Sherry Copenace – Niizhoosake, Saagimaakwe (noms spirituels anishinaabe), Adik doodem (clan du caribou), Midewin

Née dans la Première Nation ojibway d’Onigaming, où elle a grandi, Sherry Copenace est imprégnée de la culture et du savoir anishinaabe. Elle parle la langue de ses ancêtres, l’ojibwé, et aime profondément le territoire, les cours d’eau et les peuples autochtones. Depuis 2011, elle organise Makoose Ka Win, une cérémonie d’apprentissage et de passage à la maturité pour les jeunes femmes. Elle est également membre d’un cercle des grands-mères de Nanaandawewigamig (Secrétariat à la santé et au développement social des Premières Nations du Manitoba). Titulaire d’une maîtrise en service social, Mme Copenace possède plus de 25 ans d’expérience en services sociaux autochtones; elle travaille actuellement pour le programme de savoir autochtone (MSK-IK) de l’Université du Manitoba.

Helen Cromarty

Helen Cromarty est une aînée de la Première Nation de Sachigo Lake. Après avoir été élève en pensionnat, elle a obtenu un baccalauréat en sciences infirmières de l’Université Lakehead. Elle a travaillé 45 ans comme infirmière, dont 23 au service de soins intensifs, puis est devenue analyste des politiques et agente de liaison en matière de santé pour l’organisme Nishnawbe Aski Nation (NAN) ainsi que conseillère spéciale en matière de santé des Premières Nations pour le Sioux Lookout Meno Ya Win Health Centre (SLMHC). Elle a dirigé l’élaboration et la mise en œuvre de nombreux programmes et services offerts en territoire NAN et en Ontario. L’Association des infirmières et infirmiers autochtones du Canada, Nishnawbe Aski Nation et Chiefs of Ontario ont souligné le travail en santé des Premières Nations de Mme Cromarty, et l’Université Lakehead lui a décerné un doctorat honorifique en 2016. Survivante de pensionnat, elle est également amie, sœur, tante, mère et Kookom (grand-mère); elle est très fière de ses cinq enfants et de ses trois charmantes petites-filles. Son mari, Dennis Franklin Cromarty, s’est éteint le 3 février 1993.

Aryeh Gitterman, D. Éd.

Aryeh Gitterman est chercheur invité émérite à la School of Child and Youth Care (Faculté des services communautaires de l’Université Ryerson).

Entre 2007 et 2016, il a travaillé comme sous-ministre adjoint (SMA) au ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse (MSEJ) de l’Ontario, où il était responsable des politiques et des programmes en matière d’autisme, de santé mentale communautaire, de protection de l’enfance, de besoins particuliers, de services en établissement et de la Stratégie de réduction de la pauvreté.

Avant de travailler au MSEJ, M. Gitterman était SMA de la Division de l’enseignement et du développement du leadership ainsi que de la Division des opérations et des finances de l’éducation élémentaire et secondaire du ministère de l’Éducation; il était alors responsable des politiques et des programmes liés aux écoles secondaires, à la qualité de l’enseignement, au développement du leadership et à la sécurité dans les écoles.

Il a participé à de nombreuses réunions et conférences sur l’éducation et les politiques relatives à l’enfance, dont celles organisées par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), l’INSAR (International Society for Autism Research), la Banque asiatique de développement, l’American Educational Research Association, SickKids, la Banque Mondiale, le CAMH (Centre de toxicomanie et de santé mentale) et Santé mentale pour enfants Ontario.

D’abord professeur de mathématiques et d’anglais au secondaire pour le Scarborough Board of Education, M. Gitterman a ensuite travaillé pour le Halton Board of Education comme conseiller en orientation, directeur de l’orientation et de l’éducation de l’enfance en difficulté (dans une école pour les élèves de la 7e à la 13e année) et coordonnateur de programme du conseil scolaire.

Né à Winnipeg, M. Gitterman est titulaire d’un baccalauréat en sciences de l’Université du Manitoba. Il a déménagé à Toronto, où il a obtenu un baccalauréat, une maîtrise et un doctorat en éducation (psychologie de l’orientation) de l’Université de Toronto.

Joanne Lowe

Joanne Lowe est actuellement directrice générale du Bureau des services à la jeunesse d’Ottawa (BSJ), l’un des organismes les plus importants œuvrant auprès des jeunes en Ontario. Le BSJ influence la vie de 12 000 jeunes, de leur famille et de leurs fournisseurs de soins chaque année; il emploie 350 personnes, couvre quatre zones de service et offre des services de justice, de santé mentale, de santé, de logement et d’emploi dans 22 sites à Ottawa.

Mme Lowe a rejoint le BSJ en 2011, après avoir été gérante des services communautaires du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) pendant neuf ans dans le cadre du programme de services spécialisés en psychiatrie et en santé mentale (SSPSM), aujourd’hui appelé Partenariat Jeunes esprits, un partenariat entre le CHEO et l’Hôpital Royal d’Ottawa créé à la suite des recommandations de la Commission de restructuration des services de santé. Auparavant, elle avait été directrice générale de Regeneration House, un organisme de logement avec services de soutien situé dans le centre de Toronto; elle a ensuite travaillé pour l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), section Ottawa, de 1994 à 2003.

Mme Lowe a été membre et gestionnaire de plusieurs réseaux, coalitions, comités et groupes de travail locaux, provinciaux et nationaux; elle a entre autres été coprésidente du comité intersectoriel de santé mentale et d’éducation (Cross-Sectoral Committee in mental health and education), du réseau des organismes partenaires de Centraide (United Way Partner Agencies Network), du réseau de directeurs généraux d’Ottawa (Ottawa Executive Directors’ Network) et de l’Alliance pour mettre un terme à l’itinérance, qu’elle a cofondée.

Elle est actuellement membre du comité consultatif du Comité consultatif du Cadre de prestation des services du ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse, d’une table de concertation provinciale pour le plan d’action Pour l’avancement de la santé mentale et du comité consultatif provincial en matière de dépendances chez les jeunes. Elle fait également partie des premiers coprésidents du Consortium des organismes responsables, un groupe qui rassemble 33 organismes responsables de la santé mentale chez les enfants et les jeunes et dont elle a contribué à la mise sur pied.

Depuis six ans, Mme Lowe est coprésidente du Réseau communautaire de prévention du suicide d’Ottawa, qui comprend plus de 50 organismes travaillant ensemble à prévenir le suicide chez les jeunes.

Nathan Scharf, M.D., FRCPC

Né à Montréal en 1958, Nathan Scharf vit à Toronto depuis 1984. Il a étudié à la Faculté de médecine de l’Université McGill, où il a obtenu son diplôme en 1982. Après quelques années de résidence en médecine interne, il a opté pour la psychiatrie; il a commencé à s’intéresser particulièrement aux systèmes de prestation des services de psychiatrie à la suite de plusieurs voyages à l’île de Baffin avec le groupe de consultation psychiatrique du Centre de toxicomanie et de santé mentale. Le Dr Scharf a choisi d’effectuer une formation surspécialisée en pédopsychiatrie en partie en raison de son intérêt pour la complexité des services et des systèmes de soutien dans le domaine; les parents, les fournisseurs de soins et les enfants doivent apprendre à s’y retrouver ensemble et séparément dans les services de justice pour la jeunesse, d’éducation en santé physique et mentale, de bien-être et de protection de l’enfance. Il a également fait partie d’équipes de consultation transdisciplinaires et contribué à l’élaboration de divers programmes de consultation et de traitement offerts par Youthdale Treatment Centres à Toronto. Ces dernières années, il a aidé à y mettre sur pied un service psychiatrique conçu pour les jeunes en phase de transition hospitalisés et externes. Il écrit actuellement un livre destiné aux parents, aux fournisseurs de soins et aux fournisseurs de services qui aborde des questions liées à la prestation des services psychiatriques aux jeunes à risque élevé.

Le Dr Scharf travaille surtout auprès des jeunes à risque élevé en milieu hospitalier ou de consultation externe et en établissement, et offre des services de consultation externe aux enfants et aux jeunes atteints de troubles neurodéveloppementaux, impliqués dans le système de justice ou ayant des problèmes complexes de psychopharmacologie.

Stella Schimmens

Stella Schimmens est membre du conseil de la Première Nation Moose Cree, ce qui lui permet de cumuler les rôles de porte-parole et d’intervenante dans plusieurs dossiers en santé, en éducation et en développement des ressources. Au début de sa carrière, elle a travaillé pour la société d’aide à l’enfance de sa région.

Elle est ensuite devenue employée des services médicaux de Santé Canada, où elle a défendu le droit des patients et de leur famille d’avoir accès aux meilleurs services de santé possibles en termes de transport, de fournitures médicales et de processus d’aiguillage. La prestation des soins de santé a ensuite été confiée à l’autorité régionale de la santé de Weeneebayko, où Mme Schimmens a continué d’œuvrer pour les patients et a travaillé à l’élaboration du programme de guérison traditionnelle offert par l’autorité régionale en y intégrant des pratiques traditionnelles et en redonnant au savoir et aux croyances historiques la place qui leur revient.

Récemment, Mme Schimmens a fait partie d’une équipe de travailleurs de soutien de la culture accompagnant la Commission de vérité et réconciliation (CVR) aux événements organisés par cette dernière dans tout le Canada.

Au cours d’un voyage au Pérou avec le Centre de toxicomanie et de santé mentale qui a particulièrement marqué sa carrière, elle a eu l’occasion de rencontrer un groupe d’aînés et d’observer leur travail dans le domaine des dépendances, qui combinait des méthodes traditionnelles et modernes.

Mme Schimmens est mère de quatre enfants, gookum (grand-mère) de 11 petits-enfants et jaban (arrière-grand-mère) d’un arrière-petit-enfant.

Kim Snow, Ph. D.

Kim Snow a entamé sa carrière en travaillant pour les Services en établissement, dans le secteur de la santé mentale pour enfants tout en étudiant pour obtenir diplôme de travailleuse des services à l’enfance. Elle a ensuite exercé dans un hôpital de jour psychiatrique offrant une prise en charge intensive, où elle faisait partie d’une équipe d’évaluation des patients externes. En 1990, elle a ouvert un cabinet privé offrant des services d’évaluation et de traitement pour les enfants et les familles ayant des besoins complexes en matière de santé mentale. Elle a aussi travaillé comme intervenante en faveur des enfants et des jeunes au Bureau d’assistance à l’enfance et à la famille. Récemment, Mme Snow est devenue professeure agrégée à l’école des soins à l’enfance et à la jeunesse (School of Child and Youth Care) de l’Université Ryerson, où elle s’intéresse particulièrement à la protection des enfants et des jeunes pris en charge et à leur participation active aux soins qu’ils reçoivent. À la tête de The Voyager Project, une stratégie d’innovation sociale visant à remédier aux effets des perturbations de l’éducation et des désavantages auxquels font face les enfants pris en charge, Mme Snow effectue également de la recherche-action auprès des groupes de jeunes et des collectivités des Premières Nations éloignées. Elle a publié de nombreux travaux dans le domaine des soins aux enfants et aux jeunes et de leur prise en charge.