Une photo de la Camassie faux-scille en fleur

Photo : John B. CC BY 4.0

Renseignements sur l’espèce

Ce chapitre fait un survol des progrès accomplis envers la protection et le rétablissement de la camassie faux-scille en Ontario de 2007 à 2017.

La camassie faux-scille (Camassia scilloides) est une plante vivace de la famille des Liliacées (Liliaceae) qui pousse jusqu'à une hauteur de 70 centimètres. Entre la mi-mai et la fin-mai, la camassie faux-scille produit jusqu’à 100 fleurs en forme d’étoile bleu pâle ou blanches, disposées en grappes semblables à des épis qui attirent les insectes pollinisateurs. Les bulbes de camassie faux-scille sont comestibles et constituaient une plante alimentaire de base des peuples autochtones.

On trouve la camassie faux-scille dans son aire de répartition principale, le bassin hydrographique du Mississippi, dans le sud-est et le Midwest américains, et son statut de conservation est préoccupant dans tous les territoires où elle a été classée. Son aire de répartition historique et actuelle au Canada est extrêmement limitée; elle croît uniquement sur des îles du lac Érié, y compris l’île Pelée. Cette région de l’Ontario se caractérise par de longues saisons de croissance et des étés secs, et on trouve la camassie faux-scille dans les boisés humides partiellement ou modérément ombragés, dans les des forêts broussailleuses et dans les lisières de forêts au sol riche et rocheux sur un substrat calcaire. Les conditions climatiques restreintes nécessaires à sa croissance pourraient limiter la dispersion et la capacité de s’étendre des populations de camassies faux-scille.

La camassie faux-scille est confrontée à plusieurs menaces pour sa survie et son rétablissement en Ontario. L’une de ses principales menaces est la très grande abondance du cormoran à aigrettes (Phalocrocorax auritus), dont les nombreuses colonies reproductrices sur les îles du lac Érié détruisent la végétation. Parmi les autres menaces importantes, il y a le broutage et le piétinement par la bernache du Canada (Branta canadensis), la perte d’habitat en raison du développement et les espèces envahissantes, comme l’alliaire officinale (Alliaria petiolata).

D’autres facteurs pourraient également avoir une incidence sur la survie et le rétablissement de la camassie faux-scille. La cueillette illicite aux fins horticoles, la prolifération des espèces envahissantes et la succession naturelle menant à la fermeture du couvert pourraient rendre l’habitat non propice aux populations de camassies faux-scille, et ainsi menacer la survie de l’espèce.

La camassie faux-scille est inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition à l’échelle provinciale (Liste des espèces en péril en Ontario) et fédérale (annexe 1 en vertu de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, elle est considérée comme une espèce gravement en péril (NatureServe Explorer) (en anglais seulement).

Situation provinciale

Avant l’entrée en vigueur de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition(la LEVD ou « la Loi »), le Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO) a classé la camassie faux-scille en tant qu’espèce menacée. À la suite de cette évaluation, la camassie faux-scille a été désignée en tant qu’espèce menacée, mais n’a pas fait l’objet d’une réglementation en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition. Elle a conservé son statut d’espèce menacée sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) au moment de l’entrée en vigueur de la LEVD, en 2008. Dans ses prochaines évaluations, le CDSEPO pourrait prendre en considération les renseignements obtenus dans le cadre des mesures de protection et de rétablissement à l’égard des menaces qui guettent l’espèce et des tendances qui se dessinent sur les plans de la population et de la répartition.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de la camassie faux-scille et de son habitat est une composante clé de la mise en œuvre de la LEVD et elle continue de s’inscrire dans les mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour la camassie faux-scille. En tant qu’espèce en voie de disparition, la camassie faux-scille bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre en vertu de la LEVD depuis son entrée en vigueur en 2008. L’habitat de l’espèce est protégé contre l’endommagement ou la destruction depuis le 30 juin 2013, en se fondant sur la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD. La LEVD n’exige pas qu’un règlement sur l’habitat soit élaboré pour les espèces qui sont en transitionfootnote 1, comme la camassie faux-scille.

Toute personne qui nuit à la camassie faux-scille ou à son habitat sans autorisation préalable s’expose à une poursuite judiciaire en vertu de la LEVD.

La camassie faux-scille bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre depuis 2008.

De plus, la camassie faux-scille verticillée est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2013.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement pour la camassie faux-scille a été publié le 11 janvier 2013, c’est-à-dire à l’intérieur du délai prescrit par la LEVD. Les programmes de rétablissement sont des conseils destinés au gouvernement qui représentent les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le programme détermine les besoins en matière d’habitat de l’espèce ainsi que les menaces auxquelles elle est confrontée, tout en recommandant des objectifs et des approches pour la protection et le rétablissement de l’espèce. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les zones d’habitat à prendre en considération au moment d’élaborer un règlement sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le gouvernement a publié la réponse du gouvernement le 11 octobre 2013, c’est-à-dire à l’intérieur du délai prescrit par la LEVD. La réponse est une politique qui contient l’objectif du gouvernement de l’Ontario pour la protection et le rétablissement d’une espèce donnée.

Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, le gouvernement mène, appuie et priorise des mesures de rétablissement qui sont indiquées dans la réponse du gouvernement. Parallèlement aux mesures courantes, le gouvernement mène une initiative qui cible tout particulièrement cette espèce, et qui n’est pas énoncée dans la partie 2.5 du rapport État du programme de protection des espèces en péril (2008-2015), c'est-à-dire :

  • Continuer de surveiller l’impact des cormorans à aigrettes dans le parc provincial East Sister Island pour déterminer si la restauration de l’habitat et la réintroduction de la camassie faux-scille dans l’habitat qu'elle occupait auparavant sont réalisables.

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de la camassie faux-scille est de maintenir des populations autonomes à tous les sites existants et, lorsque la recolonisation est réalisable, remettre en état l’habitat dégradé aux emplacements historiques.

La réponse du gouvernement à l’égard de la camassie faux-scille énumère également huit mesures que le gouvernement encourage les autres à prendre pour l’espèce. Ces mesures appuyées par le gouvernement s’inscrivent dans le cadre des objectifs fixés dans sa déclaration, à savoir :

  • protéger et améliorer l’habitat de la camassie faux-scille existant et atténuer les menaces principales
  • améliorer les connaissances à l’égard des tendances en matière de population de la camassie faux-scille, de sa biologie et son habitat, ainsi que des menaces qui pèsent sur elle
  • éduquer les groupes locaux pour promouvoir la protection de la camassie faux-scille

Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La réponse du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour la camassie faux-scille indique que les espèces envahissantes (par exemple, l’alliaire officinale) constituent une menace à la survie et au rétablissement de l’espèce en Ontario. Le Plan stratégique contre les espèces envahissantes (2012) et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes fournissent un cadre législatif habilitant afin de soutenir la prévention, la détection, la surveillance et l’éradication des espèces envahissantes en Ontario. Ce cadre législatif peut soutenir des mesures qui visent à réduire la menace posée par les espèces envahissantes.

2000 Inscription comme espèce menacée
 
2008 Protection de l’espèce
 
2013 Protection de l’habitat par la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD actuelle depuis 2013.
 
2013 Achèvement du programme de rétablissement
 
2013 Achèvement de la en réponse au déclaration du gouvernement programme de rétablissement
 
2018 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Projets financés par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement de la camassie faux-scille constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans sa déclaration. Le gouvernement, par l’entremise du Fonds d’intendance des espèces en péril, a financé un projet conçu pour favoriser la protection et le rétablissement de la camassie faux-scille. Le projet ciblait plusieurs espèces en péril, y compris la camassie faux-scille, et portait sur la sensibilisation de propriétaires fonciers et d’intervenants du sud-ouest de l’Ontario par le biais d’ateliers ciblés et de la distribution de feuillets d’information et d’affiches relativement aux espèces en péril. Le projet avait pour objet de renforcer la capacité en matière de conservation des propriétaires fonciers par le partage de directives et de renseignements à l’égard des sources possibles de financement lors de la mise en œuvre d’activités d’intendance.

Fonds d’intendance des espèces en péril

  • number sign
    1

    projet incluaient la camassie faux-scille

Efforts pour minimiser les effets nuisibles sur la camassie faux-scille

Le soutien des partenaires par l’entremise de permis et des conditions assorties, est une importante mesure menée par le gouvernement. À ce jour, aucun permis n’a été délivré relativement à la camassie faux-scille.

Deux ententes ont été conclues relativement à la camassie faux-scille aux termes du Règlement de l’Ontario 242/08  (avant la modification du 1er juillet 2013). Les modalités des ententes prévoient la mise en œuvre de mesures énoncées dans le plan d’atténuation, y compris, sans toutefois s’y limiter :

  • répertorier les habitats fragiles pour l’espèce
  • ne pas entreprendre d’activités susceptibles de perturber physiquement les berges végétalisées ou de tuer ou d’enlever la végétation par des moyens chimiques ou mécaniques dans un habitat sensible, sans y être autorisé
  • consigner toutes les observations de la camassie faux-scille et les mesures d’atténuation en découlant

Une activité susceptible de nuire à la camassie faux-scille ou à son habitat a été consignée aux termes de l’article 23.9 « Installations de drainage » du Règlement de l’Ontario 242/08  pris en application de la LEVD. Cette consignation a permis de réaliser certains travaux, comme l’entretien des installations de drainage municipales.Les activités consignées exigent que la personne enregistrée se conforme à toutes les conditions du règlement, notamment :

  • préparer et mettre en œuvre un plan d’atténuation élaboré par un spécialiste, à l’aide des meilleurs renseignements disponibles sur les mesures susceptibles de contribuer à réduire au minimum ou à éviter les conséquences préjudiciables pour l’espèce
  • mettre à jour les plans d’atténuation tous les cinq ans afin d’y inclure les renseignements obtenus lors des activités de surveillance des effets de l’activité
  • préparer un rapport annuel qui comprend, sans toutefois s’y limiter, la consignation des mesures qu’a prises la personne lors de l’exercice de l’activité, et une évaluation de l’efficacité des mesures prises
  • 2
    accords
  • 1
    enregistrement
  •  
  •  

Occurrences de la camassie faux-scille en Ontario

La camassie faux-scille est réputée être présente dans huit populationsfootnote 2 en Ontario. Six de ces populations sont considérées subsistantes (c.-à-d. observées dans les 20 dernières années), une est considérée comme historiquefootnote 3 et une est considérée comme disparue.

Depuis 2008, l’entrepôt de données central du Ministère au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 12 documents sur l’espèce qui s’appuient sur des observations réalisées en 2012 et 2013, et qui proviennent de différentes sources. Les documents acheminés ont contribué à redéfinir les endroits que l’espèce est réputée fréquenter et avoir fréquentés, et ils ont apporté des renseignements supplémentaires sur son habitat, ainsi que sur les menaces qui la guettent.

La camassie faux-scille a été observée pour la première fois en Ontario en 1882. Trois des six populations subsistantes ont été classées à ce titre en 2008, avant d’avoir vu leur statut passer à celui d’espèce historique en 2009. De nouvelles observations survenues en 2002, 2003 et 2013, puis communiquées par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et Parcs Canada se sont soldées par la désignation de ces populations à nouveau en tant que subsistantes. Des enquêtes ciblées ont été menées en 2012 et 2013 par des membres du personnel du CIPN en collaboration avec Parcs Canada en vue de déceler la présence de la camassie faux-scille.

Il se peut que des observations de la camassie faux-scille n’aient pas été soumises au gouvernement. L’importance d’encourager le signalement des observations de cette espèce est l’une des mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement en réponse au programme de rétablissement. La transmission des observations des espèces au gouvernement nous permet de mieux comprendre où elles se trouvent, en plus de jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité des populations.

Toutes les personnes sont encouragées, ou peuvent être tenues de le faire par une autorisation ou une approbation, à transmettre les observations de la camassie faux-scille et de toute autre espèce en péril observée au CIPN du gouvernement aux fins de consignation dans le registre d’observations provincial.

12 signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

On a réalisé des progrès dans le cadre d’une des mesures appuyées par le gouvernement énoncées dans la réponse du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour la camassie faux-scille. Le gouvernement de l’Ontario a entrepris directement les mesures suivantes :

  • continuer de surveiller l’impact des cormorans à aigrettes dans le parc provincial East Sister Island pour déterminer si la restauration de l’habitat et la réintroduction de la camassie faux-scille dans l’habitat qu'elle occupait auparavant sont réalisables
  • renseigner les autres organismes et autorités qui participent aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD
  • encourager la soumission de données sur la camassie faux-scille à l’entrepôt de données central du ministère des Richesses naturelles au CIPN
  • entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population aux espèces en péril en Ontario
  • protéger la camassie faux-scille et son habitat par l’entremise de la LEVD
  • appuyer les partenaires en conservation, les organismes, les municipalités, les industries et les collectivités autochtones partenaires pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et à rétablir la camassie faux-scille. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs
  • établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin d’encourager la collaboration et de réduire le chevauchement des travaux

La surveillance des populations de cormorans à aigrettes se poursuit de façon annuelle dans le parc provincial East Sister Island et comporte un éventail de mesures d’évaluation de l’incidence, y compris le comptage des nids de cormorans à aigrettes, la surveillance de la communauté végétale et l’évaluation de la santé des arbres.

Les mesures appuyées par le gouvernement sont regroupées sous forme d’objectifs de rétablissement prépondérants. Des progrès ont été réalisés vers l’atteinte d’un des objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement qui sont formulés dans la réponse du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour la camassie faux-scille.

En ce qui concerne l’objectif qui consiste à éduquer les groupes locaux pour promouvoir la protection de la camassie faux-scille, des progrès initiaux ont été réalisés par le biais d’un projet financé dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril, qui avait pour objet de renforcer la capacité en matière de conservation et de fournir un mécanisme d’enseignement relativement aux espèces en péril du sud-ouest de l’Ontario, y compris la camassie faux-scille. Des ateliers furent organisés à l’intention de propriétaires fonciers et autres intervenants, et l’on distribua des ressources documentaires, y compris des conseils sur la réalisation de projets d’intendance et la recherche de sources de financement.

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de la camassie faux-scille est de maintenir des populations autonomes à tous les sites existants et, lorsque la recolonisation est réalisable, remettre en état l’habitat dégradé aux emplacements historiques. Les efforts consentis envers les mesures menées et appuyées par le gouvernement ont permis de réaliser des progrès envers l’objectif de rétablissement pour la camassie faux-scille. Selon le registre d’observations provincial, la camassie faux-scille subsiste en Ontario; trois des six populations subsistantes ont vu leur statut passer d’historique à subsistant. La surveillance des populations de cormorans à aigrettes dans le parc provincial East Sister Island se poursuit. Les résultats de cette surveillance permettront de déterminer si la réintroduction de la camassie faux-scille dans l’habitat qu'elle occupait auparavant est réalisable, conformément à l’objectif de rétablissement.

Recommandations

Comme le stipule la réponse du gouvernement, l’évaluation des progrès accomplis peut servir à déterminer si des rajustements s’avèrent nécessaires afin d’assurer la protection et le rétablissement de l’espèce. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la réponse du gouvernement relativement à la camassie faux-scille devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la réponse du gouvernement désigne comme hautement prioritaires, ou qui ont bénéficié d’un appui moindre, et qui pourront être envisagées lors de la prise de décisions ultérieures relativement à la protection et au rétablissement de l’espèce :

  • concevoir et mettre en œuvre des pratiques de gestion exemplaires pour maintenir ou améliorer l’habitat de la camassie faux-scille en supprimant les espèces envahissantes, en maintenant des conditions forestières semi-ouvertes pendant la floraison et en empêchant le piétinement par inadvertance (mesure  1 – hautement prioritaire)
  • cibler et protéger les sites clés par l’entremise d’achat de terres conjointement avec les initiatives et les partenaires existants (mesure  2)
  • concevoir et mettre en œuvre un programme de surveillance normalisé pour la camassie faux-scille pour documenter la taille et la dynamique de ses populations et son succès de reproduction, caractériser son habitat et évaluer les menaces qui pèsent sur elle (mesure  3 – hautement prioritaire)
  • faire des recherches sur les conditions pour le succès de l’établissement de la camassie faux-scille, y compris la pollinisation et les mécanismes et distances de dissémination (mesure  4)
  • entreprendre des recherches sur la viabilité de la population de camassie faux-scille qui tiendront compte de sa biologie reproductive, de sa dispersion et des conditions pour son établissement (mesure  5)

Bien que des progrès initiaux aient été réalisés en vue d’éduquer les groupes locaux pour promouvoir la protection de la camassie faux-scille, de nouveaux efforts sont nécessaires à la mise en œuvre des mesures suivantes :

  • mettre au point du matériel éducatif et de sensibilisation sur la sensibilité de la camassie faux-scille à la cueillette par inadvertance, le piétinement et le croisement avec les variétés de jacinthe horticole, et distribuer ce matériel aux organismes d’intendance locaux, aux clubs horticoles et aux pépinières de plantes indigènes (mesure  6)
  • travailler en collaboration avec les Premières Nations pour intégrer le savoir traditionnel autochtone aux initiatives de sensibilisation, lorsque cela est possible (mesure  7)
  • travailler en collaboration avec les groupes et les initiatives de conservation des îles du lac Érié pour coordonner la mise en œuvre stratégique des mesures avec les travaux de rétablissement des écosystèmes de plus grande envergure (mesure  8)

Bien que la surveillance de l’impact des cormorans à aigrettes se poursuit dans le parc provincial East Sister Island, conformément aux mesures menées par le gouvernement énoncées dans sa déclaration, la faisabilité de réintroduire la camassie faux-scille dans l’habitat qu'elle occupait auparavant n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation, et des travaux supplémentaires seront nécessaires à la réalisation de cette mesure.

Au cours des prochaines étapes, la protection et le rétablissement de la camassie faux-scille demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier pour la mise en place des mesures pourrait être offert par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement peut également émettre des directives si des autorisations en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives s’avèrent nécessaires pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement de la camassie faux-scille en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement de la camassie faux-scille (2007 à 2017)

Situation provinciale

La camassie faux-scille est classée comme une espèce en voie de disparition aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (la LEVD). Avant la transition vers la LEVD, la camassie faux-scille était inscrite en tant qu’espèce menacée sur la Liste des espèces en péril en Ontario, mais ne faisait pas l’objet d’une réglementation en vertu de l’ancienne Loi sur les espèces en voie de disparition. L’espèce bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de la tuer, de la blesser, de la harceler, de la capturer ou de la prendre, et son habitat est protégé contre l’endommagement ou la destruction en vertu de la LEVD depuis son inscription en 2013.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

  • Par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a soutenu la réalisation, par ses partenaires d’intendance, d’un projet ayant pour objet la protection et le rétablissement de nombreuses espèces, y compris la camassie faux-scille. Le projet portait sur la sensibilisation de propriétaires fonciers et d’intervenants du sud-ouest de l’Ontario par le biais d’ateliers ciblés et de la distribution de feuillets d’information et d’affiches relativement aux espèces en péril afin de renforcer la capacité des propriétaires fonciers en matière de conservation.

Soutien des activités humaines tout en assurant l’appui nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Deux ententes ont été conclues relativement à la camassie faux-scille aux termes du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • Une activité a été consignée aux termes de l’article 23.9 « Installations de drainage » du Règlement de l’Ontario 242/08  pris en application de la LEVD.

Occurrences et répartition

  • Huit populations de camassie faux-scille ont été signalées dans la partie sud-ouest de l’Ontario. À l’heure actuelle, six de ces populations sont subsistantes, alors que les deux autres sont considérées comme historiques et disparues, respectivement. Depuis 2008, le statut de trois de ces populations a été modifié de subsistante à historique, puis de nouveau à subsistante, à la suite de nouvelles observations qui portent à croire que la camassie faux-scille subsiste en Ontario.

Renseignements connexes


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une « espèce en transition » aux fins du présent rapport est une espèce en voie de disparition ou menacée qui figure à l’annexe 1, 3 ou 4 de la LEVD et n’a pas changé de statut depuis juin 2008.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (c.-à-d. la camassie faux-scille) est ou était présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations. Il s’agit d’un emplacement important pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles.