A colour painting of a Lake Chubsucker

Photo : New York State Department of Environmental Conservation

Renseignements sur l’espèce

Ce chapitre fait un survol des progrès accomplis pour la protection et le rétablissement du sucet de lac en Ontario de 2007 à 2017.

Le sucet de lac (Erimyzon sucetta) est un poisson robuste de petite taille qui fait partie de la famille des catostomes (« suceur »). Les adultes, qui font moins de 254 millimètres de longueur, ont une tête large, un museau arrondi ainsi qu’un dos et des flancs qui vont de l’olive foncé au bronze verdâtre. Au Canada, on le trouve uniquement dans le sud-ouest de l’Ontario, où il occupe les milieux humides riverains du lac Érié et du lac Sainte-Claire (par exemple, la pointe Long, la baie Rondeau et la pointe Pelée), du ruisseau Lyons (rivière du Niagara), du chenal Old Ausable et du lac L (lac Huron). Le sucet de lac est une espèce qui aime les eaux chaudes dont la température varie idéalement de 28 à 34 degrés Celsius. Il préfère les milieux humides bien végétalisés aux eaux claires, les baies, les chenaux et les marais aux eaux lentes ou stagnantes. Les substrats sont l’argile, le limon et le sable mélangés à des débris organiques. Le régime alimentaire de cet omnivore, qui se nourrit sur le fond, comprend des petits crustacés, des mollusques, des insectes aquatiques, des algues filamenteuses ainsi que de la végétation.

L’espèce est confrontée à plusieurs menaces pour sa survie et son rétablissement, notamment à la perte d’habitat en raison du drainage des milieux humides, de la turbidité et de l’envasement grandissants et de la charge en éléments nutritifs attribuable aux pratiques agricoles. Des espèces envahissantes comme le roseau commun (Phragmites australis australis) et la carpe commune (Cyprinus carpio) détériorent l’habitat du sucet de lac. Le roseau commun pousse dans des peuplements denses qui évincent les espèces de plantes indigènes et qui altèrent la composition de la végétation de l’habitat. La carpe commune s’alimente en déracinant la végétation aquatique, ce qui a pour effet d’élever les taux de turbidité. La modification du débit d’eau, les changements climatiques, la récolte fortuite, les modifications de la dynamique trophique et les obstacles qui bloquent la circulation figurent parmi les autres menaces qui pèsent sur le sucet de lac.

Le sucet de lac est inscrit comme une espèce menacée à l’échelle provinciale (Liste des espèces en péril en Ontario) et en voie de disparition à l’échelle fédérale (Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, il est considéré comme une espèce non en péril (NatureServe Explorer) (en anglais seulement).

Situation provinciale

Avant la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (la LEVD ou « la Loi »), le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) a classé le sucet de lac comme une espèce menacée. Il a été inscrit sur la liste des EEPEO en 2000, mais il n’a pas été réglementé en vertu de la version précédente de la Loi sur les espèces en voie de disparition. Le sucet de lac avait conservé son statut d’espèce menacée au moment de l’entrée en vigueur de LEVD en 2008. Le CDSEPO a réévalué le sucet de lac en 2009 et a reconfirmé son statut d’espèce menacée. Le sucet de lac continue d’être inscrit comme une espèce menacée en vertu de la LEVD. Le CDSEPO pourrait prendre en considération les renseignements obtenus dans le cadre des mesures de protection et de rétablissement à l’égard des menaces qui guettent l’espèce et des tendances qui se dessinent sur les plans de la population et de la répartition.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection du sucet de lac et la protection de son habitat sont des composantes clés de la mise en œuvre de la LEVD et elles continuent de s’inscrire dans les mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement. En tant qu’espèce menacée, le sucet de lac bénéficie d’une protection qui interdit de le tuer, de le blesser, de le harceler, de le capturer ou de le prendre en vertu de la LEVD depuis son entrée en vigueur en 2008. L’habitat de l’espèce est protégé contre l’endommagement ou la destruction depuis le 30 juin 2013, selon la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD. La LEVD n’exige pas l’élaboration d’une réglementation de l’habitat pour une espèce en transitionfootnote 1 comme le sucet de lac.

Toute personne qui a un effet néfaste sur le sucet de lac ou son habitat sans une autorisation préalable peut être poursuivie en justice en vertu de la LEVD.

Le sucet de lac bénéficie d’une protection qui empêche quiconque du tuer, du blesser, du harceler, du capturer ou du prendre depuis 2008

De plus, le sucet de lac est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2013.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement pour le sucet de lac a été publié le 15 juin 2012, c’est-à-dire à l’intérieur du délai prescrit par la LEVD. Les programmes de rétablissement sont des conseils destinés au gouvernement qui représentent les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le programme détermine les besoins en matière d’habitat de l’espèce ainsi que les menaces auxquelles elle est confrontée, tout en recommandant des objectifs et des approches pour sa protection et son rétablissement. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les zones d’habitat à prendre en considération au moment d’élaborer un règlement sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le gouvernement de l’Ontario a publié la réponse du gouvernement pour le sucet de lac le 31 mai 2013. La réponse est une politique propre à l’espèce du gouvernement de l’Ontario qui porte sur les mesures à prendre pour la protéger et la rétablir et qui comprend un objectif de rétablissement connexe.

Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, le gouvernement mène, appuie et priorise des mesures de rétablissement qui sont indiquées dans la réponse du gouvernement. Les mesures courantes menées par le gouvernement dans la foulée des efforts qu’il déploie afin d’atteindre l’objectif de rétablissement pour une espèce sont énoncées dans la partie 2.5 du rapport État du programme de protection des espèces en péril (2008 à 2015). Les mesures prévues dans la réponse du gouvernement qui doivent être menées par le gouvernement, qui sont propres à cette espèce et qui ne sont pas comprises dans les mesures types figurant dans la partie 2.5, sont les suivantes :

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement du sucet de lac est de maintenir les populations à leur état actuel et, lorsque cela est possible, remettre en état les habitats dégradés près des endroits où l’espèce est présente aujourd’hui et des endroits où elle était présente autrefois lorsqu’il est possible qu’elle puisse les repeupler naturellement.

  • élaborer un protocole d’étude pour la surveillance de la population et la distribution du sucet de lac
  • étudier l’efficacité des activités qui visent à remettre en état les habitats des zones côtières humides et à rétablir les populations du sucet de lac

La réponse du gouvernement pour le sucet de lac énumère également 12 mesures que le gouvernement encourage les autres à prendre pour l’espèce. Ces mesures appuyées par le gouvernement s’inscrivent dans les objectifs fixés dans la réponse, qui consistent à :

  • remettre en état et améliorer les habitats dégradés, et supprimer ou atténuer les principaux dangers
  • mieux comprendre la façon dont le sucet de lac utilise son habitat et les dangers auxquels il est exposé
  • en apprendre davantage sur la répartition et les populations du sucet du lac
  • renseigner davantage le public sur le sucet de lac et ses besoins en fait d’habitat, le rôle que jouent les écosystèmes aquatiques en bonne santé et les possibilités en matière d’intendance environnementale

Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La réponse du gouvernement pour le sucet de lac indique que les espèces envahissantes (par exemple, le carpe commune) constituent une menace pour la survie et le rétablissement de l’espèce en Ontario. Le Plan stratégique de l’Ontario contre les espèces envahissantes de 2012 et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes forment le cadre politique et législatif destiné à faciliter la prévention, la détection et le contrôle des espèces envahissantes en Ontario. Ce cadre peut favoriser des mesures qui visent à réduire les menaces que présentent les espèces envahissantes.

2000 Inscription comme espèce menacée
 
2008 Protection de l’espèce
 
2012 Achèvement du programme de rétablissement
 
2013 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013.
 
2013 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2018 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Projets financés par le gouvernement

Le soutien accordé aux partenaires afin qu’ils puissent entreprendre des activités destinées à protéger et à rétablir le sucet de lac est une importante mesure menée par le gouvernement énoncée dans la réponse du gouvernement. Par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, le ministère a soutenu 12 projets (467 360 $) destinés à favoriser la protection et le rétablissement du sucet de lacfootnote 2. Tous ces projets visaient plusieurs espèces en péril, dont le sucet de lac. Les partenaires ont signalé qu’ils avaient été en mesure d’obtenir un financement supplémentaire (945 203 $) auprès d’autres sources. Ce montant inclut l’appui non financier fourni sous forme de temps et d’expertise par des bénévoles.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que le financement du gouvernement provincial leur avait permis d’obtenir l’appui non financier de 889 personnes ayant participé à titre bénévole, pendant 4 104 heures, à des activités de protection et de rétablissement visant plusieurs espèces en péril, d’une valeur estimée à 99 450 $. Les partenaires d’intendance ont également indiqué que les efforts qu’ils ont déployés avec leurs bénévoles afin de mettre en place les mesures contenues dans la réponse du gouvernement ont permis d’améliorer des habitats qui s’étendent sur plus de 155 hectares et dont plusieurs espèces en péril devraient profiter, dont le sucet de lac. Par ailleurs, les partenaires d’intendance ont déclaré avoir fait de la sensibilisation axée sur plusieurs espèces en péril, dont le sucet de lac, auprès de 65 330 personnes.

Le gouvernement aide également les promoteurs à réaliser des études qui portent sur des lacunes importantes en termes de connaissances sur les espèces en péril. Par l’entremise du Fonds de recherche sur les espèces en péril, le gouvernement a accordé du financement à plusieurs partenaires afin qu’ils puissent effectuer des recherches dans le but de combler les lacunes en matière de connaissances à l’égard de l’espèce, de comprendre sa relation avec les espèces de moules en péril et de mieux saisir les menaces qui pèsent sur l’habitat existant.

Le reste de cette section met en évidence un projet financé par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril ainsi que les mesures de rétablissement connexes soutenues par le gouvernement pour l’espèce.

En 2009, l’office de protection de la nature de la région de Long Point a reçu du financement dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril afin de mettre sur pied un projet intitulé « Restauration de l’écosystème à l’échelle du bassin versant de la région de Long Point ». Le sucet de lac figurait parmi les nombreuses espèces en péril ciblées, qui sont toutes présentes dans les marais du ruisseau Big, de la pointe Turkey et de la pointe Long ou les cours d’eau qui s’y déversent. Les objectifs du projet qui présentaient un intérêt pour le sucet de lac étaient les suivants :

  • Améliorer la qualité de l’eau dans la région du projet
  • Connecter et recréer l’habitat le long des cours d’eau sur les bassins versants qui ont une influence sur les marais du ruisseau Big, de la pointe Turkey et de la pointe Long

La restauration des habitats, l’aménagement d’habitats, la construction de milieux humides dans des bassins de sédiments et la remise en état des hautes terres adjacentes s’inscrivaient dans les principales activités du projet. Le projet s’est traduit par la création de cinq milieux humides dans les eaux en amont qui devaient servir de bassins de sédiments et former un habitat dans des milieux humides aquatiques. De plus, on a créé deux milieux humides inondés et cicatrices de méandres afin de relier l’habitat le long des cours d’eau et on a entrepris huit projets de plantation de bandes tampon ou d’amélioration. Le projet a rallié le soutien et la participation d’autres organismes, notamment d’Ontario Power Generation, du Programme d’intendance de l’habitat du gouvernement du Canada et de Scouts Canada.

Ce projet favorise la mesure prévue dans la réponse du gouvernement qui consiste à remettre en état les habitats dégradés près des endroits où l’espèce est présente aujourd’hui ou l’était autrefois, afin de favoriser leur repeuplement naturel. Gérer les sédiments à l’échelle des bassins versants et accroître la connectivité de l’habitat en milieu humide constituent des facteurs clés qui peuvent permettre le rétablissement naturel des colonies.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • numéro
    12

    projets incluaient le sucet de lac

  • projets multiples
    467 360 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont le sucet de lac

  • pièces de monnaie
    945 203 $

    en appui et financement supplémentaires

  • deux mains en l'air
    889

    bénévoles

  • horloge
    4 104

    heures de bénévolat

  • mégaphone
    65 330

    personnes atteintes par la sensibilisation

  •  
    habitat
    155

    hectares d'habitat amélioré

Efforts pour minimiser les effets nuisibles sur le sucet de lac

Le soutien accordé aux partenaires sous la forme de permis assortis de conditions est une importante mesure menée par le gouvernement.

Depuis que l’espèce est protégée en vertu de la LEVD, huit permis ont été délivrés pour le sucet de lac, qui étaient tous des « permis destinés à la protection ou au rétablissement » (c. à d. visés par l’alinéa 17(2)b)). Les « permis destinés à la protection ou au rétablissement » sont délivrés si l’activité a pour but de faciliter la protection ou le rétablissement d’une espèce en péril. Tous les permis ont été délivrés pour plusieurs espèces, dont le sucet de lac. Ces projets étaient principalement liés à la surveillance de l’espèce et de l’aire d’habitation voisine, mais ils comportaient également des activités de restauration.

On a conclu cinq ententes de drainage pour le sucet de lac. Ces ententes ont été réalisées en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions de l’entente prévoient des mesures de mise en œuvre dans le plan d’atténuation, y compris mais non de façon limitative :

  • Effectuer une surveillance pertinente des sédiments et de l’érosion
  • Cartographier les zones sensibles pour l’espèce avant d’entreprendre des travaux
  • Réaliser les travaux en dehors des périodes saisonnières et des périodes sensibles pour l’espèce

Six activités susceptibles d’avoir une incidence sur le sucet de lac ou son habitat ont été consignées pour les besoins du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD. Cela inclut deux activités inscrites sous « Installations de drainage » (paragraphe 23.9), et une activité inscrite sous « Protection des écosystèmes » (paragraphe 23.11), une activité inscrite sous « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (paragraphe 23.17) et deux activités inscrites sous « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (paragraphe 23.18) du Règlement de l’Ontario 242/08. En ce qui concerne l’inscription, la personne doit se conformer à toutes les conditions du Règlement, notamment :

  • Prendre des mesures raisonnables pour réduire au minimum les conséquences préjudiciables pour l’espèce identifiée dans le formulaire d’avis relatif aux installations de drainage
  • Préparer un plan d’atténuation à l’aide des meilleurs renseignements disponibles sur les mesures qui pourraient contribuer à réduire au minimum ou à éviter les effets néfastes sur l’espèce
  • Déclarer les observations de l’espèce à l’aide du formulaire de signalement d’une espèce en péril et l’acheminer au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN)
  • 8
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 5
    accords
  •  

Occurrences du sucet de lac en Ontario

Dix populationsfootnote 3 de sucet de lac ont été documentées en Ontario. Huit sont considérées existantes (c.-à-d. comme ayant été observées au cours des 20 dernières années) et deux sont considérées être historiquesfootnote 4.

Depuis 2008, l’entrepôt de données central du gouvernement au CIPN a reçu 285 signalements de l’espèce. On dénombre plus de 150 de ces signalements depuis 2008. Les autres, qui ont eu lieu avant 2008, n’ont pas été transmis au CIPN avant une date ultérieure. Les signalements reçus depuis 2008 étaient constitués à plus de 80 pour cent des 346 signalements du sucet de lac qui ont été faits en tout depuis la première observation consignée en 1949. Les signalements acheminés ont contribué à redéfinir les endroits que l’espèce est réputée fréquenter et avoir fréquentés et ils peuvent apporter des renseignements supplémentaires sur son habitat ainsi que sur les menaces auxquelles elle est exposée.

La surveillance accrue dans les régions fréquentées par le sucet de lac, y compris la surveillance ciblée et la surveillance générale de la communauté de poissons, est de plus en plus fréquente depuis 2002. Cette surveillance récente a permis d’accroître les signalements des espèces et de modifier le statut de plusieurs populations identifiées. Sept populations qui étaient considérées historiques depuis 2008 ont été réévaluées comme des populations existantes dont la viabilité varie de médiocre à passable. On a aussi repéré une nouvelle population en s’appuyant sur des registres d’échantillonnages qui ont été effectués en 2003 et en 2004, mais que le gouvernement a obtenus uniquement par le truchement de l’évaluation de l’espèce réalisée en 2008 par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). L’identification de cette nouvelle population, que l’on a trouvée à proximité d’une des populations connues, est probablement le fruit des efforts de recherche plus importants déployés pour le sucet de lac et peu susceptible de représenter une augmentation récente de la population puisque ces signalements se sont produits avant 2008.

Il est également important de noter que Pêches et Océans Canada (MPO), en partenariat avec le MRNF et l’Université de Toronto, ont multiplié les efforts d’échantillonnage pour le sucet de lac depuis 2008 afin d’en apprendre davantage sur les besoins en matière d’habitat de l’espèce, de mesurer les incidences potentielles de certaines activités humaines sur l’espèce et d’élaborer un protocole d’étude dans le but de répondre aux objectifs de la réponse du gouvernement qui sont abordés dans les sections qui suivent.

Des observations du sucet de lac peuvent ne pas avoir été transmises au gouvernement. L’importance d’encourager le signalement des observations de cette espèce au gouvernement est l’une des mesures menées par le gouvernement qui sont incluses dans la réponse du gouvernement. La transmission des observations des espèces au gouvernement nous permet de mieux comprendre où elles se trouvent, en plus de jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité des populations.

Toutes les personnes sont encouragées ou appelées, par une autorisation ou une approbation, à transmettre les observations du sucet de lac, ou de toute autre espèce en péril, au CIPN du gouvernement afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations.

285 signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

On a réalisé des progrès dans le cadre de toutes les mesures menées par le gouvernement et de la majorité des mesures appuyées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement pour le sucet de lac. Le gouvernement de l’Ontario a entrepris directement les mesures suivantes :

  • Élaborer un protocole d’étude pour la surveillance de la population et la distribution du sucet de lac
  • Étudier l’efficacité des activités qui visent à remettre en état les habitats des zones côtières humides et à rétablir les populations du sucet de lac
  • Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD
  • Encourager la soumission de données sur le sucet de lac à l’entrepôt de données central du gouvernement au CIPN
  • Entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en péril en Ontario;
  • Protéger le sucet de lac et son habitat par l’entremise de la LEVD
  • Appuyer les partenaires en conservation, les organismes, municipalités et industries et les collectivités autochtones partenaires pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le sucet de lac. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs
  • Établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin d’encourager la collaboration et réduire le chevauchement des travaux

Les travaux réalisés par le MRNF, en partenariat avec le MPO et l’Université de Toronto, qui visent à élaborer un protocole de surveillance qui s’appliquera au sucet de lac ainsi qu’à quatre autres poissons en péril, sont particulièrement intéressants. Les efforts orientés vers l’atteinte de cet objectif ont consisté notamment à prélever des poissons à l’aide d’un assortiment de méthodes, à procéder à une interprétation et une modélisation préliminaires des données recueillies et à rédiger un document de recherche voué à la publication. Des travaux sont en cours afin d’élaborer un protocole complet qui pourra servir pour les évaluations du sucet de lac à venir.

Les mesures appuyées par le gouvernement s’articulent autour d’objectifs de rétablissement très importants. Des progrès ont été accomplis à l’égard de tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de la majorité des mesures associées qui sont formulées dans la réponse du gouvernement pour le sucet de lac.

Quant à l’objectif qui consiste à remettre en état et améliorer les habitats dégradés, et supprimer ou atténuer les principaux dangers, des progrès considérables ont été accomplis à l’égard de toutes les mesures.

  • Encourager l’élaboration et l’utilisation des plans agroenvironnementaux et des plans de gestion des éléments nutritifs, afin de mettre en œuvre des pratiques de gestion optimales pour les zones humides, les ruisseaux ruraux et les drains situés près des endroits où l’espèce est présente ou l’était autrefois (mesure nº 1 – hautement prioritaire).
  • Collaborer avec les propriétaires fonciers, les superviseurs du drainage, les ingénieurs et les entrepreneurs afin de limiter les effets qu’ont sur l’habitat du sucet de lac les activités de drainage, le dragage et l’enlèvement de la végétation (mesure nº 2 – hautement prioritaire).
  • Remettre en état les habitats dégradés près des endroits où l’espèce est présente aujourd’hui ou l’était autrefois, afin de favoriser leur repeuplement naturel (mesure nº 3).
  • Mettre en œuvre les pratiques de gestion optimales du ministère pour lutter contre le roseau commun dans les habitats du sucet de lac (mesure nº 4).

La première et la deuxième mesure ont été mises en place dans le cadre de projets réalisés par les offices de protection de la nature locaux et des organismes à but non lucratifs soutenus par le gouvernement. Plusieurs projets de diffusion et d’intendance ont été mis sur pied afin de collaborer directement avec les propriétaires fonciers en milieu rural et d’encourager des pratiques de gestion optimales pour les installations de drainage et les autres activités agricoles. Le personnel de recherche du gouvernement a également réalisé deux projets axés sur l’évaluation des incidences du nettoyage des drains dans l’habitat du sucet de lac avec une évaluation des mesures d’atténuation possibles. Les offices de protection de la nature qui réalisaient des projets de restauration dans les zones d’habitat du sucet de lac ont abordé la troisième et la quatrième mesure. Tandis qu’ils réalisaient ces projets et qu’ils entreprenaient d’autres travaux dans la région, les pratiques de gestion optimales pour le roseau commun ont été mises à profit afin de porter au maximum la réussite des projets.

En ce qui concerne l’objectif qui consiste à mieux comprendre la façon dont le sucet de lac utilise son habitat et les dangers auxquels il est exposé, des progrès modérés ont été accomplis à l’égard de la majorité des mesures.

  • Déterminer les besoins saisonniers en fait d’habitat pour l’espèce à tous les stades de son cycle biologique (mesure nº 3 – hautement prioritaire).
  • Étudier les effets de la régulation du niveau des eaux sur l’habitat de l’espèce, ainsi que le lien entre les zones humides endiguées et les eaux près de celles-ci (mesure nº 4).
  • Relever les effets locaux et à l’échelle du bassin versant que les espèces envahissantes, l’envasement et le ruissellement d’eaux riches en matières fertilisantes ont sur les populations et l’habitat du sucet de lac (mesure nº 5).

Les mesures nº 3 et nº 4 ont été abordées partiellement dans la foulée des projets de recherche réalisés par le personnel de recherche du gouvernement avec le MPO et l’Université de Toronto. Des travaux ont été effectués afin d’évaluer l’utilisation de l’habitat par les poissons dans les marais remis en état et les milieux humides aquatiques ouverts qui comprenaient l’évaluation de l’occupation de ces zones par le sucet de lac. Un autre projet de recherche, qui visait à examiner des moyens pour atténuer les impacts de l’entretien des drains, a apporté de précieux renseignements sur l’utilisation saisonnière de ces éléments par le sucet de lac pour les processus physiologiques importants.

Quant à l’objectif qui consiste à en apprendre davantage sur la répartition et les populations du sucet de lac, des progrès considérables ont été accomplis à l’égard de la plupart des mesures.

  • Surveiller les endroits où vit l’espèce afin d’évaluer l’état de santé, l’abondance et la composition de ses populations (mesure no 8 – hautement prioritaire).
  • Faire des enquêtes ciblées dans les zones jugées prioritaires où il y a un habitat qui convient à l’espèce (par exemple, les affluents du cours supérieur de la rivière Niagara) et les endroits où l’espèce avait été présente autrefois (par exemple, les affluents du ruisseau Big, de la pointe Long, du ruisseau Jeannettes et du ruisseau Tea), afin de déterminer si l’espèce y est présente (mesure nº 9).
  • Dans le cadre des activités de surveillance de l’écosystème aquatique, surveiller les bassins versants où vit le sucet de lac pour y relever les espèces envahissantes qui lui nuisent, et voir quelles sont les possibilités d’intervenir tôt (mesure nº 10).

La mesure nº 8 et la mesure nº 9 ont été mises en place par le gouvernement et par le MPO dans le cadre de programmes axés sur une surveillance ciblée et générale plus importante dans l’habitat du sucet de lac. Cette surveillance des endroits autrefois occupés a permis de déceler plusieurs espèces existantes, comme il a été mentionné précédemment, en plus d’apporter de précieuses données démographiques. Plusieurs offices de protection de la nature dans les régions des habitats du sucet de lac ont effectué une surveillance supplémentaire de populations de poissons, dont des espèces en péril.

Quant à l’objectif qui consiste à renseigner davantage le public sur le sucet de lac et ses besoins en fait d’habitat, le rôle que jouent les écosystèmes aquatiques en bonne santé et les possibilités en matière d’intendance environnementale, des progrès considérables ont été accomplis à l’égard des deux mesures.

  • Rédiger des documents d’information sur les besoins en fait d’habitat du sucet de lac, les dangers auxquels son habitat est exposé et l’importance de mettre en œuvre des pratiques de gestion optimales, et distribuer ces documents au public, aux partenaires du milieu de la conservation, au milieu des pêcheurs et à d’autres intéressés. Encourager l’utilisation des outils qui permettent de signaler la présence d’espèces envahissantes (par exemple, le site Invasive Tracking System) (mesure nº 11).
  • En coopération avec les personnes qui s’emploient à remettre en état des écosystèmes aquatiques, encourager les collectivités locales à prendre des mesures, à l’échelle du bassin versant, pour rétablir le sucet de lac (mesure nº 12).

La mesure nº 11 et la mesure nº 12 ont été abordées dans la foulée de plusieurs campagnes de diffusion et d’éducation menées par des offices de protection de la nature et des organismes sans but lucratif. On a tenu des journées d’information destinées aux pêcheurs, aux propriétaires fonciers, aux membres des collectivités et aux naturalistes de terrain dans l’ensemble de l’aire de répartition du sucet de lac. On a également conçu et distribué du matériel en créant des sites Web, en distribuant des documents par la poste et en livrant des brochures ciblées sur les terrains qui se trouvaient dans des zones d’habitat de grande qualité. Plus particulièrement, le MRNF et le MPO ont distribué L’ABC des poissons-appâts afin de renseigner les pêcheurs et les récoltants d’appâts sur l’apparence et la répartition du sucet de lac tout en communiquant les restrictions imposées sur la capture de l’espèce. Différents organismes ont également eu recours à des bulletins d’information, à des communications dans les médias sociaux ainsi qu’à des sites de démonstration pour donner de l’information sur le sucet de lac, parmi d’autres espèces, et ont encouragé les particuliers à participer à la préservation et à la remise en état de l’habitat des espèces.

L’objectif de rétablissement pour le sucet de lac est de maintenir les populations à leur état actuel et, lorsque cela est possible, remettre en état les habitats dégradés près des endroits où l’espèce est présente aujourd’hui et des endroits où elle était présente autrefois lorsqu’il est possible qu’elle puisse les repeupler naturellement. Les efforts déployés pour exécuter les mesures menées par le gouvernement et les mesures appuyées par le gouvernement ont contribué à réaliser des progrès vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement pour le sucet de lac. Par exemple, plusieurs projets de restauration de l’habitat réalisés à l’intérieur de l’habitat du sucet de lac ont permis de faire des améliorations sur 155 hectares d’habitat qui sont susceptibles de profiter à l’espèce et de favoriser le maintien des populations existantes. On a également effectué de grandes quantités de travaux de surveillance afin d’élaborer un protocole d’échantillonnage adéquat et de veiller à ce que les renseignements sur le statut des populations connues de l’espèce soient exacts. Cet échantillonnage a également apporté des données qui montrent que sept populations auparavant considérées comme historiques en Ontario sont en fait des populations existantes qui continuent de persister. La collecte d’enregistrements de données a aussi permis de repérer une nouvelle population dans une zone qu’elle n’était pas réputée fréquenter auparavant.

Recommandations

Tel qu’il est mentionné dans la réponse du gouvernement, l’examen des progrès pour la protection et le rétablissement du sucet de lac peut servir à déterminer si des rajustements s’avèrent nécessaires afin d’assurer la protection et le rétablissement de l’espèce. Selon les progrès accomplis jusqu’à maintenant, l’orientation globale proposée dans la réponse du gouvernement pour le sucet de lac devrait continuer de guider les mesures de protection et de rétablissement pour l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures désignées hautement prioritaires dans la réponse du gouvernement. Quant aux mesures qui ont reçu un niveau de soutien plus important, il faut retravailler les progrès accomplis à l’égard des mesures suivantes qui peuvent être priorisées dans le cadre des activités et des décisions connexes qui concerneront la protection et le rétablissement de l’espèce :

  • Déterminer les besoins saisonniers en fait d’habitat pour l’espèce à tous les stades de son cycle biologique (mesure nº 3 – hautement prioritaire)
  • Étudier les effets de la régulation du niveau des eaux sur l’habitat de l’espèce, ainsi que le lien entre les zones humides endiguées et les eaux près de celles-ci (mesure nº 4)
  • Relever les effets locaux et à l’échelle du bassin versant que les espèces envahissantes, l’envasement et le ruissellement d’eaux riches en matières fertilisantes ont sur les populations et l’habitat du sucet de lac (mesure nº 5)
  • Dans le cadre des activités de surveillance de l’écosystème aquatique, surveiller les bassins versants où vit le sucet de lac pour y relever les espèces envahissantes qui lui nuisent, et voir quelles sont les possibilités d’intervenir tôt (mesure nº 10)

Au cours des prochaines étapes, la protection et le rétablissement du sucet de lac demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier pour la mise en place des mesures pourrait être offert par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement peut également émettre des directives si des autorisations en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives s’avèrent nécessaires pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer d’accomplir des progrès pour la protection et le rétablissement du sucet de lac en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement du sucet de lac (2007 à 2017)

Situation provinciale

Le sucet de lac est classé comme une espèce menacée en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Avant sa transition vers la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition, le sucet de lac était inscrit sur la Liste des espèces en péril en Ontario (EEPEO), mais il n’était pas réglementé en vertu de la version précédente de la Loi sur les espèces en voie de disparition. L’espèce bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre en vertu de la LEVD depuis 2008 et son habitat est protégé contre l’endommagement et la destruction en vertu de la LEVD depuis 2013.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

  • À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de réaliser 12 projets (467 360 $) qui ont favorisé la protection et le rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le sucet de lac.
  • Le soutien du gouvernement a aidé ses partenaires d’intendance à mobiliser 889 bénévoles qui ont consacré 4 104 heures à des activités de protection et de rétablissement pour des espèces en péril, dont le sucet de lac. La valeur estimative de ces contributions volontaires à laquelle s’ajoutent le financement et le soutien non financier supplémentaires s’élève à 945 203 $.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré que leurs interventions ont permis d’améliorer 155 hectares d’habitat pour le sucet de lac ainsi que pour d’autres espèces en péril qui fréquentent le même écosystème.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré avoir fait de la sensibilisation pour plusieurs espèces en péril, dont le sucet de lac, auprès de 65 300 personnes.

Soutien des activités humaines tout en assurant l’appui nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Le gouvernement a délivré huit permis pour cette espèce : ils étaient tous des « permis destinés à la protection ou au rétablissement » délivrés aux termes de l’alinéa 17(2)b) de la LEVD.
  • On a conclu cinq ententes pour le sucet de lac. Ces ententes ont été réalisées en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • On a inscrit six activités pour l’espèce. Les activités ont été inscrites sous « Installations de drainage » (paragraphe 23.9), « Protection des écosystèmes » (par. 23.11), « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (par. 23.17) et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (paragraphe 23.18) en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 pris en application de la LEVD.

Occurrences et répartition

  • Dix populations du sucet du lac ont été documentées dans le sud-ouest de l’Ontario. À l’heure actuelle, huit de ces populations sont existantes tandis que les deux autres sont considérées historiques. Depuis 2008, sept populations sont passées d’historiques à existantes, car leur existence a été confirmée grâce aux efforts de surveillance plus intensifs. Une population du sucet de lac a été nouvellement identifiée depuis 2008 en s’appuyant sur des données recueillies avant 2008.

Renseignements connexes

Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition

Centre d’information sur le patrimoine naturel

Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario

Règlement 242/08 de l’Ontario pris en application de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition

Programme de rétablissement de l’Ontario et Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’Ontario pour le sucet de lac

Orientation de politique relativement à « nuire et harceler » aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition

Liste des espèces en péril en Ontario

Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une « espèce en transition » aux fins du présent rapport est une espèce en voie de disparition ou menacée qui figure à l’Annexe 1, 3 ou 4 de la LEVD et qui n’a pas changé de statut depuis juin 2008.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe L’exécution de certains projets soutenus dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril peut nécessiter un permis aux termes de l’alinéa 17(2)b). Par conséquent, des permis aux termes de l’alinéa 17(2)b) indiqués à la section 7 du présent rapport peuvent avoir été délivrés afin d’autoriser ces projets.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (c. à-d. le sucet de lac) est ou était présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations. Il s’agit d’un emplacement important pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.
  • note de bas de page[4] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles.