On a fourni au Comité un résumé et une analyse du soutien et des services que les 12 jeunes ont reçus. Les résumés ont été rédigés à partir des renseignements contenus dans les dossiers de divers professionnels et organismes de service, notamment des sociétés, des organismes de services de santé mentale pour les enfants, des professionnels de la santé (dont des professionnels de la santé mentale), des établissements de santé mentale, des établissements d’enseignement et les dossiers juridiques des jeunes. De plus, les examinateurs ont consulté les rapports du coroner, d’autopsie et de toxicologie (le cas échéant).

On a demandé à différents organismes de fournir des documents pour aider à clarifier les politiques et les pratiques actuelles et futures pertinentes. Le Comité a rencontré des intervenants connaissant les problèmes actuels du système et les initiatives en cours pour profiter de leurs connaissances, de leur expertise et de leurs conseils.

De plus, 9 des 12 familles et quelques dirigeants de quatre collectivités des Premières Nations ont offert des renseignements essentiels qui ont permis au Comité de mieux comprendre l’expérience des jeunes, de leur famille et de leur communauté. Nous remercions toutes les personnes qui nous ont fait part de leurs réflexions et nous ont aidés à honorer la mémoire de ces jeunes. Leurs commentaires ont considérablement alimenté les réflexions du Comité et font partie intégrante du présent rapport.

Les commentaires de personnes vivant et travaillant dans le système ont également été obtenus. Treize jeunes ayant eu affaire au système se sont rassemblés à Kenora, à Thunder Bay et à Toronto. Le personnel du BCC s’est enquis de leur expérience en ce qui concerne les établissements et les soins de santé mentale, et a fourni au Comité des résumés des renseignements obtenus. L’histoire des 12 jeunes décédés ainsi que les réflexions, les récits et les suggestions des jeunes ayant vécu dans le système constituent le cœur du travail du Comité, autour duquel s’articulent toutes ses réflexions.

Tout au long du rapport, nous avons utilisé le violet pour accentuer les commentaires des jeunes sur les conclusions et les observations du Comité ainsi que leurs suggestions d’amélioration. Leurs messages en disent long et méritent d’être entendus.

Le BCC a également invité des membres du personnel des sociétés d’aide à l’enfance, des sociétés autochtones de bien-être de l’enfance et des établissements ayant directement travaillé avec les 12 jeunes à lui faire part de leurs commentaires sur les systèmes de soins. Dix personnes ont choisi de participer. Afin de protéger leur vie privée, leur nom et celui des jeunes ne seront pas révélés.

Plus de 100 000 pages de dossiers ont été passées en revue, et le Comité a reçu près de 4 000 pages de résumés. Bien que l’examen des dossiers ne puisse pas remplacer une rencontre en personne avec les utilisateurs des services, les renseignements dont disposait le Comité étaient suffisamment exhaustifs pour l’aider à comprendre les divers parcours et expériences des jeunes.

Les résumés des expériences individuelles des 12 jeunes constituent la première section du présent rapport. Les observations du comité sur chacun des adolescents ont été prises en note. La deuxième section rassemble les conclusions et les observations du Comité dans quatre domaines, définis au fil des discussions :

  • Rôle des sociétés et des établissements
  • Soins de santé mentale
  • Réseaux de services
  • Surveillance du système

La troisième section propose un ensemble de principes et de recommandations visant à susciter le changement.

Note sur les soins holistiques

Le dictionnaire Oxford décrit l’holisme comme une philosophie caractérisée par la croyance que les différents éléments d’un ensemble sont intimement reliés et ne s’expliquent qu’en fonction d’un toutfootnote 1.

Cette notion a été présentée au Comité par trois aînés autochtones ayant suggéré que tous les services offerts tiennent compte des nombreux recoupements entre les aspects physique, mental, émotionnel et spirituel d’une personne.

Si cette notion est ancestrale pour les communautés autochtones, elle n’est pas intégrée par l’ensemble des systèmes de soins occidentaux de l’Ontario. Le Comité a fait remarquer que cette philosophie profiterait à tous; par conséquent, elle sous-tend toutes les observations et recommandations effectuées.


Notes en bas de page