A photograph of a Hine’s Emerald dragonfly

Photo: John and Jane Balaban

Renseignements sur l’espèce

Ce chapitre fait un survol des progrès accomplis envers la protection et le rétablissement de la cordulie de Hine en Ontario de 2007 à 2017.

La cordulie de Hine (Somatochlora hineana) est une libellule connue pour ses yeux brillants de couleur émeraude. Sa taille est relativement grande, ayant une longueur de 60 à 65 mm et une envergure de 90 à 95 mm; elle a un thorax vert foncé métallique et deux rayures jaune crème. Il peut s’avérer difficile d’observer la libellule en plein vol, car elle se déplace rapidement, de façon irrégulière. De coloration cryptique, elle possède d’excellentes habiletés en matière d’évasion, et vole souvent à des hauteurs élevées, à l’ombre.

La cordulie de Hine vit dans des milieux humides alimentés en eau souterraine où pousse une végétation herbeuse, comme les marais. Les adultes dépendent de divers habitats pour s’alimenter, se reposer, s’accoupler et se déplacer. Les aires boisées adjacentes fournissent des zones protégées et ombrées pour se percher. Les larves utilisent les trous créés par les écrevisses pour se réfugier pendant les sécheresses et les gels saisonniers (pendant les périodes de basses eaux et l’hiver). La cordulie de Hine a été officiellement observée à un seul endroit, dans les terres humides de Minesing, près de Barrie.

Les menaces principales qui pèsent sur la survie et le rétablissement de cette espèce sont la perte d’habitat en raison de changements dans l’hydrologie, comme la qualité et les fluctuations du niveau de l’eau, la compétition des espèces envahissantes et la succession végétale naturelle. Sur l’unique site où elle vit en Ontario, la cordulie de Hine est aussi menacée par le roseau commun d’Europe (Phragmites australis australis), une plante envahissante qui forme des peuplements denses dans les marais et les tourbières, éliminant presque toute la biodiversité indigène.

Plusieurs autres facteurs ont une incidence sur la survie et le rétablissement de la cordulie de Hine. Le fait qu’elle dépend de l’écrevisse Fallicambaru (Fallicambarus fodiens) signifie qu’une menace à la persistance des écrevisses en Ontario aurait de graves conséquences pour cette libellule. L’espèce n’est présente que dans un seul milieu humide en Ontario, et les résultats des recensements effectués semblent indiquer que la cordulie de Hine pourrait n’être présente que dans très peu d’autres emplacements au Canada.

La cordulie de Hine est inscrite comme une espèce en voie de disparition à l’échelle provinciale (Liste des espèces en péril en Ontario) et fédérale (annexe 1 en vertu de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, elle est considérée comme une espèce gravement en péril (NatureServe Explorer) (en anglais seulement).

Situation provinciale

Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) a classé la cordulie de Hine comme une espèce en voie de disparition en 2011. À la suite de cette évaluation, elle a été ajoutée à la Liste des espèces en péril en Ontario, aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (la LEVD ou « la Loi ») en 2012. Le CDSEPO pourrait prendre en considération les renseignements obtenus dans le cadre des mesures de protection et de rétablissement à l’égard des menaces qui guettent l’espèce et des tendances qui se dessinent sur les plans de la population et de la répartition.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de la cordulie de Hine et de son habitat est une composante clé de la mise en œuvre de la LEVD et elle continue de s’inscrire dans les mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement. En tant qu’espèce en voie de disparition, la cordulie de Hine bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre en vertu de la LEVD depuis son inscription en 2012. De plus, l’habitat de l’espèce est protégé contre l’endommagement ou la destruction depuis 2012. La protection de l’habitat de l’espèce s’appuyait initialement sur la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD. L’habitat de la cordulie de Hine est maintenant protégé par un règlement sur l’habitat qui a pris effet en 2015.

La corduline de Hine bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis 2012.

De plus, la corduline de Hine est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2012. La protection de l’habitat reposait initialement sur la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD. L’habitat de la corduline de Hine est désormais protégé par des dispositions réglementaires sur l’habitat qui ont pris effet en 2015.

Le gouvernement a élaboré le règlement sur l’habitat (Règlement de l’Ontario 242/08, article 27.3) pour la cordulie de Hine afin de clarifier les zones protégées qui font partie de son habitat auprès de la population et des autres intervenants. L’habitat réglementé comprend les zones dont l’espèce a besoin pour accomplir ses processus de vie à l’intérieur de son aire de répartition en Ontario. Le règlement sur l’habitat a été élaboré en s’appuyant sur des renseignements sur les besoins de l’espèce en matière d’habitat ainsi que sur des facteurs sociaux et économiques recueillis auprès de différentes sources, notamment des commentaires reçus lors de la consultation publique.

Toute personne qui nuit à la cordulie de Hine ou à son habitat sans autorisation préalable s’expose à une poursuite judiciaire en vertu de la LEVD.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement pour la cordulie de Hine a été publié le 11 janvier 2013, c’est-à-dire à l’intérieur du délai prescrit par la LEVD. Les programmes de rétablissement sont des conseils destinés au gouvernement qui représentent les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le programme détermine les besoins en matière d’habitat ainsi que les menaces auxquelles il est confronté, tout en recommandant des objectifs et des approches pour la protection et le rétablissement de l’espèce. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les zones d’habitat à prendre en considération au moment d’élaborer un règlement sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le gouvernement a publié la réponse du gouvernement le 11 octobre 2013. La réponse est une politique qui contient l’objectif du gouvernement de l’Ontario pour la protection et le rétablissement d’une espèce donnée.

Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, le gouvernement mène, appuie et priorise des mesures de rétablissement qui sont indiquées dans la réponse du gouvernement. Les mesures courantes menées par le gouvernement dans la foulée des efforts qu’il déploie afin d’atteindre l’objectif de rétablissement pour une espèce sont énoncées dans la partie 2.5 du rapport État du programme de protection des espèces en péril (2008-2015).

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de la cordulie de Hine consiste à maintenir la persistance de l’espèce et de son habitat là où ils existent actuellement en Ontario.

La réponse du gouvernement pour la cordulie de Hine énumère également quatre mesures que le gouvernement encourage les autres à prendre pour l’espèce. Ces mesures appuyées par le gouvernement s’inscrivent dans le cadre des objectifs fixés dans sa réponse, à savoir :

  • protéger et maintenir la quantité et la qualité de l’habitat de la cordulie de Hine et atténuer les menaces;
  • améliorer les connaissances à l’égard de la biologie de la cordulie de Hine en Ontario, y compris sa répartition, sa distribution, son abondance, son cycle de vie et ses besoins en matière d’habitat.

Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La réponse du gouvernement pour la cordulie de Hine indique que les espèces envahissantes (par exemple, roseau commun) constituent une menace à la survie et au rétablissement de l’espèce en Ontario. Le Plan stratégique contre les espèces envahissantes (2012) et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes fournissent un cadre législatif habilitant afin de soutenir la prévention, la détection, la surveillance et l’éradication des espèces envahissantes en Ontario. Ce cadre législatif peut soutenir des mesures qui visent à réduire la menace posée par les espèces envahissantes.

2012 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2012 Protection de l’espèce
 
2012 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2012, puis par un règlement sur l’habitat qui ont pris effet en 2015
 
2013 Achèvement du programme de rétablissement
 
2013 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2018 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Projets financés par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement de la cordulie de Hine constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est énoncée dans la réponse du gouvernement. Le gouvernement, par le biais du Fonds d’intendance des espèces en péril, a financé trois projets (107 373 dollars) conçus pour favoriser la protection et le rétablissement de la cordulie de Hinefootnote 1, et tous ces projets ont porté exclusivement sur cette espèce. Les partenaires ont signalé qu’ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (72 069 dollars) d’autres sources. Ce montant de financement supplémentaire comprend un appui en nature, sous forme de temps et d’expertise, de la part de bénévoles.

Les partenaires d’intendance ont également indiqué que le soutien financier de la province leur avait permis de bénéficier d’un appui non financier en faisant participer bénévolement 5 personnes, pendant 60 heures, à des activités de protection et de rétablissement de la cordulie de Hine, pour une valeur estimée à 2 200 dollars. Les partenaires d’intendance ont également déclaré avoir sensibilisé 150 personnes à la cordulie de Hine.

Par ailleurs, le gouvernement soutient les promoteurs de la recherche sur les importantes lacunes en matière de connaissances sur les espèces en péril. Par l’entremise du Fonds de recherche sur les espèces en péril de l’Ontario, le gouvernement a octroyé un financement à un partenaire en vue de mener des recherches sur l’association de la cordulie de Hine à son habitat.

Les paragraphes qui suivent portent sur deux projets subventionnés par le Fonds d’intendance des espèces en péril, ainsi que sur leurs mesures de rétablissement de l’espèce correspondantes, appuyées par le gouvernement.

La Nottawasaga Valley Conservation Authority s’est vue octroyer un financement dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril à des fins de mise en œuvre de projets visant à mieux comprendre le lien entre l’habitat de la cordulie de Hine et les eaux souterraines des terres humides de Minesing en vue d’aborder les lacunes fondamentales en matière de connaissances relatives au rétablissement de l’espèce.

Le premier projet portait sur l’identification et la cartographie du régime des eaux souterraines des terres humides de Minesing et des régions d’approvisionnement en amont avoisinantes, ainsi que sur la détermination du niveau des eaux souterraines, de la composition chimique et des taux de recharge dans le marais et dans les régions d’approvisionnement. Les eaux souterraines s’écoulent vers l’ouest, vers la rivière Nottawasaga à partir des hautes terres de la vallée Snow, ce qui correspond à la région d’approvisionnement d’alimentation associée. La possibilité que des modifications aux eaux souterraines puissent avoir une incidence sur l’habitat de la cordulie de Hine a été déterminée par la présence de concentrations élevées de sodium et de chlore sur des sites situés à même le système d’acheminement des eaux des terres humides, en bordure d’une route. Parmi les recommandations pour le projet, il y avait l’élaboration d’un programme de surveillance régulière des eaux souterraines et la mise en œuvre de pratiques de gestion optimales aux fins de réduction de la quantité de sels de voirie, et du ruissellement de contaminants associé.

Le projet suivant avait pour objet l’évaluation d’associations de la cordulie de Hine à divers habitats comparables, en se fondant sur des eaux de ruissellement de caractéristiques similaires, à l’aide d’un exercice de modélisation théorique, et par la réalisation d’enquêtes et d’évaluations relativement au niveau, à la composition chimique et aux taux de recharge des eaux souterraines. Il a été constaté que les habitats que la cordulie de Hine privilégie sont étroitement liés aux régions d’approvisionnement en eau souterraine riches en calcium au pied de terres en pente, dans des forêts à couvert fermé ou à couvert ouvert et dans des habitats naturels contigus, dans les régions avoisinantes en amont des terres humides de Minesing. En se fondant sur les caractéristiques en matière d’eaux souterraines privilégiées par l’espèce, on a déterminé une superficie d’habitat potentiel pour la cordulie de Hine qui s’étend sur plus de 12 kilomètres carrés sur d’autres terres humides d’importance provinciale. Parmi les recommandations formulées pour le projet, il a été suggéré de recenser la présence de la cordulie de Hine dans les clairières accessibles à proximité des terres humides pouvant servir à l’accouplement de l’espèce en vue de déceler de nouvelles occurrences de populations.

Ces projets appuient les mesures énoncées dans la réponse du gouvernement qui visent à améliorer les connaissances à l’égard de la biologie de la cordulie de Hine en Ontario, y compris sa répartition, son abondance, son cycle biologique et ses besoins en matière d’habitat.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • numéro
    3

    projets incluaient la Cordulie de Hine

  • Cordulie de Hine
    107 373 $

    pour la Cordulie de Hine exclusivement

  • dollar coin
    72 069 $

    en appui et financement supplémentaires

  • deux mains en l'air
    5

    bénévoles

  • horloge
    60

    heures de bénévolat

  • megaphone
    150

    personnes atteintes par la sensibilisation

Efforts pour minimiser les effets nuisibles sur la cordulie de Hine

Le soutien des partenaires, par l’entremise de permis et des conditions assorties, est une importante mesure menée par le gouvernement.

Un « permis pour raison de protection ou de rétablissement » [c.-à-d. permis délivré en vertu de l’alinéa 17 (2) b)] a été délivré pour la cordulie de Hine depuis que l’espèce est protégée en vertu de la LEVD. Les permis pour raison de protection ou de rétablissement sont délivrés si l’activité a pour but d’aider à protéger ou à rétablir une espèce en péril. Le permis a été délivré exclusivement pour la cordulie de Hine en vue d’améliorer les connaissances à l’égard de la densité de la population actuelle, ainsi que des préférences de l’espèce en matière de structure et d’habitat.

Aucune activité en lien avec la cordulie de Hine n’a été consignée pour les besoins de l’application du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD depuis la mise sur pied du registre en 2013.

  • 1
    permis pour raison de protection ou de rétablissement

Occurrences de la cordulie de Hine en Ontario

La cordulie de Hine est réputée être présente dans une seule populationfootnote 2 en Ontario, et on la considère comme étant subsistante (c.-à-d. qui a été observée au cours des 20 dernières années). Cette population est présente dans les terres humides de Minesing, entre les villes de Barrie et de Wasaga Beach dans le sud de l’Ontario.

L’entrepôt de données central du ministère au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 43 documents sur l’espèce qui s’appuient sur des observations réalisées entre 2007 et 2016, et qui proviennent de différentes sources. Huit observations ont été signalées depuis l’inscription de la cordulie de Hine sur la liste en 2012; toutes ces observations sont survenues en 2016. Les documents acheminés ont contribué à redéfinir les endroits que l’espèce est réputée fréquenter et avoir fréquentés, et ils ont apporté des renseignements supplémentaires sur son habitat ainsi que sur les menaces qui la guettent.

De considérables efforts de recensement ont été consentis entre 2007 et 2009, et on estime que la population de la cordulie de Hine compte au moins 59 individus, selon la dernière observation. On évalue la viabilité estimée des populations existantes comme étant excellente ou bonne.

Il se peut que des observations de la cordulie de Hine n’aient pas été soumises au gouvernement. L’importance d’encourager le signalement des observations de cette espèce est l’une des mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement. La transmission des observations des espèces au gouvernement nous permet de mieux comprendre où elles se trouvent, en plus de jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité des populations.

Toutes les personnes sont encouragées, ou peuvent être tenues de le faire par une autorisation ou une approbation, à transmettre les observations de la cordulie de Hine et de toute autre espèce en péril observée, au CIPN du gouvernement aux fins de consignation dans le registre d’observations provincial.

19 signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

On a réalisé des progrès dans le cadre de toutes les mesures menées par le gouvernement et de la majorité des mesures appuyées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement pour la cordulie de Hine. Le gouvernement de l’Ontario a entrepris directement les mesures suivantes :

  • renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences en matière de protection de l’espèce et de son habitat prévues à LEVD
  • encourager la soumission de données sur la cordulie de Hine à l’entrepôt de données central du gouvernement au CIPN
  • entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population aux espèces en péril en Ontario;
  • protéger la cordulie de Hine et son habitat par l’entremise de la LEVD. Élaborer un règlement prescrivant l’habitat de l’espèce et veiller à son application par l’entremise de la LEVD
  • appuyer les partenaires en conservation, les organismes, les municipalités, les industries et les collectivités autochtones partenaires pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et à rétablir la cordulie de Hine. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs
  • établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin d’encourager la collaboration et de réduire le chevauchement des travaux. Des mesures appuyées par le gouvernement sont regroupées en domaines prioritaires relativement à l’objectif en matière de rétablissement

On a réalisé des progrès dans le cadre de tous les objectifs en matière de rétablissement appuyés par le gouvernement et de la majorité des mesures connexes qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement pour la cordulie de Hine.

En ce qui concerne l’objectif qui consiste à protéger et à maintenir la quantité et la qualité de l’habitat de la cordulie de Hine, et à atténuer les menaces, des progrès initiaux ont été réalisés en vue de la mise en œuvre de la mesure nº 2.

  • Maintenir une fonction adéquate de l’habitat en luttant contre les espèces envahissantes dans l’habitat de la cordulie de Hine et en mettant en œuvre les protocoles du ministère des Richesses naturelles et des forêts (mesure nº 2).

Cette mesure a été mise en œuvre dans la foulée d’un projet financé par le Programme d’intendance des espèces en péril, qui a répertorié des types d’espèces envahissantes, leur répartition, leur incidence possible sur la cordulie de Hine et sur l’écologie des marais et des recommandations en matière de contrôle.

En ce qui concerne l’objectif qui consiste à accroître les connaissances à l’égard de la biologie de la cordulie de Hine en Ontario, y compris sa répartition, son abondance, son cycle de vie et ses besoins en matière d’habitat, des progrès considérables ont été réalisés en vue de la mise en œuvre des mesures nº 3 et nº 4.

  • Concevoir et mettre en œuvre un programme normalisé de surveillance pour évaluer les changements au sein des populations et de l’habitat au fil du temps qui comprendra :
    • la surveillance de la quantité et de la qualité de l’eau dans les régions d’approvisionnement et l’habitat larvaire
    • la surveillance des niveaux de population d’écrevisses fouisseuses et les menaces qui pèsent sur ces écrevisses sans perturber leurs trous (c.-à-d. aucun pompage ou creusage des trous) (mesure nº 3 – hautement prioritaire)
  • Recenser les environs des terres humides de Minesing pour repérer des habitats adéquats afin de déterminer s'il existe des populations supplémentaires (mesure nº 4)

La mesure nº 3 a été mise en œuvre dans la foulée de projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril. Un premier projet portait sur l’identification et la cartographie du régime des eaux souterraines des terres humides de Minesing et des régions d’approvisionnement en amont avoisinantes, ainsi que sur la détermination du niveau des eaux souterraines, de la composition chimique et des taux de recharge dans le marais et dans les régions d’approvisionnement. Un deuxième projet avait pour objet l’évaluation d’associations de la cordulie de Hine à divers habitats comparables, en se fondant sur des eaux de ruissellement de caractéristiques similaires, à l’aide d’un exercice de modélisation théorique, et par la réalisation d’enquêtes et d’évaluations relativement au niveau, à la composition chimique et aux taux de recharge des eaux souterraines. Un troisième projet portait sur la surveillance des niveaux de population d’écrevisses fouisseuses à l’intérieur du gîte larvaire de la cordulie de Hine, et il a été constaté que le nombre d’écrevisses fouisseuses présentes dans les terres humides de Minesing ne serait vraisemblablement pas un facteur déterminant lors de la sélection de l’habitat de la cordulie de Hine.

La mesure nº 4 a été mise en œuvre dans la foulée d’un projet financé par le Programme d’intendance des espèces en péril, qui portait sur la surveillance de 26 emplacements aux alentours des terres humides de Minesing en vue de recenser la présence de la cordulie de Hine. On a identifié 8 de ces emplacements comme étant des habitats possibles pour la cordulie de Hine.

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de la cordulie de Hine consiste à maintenir la persistance de l’espèce et de son habitat là où ils existent actuellement en Ontario. L’effort déployé pour exécuter les mesures menées et les mesures appuyées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement a aidé à réaliser des progrès vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement pour la cordulie de Hine. Le registre d’observations provincial indique que huit observations de la cordulie de Hine ont été signalées en 2016 dans les terres humides de Minesing, et que les populations existantes ont une viabilité estimative allant de bonne à excellente. De plus, des partenaires en intendance ont fait rapport des types et de la répartition des espèces envahissantes, et de leurs incidences possibles sur la cordulie de Hine, ont recensé les emplacements aux alentours des terres humides de Minesing et ont mené des recherches afin de mieux comprendre la biologie de la cordulie de Hine en Ontario, y compris sa répartition, sa distribution, son abondance, son cycle biologique et ses besoins en matière d’habitat.

Recommandations

Comme le stipule la réponse du gouvernement, l’évaluation des progrès accomplis envers la protection et le rétablissement de la cordulie de Hine peut servir à déterminer plus facilement les ajustements à faire pour parvenir à protéger et à rétablir l’espèce. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la réponse du gouvernement relativement à la cordulie de Hine devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la réponse du gouvernement désigne comme hautement prioritaires, ou qui ont bénéficié d’un appui moindre, et qui pourront être envisagées lors de la prise de décisions ultérieures relativement à la protection et au rétablissement de l’espèce :

  • Concevoir et communiquer des pratiques de gestion optimales pour promouvoir la protection des terres humides et l’infiltration des eaux souterraines en amont associées aux terres humides de Minesing afin de maintenir l’équilibre et la qualité actuels des eaux. Les pratiques de gestion optimales pourraient comprendre ce qui suit :
    • faire appel à des approches d’aménagement ayant peu d’impact sur l’environnement qui permettront de maintenir la quantité actuelle d’eau souterraine qui s'écoule à partir des régions d’approvisionnement situées dans les terres hautes adjacentes jusqu'aux terres humides de Minesing
    • minimiser le volume de contaminants (sel de route, pesticides, engrais, etc.) dans les terres hautes de la vallée Snow qui se déversent dans l’aquifère sous-jacent qui alimente les terres humides de Minesing
    • réparer et améliorer les fosses septiques défectueuses (mesure nº 1 – hautement prioritaire)

Bien que certains progrès aient été réalisés, d’autres travaux s’imposent en vue de mettre pleinement en œuvre les mesures nº 1 et nº 2, y compris la lutte contre les espèces de plantes envahissantes dans l’habitat de la cordulie de Hine et l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de surveillance normalisé aux fins d’évaluation des modifications aux populations et à l’habitat au fil du temps.

Au cours des prochaines étapes, la protection et le rétablissement de la cordulie de Hine demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier pour la mise en place des mesures pourrait être offert par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement peut également émettre des directives si des autorisations en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives s’avèrent nécessaires pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement de la cordulie de Hine Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement de la cordulie de Hine (2007 à 2017)

Situation provinciale

La cordulie de Hine est classée comme une espèce en voie de disparition en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). L’espèce bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre, et son habitat est protégé contre l’endommagement ou la destruction en vertu de la LEVD depuis 2012. La protection de l’habitat pour l’espèce repose désormais sur un règlement sur l’habitat qui a pris effet en 2015.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

  • Le gouvernement de l’Ontario, par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril, a soutenu la réalisation, par ses partenaires d’intendance, de trois projets (107 373 dollars) conçus pour favoriser la protection et le rétablissement de la cordulie de Hine; le projet ciblait uniquement la cordulie de Hine.
  • Les partenaires ont signalé qu’ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (72 069 dollars) auprès d’autres sources qui comprenaient un financement supplémentaire ainsi qu’un soutien en nature, c’est-à-dire le temps et l’expertise des bénévoles. Les partenaires du programme d’intendance ont déclaré que le financement provincial les avait aidés à obtenir un soutien en nature en mobilisant cinq bénévoles qui ont consacré 60 heures à des activités de protection et de rétablissement pour la cordulie de Hine, pour une valeur estimée à 2 200 dollars. Les partenaires d’intendance ont également déclaré avoir sensibilisé 150 personnes à la cordulie de Hine.

Soutien des activités humaines tout en assurant l’appui nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Le gouvernement a délivré un « permis pour raison de protection ou de rétablissement  » en vertu de l’alinéa 17 (2) b) de la LEVD.

Occurrences et répartition

  • L’observation d’une population dans les terres humides de Minesing a été signalée en Ontario, et on considère l’espèce comme étant subsistante.
  • Huit observations ont été signalées depuis l’inscription de la cordulie de Hine sur la liste en 2012; toutes ces observations sont survenues en 2016. De considérables efforts de recensement ont été consentis entre 2007 et 2009, et on estime que la population de la cordulie de Hine compte au moins 59 individus, selon la dernière observation. Il a été établi que les populations existantes ont une viabilité estimative allant de bonne à excellente.

Renseignements connexes

Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition

Centre d’information sur le patrimoine naturel

Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario

Règlement 242/08 de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario

Programme de rétablissement de l’Ontario et déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour la cordulie de Hine

Orientation de politique relativement à « nuire et harceler » aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition

Liste des espèces en péril en Ontario

Fonds d’intendance des espèces en péril


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe L’obtention d’un permis aux termes de l’alinéa 17 (2) b) de la LEVD pourrait s’avérer nécessaire en vue de mener certains projets financés par le biais du Programme d’intendance des espèces en péril. En conséquence, il se peut que des permis aux termes de l’alinéa 17 (2) b) énoncés dans la partie 7 du présent rapport aient été délivrés en vue d’autoriser ces projets.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (c.-à-d. la Cordulie de Hine) est ou était présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations. Il s’agit d’un emplacement important pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.