur être accordée avant 2008 par d’autres lois ou politiques.

La LEVD n'exige pas qu'une réglementation sur l’habitat soit élaborée pour une espèce en transitionfootnote 1 comme l’obovarie ronde ou le ptychobranche réniforme. Cependant, les habitats de ces espèces sont quand même protégés des dommages et de la destruction par la définition générale de l’habitat de la LEVD.

Toute personne qui a une incidence nuisible sur l’obovarie ronde ou le ptychobranche réniforme ou leur habitat sans autorisation préalable peut être poursuivie en vertu de la LEVD.

L’obovarie ronde et la ptychobranche réniformebénéficient d’une protection qui empêche quiconque de les tuer, de les blesser, de les harceler, de les capturer ou de les prendre depuis 2008.

De plus, leur habitat est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2013, en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement pour l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme a été publié le 10 septembre 2010, soit avant la date imposée par la LEVD de 2007. Les programmes de rétablissement sont des conseils au gouvernement et représentent les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le programme établit les besoins de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme en matière d’habitat et les menaces auxquelles ils sont confrontés et contient des objectifs et des approches recommandés concernant la protection et le rétablissement de ces espèces. Le programme de rétablissement contient aussi des recommandations concernant les zones de l’habitat dont il faut tenir compte aux fins de l’élaboration d’une réglementation sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (« le Ministère ») a publié la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement (déclaration du gouvernement) pour l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme le 15 juin 2011, soit dans les délais imposés par la LEVD. La déclaration du gouvernement est la politique gouvernementale qui contient l’objectif du gouvernement de l’Ontario en matière de rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme.

Pour mieux atteindre cet objectif, le gouvernement mène et appuie les mesures de rétablissement qui figurent dans la déclaration du gouvernement. Les mesures courantes que le gouvernement doit mener en travaillant à l’atteinte de l’objectif de rétablissement d’une espèce sont fournies à la section 2.5 du programme de détermination du statut des espèces en péril (2008-2015). Une mesure que le gouvernement doit mener pour contribuer à protéger et à rétablir l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme consiste à :

  • Encourager les autres organismes à s'assurer que les usines de traitement des eaux usées et les installations de gestion des eaux pluviales fonctionnent efficacement pour maintenir ou améliorer la qualité de l’eau dans l’habitat de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme.

La déclaration du gouvernement pour l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme mentionne aussi dix mesures que le Ministère aide des tiers à prendre pour ces espèces. Ces mesures appuyées par le gouvernement correspondent aux objectifs contenus dans la déclaration du gouvernement qui sont :

  • Combler les lacunes sur le plan des connaissances liées à la répartition, à l’abondance, à la démographie et à l’utilisation de l’habitat des populations existantes de moules et des poissons hôtes;
  • Déterminer les menaces pour les espèces, évaluer leur importance relative et mettre en œuvre des mesures correctives pour réduire au minimum leurs répercussions;
  • Accroître la sensibilisation de la population quant à la répartition de ces espèces de moule, aux menaces et aux possibilités d’intendance.

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement en matière de rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme consiste à protéger les populations de ces espèces et à améliorer l’habitat où elles sont présentes. Le gouvernement est favorable à la détermination de la faisabilité d’une augmentation des populations existantes.

2004 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2008 Protection de l’espèce
 
2013 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013
 
2010 Achèvement du programme de rétablissement
 
2011 Achèvement de la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2016 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Projets financés par le gouvernement

Une importante mesure menée par le gouvernement contenue dans la déclaration du gouvernement concernant l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme consiste à aider ses partenaires à entreprendre des activités pour protéger et rétablir les espèces. Par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, le Ministère a appuyé un total de quinze projets (839 407 $) conçus pour contribuer à la protection et au rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme. Tous ces projets ciblaient plusieurs espèces en péril, y compris l’une de ces espèces de moule ou les deux. Le ptychobranche réniforme était visé par les quinze projets tandis que l’obovarie ronde l’était par cinq d’entre eux.

Au total, pour les quinze projets, les partenaires ont signalé avoir réussi à obtenir un financement supplémentaire (1 281 440 $) d’autres sources. Ce montant comprend un financement supplémentaire et une aide en nature sous la forme de temps et de compétences fournis par des bénévoles.

Les partenaires de l’intendance ont signalé que le financement provincial les avait aidés à obtenir une aide en nature en faisant participer 869 personnes qui ont donné 10 622 heures de leur temps pour les activités de protection et de rétablissement de multiples espèces en péril, y compris le ptychobranche réniforme ou les deux espèces de moule, pour une valeur estimée à 222 150 $. Les partenaires de l’intendance ont également signalé que grâce aux efforts qu'eux et leurs bénévoles ont fait pour mettre en œuvre les mesures contenues dans la déclaration du gouvernement, ils ont réussi à améliorer 92 hectares d’habitat qui devraient bénéficier à plusieurs espèces en péril, y compris le ptychobranche réniforme et peut-être aussi l’obovarie ronde. De plus, les partenaires ont signalé avoir offert à 701 903 personnes des activités de diffusion concernant de multiples espèces en péril, y compris ces deux espèces de moule.

Le Centre du patrimoine de Walpole Island a reçu en 2010 un financement par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril pour élaborer un programme conçu pour faire participer les jeunes à l’intendance environnementale appelé les Bkejwanong Eco-Keepers. Les jeunes ont participé à un vaste éventail de séances de développement des compétences et de formation, y compris des initiatives de transfert du savoir écologique traditionnel sur le patrimoine naturel de la Première Nation de Walpole Island et de formation des jeunes à l’identification des espèces, y compris les espèces de moule, de plante, d’arbre et de reptile, et aux méthodes de collecte des données sur le terrain. Les jeunes participants avaient la responsabilité d’organiser des événements de diffusion communautaires et de communiquer de l’information sur les espèces en péril aux membres de la communauté lors d’ateliers et d’événements pour enfants ainsi que dans des publications locales, des expositions et des entrevues à la radio. Par exemple, les jeunes ont organisé avec Pêches et Océans Canada un atelier axé sur six espèces de moule d’eau douce présentes sur le territoire de la Première Nation de Walpole Island, y compris l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme ainsi que la lampsile fasciolée, la villeuse haricot, le pleurobème écarlate et l’épioblasme ventrue, qui font l’objet d’un autre chapitre du présent rapport. L’atelier a porté sur le cycle vital et la biologie des moules d’eau douce, l’identification des espèces, les menaces qui pèsent sur celles-ci et les mesures de rétablissement. Après avoir terminé le programme, les participants ont signalé qu'ils comprenaient mieux les espèces en péril et que le programme avait eu une influence positive sur leurs choix d’études et de carrière. Ce projet a appuyé l’élaboration de documents et de programmes visant à mieux faire connaître à la population ces moules, les menaces pour les espèces et les possibilités d’intendance ainsi que la mesure visant à promouvoir et à renforcer les compétences en matière d’identification et de biologie des moules d’eau douce.

La municipalité de Chatham-Kent a reçu une aide du Fonds d’intendance des espèces en péril pour améliorer la qualité de l’eau et l’habitat pour les espèces aquatiques en péril dans les installations de drainage municipales et les éléments du patrimoine naturel en aval dans les bassins hydrographiques de la baie Rondeau, du lac Sainte-Claire et de la rivière Thames. Les objectifs consistaient à restaurer l’habitat riverain le long des installations de drainage municipales dans un paysage agricole et à éduquer les propriétaires fonciers concernant l’importance de la biodiversité et de la protection de l’habitat des espèces en péril. Ce projet s'est appuyé sur la réussite de projets de tampons riverains réalisés antérieurement dans les comtés avoisinants et a bénéficié de partenariats avec les propriétaires fonciers locaux, l’Office de protection de la nature de la Lower Thames Valley, l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair, Tallgrass Ontario, Stewardship Kent, Canards Illimités Canada et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts. Des sites de restauration cibles ont été choisis et classés en ordre de priorité en fonction des données disponibles (p. ex., sites connus pour avoir une mauvaise qualité de l’eau ou une végétation riveraine inadéquate). Suite à une consultation avec les propriétaires fonciers, les sites ont été plantés d’herbes indigènes au moyen d’un semoir. Des échantillons d’eau ont été analysés avant et après que les tampons riverains aient été plantés le long des installations de drainage municipales pour détecter les changements dans la qualité de l’eau. Dans le cadre de ce projet, plus de trois hectares de tampons riverains ont été plantés le long des installations de drainage municipales et quatre hectares d’espèces indigènes ont été plantés sur des sites de restauration des terres humides. Ce travail bénéficie directement aux espèces de moule d’eau douce en péril qui vivent dans ces bassins hydrographiques en améliorant la qualité de l’eau, en stabilisant les berges qui s'érodent et en réduisant la sédimentation et le lessivage des éléments nutritifs. Ce projet a appuyé les mesures de la déclaration du gouvernement consistant à travailler avec les propriétaires fonciers, les superviseurs du drainage, les ingénieurs et les entrepreneurs pour limiter les effets des activités de drainage sur l’habitat de la moule, travailler dans le cadre des efforts de rétablissement de l’écosystème existants pour mettre en œuvre des mesures de rétablissement pour chaque bassin hydrographique, élaborer des documents et des programmes pour mieux faire connaître à la population ces moules, les répercussions potentielles des espèces envahissantes et les possibilités d’intendance, et incorporer les pratiques de gestion optimales pour les ruisseaux et les installations de drainage ruraux, y compris en restaurant une zone riveraine saine.

L’Office de protection de la nature d’Ausable-Bayfield a reçu du Fonds d’intendance des espèces en péril un financement sur plusieurs années pour mettre en œuvre un programme de surveillance en utilisant un réseau de stations de surveillance permanentes dans la rivière Ausable. Dans le cadre de ce projet, des évaluations des moules et des poissons hôtes et une collecte de données ont été réalisées pour déterminer les conditions de l’habitat pour le ptychobranche réniforme et d’autres espèces de moule en péril. Ce projet a appuyé des mesures hautement prioritaires visant à mettre en œuvre un programme de surveillance en utilisant le réseau établi de stations de surveillance permanentes et a permis de déterminer les exigences en matière d’habitat pour toutes les étapes du cycle de vie.

L’Office de protection de la nature de la région de St. Clair a reçu un financement du Fonds d’intendance des espèces en péril pour mettre en œuvre un programme pluriannuel qui encourage la communauté agricole à utiliser diverses approches pour réduire la sédimentation et la charge en éléments nutritifs dans les ruisseaux et les installations de drainage ruraux. Ce projet permet de mettre en œuvre la mesure appuyée par le gouvernement hautement prioritaire visant à encourager l’élaboration et l’utilisation de plans agroenvironnementaux et de plans de gestion des éléments nutritifs pour incorporer les pratiques de gestion optimales pour les ruisseaux et les installations de drainage ruraux, y compris en restaurant une zone riveraine saine.

Le chapitre sur les progrès réalisés en vue de la protection et du rétablissement de la dysnomie ventre jaune, de la villeuse haricot, du pleurobème écarlate, de l’épioblasme ventrue, de la mulette du Necture et de l’épioblasme tricorne fournit plus de détails sur les résultats des projets de l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair et de l’Office de protection de la nature d’Ausable-Bayfield brièvement décrits ci-dessus, ainsi que de l’information sur la recherche sur les espèces de moule d’eau douce en péril, y compris la recherche sur les espèces de poisson hôtes, qui a été réalisée par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts et par Pêches et Océans Canada.

Loi sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La déclaration du gouvernement concernant l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme indique que les espèces envahissantes représentent une menace pour la survie et le rétablissement de ces espèces en Ontario. La Loi de 2015 sur les espèces envahissantes provinciale est entrée en vigueur le 3 novembre 2016 et fournit un cadre habilitant pour appuyer la prévention de l’introduction des espèces envahissantes, leur détection et la lutte contre ces espèces en Ontario. Ce cadre peut appuyer les mesures visant à réduire les menaces que représentent les espèces envahissantes pour les espèces indigènes et en péril, y compris l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme.

Élevage de moules aux stations de pisciculture du MRNF

En 2012, la Section de la pisciculture du MRNF a entrepris des travaux ayant pour but d’élever artificiellement des espèces de moule en péril. En 2015, le ptychobranche réniforme, la dysnomie ventre jaune, l’épioblasme tricorne et la lampsile fasciolée étaient élevés à deux stations de pisciculture du MRNF. La Section a acquis des compétences notables en ce qui concerne la façon d’élever artificiellement des moules. Depuis 2012, la Section a constaté des améliorations frappantes en termes du nombre des moules à l’état larvaire (glochidies) qui s'attachent aux branchies du poisson hôte et du nombre des moules juvéniles saines qui réussissent à se détacher du poisson hôte (c'est-à-dire des taux d’infestation et de détachement). D’après les experts, les taux d’infestation obtenus en 2015 correspondaient presque au taux attendu. La recherche a également permis d’observer une amélioration de la survie et de la croissance des moules juvéniles et continue de surmonter de nouvelles difficultés tandis qu'elle atteint de nouvelles étapes du développement des moules. Ce projet est toujours en cours. La Section de la pisciculture continue à travailler avec des experts au Canada et aux États-Unis pour améliorer leurs pratiques et leurs résultats. La détermination de la faisabilité de l’élevage des espèces de moule en péril appuie la mesure de la déclaration du gouvernement visant à étudier la faisabilité de l’augmentation des populations existantes des espèces. Le personnel de la Section de la recherche et de la surveillance en matière de pêche du MRNF a également contribué à cette mesure en effectuant de la recherche pour comprendre la diversité génétique des espèces de moule en péril en Ontario, y compris le ptychobranche réniforme. Ce travail est utile pour déterminer s'il est possible d’augmenter les populations existantes sans perturber leur génétique.

Mesures du gouvernement fédéral visant à protéger et à rétablir les espèces de moule en péril en Ontario

Le MRNF travaille en étroite collaboration avec le gouvernement fédéral à protéger et à rétablir les espèces en péril en Ontario. Cette collaboration est particulièrement solide en ce qui concerne les espèces aquatiques. En conséquence, plusieurs organismes fédéraux ont effectué un travail harmonisé avec les mesures indiquées dans la déclaration du gouvernement pour ces deux espèces de moule. Les paragraphes suivants décrivent une partie de ce travail et les mesures de la déclaration du gouvernement appuyées par celui-ci.

Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a dirigé deux équipes de rétablissement pour élaborer des plans d’action fondés sur les écosystèmes pour les espèces aquatiques en péril dans les bassins hydrographiques des rivières Ausable et Sydenham. Ces équipes comprennent des membres du gouvernement de l’Ontario, des offices de protection de la nature, des conseils d’intendance environnementale et du milieu universitaire. Les deux plans d’action sont conçus pour bénéficier à toutes les espèces de poisson et de moule en péril des bassins hydrographiques ainsi qu'à d’autres espèces qui pourraient bénéficier de la restauration et de la protection des bassins hydrographiques. Ces plans comprennent chacun plus de vingt mesures visant à appuyer le rétablissement d’espèces aquatiques en péril cibles. Ces mesures comprennent de vastes projets d’intendance, des mesures de gestion, des activités de sensibilisation et de diffusion communautaires ainsi que de la recherche et de la surveillance. Ces efforts de rétablissement sont en cours depuis plus d’une décennie et se poursuivent avec l’aide du Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril fédéral. Ces efforts appuient la mesure de la déclaration du gouvernement consistant à travailler dans le cadre des efforts de rétablissement de l’écosystème existants pour mettre en œuvre des mesures de rétablissement pour chaque bassin hydrographique.

Le MPO a terminé plusieurs mesures pour promouvoir et améliorer les compétences en matière d’identification et de biologie des moules d’eau douce. Chaque année, le MPO offre un cours d’identification des moules d’eau douce en Ontario. Le cours a formé des centaines de personnes au cours de la dernière décennie. De plus, le MPO a élaboré et financé l’élaboration d’outils pour faciliter l’identification, le prélèvement et la réinstallation des espèces de moule en péril. Ces outils comprennent un document d’orientation qui décrit les protocoles et les méthodes de prélèvement et de réinstallation des espèces de moule et une application d’identification des moules d’eau douce pour les téléphones intelligents qui peut maintenant être téléchargée gratuitement sur iTunes.

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a joué un rôle important dans la détermination et l’évaluation des menaces pour les moules aux diverses étapes de leur cycle de vie. Cette recherche est importante pour la conception de mesures de protection et de rétablissement efficaces. ECCC a réalisé des études avec un éventail d’espèces de moule, y compris certaines espèces en péril, et a examiné l’impact des effluents des eaux usées municipales et de l’eau de ruissellement des routes, y compris le sel de voirie, sur les moules sauvages et en cage. Les études ont montré que les effluents des eaux usées municipales et le ruissellement urbain peuvent avoir une incidence nuisible sur les systèmes immunitaires des moules et endommager les cellules de leurs branchies (Gillis, 2012; Gillis et coll., 2014a, 2014b). De plus, les études de toxicité réalisées en laboratoire ont révélé que les concentrations des chlorures dans certains habitats importants des moules du sud de l’Ontario peuvent atteindre des niveaux toxiques pour les larves des moules (les glochidies) (Gillis, 2011). Les résultats de l’étude sur le sel de voirie ont été fournis au Conseil canadien des ministres de l’environnement et ont contribué à l’élaboration des Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique – Chlorures (CCME, 2011). Dans une étude récente, ECCC a découvert que les substances chimiques contenues dans les produits pharmaceutiques et de soins personnels (PPSP) qui sont rejetés dans l’environnement par les usines de traitement des eaux usées municipales peuvent s'accumuler dans les tissus des moules (de Solla et coll., 2016). Cette étude a permis de détecter dans les tissus des moules 43 PPSP appartenant à de nombreuses classes pharmaceutiques, y compris des agents antibactériens, des antibiotiques, des antihistaminiques et des progestines. La recherche se poursuit pour déterminer l’importance de ce résultat et si les PPSP accumulés représentent une menace pour les moules.

Gestion des eaux pluviales et des eaux usées – protéger l’habitat des moule en Ontario

Le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique (MEACC) a mis en œuvre la mesure menée par le gouvernement visant à encourager les autres organismes à s'assurer que les usines de traitement des eaux usées et les installations de gestion des eaux pluviales fonctionnent efficacement pour maintenir ou améliorer la qualité de l’eau dans l’habitat de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme par la mise en œuvre du Protocole visant l’exécution d’une étude sur la gestion des eaux pluviales, du Protocole d’échantillonnage et d’analyse des eaux usées industrielles/municipales, Version 2.0 et de l’Examen des politiques de gestion des eaux pluviales municipales à la lumière du changement climatique. L’examen portait entre autres sur les politiques, lois et règlements compris dans le mandat de protection de l’environnement du MEACC comme la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario et le Manuel de conception et de planification de la gestion des égouts pluviaux de 2003, ainsi que sur les pratiques exemplaires non réglementaires pour la gestion des eaux usées. Un Groupe de travail sur la gestion des eaux de ruissellement multiorganisme a beaucoup contribué à cet examen.

Le MEACC a apporté une aide sous forme de financement pour les projets de recherche de la Credit Valley Conservation (CVC) et de l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (TRCA) sur les méthodes de contrôle de la température et de l’infiltration des rejets des bassins de retenue des eaux pluviales qui ont éclairé l’élaboration du Low Impact Development Stormwater Management Planning and Design Guide (Guide de planification et de conception de la gestion des eaux usées du développement à faible impact) (2010) de la CVC et de la TRCA pour les municipalités et les promoteurs. Le MEACC a également travaillé avec l’Association canadienne de normalisation à un cours de formation sur la gestion durable des eaux pluviales et la conception des systèmes d’infiltration des routes et des parcs de stationnement.

Le MEACC a également lancé un programme appelé Promotion des innovations en technologies de l’eau qui fait la démonstration de solutions de pointe, novatrices et rentables pour la gestion des systèmes de l’eau potable, des eaux pluviales et des eaux usées dans les collectivités de l’Ontario. En 2011, la province a lancé un appel de demandes de financement. Trente-deux projets ont été choisis pour recevoir un financement et chaque projet est maintenant bien avancé. Les projets sont présentés sur le site Web du gouvernement de l’Ontario.

Fonds d’intendance des espèces en péril

  • 0 $

    pour l’obovarie ronde et la ptychobranche réniforme exclusivement

  • multiple projects
    839 407 $

    pour des projets visant plusieurs espèces, dont celles-ci

  • dollar coin
    1 281 440 $

    en appui et financement supplémentaires

  • number sign
    15

    projets incluaient ces espèces

  • two hands up
    869

    bénévoles

  • clock
    10 622

    heures de bénévolat

  • landscape picture
    92

    hectares

  • megaphone
    701 903

    personnes atteintes par la sensibilisation

Efforts pour minimiser les effets nuisibles sur l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme

Le soutien accordé aux partenaires sous forme de permis et de conditions associées est une importante mesure menée par le gouvernement. Un total de onze permis ont été délivrés pour l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme depuis que ces espèces sont protégées par la LEVD. Onze permis de « protection ou rétablissement » (disposition 17(2)b)) ont été délivrés pour le ptychobranche réniforme, y compris sept permis qui mentionnaient aussi l’obovarie ronde. Ces permis permettaient à diverses organisations d’entreprendre des activités comme la réalisation d’évaluations et d’activités de surveillance, la recherche scientifique et la formation à l’identification des moules. Les « permis de protection ou rétablissement » sont délivrés si l’activité a pour but d’aider à la protection ou au rétablissement d’une espèce en péril.

Au total, 23 ententes ont été conclues pour l’une de ces espèces ou les deux. Dix-huit des 23 ententes portaient sur l’obovarie ronde et vingt sur le ptychobranche réniforme. Ces ententes ont été habilitées par le Règlement de l’Ontario 242/08 (avant sa modification du 1er juillet 2013). Les conditions des ententes consistent à mettre en œuvre des mesures du plan de mesures d’atténuation, qui consistent entre autres à :

  • Déterminer si l’activité aura lieu dans une zone sensible pour une espèce de moule;
  • Communiquer avec le Ministère pour obtenir des directives avant d’entreprendre une activité dans une zone sensible pour une espèce de moule;
  • Prendre des mesures d’atténuation pour le contrôle des sédiments, la lutte contre l’érosion et la consolidation des berges;
  • Suivre les lignes directrices établies pour les différents types d’activité (p. ex., entretien des ponts, entretien des ponceaux, ouvrages de franchissement de cours d’eau temporaires, etc.) telles qu'elles figurent dans les Déclarations opérationnelles de l’Ontario.

Quinze activités qui pourraient se répercuter sur l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme ou leur habitat ont été inscrites aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD. Dix de ces activités sont inscrites dans la catégorie « Installations de drainage » (article 23.9) et comprennent les améliorations ou l’entretien des installations de drainage et des fossés effectués par les municipalités. Les autres activités sont inscrites dans les catégories « Protection des écosystèmes » (article 23.11), « Possession à des fins éducatives ou autres » (article 23.15), « Activités de protection ou de rétablissement des espèces » (article 23.17), et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18). Ces inscriptions appuient des projets liés à la réparation des pipelines, à la formation à l’identification des moules, aux évaluations des espèces, à la lutte contre l’érosion et à la réhabilitation des digues de réservoir.

Ces inscriptions obligent la personne inscrite à se conformer à toutes les conditions de la réglementation, par exemple :

  • Préparer et mettre en œuvre un plan de mesures d’atténuation élaboré par un expert en gestion de l’espèce, y compris en prenant des mesures pour réduire au minimum les effets néfastes sur les espèces et leur habitat;
  • Prendre des mesures raisonnables pour lutter contre l’érosion, contrôler les sédiments et consolider les berges dans une zone touchée par l’activité si cette zone est un habitat de l’espèce;
  • Signaler les observations de l’espèce au Ministère en utilisant le Formulaire de signalement d’espèce rare;
  • Offrir une formation sur l’identification de l’espèce et de l’habitat, les effets potentiels de l’activité sur l’espèce et son habitat et la façon de réduire au minimum les effets néfastes;
  • Faire des rapports annuels sur l’efficacité des mesures d’atténuation établies dans le plan.
  • 11
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 23
    accords
  • 15
    enregistrements

Occurrences de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme en Ontario

Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN)

La présence de onze populationsfootnote 1 d’obovaries rondes a été documentée en Ontario. Trois des populations sont considérées comme des populations existantes (c'est-à-dire qu'elles ont été observées au cours des vingt dernières années), sept sont considérées comme des populations historiquesfootnote 2 et une est considérée comme disparue (qui n'existe plus). Les populations existantes sont situées dans le delta du lac Sainte-Claire, la rivière Sydenham et une section de la rivière Thames qui traverse le territoire de la Première nation Oneida où une coquille fraîchefootnote 3 a été trouvée en 2005. La population la plus importante de l’obovarie ronde au Canada est située dans le delta du lac Sainte-Claire, dans le territoire de la Première Nation de Walpole Island. Depuis 2008, deux populations existantes sont devenues des populations historiques (la population de Tate's Bridge sur la rivière Thames et la population de la rivière Détroit et de l’extrémité sud-ouest du lac Sainte-Claire) compte tenu de la date à laquelle l’espèce a été observée pour la dernière fois à cet endroit. La transformation d’une population existante en population historique reflète notre connaissance de la population et peut ne pas représenter un changement dans la population elle-même. Les sept sites historiques de l’obovarie ronde comprennent la rivière Grand (cours inférieur), la rivière Thames dans la région de Chatham et à Tate's Bridge, le lac Érié dans les régions de l’île Pelée, de l’île Sister Est et de Kingsville, et la rivière Détroit et l’extrémité sud-ouest du lac Sainte-Claire. La population de la rivière Welland est considérée comme disparue.

Depuis 2001, la présence d’individus vivants de l’obovarie ronde n'a été signalée que dans les populations du delta du lac Sainte-Claire et de la rivière Sydenham. En dépit de la découverte d’une coquille fraîche en 2005, il y a une certaine incertitude concernant le statut de la population de la rivière Thames qui n'est pas considérée comme existante dans le Sommaire du statut de l’espèce de 2013 du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) pour l’obovarie ronde.

La présence de quatorze populations du ptychobranche réniforme a été documentée en Ontario. Six de ces populations sont existantes (c'est-à-dire qu'elles ont été observées au cours des vingt dernières années) et huit sont considérées comme des populations historiques. Les populations existantes sont dans les rivières Ausable et Sydenham, la rivière Thames (à Tate Corners et dans la rivière Middle Thames), le ruisseau Medway (un affluent de la rivière Thames) et le delta du lac Sainte-Claire. La présence des six populations existantes a été établie sur la base du signalement d’individus vivants dans quatre de ces endroits et de la découverte de coquilles fraîches entières (à deux valves) dans les deux endroits situés dans la rivière Thames. La population de la rivière Ausable est la plus grande au Canada et comprend une nouvelle observation de 64 individus vivants du ptychobranche réniforme dans le ruisseau Nairn qui a été signalée suite à des travaux de surveillance effectués par un partenaire du Fonds d’intendance des espèces en péril en 2011.

Le Sommaire du statut de l’espèce de 2013 du COSEPAC indique que les populations du ptychobranche réniforme dans la rivière Sydenham paraissent stables mais que les populations du lac Sainte-Claire et de la rivière Ausable continuent à décliner. Ce rapport indique que les populations des rivières Sydenham et Ausable paraissent se reproduire mais que les populations du ruisseau Medway et du lac Sainte-Claire ne se reproduisent pas. On pensait que le ptychobranche réniforme avait probablement disparu de la rivière Thames d’après l’Évaluation et Rapport de situation de 2003 du COSEPAC, mais des individus vivants ont été trouvés dans le ruisseau Medway en 2006 et 2008 grâce à l’accroissement de l’effort de recherche. La population du ruisseau Medway a été incluse dans les populations existantes dans le Sommaire du statut de l’espèce de 2013 du COSEPAC sur le ptychobranche réniforme au Canada et dans le Programme de rétablissement de 2013 de l’obovarie ronde (Obovaria subrotunda) et du ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) au Canada. La découverte de coquilles fraîches entières à Tate Corners et dans la rivière Middle Thames indique également la présence du ptychobranche réniforme dans la rivière Thames. Une coquille fraîche entière a été trouvée à Tate Corners (dans le cours inférieur de la rivière Thames) en 2011 et une a été trouvée dans la Middle Thames en 2005. En dépit de la découverte de coquilles fraîches entières en 2011 et en 2005, il existe une certaine incertitude concernant le statut de ces deux populations, qui ne sont pas considérées comme existantes dans le Sommaire du statut de l’espèce de 2013 du COSEPAC pour le ptychobranche réniforme.

Les huit sites des populations historiques du ptychobranche réniforme comprennent la rivière Niagara, la rivière Grand dans les régions de Caledonia et de Cayuga, le cours inférieur de la rivière Grand et le rivage de Lowbanks-lac Érié, le lac Érié dans les régions de Port Colborne, de Kingsville et de l’île Pelée, l’île Hen et l’île Sister Est, le cours inférieur de la rivière Thames ainsi que la rivière Détroit et l’extrémité sud-ouest du lac Sainte-Claire.

Depuis 2008, le Ministère a reçu environ 120 signalements de l’obovarie ronde et 302 signalements du ptychobranche réniforme. Ces signalements proviennent de diverses sources et sont fondés sur des observations faites entre 1890 et 2011 pour l’obovarie ronde et entre 1885 et 2013 pour le ptychobranche réniforme. Les renseignements soumis ont été utiles pour redéfinir les zones où la présence actuelle ou historique de ces espèces est attestée et ont fourni des informations supplémentaires sur l’habitat des espèces et les menaces qui pèsent sur celles-ci. Il est possible qu'il y ait des observations de ces espèces qui n'ont pas été soumises au Ministère. Encourager la soumission des observations de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme au Ministère est une des mesures menées par le gouvernement incluses dans la déclaration du gouvernement.

Tout le monde est encouragé (ou peut être tenu de le faire par une autorisation ou une approbation) à soumettre les observations de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme ainsi que de toutes les autres espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel du Ministère aux fins de leur incorporation dans le registre provincial des observations.

422 signalements de cette espèce ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

Des progrès ont été accomplis en vue de la mise en œuvre de toutes les mesures menées par le gouvernement et de toutes les mesures appuyées par le gouvernement décrites dans la déclaration du gouvernement pour l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme. Le gouvernement de l’Ontario a pris directement des mesures pour :

  • Encourager la soumission de données sur l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme au Centre d’information sur le patrimoine naturel;
  • Protéger les espèces et leur habitat par la LEVD;
  • Aider les partenaires à entreprendre des activités pour protéger et rétablir les espèces;
  • Établir et communiquer les mesures prioritaires annuelles à appuyer;
  • Éduquer les autres organismes et les autorités de planification concernant le besoin de tenir compte de la protection des espèces et de leur habitat;
  • Entreprendre des activités de communication et de diffusion pour sensibiliser la population aux espèces en péril de l’Ontario.

La déclaration du gouvernement pour ces espèces indique qu'en plus de prendre ces mesures menées par le gouvernement, l’Ontario encouragera les autres organismes à s'assurer que les usines de traitement des eaux usées et les installations de gestion des eaux pluviales fonctionnent efficacement afin de maintenir ou d’améliorer la qualité de l’eau dans l’habitat des espèces. Pour obtenir une description du travail réalisé concernant cette mesure, voyez la section ci-dessus intitulée « Gestion des eaux pluviales et des eaux usées – protéger l’habitat de la moule en Ontario ».

Les mesures appuyées par le gouvernement sont organisées en fonction d’objectifs de rétablissement généraux. Des progrès ont été réalisés en vue de l’atteinte de tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de toutes les mesures associées qui figurent dans la déclaration du gouvernement pour l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme.

En ce qui concerne l’objectif consistant à combler les lacunes dans les connaissances relatives à la répartition, à l’abondance, à la démographie et à l’utilisation de l’habitat des populations existantes de moules et de poissons hôtes, des progrès ont été réalisés en vue de la mise en œuvre de chacune des quatre mesures suivantes :

  • Mettre en œuvre un programme de surveillance en utilisant le réseau de stations de surveillance permanentes établi pour faire le suivi des changements dans la répartition et l’abondance des espèces et de leurs poissons hôtes, l’utilisation de l’habitat et la présence des espèces de moule envahissantes (Mesure numéro 1; Hautement prioritaire);
  • Déterminer les exigences en matière d’habitat pour toutes les étapes du cycle de vie (Mesure numéro 2; Hautement prioritaire);
  • Confirmer les espèces de poisson hôte pour l’obovarie ronde (Mesure numéro 3; Hautement prioritaire);
  • Étudier la faisabilité de l’augmentation des populations existantes des espèces et de l’établissement de sites de refuge gérés activement pour réduire au minimum l’incidence des moules envahissantes (Mesure numéro 4).

Les mesures ont été mises en œuvre dans le cadre de plusieurs projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril, des conditions des autorisations et de la recherche effectuée par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts et Pêches et Océans Canada. La Section de la pisciculture du MRNF a également fait des progrès en vue de la mise en œuvre de la quatrième mesure en déterminant comment élever artificiellement le ptychobranche réniforme.

En ce qui concerne l’objectif consistant à déterminer les menaces pour les espèces, à évaluer leur importance relative et à mettre en œuvre des mesures correctives pour réduire au minimum leurs répercussions, des progrès ont été réalisés en vue de la mise en œuvre des trois mesures suivantes :

  • Encourager l’élaboration et l’utilisation des plans agroenvironnementaux et des plans de gestion des éléments nutritifs pour incorporer les pratiques de gestion optimales pour les ruisseaux et les installations de drainage ruraux. Ces pratiques de gestion optimales doivent consister, entre autres, à restaurer une zone riveraine saine, à réduire l’accès du bétail, à établir des systèmes de stockage du fumier et de collecte des eaux d’écoulement, à encourager le travail de conservation du sol et à améliorer les systèmes de fosse septique défaillants (Mesure numéro 5; Hautement prioritaire);
  • Travailler avec les propriétaires fonciers, les superviseurs du drainage, les ingénieurs et les entrepreneurs pour limiter les effets des activités de drainage sur l’habitat des moules (Mesure numéro 6);
  • Déterminer et évaluer les menaces pour toutes les étapes du cycle de vie pour éclairer le choix des mesures de protection et de rétablissement (Mesure numéro 7).

Ces mesures ont été mises en œuvre dans le cadre de projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril et des conditions des autorisations.

En ce qui concerne l’objectif consistant à mieux faire connaître à la population la répartition, les menaces et les possibilités d’intendance liées à ces espèces de moule, des progrès ont été réalisés en vue de la mise en œuvre des trois mesures suivantes :

  • Élaborer des documents et des programmes pour mieux faire connaître à la population ces moules, les répercussions potentielles des espèces envahissantes et les possibilités d’intendance (Mesure numéro 8);
  • Travailler dans le cadre des efforts de rétablissement de l’écosystème existants pour mettre en œuvre des mesures de rétablissement pour chaque bassin hydrographique (Mesure numéro 9);
  • Promouvoir et améliorer les compétences en matière d’identification et de biologie des moules d’eau douce (Mesure numéro 10).

Ces mesures ont été mises en œuvre dans le cadre de projets appuyés par le Fonds d’intendance des espèces en péril et des conditions des autorisations.

L’objectif de rétablissement du ptychobranche réniforme et de l’obovarie ronde consiste à protéger les populations des espèces, à améliorer l’habitat où elles sont présentes et à étudier la faisabilité de l’augmentation des populations existantes. L’effort effectué en vue de la mise en œuvre des mesures de la déclaration du gouvernement menées par le gouvernement et appuyées par le gouvernement a été utile à la réalisation de progrès en vue de l’atteinte de cet objectif. Le Ministère a financé des projets visant à restaurer des habitats dégradés et à améliorer la qualité de l’eau dans les zones où ces espèces sont présentes. Des efforts ont été faits pour combler les lacunes dans les connaissances concernant la répartition et l’abondance de ces espèces sous forme d’intensification des évaluations et de fourniture d’une formation sur l’identification des moules et la collecte des données d’un réseau établi de stations de surveillance permanentes. Les activités de recherche financées par le Fonds d’intendance des espèces en péril et le Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario, ainsi que la recherche effectuée par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts et Pêches et Océans Canada, ont permis de réaliser des progrès importants dans la détermination de la faisabilité de l’augmentation des populations existantes de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme.

Recommandations

Tel qu'indiqué dans la déclaration du gouvernement, l’examen des progrès réalisés en vue de la protection et du rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme peut être utilisé pour déterminer si des ajustements sont nécessaires pour réaliser la protection et le rétablissement des espèces. Compte tenu des progrès réalisés à ce jour, l’orientation générale fournie dans la déclaration du gouvernement pour les espèces devrait continuer à guider les mesures de protection et de rétablissement, en particulier les mesures considérées comme étant hautement prioritaires dans la déclaration du gouvernement. Par rapport aux mesures qui ont reçu beaucoup de soutien, les mesures suivantes en ont reçu moins. Il pourrait en être tenu compte dans les décisions concernant la protection et le rétablissement du ptychobranche réniforme et de l’obovarie ronde :

  • D’autres travaux doivent être effectués pour mettre en œuvre un programme de surveillance en utilisant le réseau établi de stations de surveillance permanentes pour faire le suivi des changements dans la répartition et l’abondance des espèces et de leurs poissons hôtes, l’utilisation de l’habitat et la présence des espèces de moule envahissantes (Mesure numéro 1; Hautement prioritaire), encourager l’élaboration et l’utilisation des plans agroenvironnementaux et des plans de gestion des éléments nutritifs pour incorporer les pratiques de gestion optimales pour les ruisseaux et les installations de drainage ruraux, y compris en restaurant une zone riveraine saine, en réduisant l’accès du bétail, en établissant des systèmes de stockage du fumier et de collecte des eaux d’écoulement, en encourageant le travail de conservation du sol et en améliorant les systèmes de fosse septique défaillants (Mesure numéro 5; Hautement prioritaire), travailler avec les propriétaires fonciers, les superviseurs du drainage, les ingénieurs et les entrepreneurs pour limiter les effets des activités de drainage sur l’habitat des moules (Mesure numéro 6), et travailler dans le cadre des efforts de rétablissement de l’écosystème existants pour mettre en œuvre des mesures de rétablissement pour chaque bassin hydrographique (Mesure numéro 9).
  • Bien que des progrès aient été réalisés en vue de la confirmation des espèces de poisson hôte pour l’obovarie ronde, d’autres recherches devront être effectuées pour terminer cette mesure (Mesure numéro 3; Hautement prioritaire). Tel qu'indiqué dans le programme de rétablissement fédéral de 2013, les expériences d’identification de l’hôte ont permis de déterminer que le dard noir (Percina maculata), le dard barré (Etheostoma flabellare) et le dard à ventre jaune (Etheostoma exile) étaient des poissons hôtes de l’obovarie ronde au Canada (McNichols 2007), mais des recherches supplémentaires devront être effectuées pour déterminer quels sont les hôtes primaires et confirmer quels sont les hôtes fonctionnels en étudiant la façon dont les répartitions des moules et de son hôte se recouvrent dans le temps et dans l’espace. Il pourrait y avoir d’autres espèces qui servent d’hôtes de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme et qui restent à examiner au Canada (p. ex., le dard de sable pour l’obovarie ronde, bien que ceci n'ait pas été testé en laboratoire). Des relevés des poissons ont été réalisés dans les rivières Ausable, Thames et Sydenham pour mieux comprendre les caractéristiques et les aires de répartition de la population pour des poissons hôtes connus de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme.

Des mesures qui tirent parti du travail déjà accompli concernant la faisabilité de l’augmentation des populations existantes des espèces et l’établissement de sites de refuge activement gérés pour réduire au minimum l’incidence des moules envahissantes devraient être appuyées pour déterminer et éclairer les étapes ultérieures liées à cette mesure (Mesure numéro 4). À l’avenir, la protection et le rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation de nombreuses personnes, organisations et communautés. Un soutien financier pour la mise en œuvre des mesures pourrait être disponible par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, du Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario ou du Programme d’encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril. Le Ministère peut aussi indiquer si des autorisations pourraient être exigées en vertu de la LEVD ou d’autres lois pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer à réaliser des progrès en vue de la protection et du rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement de l’obovarie ronde et du ptychobranche réniforme (2007 à 2015)

Situation provinciale :

  • L’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme sont classées parmi les espèces en voie de disparition aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Avant le passage à la LEVD, elles figuraient comme espèces en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario mais n'étaient pas réglementées en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition antérieure. Les espèces sont protégées par une interdiction de les tuer, de leur nuire, de les harceler, de les capturer ou de les prendre en vertu de la LEVD depuis qu'elle est entrée en vigueur en 2008 et leur habitat est protégé contre les dommages et la destruction depuis 2013.

Documents et directives propres aux espèces publiés par le gouvernement :

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement :

  • Par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (« le Ministère ») a permis à ses partenaires de l’intendance de réaliser un total de quinze projets (839 407 $) qui ont appuyé la protection et le rétablissement de plusieurs espèces en péril, y compris l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme.
  • L’aide du Ministère a aidé ses partenaires de l’intendance à faire participer 869 personnes qui ont donné volontairement 10 622 heures de leur temps en vue des activités de protection et de rétablissement des espèces en péril, y compris l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme. La valeur estimée de ces contributions volontaires ainsi que du financement supplémentaire et de l’aide en nature est de 1 281 440 $.
  • Les partenaires de l’intendance ont signalé que grâce à leurs mesures, 92 hectares d’habitat ont été améliorés pour l’obovarie ronde, le ptychobranche réniforme et les autres espèces en péril qui habitent le même écosystème.
  • Les partenaires de l’intendance ont signalé offrir des activités de diffusion concernant plusieurs espèces en péril, y compris l’obovarie ronde et le ptychobranche réniforme, à 701 903 personnes.

Soutien des activités humaines tout en assurant le soutien nécessaire au rétablissement des espèces :

  • Le Ministère a délivré pour cette espèce onze permis qui sont tous des permis de « protection et rétablissement » délivrés en vertu de la disposition 17(2)b) de la LEVD.
  • Un total de 23 ententes ont été conclues pour l’une de ces espèces ou les deux. Ces ententes ont été habilitées par le Règlement de l’Ontario 242/08 (avant sa modification du 1er juillet 2013).
  • Quinze activités ont été inscrites pour ces espèces. Les activités étaient inscrites dans les catégories « Installations de drainage » (article 23.9), « Protection des écosystèmes » (article 23.11), « Possession à des fins éducatives ou autres » (article 23.15), « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18) en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD.

Occurrences et répartition :

  • La présence d’onze populations de l’obovarie ronde a été documentée en Ontario. À l’heure actuelle, trois de ces populations sont existantes, tandis que sept autres sont considérées comme historiques et qu'une a disparu. Depuis 2008, deux populations existantes ont changé de statut pour devenir historiques, compte tenu des dates auxquelles elles ont été observées pour la dernière fois.
  • La présence de quatorze populations du ptychobranche réniforme a été documentée en Ontario. À l’heure actuelle, six de ces populations sont existantes tandis que les huit autres sont considérées comme historiques. Depuis 2008, des observations ont été faites sur quatre des populations existantes.

Renseignements connexes

Références

Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) 2011. Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique – Chlorures. Recommandations canadiennes pour la qualité de l’environnement, 1999 (et mises à jour). Conseil canadien des ministres de l’environnement. Winnipeg.

COSEPAC. 2013. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC pour l’obovarie ronde (Obovaria subrotunda) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xxiv pp.

COSEPAC. 2013. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC pour le ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xxvi pp.

COSEPAC 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC pour le ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 32 pp.

de Solla, S.R., É.A.M. Gilroy, J.S. Klinck, L.E. King, R. McInnis, J. Struger, S.M. Backus et P.L. Gillis. 2016. Bioaccumulation of pharmaceuticals and personal care products in the unionid mussel Lasmigona costata in a river receiving wastewater effluent. Chemosphere 146 : 486-496.

Gillis, P.L., F. Gagné, R. McInnis, T.M. Hooey, E.S. Choy, C. André, MD E. Hoque et C.D. Metcalfe. 2014a. The impact of municipal wastewater effluent on field-deployed freshwater mussels in the Grand River (Ontario, Canada). Environmental Toxicology and Chemistry 33 : 134-143.

Gillis, P.L., S.K. Higgins et M.B. Jorge. 2014b. Evidence of oxidative stress in wild freshwater mussels (Lasmigona costata) exposed to urban-derived contaminants. Ecotoxicology and Environmental Safety 102 : 62-69.

Gillis, P.L. 2012. Cumulative impacts of urban runoff and municipal wastewater effluents on wild freshwater mussels (Lasmigona costata). Science of the Total Environment 431 : 348-356.

Gillis, P.L. 2011. Assessing the toxicity of sodium chloride to the glochidia of freshwater mussels : Implications for salinization of surface waters. Environmental Pollution 159 : 1702-1708.

Pêches et Océans Canada. 2013. Programme de rétablissement pour l’obovarie ronde (Obovaria subrotunda) et le ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) au Canada (2013). Loi sur les espèces en péril, série de programmes de rétablissement. Pêches et Océans Canada. Ottawa. vi + 70 p.

Pêches et Océans Canada. 2012. Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement de l’obovarie ronde (Obovaria subrotunda) et du ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) au Canada pour la période allant de 2006 à 2011. Loi sur les espèces en péril, série de programmes de rétablissement. Pêches et Océans Canada, Ottawa. iv + 28 p.

McNichols, K.A. 2007. Implementing recovery strategies for mussel species at risk in Ontario. Thèse de maîtrise ès sciences, Université de Guelph, p. 171.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une « espèce en transition » aux fins du présent rapport est une espèce en voie de disparition ou menacée qui figure à l’Annexe 1, 3 ou 4 de la LEVD et n’a pas changé de statut depuis 2008.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles. Les populations historiques peuvent exister encore mais des informations à jour ne sont pas disponibles.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Les coquilles fraîches sont la preuve que l’espèce est présente ou l’a été récemment et existe ou peut encore exister, tandis que les coquilles usées sont considérées comme des preuves de la présence historique de l’espèce. Les coquilles fraîches indiquent que l’espèce peut vivre encore dans la rivière mais que ses populations sont si petites qu’elle ne pourrait probablement être découverte qu’au prix de recherches étendues et intensives.