ours blanc
Photo : Lisa Pollock

Description de l’espèce

Voici un rapport des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement de l’ours blanc (Ursus maritimus) en Ontario de 2007 à 2020, selon la politique de rétablissement de l’Ontario propre à l’espèce. Le présent rapport répond à l’exigence législative d’un examen des progrès réalisés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). L’ours blanc est inscrit comme espèce menacée sur la Liste des espèces en péril en Ontario (Liste des EEPEO) en vertu de la LEVD.

L’ours blanc est classé parmi les espèces en péril depuis 2004. L’espèce était auparavant classée comme une espèce préoccupante et a été inscrite comme telle lors de l’entrée en vigueur de la LEVD en juin 2008.

L’espèce a été reclassée dans la catégorie des espèces menacées le 10 septembre 2009.

Depuis 2009, l’ours blanc est protégé par une interdiction de le tuer, le blesser, le harceler, le capturer ou le prendre.

De plus, l’habitat de l’ours blanc est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2009.

La politique de rétablissement de l’ours blanc, aussi appelée la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement a été publiée en 2016 et comprend l’objectif de rétablissement du gouvernement pour cette espèce, ainsi que les mesures et les priorités qu’il entend mener ou appuyer pour l’atteinte cet objectif. La Déclaration tient compte des avis scientifiques fournis dans le cadre du programme de rétablissement, lors de l’élaboration des mesures de rétablissement de l’espèce. Comme le prévoit la loi, l’objectif de cet examen est de rendre compte des progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement prévues par la Déclaration. L’examen peut également aider à relever les possibilités d’ajustement et d’adaptation de la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement pour atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce.

2004 Inscription comme espèce préoccupante
 
2009 Inscription comme espèce menacée
 
2009 Protection de l'espèce
 
2009 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2009.
 
2011 Achèvement du programme de rétablissement
 
2016 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2021 Achèvement de l'examen
 

De plus amples informations sur l’ours blanc, y compris les menaces auxquelles il est confronté et les mesures prises en matière de protection et de rétablissement de cette espèce, sont accessibles sur la page Web du gouvernement de l’Ontario consacrée à l’ours blanc. Un résumé des progrès accomplis en matière de protection et de sauvegarde de l’ours blanc, ainsi qu’une mise à jour annuelle du programme élargi des espèces en péril (p. ex., l’introduction du rapport d’évaluation des progrès 2021) sont disponibles sur la page Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario.

Aperçu : Progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de l’ours blanc

Progrès accomplis dans l’atteinte de l’objectif de rétablissement

  • L’objectif de la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour l’ours blanc est de « prolonger la durée de la survie de l’espèce en Ontario dans la mesure du possible, et de collaborer avec d’autres territoires de compétence, dont des communautés et des organisations autochtones, en vue d’accroître la probabilité de la survie de l’espèce au Canada ».
  • Des progrès ont été accomplis relativement à la mise en œuvre de tous les objectifs de rétablissement menés par le gouvernement et de la majorité des mesures connexes. Voici quelques exemples de progrès :
    • des efforts ont été déployés en partenariat avec les collectivités des Premières Nations du Grand Nord pour élaborer des plans communautaires d’aménagement du territoire et un programme de surveillance de l’ours blanc mené par les Premières Nations
    • de vastes efforts de surveillance déployés en partenariat avec des établissements d’enseignement et d’autres territoires de compétence pour améliorer notre compréhension de l’état, de la répartition et de la biologie des ours blancs 
  • Conformément à la Déclaration, il est recommandé de déployer des efforts supplémentaires pour l’élaboration, la mise en œuvre et la mise à jour, au besoin, des pratiques exemplaires de gestion afin de réduire l’incidence potentielle des activités de développement, comme l’exploration minière, sur les ours blancs et leur habitat.

Occurrences et répartition

  • L’ours blanc est largement répandu à la frontière nord de l’Ontario, avec une aire de répartition estimée à environ 16 500 kilomètres carrés d’après des observations récentes.
  • Le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu plus de 2 400 signalements de l’espèce, selon des observations effectuées entre 1963 et 2016, dont la majorité provient d’efforts ciblés de surveillance et de relevé.
  • Depuis 2008, l’espèce a été observée dans des emplacements où sa présence n’était pas connue auparavant et dans des emplacements que l’on croyait historiques. Sur la base d’informations actualisées, on estime que la répartition actuelle de l’espèce englobe une zone de 3 100 kilomètres carrés de plus que ce qui était connu en 2008. 

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

  • À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de réaliser quatre projets (en fournissant un financement de 280 412 $) qui ont contribué à la protection et au rétablissement de l’ours blanc. L’un de ces projets portait exclusivement sur l’espèce, tandis que les trois autres projets portaient sur plusieurs espèces en péril, dont l’ours blanc.
  • Le soutien financier du gouvernement a aidé les partenaires d’intendance à faire participer 39 personnes qui ont consacré bénévolement 940 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont l’ours blanc. La valeur estimée de ces participations bénévoles, à laquelle s’ajoutent le financement et l’appui non financier, s’élève à près de 50 000 $.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré avoir procédé à une sensibilisation à plusieurs espèces en péril, dont l’ours blanc, auprès de 134 695 personnes.
  • Par l’entremise du Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario, le gouvernement a fourni du financement à quatre projets visant à faire des recherches sur les lacunes en matière de connaissances déterminées dans la Déclaration, notamment l’écologie de l’alimentation, l’utilisation de l’habitat de mise bas et la condition physique.

Soutien des activités humaines tout en assurant le soutien adéquat du rétablissement de l’espèce

  • L’octroi d’autorisations et la mise en place de conditions liées à ces autorisations constituent une mesure importante dirigée par le gouvernement dans le cadre de ses activités de soutien offert aux partenaires. Jusqu’à présent, aucun permis n’a été délivré pour l’ours blanc.
  • Aucune activité ayant trait à l’ours blanc n’a été enregistrée aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD depuis la création du registre en 2013.

Rapport des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de l’ours blanc

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement en matière de rétablissement de l’ours blanc est de prolonger la durée de la survie de l’espèce en Ontario dans la mesure du possible, et de collaborer avec d’autres territoires de compétence, dont des communautés et des organisations autochtones, en vue d’accroître la probabilité de la survie de l’espèce au Canada.

La mise en œuvre de mesures dirigées et soutenues par le gouvernement démontre les progrès accomplis pour atteindre les objectifs souhaités et le but du rétablissement défini dans la Déclaration.

Progrès dans la mise en œuvre des mesures dirigées par le gouvernement

Des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de la plupart des mesures dirigées par le gouvernement et recensées dans la Déclaration. Une mesure commune que doit mener le gouvernement dans le but d’atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce est de « protéger l’ours blanc et son habitat par l’entremise de la LEVD ». L’Ontario continue de donner suite à cette mesure par le biais d’une variété d’initiatives qui protègent à la fois les ours blancs et l’habitat dont ils dépendent.

En outre, le gouvernement a directement pris les mesures suivantes relativement à la protection et au rétablissement de l’ours blanc :

Planification communautaire de l’utilisation des sols

La planification communautaire de l’utilisation des terres est un processus conjoint entre les Premières Nations et Ontario visant à prendre des décisions consensuelles sur les terres ouvertes au développement et celles qui doivent être protégées dans le Grand Nord d’Ontario. Tout au long du processus de planification, les Premières Nations apportent leurs connaissances traditionnelles, leur relation historique avec la terre et les intérêts de la communauté pour éclairer les décisions concernant le développement et la protection économiques. L’Ontario contribue aux intérêts provinciaux liés au développement économique et à la protection de l’environnement, fournit des informations cartographiques et scientifiques, et assure des possibilités de participation du public et des intervenants. Chaque plan communautaire d’aménagement du territoire documente les résultats du processus de planification.

Les plans définissent les zones d’utilisation du sol et attribuent une désignation à chaque zone. Les désignations sont utilisées pour définir les objectifs généraux et les priorités d’une zone, ainsi que les utilisations du sol qui sont autorisées ou non. Les trois désignations que les équipes de planification utilisent dans leurs plans sont les suivantes :

  • zones dédiées aux fins de protection (ZDFP)
  • zones de gestion valorisée (ZGV)
  • zones d’utilisation générale (ZUG)

Les équipes d’aménagement appliquent la désignation de zone dédiée aux fins de protection lorsqu’il y a un intérêt à préserver des zones libres de tout développement industriel, en raison de leur valeur écologique ou culturelle sensible ou considérable. Comme le précise la Loi de 2010 sur le Grand Nord, certains aménagements, utilisations des terres et activités ne peuvent être réalisés dans une zone protégée, notamment : la prospection, le jalonnement de claims miniers ou l’exploration minière, l’ouverture d’une mine, la récolte commerciale de bois d’œuvre et l’exploration ou la production de pétrole et de gaz.

La protection d’une série d’espèces et de valeurs sauvages, y compris l’ours blanc, est assurée par l’intégration d’informations et de connaissances (y compris les connaissances écologiques traditionnelles et les données scientifiques), grâce aux désignations de zones dédiées aux fins de protection et à l’orientation de la gestion des activités futures dans les zones de gestion valorisée et les zones d’utilisation générale. L’objectif de la conception de ces zones d’utilisation des terres est de prendre en compte les habitats, les zones à forte utilisation et les couloirs de déplacement qui s’étendent à l’intérieur et au-delà d’une zone de planification vers les zones protégées adjacentes.

Les équipes d’aménagement tiennent compte d’une large perspective paysagère pour déterminer comment préserver un habitat important pour une série d’espèces pouvant inclure l’ours blanc. La conception de zones protégées plus vastes qui interdisent certaines activités garantit le maintien de l’habitat, contribue à minimiser la fragmentation et aide à protéger les espèces à des moments cruciaux de l’année. La prise en compte de la connectivité des zones protégées au sein d’une zone de planification et entre les zones de planification des communautés adjacentes contribue à maintenir les valeurs écologiques et culturelles.

Une fois qu’un plan est mis en place, toutes les activités doivent être conformes à l’orientation du plan (c’est-à-dire aux utilisations du sol qui sont autorisées et interdites, telles que définies dans le plan). En outre, les plans comprennent généralement des orientations pour les utilisations autorisées du sol. Afin de s’assurer que toutes les parties sont au courant de l’orientation de l’utilisation des terres, les plans approuvés sont affichés sur le site Web du gouvernement d’Ontario et ajoutés à l’ adresse en ligne Atlas des politiques d’utilisation des terres de la Couronne.

En date de janvier 2021, cinq collectivités des Premières Nations ont collaboré avec Ontario et ont terminé leurs plans communautaires d’aménagement du territoire (Pikangikum, Cat Lake, Slate Falls, Pauingassi, Little Grand Rapids). Ces plans ont été approuvés par la Première nation et le ministre du Développement du Nord, des Mines, des Ressources naturelles et des Forêts aux termes de la Loi de 2010 sur le Grand Nord. Les plans actuellement approuvés ont des zones d’aménagement dont la taille varie d’environ 1 400 kilomètres carrés à 14 500 kilomètres carrés, et désignent de 34 % à 100 % de leurs zones d’aménagement comme des zones dédiées aux fins de protection.

Neuf autres collectivités des Premières Nations ont terminé leur mandat, notamment Marten Falls, Eabametoong et Mishkeegogamang, Webequie, Wawakapewin, McDowell Lake, le lac de Constance, Kashechewan et Weenusk. Un mandat est une entente entre les Premières Nations et le gouvernement de l’Ontario qui établit les objectifs et le processus d’élaboration d’un plan communautaire d’aménagement du territoire.

Le gouvernement de l’Ontario reste déterminé à collaborer avec les collectivités dans le cadre du processus communautaire d’aménagement des terres afin de déterminer et de protéger les zones de valeur culturelle et écologique, tout en maintenant les possibilités de développement économique durable qui profitent aux Premières Nations.

Mesure de lutte contre le changement climatique

L’Ontario a joué un rôle important dans la lutte contre le changement climatique et a pris des mesures importantes en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et les émissions de la province ont considérablement diminué depuis 2005. Le gouvernement provincial continue à œuvrer pour une approche équilibrée en matière de réduction des émissions et se prépare à faire face aux effets du changement climatique. Notre plan de lutte contre le changement climatique et de protection de notre air, notre terre et notre eau propose des moyens efficaces et abordables pour lutter contre le changement climatique et renforcer la résilience climatique, sans taxe sur l’émission carbonique.

L’Ontario a lancé une vaste évaluation provinciale intersectorielle des effets du changement climatique qui utilisera les meilleures données scientifiques et informations disponibles pour mieux comprendre où et comment le changement climatique aura un impact en Ontario. Un groupe consultatif sur le changement climatique a également été créé et un plan a été élaboré sur la manière dont il fournira des conseils d’experts sur la mise en œuvre des mesures recommandées par la province en matière de changement climatique.

Le plan provincial de lutte contre le changement climatique doit être un document à caractère évolutif et s’adapter pour répondre aux priorités environnementales au fur et à mesure que de nouvelles informations, idées et innovations apparaissent.

Élaboration et mise en œuvre d’un programme scientifique sur l’ours blanc

Le programme de surveillance de la faune et de recherche du DNMRNF a participé activement à de multiples projets visant la réalisation collaborative de projets de recherche et de surveillance axés sur l’ours blanc. Ces projets sont généralement élaborés et réalisés en collaboration afin de promouvoir un programme coopératif de collecte de données sur l’espèce. Le Dr Joe Northrup du programme de surveillance de la faune et de recherche a participé aux activités suivantes :

  • Collaboration avec une équipe formée de membres provenant de différentes instances pour effectuer une évaluation des risques de récolte pour les ours blancs de la sous-population du sud de la baie d’Hudson. Ce travail décrit le risque que représentent le changement climatique et les différents systèmes de récolte pour la population.
  • Collaboration avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), l’Université de l’Alberta, l’Université York et le Nunavut pour évaluer le caractère distinct des sous-populations de la baie d’Hudson. Ce travail vise à comprendre dans quelle mesure les frontières actuelles des sous-populations de la baie d’Hudson délimitent des unités de population distinctes.
  • Collaboration avec des étudiants diplômés de l’Université de la Colombie-Britannique sur le chevauchement des choix d’habitat de l’ours blanc et du phoque. Ce travail vise à comprendre si les phoques structurent leur utilisation de l’espace afin d’éviter les zones où les ours blancs passent la plupart de leur temps.
  • Participation à un projet de l’Université de York en collaboration avec l’ECCC portant sur les mouvements, le choix de l’habitat et la distribution de l’habitat de mise bas des ours blancs dans l’interface de deux zones de population. Le travail portait sur la compréhension de la façon dont les changements de la glace de mer pourraient influencer les mouvements aux limites des deux zones.
  • Collaboration avec l’ECCC pour évaluer les schémas de déplacement à grande échelle des ours blancs entre deux zones de population identifiées. Il s’agissait d’un programme pluriannuel de collecte d’échantillons de biopsie à l’aide de fléchettes pour évaluer la fidélité des ours à différentes zones de la côte.
  • Collaboration avec plusieurs territoires ans le cadre de l’élaboration d’une étude sur la sous-population d’ours blancs du sud de la baie d’Hudson.
  • Collaboration avec l’Université York, Polar Bears International et Environnement et Changement climatique Canada pour évaluer les facteurs de conflit entre l’homme et l’ours blanc.

Participation aux comités interorganisationnels

En raison de l’étendue de l’aire géographique de l’ours blanc, la gestion efficace de l’espèce et des menaces qui y sont associées nécessite une coordination de haut niveau entre plusieurs territoires.

Le programme de surveillance de la faune et de recherche, grâce aux efforts du Dr Joe Northrup, a participé activement à de multiples initiatives visant le maintien et la promotion de la coopération intergouvernementale en matière de protection et de rétablissement de l’ours blanc.

Le Comité technique de l’ours blanc fournit des conseils techniques au Comité administratif sur l’ours blanc, qui constitue un forum national de collaboration sur la gestion de l’ours blanc dans tous les territoires canadiens. Le Comité technique de l’ours blanc fournit des conseils relatifs à la recherche sur l’ours blanc, aux tendances en matière de récolte et de population, et aux mesures de gestion recommandées.

Dr Northrup a participé aux réunions annuelles, aux conférences téléphoniques et aux groupes d’étude du Comité technique de l’ours blanc. De plus, la réunion 2019 du Comité technique de l’ours blanc a été organisée en Ontario par le DNMRNF. Dr Northrup a également été membre du groupe de travail technique du sud de la baie d’Hudson, un groupe interorganisationnel chargé d’évaluer le risque que posent le changement climatique et la récolte pour les ours blancs de la sous-population du sud de la baie d’Hudson. Cela comprenait une collaboration et une communication régulières avec les autres membres du groupe de travail dans tous les territoires.

Le programme de surveillance de la faune et de recherche est également régulièrement consulté par le gouvernement fédéral et d’autres personnes impliquées dans la conservation et la gestion de l’ours blanc au niveau national et international, afin de fournir des informations sur ses méthodes et sur l’état des ours blancs de l’Ontario d’un point de vue scientifique. Cette collaboration continue permet de s’assurer que les facteurs affectant la population provinciale d’ours blancs au-delà des frontières de l’Ontario sont pris en compte.

En outre, la Direction des espèces en péril du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) participe, par l’intermédiaire d’un représentant, en tant que membre du Comité administratif sur l’ours blanc. Ce comité se réunit plusieurs fois par an afin de partager des informations, d’évaluer les rapports et les recommandations du Comité technique de l’ours blanc et de faciliter la coordination entre les territoires canadiens où l’ours blanc est présent afin de soutenir les responsabilités nationales et internationales du Canada en matière de conservation en vertu de L’Accord sur la conservation des ours blancs. Entre autres responsabilités, les membres du Comité administratif sur l’ours blanc :

  • travaillent avec le Comité technique de l’ours blanc pour s’assurer que les besoins en matière de recherche et de surveillance pour la conservation et la gestion des ours blancs au Canada sont déterminés et transmis aux autorités de gestion concernées
  • assurent une coordination, un partage de l’information et une coopération adéquats entre les territoires afin de faciliter une gestion saine de l’ours blanc au Canada
  • évaluent les rapports et les recommandations du Comité technique de l’ours blanc et, au besoin, font des commentaires ou donnent des conseils aux autorités de gestion compétentes, aux partenaires établis en vertu des ententes de revendications territoriales et au Comité des directeurs canadiens de la faune

Occurrences et répartition

L’ours blanc est largement répandu à la frontière nord de l’Ontario, le long des rives de la baie d’Hudson. Compte tenu de la vaste répartition de l’espèce et du volume élevé de données soumises, les informations sur les occurrences de l’espèce ont été évaluées à l’échelle du paysage en utilisant des « carrés » de grille de 10 kilomètres sur 10 kilomètres afin d’estimer la répartition de l’espèce. Les carrés ont été utilisés pour estimer où l’espèce a été observée récemment (c’est-à-dire au cours des 20 dernières années) et où elle est considérée comme historique. footnote 1

En utilisant cette approche, l’espèce a été récemment observée dans 165 carrés, ce qui équivaut à une aire de répartition éventuelle footnote 2 d’environ 16 500 kilomètres carrés. Des signalements historiques datant de 20 à 50 ans ont permis de documenter la présence de l’ours blanc dans seulement 45 carrés, dont 36 ont fait l’objet d’observations plus récentes, ce qui laisse environ 9 carrés (ou 900 kilomètres carrés) d’habitat historique identifié. De plus, les signalements datant de plus de 50 ans contenaient des observations dans 94 carrés, dont 70 ont des observations plus récentes, ce qui laisse 24 carrés (ou 2 400 kilomètres carrés) sans présence documentée au cours des 50 dernières années.

Le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu plus de 2 400 signalements d’ours blancs. Les signalements sont basés sur des observations entre 1963 et 2016, dont la majorité provient d’un échantillonnage ciblé ou d’efforts d’étude. Sur la base des enregistrements effectués depuis 2008, l’espèce a été observée dans des endroits associés à 31 carrés dans lesquels sa présence n’était pas connue auparavant, et la présence de l’espèce a été reconfirmée dans 87 autres carrés.

Cet élargissement de la répartition observée de l’espèce en Ontario peut être lié à un effort de recherche accru ou à un ajustement de l’aire de répartition de l’espèce si elle utilise maintenant des habitats plus à l’intérieur des terres. Les observations recueillies représentent une connaissance accrue de la répartition actuelle de l’espèce. Les efforts de surveillance de cette espèce en Ontario et dans les territoires adjacents ont augmenté dans le cadre de multiples programmes de gestion visant la promotion de la survie de l’espèce.

Il se peut que des observations de l’ours blanc n’aient pas été signalées au gouvernement. Encourager le signalement des observations de cette espèce est une approche standard de collecte d’informations sur le statut de l’espèce. La soumission d’observations d’espèces permet d’accroître nos connaissances des endroits où elles sont présentes et peut contribuer grandement à l’évaluation de la viabilité des populations de l’espèce.

Tout le monde est encouragé à transmettre (ou peut être tenu de le faire par une autorisation ou une approbation) les observations de l’ours blanc ou de toute autre espèce en péril observée au CIPN afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations.

  • 1 484
    signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement de l’ours blanc constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans la Déclaration relative à l’espèce. À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a appuyé quatre projets (288 134 $) visant à contribuer à la protection et au rétablissement de l’ours blanc. L’un de ces projets portait exclusivement sur l’espèce, tandis que les trois autres projets portaient sur plusieurs espèces en péril, dont l’ours blanc. En plus du financement gouvernemental, les partenaires ont indiqué qu’ils avaient réussi à obtenir près de 50 000 $ de fonds supplémentaires provenant d’autres sources. Ces montants comprennent l’appui non financier prenant la forme du temps et de l’expertise que les bénévoles ont consacrés aux projets.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que le soutien financier de la province leur a permis d’obtenir l’appui non financier de 39 personnes qui ont consacré bénévolement 940 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de l’ours blanc pour une valeur estimée à 19 800 $. En outre, les partenaires d’intendance ont indiqué avoir offert une sensibilisation ciblée sur l’ours blanc à 320 personnes, ainsi qu’une sensibilisation axée sur l’écosystème portant sur plusieurs espèces, y compris l’ours blanc, à 134 375 personnes.

Le gouvernement soutient également les promoteurs qui effectuent des recherches pour combler les importantes lacunes dans les connaissances sur les espèces en péril. Par l’entremise du Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario, le gouvernement a fourni du financement à quatre projets (130 000 $) visant à faire des recherches sur les lacunes en matière de connaissances déterminées dans la Déclaration, notamment sur l’écologie de l’alimentation, l’utilisation de l’habitat de mise bas et la condition physique. En plus du financement gouvernemental, les partenaires ont indiqué qu’ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (208 000 $) d’autres sources.

Les paragraphes suivants mettent en évidence deux projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril ainsi que les mesures correspondantes soutenues par le gouvernement aux fins de rétablissement de l’espèce.

Surveillance des ours blancs par la Première Nation de Fort Severn

La collectivité de la Première Nation de Fort Severn a entrepris un projet global visant à recueillir et à compiler les connaissances écologiques traditionnelles de la collectivité quant aux observations, aux déplacements, à la santé et aux interactions de l’ours blanc avec les gens. Des entrevues, des rassemblements et des événements de sensibilisation de la collectivité ont été organisés afin de recueillir ces données et de discuter de la façon dont la collectivité pourrait travailler avec le gouvernement provincial et d’autres partenaires extérieurs pour s’assurer que le savoir écologique traditionnel est reconnu et pris en compte dans les décisions de gestion provinciales relatives à l’ours blanc. Des pratiques exemplaires ont été élaborées sur la façon de collecter et de gérer les données et sur la façon de privilégier les efforts de la collectivité sur le projet.

Bien que ce projet ait été réalisé avant l’achèvement de la Déclaration pour l’ours blanc, il témoigne des progrès accomplis dans la mise en œuvre de plusieurs mesures hautement prioritaires, telles que l’appui aux collectivités côtières des Premières Nations cries dans l’établissement et la mise en œuvre d’un programme communautaire de surveillance de l’ours blanc, et l’élaboration de plans communautaires visant à réduire la fréquence et les incidences des interactions entre l’humain et l’ours.

Recherche de l’Université de York

Au cours de trois saisons d’échantillonnage, de 2012 à 2015, le Dr Gregory Thiemann de l’Université York et le Dr Martyn Obbard du ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario ont effectué des recherches visant à combler les lacunes de données pour la compréhension de l’écologie alimentaire de l’ours blanc et de son utilisation de l’habitat en Ontario. Des ours blancs ont été capturés sur le rivage, et des données ont été recueillies sur leur taille et leur état corporel. De petits échantillons de fourrure, de tissus et de copeaux de griffes ont été collectés pour être analysés, et les ourses adultes ont été équipées de colliers radio GPS afin de suivre leurs déplacements.

Les données recueillies sur les déplacements des ours portant un collier ont permis de mieux connaître les distances que parcourent généralement les ours blancs, le nombre de jours qu’ils passent sur la glace et la distance qu’ils parcourent en une saison. Les échantillons biologiques collectés ont été traités afin de recueillir des informations sur les régimes alimentaires et les proies typiques de ces ours blancs, et ces données ont été ajoutées aux informations collectées les années précédentes afin d’augmenter les informations disponibles sur les tendances à long terme. Les ours blancs échantillonnés dans le cadre de ce projet comprenaient des adultes et des oursons, dont plusieurs étaient des recaptures, ce qui a permis aux chercheurs de recueillir des données sur le même ours sur plusieurs années à des fins de comparaison.

Cette recherche a été identifiée à l’origine comme un moyen précieux pour combler les lacunes dans les connaissances identifiées dans le programme de rétablissement de l’ours blanc, mais elle contribue également à la mise en œuvre d’une mesure clé hautement prioritaire dans la Déclaration, à savoir l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme scientifique sur l’ours blanc. Les composantes de cette recherche, y compris la condition et la santé corporelle, la distribution de la population et les changements dans le régime alimentaire de l’ours blanc sont précisément identifiées dans cette mesure de la Déclaration comme des données importantes et nécessaires pour l’orientation des efforts de rétablissement.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • 4

    projets pour l’ours blanc

  • 1

    projets pour l’ours blanc exclusivement

  • 288 134 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont l’ours blanc

  • près de 50 000 $

    en appui et financement supplémentaires

  • 39

    bénévoles

  • 940

    heures de bénévolat

  • 134 695

    personnes atteintes par la sensibilisation

Soutien aux activités humaines liées au rétablissement de l’espèce

L’octroi d’autorisations et la mise en place de conditions liées à ces autorisations constituent une mesure importante dirigée par le gouvernement dans le cadre de ses activités de soutien offert aux partenaires. Jusqu’à présent, aucun permis n’a été délivré pour l’ours blanc.

Aucune activité ayant trait à l’ours blanc n’a été enregistrée aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD depuis la création du registre en 2013.

Progrès dans la mise en œuvre des mesures menées et appuyées par le gouvernement

Les mesures appuyées et menées par le gouvernement sont organisées en fonction d’objectifs de rétablissement globaux. Des progrès ont été accomplis pour l’atteinte de tous les objectifs de rétablissement identifiés et la mise en œuvre de la majorité des mesures connexes identifiées dans la Déclaration pour l’ours blanc.

Objectif : Travailler en collaboration pour maintenir des conditions d’habitat adéquates pour l’ours blanc en Ontario, dans la mesure du possible.

  • Mesure 1 (hautement prioritaire) – Travailler avec les collectivités et tous les secteurs pour mettre en œuvre, surveiller et rapporter les progrès accomplis dans le cadre de la Stratégie de l’Ontario en matière de changement climatique et du Plan d’action contre le changement climatique de l’Ontario pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
  • Mesure 2 – Travailler conjointement avec les collectivités des Premières Nations du Grand Nord dans l’élaboration de plans communautaires d’aménagement du territoire afin de tenir compte de la faune, y compris l’ours blanc, et de déterminer les intérêts communautaires et à grande échelle qui reflètent la nature complexe de l’écologie, de la culture et de l’économie du Grand Nord.
  • Mesure 4 – Protéger l’ours blanc et son habitat par l’entremise de la LEVD.

Dans le cadre de cet objectif, des progrès ont été accomplis en ce qui concerne la mesure 1 par le biais des efforts déployés par la province pour atténuer le changement climatique et à la poursuite des travaux visant à élaborer et à adapter l’approche de l’Ontario en matière de gestion de cette question. L’Ontario a documenté une diminution des émissions de gaz à effet de serre depuis 2005 et a mis en œuvre le Plan environnemental pour l’Ontario, qui contient des mesures clés pour poursuivre sur cette lancée.

Des progrès considérables ont été accomplis dans le cadre de la mesure 2 par l’amorce et l’élaboration de plans communautaires d’aménagement du territoire avec les collectivités des Premières Nations de l’Ontario. Bien que les plans élaborés à ce jour n’incluent pas spécifiquement l’habitat de l’ours blanc, le travail a été initié avec les collectivités concernées et s’appuiera sur les réussites et les leçons apprises lors de l’élaboration d’autres plans.

Des progrès continuent d’être accomplis dans le cadre de la mesure 4 grâce aux efforts d’autorisation, d’éducation et de surveillance mis en œuvre et appuyés par le gouvernement de l’Ontario en vertu de la LEVD.

Objectif : Surveiller les tendances des populations d’ours blancs et mettre en œuvre des mesures pour gérer les incidences détectées.

  • Mesure 5 (hautement prioritaire) – Élaborer et mettre en œuvre de manière collaborative un programme scientifique sur l’ours blanc.
  • Mesure 6 (hautement prioritaire) – Soutenir les collectivités côtières des Premières Nations cries pour l’établissement et la mise en œuvre d’un programme communautaire de surveillance de l’ours blanc.
  • Mesure 7 (hautement prioritaire) – Élaborer, mettre en œuvre et évaluer, le cas échéant, des plans communautaires visant à réduire la fréquence et les incidences des interactions entre l’humain et l’ours.
  • Mesure 8 – Collaborer avec les collectivités côtières des Premières Nations cries pour partager l’information sur les connaissances et la gestion de l’ours blanc et chercher des occasions de collaborer davantage aux activités de gestion.
  • Mesure 9 – Contribuer à l’amélioration des modèles de projection du changement climatique afin d’orienter les évaluations de la probabilité de la survie de l’ours blanc en Ontario et la prise de décisions futures.

Dans le cadre de cet objectif, des progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre de toutes les mesures grâce à un mélange d’initiatives menées et appuyées par le gouvernement.

Le programme de surveillance de l’ours blanc de la Première Nation de Fort Severn a permis de faire des progrès dans la réalisation des mesures 5, 6, 7 et 8. Ce projet financé par la province, implique des membres de la collectivité de la Première Nation de Fort Severn qui ont entrepris de recueillir et d’analyser des informations sur les ours blancs, puis d’en discuter et de les partager. Des réunions et des événements communautaires ont été organisés pour discuter des façons dont les connaissances écologiques traditionnelles pourraient être utilisées dans le cadre des efforts de gestion de l’espèce, et pour déterminer les problèmes d’interaction entre l’humain et l’ours qui pourraient être résolus.

Les membres du programme de surveillance de la faune et de recherche du DNMRNF ont également accompli des progrès dans le cadre des mesures 5 et 9 en participant à une grande variété de projets de recherche sur l’ours blanc. Ces efforts ont été déployés en partenariat avec des équipes formées de membres provenant de différentes instances et des établissements d’enseignement dans un esprit de collaboration pour le partage des données et des ressources. Les projets de recherche pluriannuels entrepris par l’Université de York contribuent à la réalisation de ces mesures en recueillant des données à long terme sur les populations d’ours blancs et leur utilisation de l’habitat.

Objectif : Collaborer avec d’autres territoires pour augmenter la probabilité de survie des ours blancs en Ontario et au Canada.

  • Mesure 10 (hautement prioritaire) – Participer à des comités interorganisationnels afin de contribuer à une approche nationale de collaboration et de coordination de la surveillance et de la gestion de l’ours blanc.
  • Mesure 11 – Travailler en collaboration avec d’autres gouvernements, y compris les collectivités et organisations cries et inuites et les conseils de gestion des ressources fauniques, afin d’établir, de gérer et de surveiller les niveaux de récolte durables pour la population d’ours blancs du sud de la baie d’Hudson.

Dans le cadre de cet objectif, des progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre de ces deux mesures, principalement grâce à des efforts menés par le gouvernement.

Des progrès considérables ont été accomplis dans le cadre de la mesure 10 par le personnel du DNMRNF et du MEPP qui continue à participer à des comités interorganisationnels pour partager les meilleures informations disponibles sur l’ours blanc et discuter des possibilités de recherche et de gestion en collaboration. Ces efforts ont conduit à des réunions annuelles et à la mise en œuvre de projets de recherche visant à combler les lacunes dans notre compréhension de l’espèce.

Des progrès ont également été accomplis en ce qui concerne la mesure 11, par le biais de la recherche, de l’analyse et du dialogue menés par des groupes de travail interorganisationnels pour évaluer les niveaux de récolte durables et les répercussions éventuelles du changement climatique sur l’ours blanc. Le personnel du DNMRNF et du MEPP a participé à des groupes d’étude connexes et a contribué à son déploiement.

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

L’objectif de rétablissement de l’ours blanc est de « prolonger la durée de la survie de l’espèce en Ontario dans la mesure du possible, et de collaborer avec d’autres territoires de compétence, dont des communautés et des organisations autochtones, en vue d’accroître la probabilité de la survie de l’espèce au Canada. » Les efforts déployés vers l’accomplissement des mesures menées et appuyées par le gouvernement ont contribué aux progrès vers l’atteinte de cet objectif. L’élaboration de plans communautaires d’aménagement du territoire et le programme de surveillance de l’ours blanc de la Première Nation de Fort Severn sont des exemples clés des efforts déployés en matière de collaboration avec les collectivités autochtones afin de favoriser la survie de l’espèce. Les travaux effectués par le personnel du gouvernement de l’Ontario dans le cadre de comités interorganisationnels ont permis de combler les lacunes en matière de données et de déterminer les possibilités de prolonger la survie de l’ours blanc en Ontario.

Le registre provincial d’observation suggère que l’ours blanc continue de vivre dans la province et contient des données de recherche et de surveillance provenant d’un assortiment d’agences et d’organisations travaillant en collaboration pour poursuivre les efforts de rétablissement de cette espèce.

Recommandations

Conformément à la Déclaration, cet examen des progrès accomplis peut permettre de déterminer si des ajustements aux mesures qui y sont prévues sont nécessaires aux fins de protection et de rétablissement des espèces. Sur la base des progrès réalisés à ce jour, l’orientation générale fournie dans la Déclaration pour l’ours blanc, en particulier la mise en œuvre des mesures identifiées comme hautement prioritaires, devrait continuer à guider la protection et le rétablissement de l’espèce.

Même si des progrès ont été accomplis en ce qui concerne ces mesures, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour leur mise en œuvre effective :

  • Mesure 2 – Travailler conjointement avec les collectivités des Premières Nations du Grand Nord dans l’élaboration de plans communautaires d’aménagement du territoire afin de tenir compte de la faune, y compris l’ours blanc, et de déterminer les intérêts communautaires et à grande échelle qui reflètent la nature complexe de l’écologie, de la culture et de l’économie du Grand Nord.
  • Mesure 6 (hautement prioritaire) – Soutenir les collectivités côtières des Premières Nations cries pour l’établissement et la mise en œuvre d’un programme communautaire de surveillance de l’ours blanc.
  • Mesure 9 – Contribuer à l’amélioration des modèles de projection du changement climatique afin d’orienter les évaluations de la probabilité de la survie de l’ours blanc en Ontario et la prise de décisions futures.

Bien que l’accent ait été mis sur la réalisation d’autres mesures, les mesures suivantes nécessitent un soutien supplémentaire pour aider à protéger et à rétablir les espèces :

  • Mesure 3 – Élaborer, mettre en œuvre et mettre à jour, au besoin, des pratiques exemplaires de gestion afin de réduire l’incidence potentielle des activités de développement, comme l’exploration minière, sur les ours blancs et leur habitat.

La protection et le rétablissement de l’ours blanc continueront d’être une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un grand nombre de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier à la mise en place des mesures pourrait être offert par l’intermédiaire du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement pourrait aussi offrir des conseils sur l’éventuelle nécessité d’obtenir une autorisation en vertu de la LEVD ou d’autres lois avant d’entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pourrons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement de l’ours blanc en Ontario.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas fait l’objet d’un enregistrement au cours des 20 dernières années. Il peut arriver que les populations catégorisées comme historiques soient encore existantes, mais que les données dont on dispose actuellement ne permettent pas de le confirmer.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe L’aire de répartition potentielle de l’espèce est estimée selon une grille dont les carrés ont une superficie de 10 km2 chacun. Les carrés correspondent aux secteurs où des observations de l’espèce ont eu lieu. Cette superficie n’est pas représentative de l’étendue de l’habitat approprié de l’espèce ni de la superficie totale habitée par l’espèce.