Lépisosté tacheté
Photo : United States Fish and Wildlife Service

Description de l’espèce

Voici un rapport des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement du lépisosté tacheté (Lepisosteus oculatus) en Ontario de 2007 à 2020, selon la politique de rétablissement de l’Ontario propre à l’espèce. Le présent rapport répond à l’exigence législative d’un examen des progrès réalisés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). Le lépisosté tacheté est inscrit comme espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario (Liste des EEPEO) en vertu de la LEVD.

Le lépisosté tacheté est classé parmi les espèces en péril depuis 2004. L’espèce était auparavant classée comme une espèce menacée et a été inscrite comme telle lors de l’entrée en vigueur de la LEVD en juin 2008. L’espèce a été reclassée dans la catégorie des espèces en voie de disparition en juin 2017.

Depuis 2008, le lépisosté tacheté est protégé par une interdiction de le tuer, le blesser, le harceler, le capturer ou le prendre. 

De plus, l’habitat du lépisosté tacheté est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2013.

La politique de rétablissement du lépisosté tacheté, aussi appelée la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement (la Déclaration) a été publiée en 2016 et comprend l’objectif de rétablissement du gouvernement pour cette espèce, ainsi que les mesures et les priorités qu’il entend mener ou appuyer pour l’atteinte cet objectif. La Déclaration tient compte des avis scientifiques fournis dans le cadre du programme de rétablissement, lors de l’élaboration des mesures de rétablissement de l’espèce. Comme le prévoit la loi, l’objectif de cet examen est de rendre compte des progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement prévues par la Déclaration. L’examen peut également aider à relever les possibilités d’ajustement et d’adaptation de la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement pour atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce.

2004 Inscription comme espèce menacée
 
2008 Protection de l'espèce
 
2013 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013.
 
2016 Achèvement du programme de rétablissement
 
2016 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2017 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2021 Achèvement de l'examen
 

De plus amples informations sur le lépisosté tacheté, y compris les menaces auxquelles il est confronté et les mesures prises en matière de protection et de rétablissement de cette espèce, sont accessibles sur la page Web du gouvernement de l’Ontario consacrée au lépisosté tacheté. Un résumé des progrès accomplis en matière de protection et de sauvegarde du lépisosté tacheté, ainsi qu’une mise à jour annuelle du programme élargi des espèces en péril (p. ex., l’introduction du rapport d’évaluation des progrès 2021) sont disponibles sur la page Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario.

Aperçu : Progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du lépisosté tacheté

Progrès accomplis dans l’atteinte de l’objectif de rétablissement

  • L’objectif de rétablissement énoncé dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le lépisosté tacheté en Ontario est de « maintenir l’autosuffisance des populations dans les localités existantes et de favoriser leur augmentation naturelle ».
  • Des progrès ont été accomplis dans le cadre de la mise en œuvre de toutes les mesures menées par le gouvernement. En particulier, des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de tous les objectifs de rétablissement soutenus par le gouvernement et de toutes les mesures associées. Voici quelques exemples de progrès :
    • mise en œuvre de pratiques exemplaires de gestion sur des propriétés privées du sud de l’Ontario afin de réduire la charge en nutriments et la sédimentation
    • sensibilisation des propriétaires fonciers et des jeunes au sujet du lépisosté tacheté
    • atténuation des effets négatifs sur le lépisosté tacheté grâce aux conditions des permis, ententes et enregistrements conformément à la LEVD
    • recherche sur le lépisosté tacheté et son habitat
  • Conformément à la Déclaration, d’autres travaux sont nécessaires pour évaluer les menaces et les besoins en matière d’habitat à toutes les étapes de la vie et dans tous les emplacements où le lépisosté tacheté est présent, et pour déterminer et mettre en œuvre des mesures visant à réduire la sédimentation et l’utilisation d’herbicides lors de l’élimination de la végétation aquatique qui menace le lépisosté tacheté.

Occurrences et répartition

  • Neuf populationsfootnote 1 de lépisosté tacheté ont été documentées dans le lac Érié entre le parc national de la Pointe-Pelée et la réserve nationale de faune de Long Point, le ruisseau Muddy (un affluent du lac Érié), le lac Sainte-Claire et le lac Ontario à Hamilton, dans le comté de Prince Edward et dans la baie de Quinte. Sept de ces populations sont subsistantesfootnote 2, tandis que les deux autres sont considérées comme historiquesfootnote 3. Depuis 2008, le statut d’une population est passé d’historique à subsistante, sa persistance ayant été confirmée par les efforts de surveillance. Une population supplémentaire de lépisosté tacheté a été nouvellement identifiée depuis 2008.

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

  • À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de réaliser 15 projets (en fournissant un financement de 616 899 $) qui ont contribué à la protection et au rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le lépisosté tacheté. L’un de ces projets portait exclusivement sur le lépisosté tacheté, tandis que les 14 autres projets portaient sur plusieurs espèces en péril, dont le lépisosté tacheté.
  • Le soutien financier du gouvernement a aidé les partenaires d’intendance à faire participer 105 personnes qui ont consacré bénévolement 2 382 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le lépisosté tacheté. La valeur estimée de ces participations bénévoles, à laquelle s’ajoutent le financement et l’appui non financier, s’élève à 1 726 437 $.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré que leurs interventions ont permis d’améliorer 156 hectares d’habitat pour le lépisosté tacheté et d’autres espèces en péril qui habitent le même écosystème.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré avoir procédé à une sensibilisation à plusieurs espèces en péril, dont le lépisosté tacheté, auprès de 2 375 personnes.

Soutien des activités humaines tout en assurant le soutien adéquat du rétablissement de l’espèce

  • Le gouvernement de l’Ontario a délivré 12 permis pour cette espèce, qui étaient tous des permis de « permis destiné à la protection ou au rétablissement » (alinéa 17 [2] b).
  • Quatre accords de drainage ont été conclus pour le lépisosté tacheté. Ces accords ont été autorisés par l’entremise du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • Quinze activités ont été enregistrées pour l’espèce. Les activités ont été enregistrées sous « Espèces aquatiques » (article 23.4), « Installations de drainage » (article 23.9), « Protection des écosystèmes » (article 23.11), « Centrales hydro-électriques » (article 23.12), « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18) en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD.

Rapport des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du lépisosté tacheté

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement du lépisosté tacheté est de maintenir l’autosuffisance des populations dans les localités existantes et de favoriser leur augmentation naturelle.

La mise en œuvre de mesures dirigées et soutenues par le gouvernement démontre les progrès accomplis pour atteindre les objectifs souhaités et le but du rétablissement défini dans la Déclaration.

Progrès dans la mise en œuvre des mesures dirigées par le gouvernement

Des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de toutes les mesures dirigées par le gouvernement et recensées dans la Déclaration. Les mesures courantes que le gouvernement doit mener pour atteindre l’objectif de rétablissement d’une espèce sont les suivantes :

  • Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
  • Encourager la soumission de données sur le lépisosté tacheté à l’entrepôt de données central du gouvernement au Centre d’Information sur le patrimoine naturel (CIPN).
  • Réaliser des activités de communication et d’intervention directe pour sensibiliser davantage le public aux espèces en péril en Ontario.
  • Protéger le lépisosté tacheté et son habitat par l’entremise de la LEVD.
  • Élaborer une orientation pour clarifier les zones d’habitat général protégées en vertu de la LEVD pour les espèces de poissons à risque pour les promoteurs et les partenaires.
  • Appuyer les partenaires en conservation, les agences, les municipalités et les industries, et les collectivités et organisations autochtones afin qu’ils organisent des activités visant à protéger et rétablir le lépisosté tacheté. Ce soutien prendra la forme, selon le cas, de financement, d’ententes, de permis assortis de conditions et/ou de services consultatifs.
  • Encourager la collaboration et établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles en matière d’appui gouvernemental, et ce dans le but de réduire le chevauchement des travaux.

En outre, le gouvernement a directement entrepris la mesure suivante visant l’espèce :

  • Continuer la mise en œuvre du Plan stratégique de l’Ontario contre les espèces envahissantes afin de s’attaquer à celles (par exemple, carpe commune, gobie à taches noires) qui menacent le lépisosté tacheté.

Les principaux progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces mesures sont décrits dans les sections suivantes.

Loi sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La Déclaration pour le lépisosté tacheté mentionne que les espèces envahissantes (p. ex., la carpe commune, le gobie à taches noires et les phragmites) menacent la survie et le rétablissement de l’espèce en Ontario. Le Plan stratégique de 2012 sur les espèces envahissantes de l’Ontario et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes fournissent le cadre politique et législatif pour empêcher les nouveaux envahisseurs de s’introduire et de survivre en Ontario, et ce afin de ralentir et, si possible, d’inverser la propagation des espèces envahissantes existantes et de réduire leur incidence négative, notamment celle touchant les espèces en péril. Ce cadre peut favoriser la mise en place de mesures qui visent à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes.

Guides et ressources

Le gouvernement de l’Ontario fournit des directives pour les travaux d’infrastructures dans les habitats du poisson et des moules relatifs à l’entretien ou à la création d’infrastructures à l’intérieur ou à proximité d’un cours d’eau, ainsi que des directives pour les travaux sur des fossés ou des installations de drainage lorsque des espèces en voie de disparition ou menacées peuvent être touchées. Des directives pour réduire l’érosion et la sédimentation se trouvent également sur la page Web de la boîte à outils de référence pour les espèces en péril en Ontario. Ces documents d’orientation sont pertinents pour le lépisosté tacheté puisque cette espèce en péril se trouve dans le sud de l’Ontario où le développement urbain et rural est en cours. L’aménagement du territoire peut affecter directement ou indirectement l’habitat du lépisosté tacheté, par la destruction ou la charge en nutriments/sédiments, respectivement.

Occurrences et répartition

Le lépisosté tacheté a été observé pour la première fois au parc national de la Pointe-Pelée en 1913. Depuis lors, neuf populations de lépisosté tacheté ont été documentées en Ontario. Sept populations sont considérées comme subsistantes (c.-à-d. observées au cours des 20 dernières années) et deux sont considérées comme historiques. Les populations subsistantes se trouvent dans le lac Érié, entre le parc national de la Pointe-Pelée et la baie Long Point, dans un affluent du lac Érié (ruisseau Muddy), dans le lac Sainte-Claire, à l’embouchure de la rivière Thames, et dans le lac Ontario (havre Hamilton, Cootes Paradise et East Lake, comté de Prince Edward). Les populations de lépisosté tacheté de la réserve nationale de faune de Long Point, sur le lac Érié, et du chenal nord de la baie de Quinte sont maintenant historiques.

Depuis 2008, l’entrepôt de données central du gouvernement au CIPN a reçu 241 signalements de l’espèce. Ces signalements sont tirés d’observations entre 2008 et 2021 en provenance de différentes sources, dont les soumissions de iNaturalistfootnote 4 et les efforts de relevé du ministère du Développement du Nord, des Mines, des Richesses naturelles et des Forêts (DNMRNF) et de Pêches et Océans Canada. Les documents transmis ont permis de préciser les endroits où l’espèce est présente ou a déjà été présente et ont fourni des informations supplémentaires sur l’habitat de l’espèce et sur ce qui la menace. Grâce à ces efforts, une nouvelle population de lépisosté tacheté a été documentée dans le ruisseau Muddy, un affluent du lac Érié, et le statut de deux populations de Long Point et du lac Sainte-Claire est passé d’historique à subsistante. Ces populations nouvellement relevées et confirmées sont probablement le résultat de l’augmentation de l’effort de recherche et de l’éducation sur le lépisosté tacheté et pourraient ne pas représenter une hausse réelle du nombre de populations, mais plutôt une augmentation des connaissances sur la répartition de l’espèce.

Il se peut que des observations du lépisosté tacheté n’aient pas été signalées au gouvernement. La promotion de la soumission d’observations de cette espèce est parmi les mesures dirigées par le gouvernement et énoncées dans la Déclaration. La soumission d’observations d’espèces permet d’accroître nos connaissances des endroits où elles sont présentes et peut contribuer grandement à l’évaluation de la viabilité des populations de l’espèce.

Tout le monde est encouragé à transmettre (ou peut être tenu de le faire par une autorisation ou une approbation) les observations du lépisosté tacheté ou de toute autre espèce en péril observée au CIPN afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations. Actuellement, les observations peuvent être soumises au CIPN par le biais du projet sur les espèces rares en Ontario, dans iNaturalist.

  • 241
    signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement du lépisosté tacheté constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans la Déclaration relative à l’espèce. À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a appuyé 15 projets (616 899 $) visant à contribuer à la protection et au rétablissement du lépisosté tachetéfootnote 5. L’un de ces projets portait exclusivement sur l’espèce, tandis que les 14 autres projets portaient sur plusieurs espèces en péril, dont le lépisosté tacheté. En plus du financement gouvernemental, les partenaires ayant des projets conçus pour bénéficier à de multiples espèces en péril, y compris le lépisosté tacheté, ont indiqué qu’ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (1 726 437 $) d’autres sources. Ces montants comprennent l’appui non financier prenant la forme du temps et de l’expertise que les bénévoles ont consacrés aux projets.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que le soutien financier de la province leur a permis d’obtenir l’appui non financier de 105 personnes qui ont consacré bénévolement 2 382 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le lépisosté tacheté, pour une valeur estimée à 74 615 $. Les partenaires ont indiqué que grâce à leurs efforts et à ceux de leurs bénévoles pour mettre en œuvre les mesures de la Déclaration, ils ont réussi à améliorer 156 hectares d’habitat dont bénéficieront plusieurs espèces en péril, y compris le lépisosté tacheté. En outre, les partenaires d’intendance ont indiqué avoir offert à 2 375 personnes une sensibilisation fondée sur l’écosystème portant sur plusieurs espèces, dont le lépisosté tacheté.

Les paragraphes suivants mettent en évidence deux projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril ainsi que les mesures correspondantes soutenues par le gouvernement aux fins de rétablissement de l’espèce.

De 2013 à 2014, la municipalité de Chatham-Kent a collaboré avec le DNMRNF, l’office de protection de la nature de Lower Thames Valley, Canards illimités Canada et des propriétaires fonciers privés pour restaurer sept hectares de zones humides et d’habitats riverains sur des propriétés privées en amont de la baie Rondeau, du lac Sainte-Claire et de la rivière Thamesfootnote 6. Les efforts de restauration ont consisté à planter des plantes, des arbres, des herbes et des carex indigènes des zones humides, au profit de multiples espèces aquatiques et terrestres en péril, dont le lépisosté tacheté. Cette composante du projet a permis de minimiser les menaces, telles que la sédimentation et la charge en nutriments, à l’intérieur et à proximité de l’habitat de l’espèce (mesure 6 de la Déclaration – hautement prioritaire). De plus, les propriétaires fonciers privés qui ont approuvé les efforts de restauration de l’habitat sur leurs propriétés ont été sensibilisés à l’importance de l’habitat riverain et humide pour de nombreuses espèces en péril dans le sud de l’Ontario, dont le lépisosté tacheté. Cette composante du projet a permis de sensibiliser les propriétaires fonciers au lépisosté tacheté (mesure 9 de la Déclaration).

Afin d’aider à atteindre l’objectif d’une plus grande sensibilisation du public aux espèces aquatiques locales en péril (mesure 9 de la Déclaration), le programme des Grands Lacs a élaboré une nouvelle présentation de sensibilisation axée sur le lépisosté tacheté. Cette nouvelle présentation de sensibilisation a été faite à plus de 800 élèves de 40 classes, dans 10 écoles du sud-ouest de l’Ontario. Quinze classes supplémentaires ont reçu des présentations de sensibilisation au lépisosté tacheté après le 29 février 2020.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • 15

    projets pour le Lépisosté tacheté

  • 1

    projets pour le Lépisosté tacheté exclusivement

  • 616 899 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont le Lépisosté tacheté

  • 1 726 437 $

    en appui et financement supplémentaires

  • 105

    bénévoles

  • 2 382

    heures de bénévolat

  • 2 375

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • 156

    hectares d'habitat amélioré

Soutien aux activités humaines liées au rétablissement de l’espèce

L’octroi d’autorisations et la mise en place de conditions liées à ces autorisations constituent une mesure importante dirigée par le gouvernement dans le cadre de ses activités de soutien offert aux partenaires.

Depuis que l’espèce est protégée par la LEVD, 12 « permis destinés à la protection ou au rétablissement » ont été délivrés pour le lépisosté tacheté en vertu de l’alinéa 17 (2) b). Des « permis destinés à la protection ou au rétablissement » sont délivrés lorsque l’activité autorisée vise à aider à la protection ou au rétablissement d’une espèce en péril. Sur les 12 permis, deux ont été délivrés exclusivement pour le lépisosté tacheté, et dix ont été délivrés pour plusieurs espèces, dont le lépisosté tacheté. Les deux permis délivrés exclusivement pour le lépisosté tacheté ont permis la réalisation de projets de recherche visant à améliorer la compréhension de la génétique et de l’utilisation de l’habitat de cette espèce. Afin de protéger le bien-être de l’espèce, toutes les personnes susceptibles de manipuler le lépisosté tacheté ou d’interagir avec lui doivent être dûment qualifiées et formées aux mesures visant à prévenir le stress ou les blessures. Les permis supplémentaires délivrés ont permis de réaliser des projets de restauration de l’habitat et de programmes de surveillance des espèces en péril dans les zones où la présence du lépisosté tacheté est connue. 

Quatre accords de drainage ont été conclus pour le lépisosté tacheté. Ces accords ont été autorisés par l’entremise du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions des accords comprennent l’élaboration d’un plan d’atténuation et la mise en œuvre des mesures du plan d’atténuation, notamment les suivantes :

  • Prendre des mesures d’atténuation appropriées pour le contrôle des sédiments et de l’érosion et la stabilisation des berges.
  • Cartographier les zones vulnérables pour l’espèce avant d’entreprendre tout travail.
  • Contacter le gouvernement pour obtenir des directives supplémentaires lorsqu’une activité proposée se déroulera dans une zone sensible pour une espèce de poisson.

Quinze activités susceptibles d’affecter le lépisosté tacheté ou son habitat ont été enregistrées aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD. Une activité a été enregistrée sous « Espèces aquatiques » (article 23.4), six sous « Installations de drainage » (article 23.9), une sous « Protection des écosystèmes » (article 23.11), une sous « Centrales hydro-électriques » (article 23.12), quatre sous « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17), et deux sous « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18). Les enregistrements exigent que leur déclarant se conforme à toutes les conditions du règlement, notamment :

  • s’assurer que des mesures raisonnables sont prises pour minimiser les effets négatifs de l’activité sur l’espèce
  • préparation d’un plan de mesures d’atténuation à partir des meilleurs renseignements disponibles concernant les mesures qui sont susceptibles de contribuer à limiter ou à prévenir les conséquences préjudiciables pour l’espèce
  • signaler les observations de l’espèce au CIPN en utilisant le Formulaire de signalement d’une espèce en péril de l’Ontario 
  • 12
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 4
    accords
  • 15
    enregistrements

Progrès dans la mise en œuvre des mesures soutenues par le gouvernement

Les mesures soutenues par le gouvernement sont organisées en fonction d’objectifs de rétablissement globaux. Des progrès ont été accomplis pour l’atteinte de tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et la mise en œuvre de toutes les mesures connexes identifiées dans la Déclaration pour le lépisosté tacheté.

Objectif : Accroître le niveau de compréhension de la répartition de la population, de l’abondance et des besoins en habitat du lépisosté tacheté, ainsi que des facteurs susceptibles de menacer l’espèce.

  • Mesure 1 (hautement prioritaire) – Élaborer et mettre en œuvre un protocole de surveillance normalisé à tous les emplacements connus du lépisosté tacheté afin de détecter les changements dans les populations (p. ex., l’abondance, la démographie, etc.) et les conditions de l’habitat.
  • Mesure 2 (hautement prioritaire) – Déterminer les besoins saisonniers en matière d’habitat à tous les stades de vie (en accordant la priorité au stade juvénile) du lépisosté tacheté en Ontario afin d’orienter les mesures de gestion de l’habitat.
  • Mesure 3 – Faire des relevés ciblés dans les zones d’habitat adéquat et dans les endroits où l’espèce était historiquement présente afin de déterminer la répartition et l’abondance actuelles du lépisosté tacheté.
  • Mesure 4 – Évaluer les menaces éventuelles pour le lépisosté tacheté afin de déterminer :
    • si les populations subsistantes du lépisosté tacheté sont menacées par une faible diversité génétique due à des barrières hydrologiques, écologiques ou génétiques
    • les effets sur le lépisosté tacheté de la compétition avec le lépisosté osseux, plus abondant
    • la probabilité que l’espèce exotique du lépisosté de Floride s’établisse dans l’habitat du lépisosté tacheté en Ontario et, le cas échéant, s’il présente un risque d’hybridation
  • Mesure 5 – Évaluer si l’enlèvement limité de la végétation aquatique dans les régions qui ont connu une croissance excessive de la végétation peut être bénéfique pour le lépisosté tacheté.

Dans le cadre de cet objectif, des progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre des mesures 1, 3 et 5, tandis que des progrès initiaux ont été accomplis dans la mise en œuvre des mesures 2 et 4. Des progrès ont été accomplis par l’entremise des « permis destiné à la protection ou au rétablissement » délivrés en vertu de l’alinéa 17 (2) b), et aux recherches menées par le gouvernement de l’Ontario.

Les permis qui ont été délivrés ont permis d’atteindre cet objectif de rétablissement par les actions suivantes :

  • Réalisation d’un relevé et de programmes de surveillance pluriannuels pour les espèces aquatiques (y compris le lépisosté tacheté) dans les zones où l’on sait que le lépisosté tacheté est présent ou pourrait l’être (mesures 1 et 3).
  • Évaluation de l’utilisation de l’habitat du lépisosté tacheté dans le havre Hamilton (mesure 2).
  • Évaluation de la génétique du lépisosté tacheté dans la baie Rondeau (mesure 4).

La Section de recherche et de surveillance dans le milieu aquatique du DNMRNF a également soutenu les progrès vers trois de ces mesures par le biais de plusieurs projets de recherche. Les résultats de ces projets sont les suivants :

  • Évaluations de différents engins d’échantillonnage pour la détection et le suivi des espèces de poissons en péril des milieux humides, p. ex. Samarasin, Reid et Mandrak (2017) et Reid, LeBaron et Barnucz (2016) (mesure 1).
  • Recommandations pour la restauration des zones humides afin de favoriser la survie de plusieurs espèces de poissons en péril, dont le lépisosté tacheté (Montgomery, Reid et Mandrak [2020]) (mesure 2).
  • Mise en place d’un programme de surveillance à long terme des poissons des zones humides au marais Crown à Long Point, en Ontario, où un programme pluriannuel de contrôle et d’élimination des phragmites est en cours. Ce programme de surveillance à long terme a débuté en 2012 et s’achèvera en 2022 (mesure 5).

Objectif : Maintenir ou améliorer la qualité de l’habitat disponible pour le lépisosté tacheté en Ontario.

  • Mesure 6 (hautement prioritaire) – Travailler avec les parties prenantes, les propriétaires fonciers et les collectivités et organisations autochtones pour minimiser les menaces à l’intérieur et à proximité de l’habitat de l’espèce en encourageant ce qui suit :
    • mise en œuvre de techniques de stabilisation naturelles du littoral pour prévenir l’érosion
    • élaboration et mise en œuvre de plans agroenvironnementaux et de plans de gestion des nutriments
    • mise en œuvre des pratiques exemplaires de gestion pour réduire l’envasement, la turbidité et la charge en nutriments lors de la réalisation d’activités à l’intérieur ou à proximité de l’habitat de l’espèce
  • Mesure 7 – S’engager dans les efforts de rétablissement des écosystèmes aquatiques, poursuivre la réhabilitation des zones riveraines et des zones humides dans les sites fortement dégradés et évaluer l’efficacité des méthodes employées pour améliorer la qualité de l’habitat du lépisosté tacheté. Collaborer avec les organisations existantes sur les efforts de rétablissement lorsque cela est possible.
  • Mesure 8 – Déterminer et mettre en œuvre des méthodes pour réduire au minimum la perturbation des sédiments et l’utilisation d’herbicides qui pourraient nuire au lépisosté tacheté pendant l’enlèvement ou le contrôle de la croissance excessive de végétation aquatique ou des espèces végétales envahissantes (p. ex., les phragmites).

Dans le cadre de cet objectif, des progrès importants ont été accomplis dans la mise en œuvre des mesures 6 et 8, tandis que des progrès ont été accomplis pour la mise en œuvre de la mesure 7.

La mesure 6 a été mise en œuvre dans le cadre de la plupart des projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril. Ces projets ont permis de travailler avec de nombreux propriétaires fonciers pour mettre en œuvre les pratiques exemplaires de gestion dans tout le sud de l’Ontario afin de réduire l’érosion, l’envasement, la turbidité et la charge en nutriments dans les rivières reliées à l’habitat du lépisosté tacheté.

La mesure 7 a été mise en œuvre par le biais d’autorisations en vertu de la LEVD (« permis destiné à la protection ou au rétablissement » – alinéa 17 [2] b)) qui ont permis de créer et de restaurer un habitat aquatique, ainsi que par le biais d’un projet d’intendance qui a cartographié la végétation aquatique et terrestre autour des drains municipaux dans les zones où le lépisosté tacheté peut être présent.

La mesure 8 a été mise en œuvre par plusieurs partenaires et groupes gouvernementaux grâce à l’élaboration de documents d’orientation pour le contrôle et l’élimination des phragmites, ainsi qu’à une surveillance à long terme :

  • Parcs Ontario participe activement à la gestion des espèces envahissantes (p. ex. les phragmites) aux parcs provinciaux Rondeau et Long Point.
  • L’Ontario Invasive Plant Council a reçu un soutien par le biais du Programme d’intendance des espèces en péril afin de préparer des pratiques exemplaires de gestion relatives aux phragmites qui tiennent compte des effets des méthodes de gestion sur les espèces en péril (Nichols, 2020).
  • Une ébauche de stratégie de lutte contre les phragmites à Turkey Point, en Ontario, a été préparée dans le cadre d’un accord stratégique entre le gouvernement de l’Ontario et un partenaire d’intendance et vise à profiter aux espèces aquatiques en péril, dont le lépisosté tacheté.
  • Entre 2016 et 2020, le DNMRNF a formé des partenariats avec l’Université de Waterloo, Conservation de la nature Canada et d’autres organismes de conservation, et a créé un plan de surveillance dans le cadre du projet pilote de lutte contre les phragmites envahissants dans les terres humides de la baie de Long Point et du parc provincial Rondeau. La surveillance comprendra l’évaluation du sort du glyphosate, un herbicide utilisé dans l’eau et les sédiments pour lutter contre les phragmites, de la dispersion du glyphosate à partir des sites de traitement, et de l’impact potentiel sur le biote aquatique, y compris sur les espèces de poissons indigènes (par exemple, le lépisosté tacheté).

Objectif : Accroître le niveau de sensibilisation et d’engagement parmi les organisations, les propriétaires fonciers, les responsables de la gestion des terres et les collectivités et organisations autochtones pour protéger et réhabiliter l’habitat du lépisosté tacheté.

  • Mesure 9 – Collaborer avec les organisations, les propriétaires fonciers, les responsables de la gestion des terres et les collectivités et organisations autochtones afin de sensibiliser les personnes engagées dans des activités d’agriculture, d’intendance, de pêche et de modification du littoral dans les zones humides côtières (et les affluents) du lac Érié ou à proximité de celles-ci à l’existence du lépisosté tacheté en partageant de l’information sur les points suivants :
    • les manières d’identifier l’espèce
    • les besoins en matière d’habitat de l’espèce
    • les protections accordées à l’espèce et à son habitat en vertu de la LEVD
    • les mesures qui peuvent être prises pour éviter les effets sur l’espèce et son habitat ou les minimiser

Dans le cadre de cet objectif, des progrès considérables ont été accomplis relativement à la mise en œuvre de la mesure 9 grâce à plusieurs projets soutenus par le Programme d’intendance des espèces en péril et axés sur l’éducation et la sensibilisation, à un « permis destiné à la protection ou au rétablissement » (alinéa 17 [2] b)) visant à atténuer les effets de la pêche commerciale sur les espèces aquatiques en péril, y compris le lépisosté tacheté, et par l’entremise des conditions des autorisations en vertu de la LEVD.

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

L’objectif de rétablissement du lépisosté tacheté est de maintenir l’autosuffisance des populations dans les localités existantes et de favoriser leur augmentation naturelle. Les efforts déployés en vue de l’accomplissement des mesures dirigées et soutenues par le gouvernement ont contribué aux progrès vers l’atteinte de cet objectif. Par exemple, plusieurs projets soutenus par le gouvernement ont permis d’améliorer les habitats d’espèces aquatiques en péril dans le sud de l’Ontario, y compris celui du lépisosté tacheté, en restaurant l’habitat des terres humides et en mettant en œuvre des pratiques exemplaires de gestion pour réduire l’érosion, l’envasement, la turbidité et la charge en éléments nutritifs le long des rives. De plus, des chercheurs gouvernementaux étudient les effets des mesures de gestion et de contrôle des phragmites envahissants sur l’habitat et les espèces aquatiques, et des directives visant à réduire ces effets ont été élaborées par les partenaires d’intendance. Les initiatives continues de sensibilisation et d’éducation concernant le lépisosté tacheté, soutenues par le Programme d’intendance des espèces en péril, contribuent à l’atteinte de l’objectif de rétablissement du lépisosté tacheté en Ontario.

D’après le registre provincial des observations, le lépisosté tacheté continue de persister en Ontario. Parmi les sept populations subsistantes en Ontario, depuis 2008, l’une d’entre elles a été nouvellement identifiée, et deux autres sont passées d’un statut historique à un statut de population subsistante.

Recommandations

Conformément à la Déclaration, le présent examen des progrès accomplis peut servir à déterminer plus facilement les éventuels ajustements à apporter aux mesures prévues par la Déclaration aux fins de protection et de rétablissement de l’espèce. Sur la base des progrès réalisés à ce jour, l’orientation générale fournie dans la Déclaration pour le lépisosté tacheté, en particulier la mise en œuvre des mesures identifiées comme hautement prioritaires, devrait continuer à guider la protection et le rétablissement de l’espèce.

Bien que des progrès initiaux aient été accomplis en ce qui concerne les mesures visant à déterminer les besoins en habitat saisonnier de tous les stades de vie (mesure 2 – hautement prioritaire) et à évaluer les menaces éventuelles telles que l’hybridation et la compétition (mesure 4), des travaux supplémentaires sont nécessaires pour mettre pleinement en œuvre ces mesures dans toutes les zones où le lépisosté tacheté est présent.

La protection et le rétablissement du lépisosté tacheté continueront d’être une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un grand nombre de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier à la mise en place des mesures pourrait être offert par l’intermédiaire du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement pourrait aussi offrir des conseils sur l’éventuelle nécessité d’obtenir une autorisation en vertu de la LEVD ou d’autres lois avant d’entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pourrons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement du lépisosté tacheté en Ontario.

Références

Montgomery, F., S. M. Reid, and N. E. Mandrak. 2020. "Extinction debt of fishes in Great Lakes coastal wetlands." Biological Conservation 241: Article 108386.

Nichols, Gabby. 2020. Invasive Phragmites (Phragmites australis) Best Management Practices in Ontario: Improving species at risk habitat through the management of Invasive Phragmites. Peterborough, Ontario: Ontario Invasive Plant Council.

Reid, S. M., A. LeBaron, and J. Barnucz. 2016. "Seasonal variation in the composition of fishes caught during trawl-based surveys of Little Bear Creek, Ontario." Canadian Science Advisory Secretariat.

Samarasin, P., S. M. Reid, and N. E. Mandrak. 2017. "Optimal sampling effort required to characterize wetland fish communities." Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences 74:1251-1259.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Aux fins du présent rapport, une population est une zone de terre ou d’eau sur ou dans laquelle un élément (p. ex., le lépisosté tacheté) est ou a été présent. Elle comprend au moins une observation, et la zone a une valeur pratique de conservation puisqu’elle est importante pour la conservation de l’espèce. Le terme technique que l’on emploie à cet effet est « occurrence d’élément ».
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est considérée comme existante si elle a été observée au cours des 20 dernières années. Les populations subsistantes peuvent avoir disparu, en particulier si les observations ne sont pas récentes et si des informations actualisées ne sont pas disponibles.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas fait l’objet d’un enregistrement au cours des 20 dernières années. Il peut arriver que les populations catégorisées comme historiques soient encore existantes, mais que les données dont on dispose actuellement ne permettent pas de le confirmer.
  • note de bas de page[4] Retour au paragraphe iNaturalist est une initiative de science citoyenne, lancée en 2008 à l’Université de Californie à Berkeley, et un réseau social en ligne de naturalistes, de scientifiques citoyens et de biologistes qui cartographient et partagent leurs observations de la biodiversité dans le monde entier au moyen d’une application pour intelliphone ou via le site web iNaturalist.
  • note de bas de page[5] Retour au paragraphe Pour pouvoir être mis en œuvre, certains projets soutenus par le Programme d’intendance des espèces en péril peuvent nécessiter l’obtention d’un permis conformément à l’alinéa 17(2)b). Il est donc possible que certains des permis en vertu de l’alinéa 17(2)b) mentionnés au présent rapport aient été délivrés aux fins d’autorisation de tels projets
  • note de bas de page[6] Retour au paragraphe Il existe une population de lépisosté tacheté dans la baie Rondeau, des preuves d’ADN environnemental de l’existence de lépisosté tacheté dans un affluent du cours inférieur de la rivière Thames, et une observation historique du lépisosté tacheté dans le lac Sainte-Claire.