Une photo du dessous d’un Haliplide de Hungerford

Photo: Stephen Marshall

Renseignements sur l’espèce

Ce chapitre fait un survol des progrès accomplis envers la protection et le rétablissement de l’haliplide de Hungerford en Ontario de 2007 à 2017.

L’haliplide de Hungerford (Brychius hungerfordi) est un coléoptère aquatique rare à l’échelle mondiale qui appartient à la famille des Haliplidés (Haliplidae). Au stade adulte, il est de couleur brun jaunâtre d’environ 4 mm de long avec des rayures foncées irrégulières sur le dos. L’espèce se distingue des autres espèces de Brychius par son corps allongé et fusiforme, par la forme des plaques dorsales entre sa tête et ses ailes, et par le bord denticulé de ses élytres. Il s’agit de la seule espèce de Brychius que l’on retrouve dans la région des Grands Lacs, en Amérique du Nord. Il existe très peu de renseignements au sujet du cycle biologique de cette espèce aquatique, mais si l’on suppose qu’elle est semblable aux autres espèces de Brychius, la ponte a lieu au printemps, et la femelle gruge les algues ou les plantes vasculaires aquatiques pour se faire une cavité où elle dépose ses œufs. Les larves se nourrissent de plantes aquatiques, hivernent, puis sortent de l’eau pour se transformer en pupe au printemps dans les zones humides en bordure des cours d’eau. Une fois que les adultes émergent de la loge nymphale, ils retournent à l’eau puis recommencent le cycle.

L’aire de répartition de l’espèce est très restreinte en Amérique du Nord; on la retrouve uniquement dans la région des Grands Lacs en Ontario, ainsi qu’au Michigan. En Ontario, elle est présente dans trois cours d’eau : les rivières Rankin, Saugeen et North Saugeen. Aussi récemment qu’en 2011, des études réalisées sur la rivière Rankin ont permis de confirmer la présence de l’haliplide de Hungerford. À l’heure actuelle, la population de la rivière North Saugeen est considérée comme probablement disparue, comme en témoignent les résultats d’études relativement approfondies effectuées à cet emplacement depuis la découverte de la population en 1986. À l’exception d’un individu recueilli en 2001, cette espèce n’a pas été observée à cet endroit depuis 2001, et l’on soupçonne sa disparition.

L’haliplide de Hungerford est spécialiste des cours d’eau de taille petite à moyenne caractérisés par un débit modéré à rapide, une bonne aération et des températures fraîches. Parmi les autres caractéristiques de son habitat aquatique connues, on dénote un substrat inorganique et une eau alcaline (niveau de ph élevé). L’algue Dichotomosiphon tuberosus constitue une source de nourriture importante pour la larve. À chaque emplacement où l’espèce a été observée en Ontario, elle se trouvait généralement en deçà de 1,5 km de barrages, de déversoirs et de ponceaux. Malgré les études supplémentaires menées à des emplacements semblables, aucun autre individu de l’espèce n’a été observé. Toutefois, il convient de souligner qu’en raison de sa très petite taille et du fait que la densité de sa population est très faible, la présence de l’espèce est difficile à déceler. Il se peut que l’exploitation de structures immergées de fabrication humaine donne lieu à des conditions écologiques favorables pour la survie de l’espèce, mais des recherches approfondies devront être menées en vue d’en apprendre davantage au sujet de cet insecte et de ses préférences en matière d’habitat.

L’espèce est confrontée à plusieurs menaces pour sa survie et son rétablissement en Ontario. Parmi les menaces à l’échelle du paysage qui perturbent ou détruisent l’habitat aquatique de l’espèce, on dénote le développement urbain et les eaux de ruissellement provenant du développement agricole à grande échelle. On compte parmi les menaces à l’échelle locale, la dégradation des zones humides et le démantèlement des structures de contrôles des eaux de fabrication humaine. La diminution du débit annuel des cours d’eau en raison des changements climatiques serait susceptible d’occasionner une dégradation de l’habitat de l’espèce. La prédation pourrait également exercer une forte incidence sur sa répartition et son abondance. De façon générale, d’importantes lacunes en matière de connaissance devront être abordées, y compris la répartition et l’abondance de l’espèce en Ontario, ses besoins particuliers en matière d’habitat et son cycle biologique.

L’haliplide de Hungerford est inscrit comme une espèce en voie de disparition à l’échelle provinciale (Liste des espèces en péril en Ontario) et fédérale (annexe 1 en vertu de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, il est considéré comme une espèce gravement en péril (NatureServe Explorer) (en anglais seulement).

Situation provinciale

Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) a classé l’haliplide de Hungerford comme une espèce en voie de disparition en 2011. À la suite de cette évaluation, il a été ajouté à la Liste des espèces en péril en Ontario, aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (la LEVD ou « la Loi ») en 2012. Le CDSEPO pourrait prendre en considération les renseignements obtenus dans le cadre des mesures de protection et de rétablissement à l’égard des menaces qui guettent l’espèce et des tendances qui se dessinent sur les plans de la population et de la répartition.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection de l’haliplide de Hungerford et de son habitat est une composante clé de la mise en œuvre de la LEVD et elle continue de s’inscrire dans les mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement pour l’haliplide de Hungerford. En tant qu’espèce en voie de disparition, l’haliplide bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de le tuer, de le blesser, de le harceler, de le capturer ou de le prendre en vertu de la LEVD depuis son inscription en 2012. De plus, l’habitat de l’espèce est protégé contre l’endommagement ou la destruction depuis 2012. La protection de l’habitat de l’espèce s’appuyait initialement sur la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD. L’habitat de l’haliplide de Hungerford est maintenant protégé par un règlement sur l’habitat qui a pris effet en 2015.

Le gouvernement a élaboré le règlement sur l’habitat (Règlement de l’Ontario 242/08, article 27.4) pour l’haliplide de Hungerford afin de clarifier les zones protégées qui font partie de son habitat auprès de la population et des autres intervenants. L’habitat réglementé comprend les zones dont l’espèce a besoin pour accomplir ses processus de vie à l’intérieur de son aire de répartition en Ontario. Le règlement sur l’habitat a été élaboré en s’appuyant sur des renseignements sur les besoins de l’espèce en matière d’habitat ainsi que sur des facteurs sociaux et économiques recueillis auprès de différentes sources, notamment de la rétroaction obtenue lors de la consultation publique.

Toute personne qui nuit à l’haliplide de Hungerford ou à son habitat sans autorisation préalable s’expose à une poursuite judiciaire en vertu de la LEVD.

L’haliplide de Hungerford bénéficie d’une protection qui empêche quiconque du tuer, du blesser, du harceler, du capturer ou du prendre depuis 2012.

De plus, l’haliplide de Hungerford est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2012. La protection de l’habitat reposait initialement sur la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD. L’habitat de l’haliplide de Hungerford est désormais protégé par des dispositions réglementaires sur l’habitat qui ont pris effet en 2015.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement pour l’haliplide de Hungerford a été publié le 11 janvier 2013, c’est-à-dire à l’intérieur du délai prescrit par la LEVD. Les programmes de rétablissement sont des conseils destinés au gouvernement qui représentent les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le programme détermine les besoins en matière d’habitat de l’espèce, ainsi que les menaces auxquelles il est confronté, tout en recommandant des objectifs et des approches pour sa protection et son rétablissement. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les zones d’habitat à prendre en considération au moment d’élaborer un règlement sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le gouvernement a publié la réponse du gouvernement le 11 octobre 2013, c’est-à-dire à l’intérieur du délai prescrit par la LEVD. La réponse est une politique qui contient l’objectif du gouvernement de l’Ontario pour la protection et le rétablissement de l’espèce.

Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, le gouvernement mène, appuie et priorise des mesures de rétablissement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement. Les mesures courantes menées par le gouvernement dans la foulée des efforts qu’il déploie afin d’atteindre l’objectif de rétablissement pour une espèce sont énoncées dans la partie 2.5 du rapport intitulée État du programme de protection des espèces en péril (2008-2015). Parallèlement aux mesures courantes, le gouvernement mène une initiative qui cible tout particulièrement l’haliplide d’Hungerford, c'est-à-dire :

  • continuer de faire des recherches sur le rôle des décharges de lac naturelles et des structures de contrôle des eaux de fabrication humaine sur l’écologie en aval des rivières et sur les espèces rares.

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de l’haliplide de Hungerford est de maintenir ou d’améliorer la viabilité des populations existantes en Ontario.

La réponse du gouvernement pour l’haliplide de Hungerford énumère également six mesures que le gouvernement encourage les autres à prendre pour l’espèce. Ces mesures appuyées par le gouvernement s’inscrivent dans le cadre des objectifs fixés dans sa réponse, à savoir :

  • protéger les populations et l’habitat de l’haliplide de Hungerford, là où l’espèce est présente
  • améliorer les connaissances à l’égard de la répartition et de l’abondance de l’haliplide de Hungerford en Ontario
  • améliorer les connaissances à l’égard des exigences en matière d’habitat de l’haliplide de Hungerford
2012 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2012 Protection de l’espèce
 
2012 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2012, puis par un règlement sur l’habitat qui ont pris effet en 2015.
 
2013 Achèvement du programme de rétablissement
 
2013 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2018 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Efforts pour minimiser les effets nuisibles sur l’haliplide de Hungerford

Le soutien accordé aux partenaires sous forme d’autorisations ou de dispositions réglementaires est une importante mesure menée par le gouvernement. Jusqu’à présent, aucune autorisation n’a été émise pour l’haliplide de Hungerford. Une activité susceptible du nuire à l’espèce ou à son habitat a été consignée aux termes de l’article 23.18, « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité », du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD.

Cette consignation exige des personnes inscrites qu’elles se conforment à toutes les dispositions du règlement, notamment :

  • la mise en œuvre d’un plan d’atténuation élaboré par un spécialiste de l’espèce qui comprend des mesures visant à réduire au minimum les conséquences préjudiciables pour l’espèce et son habitat (p. ex. en évitant de mener certaines activités pendant une période de l’année où l’espèce accomplit un processus de vie, comme la reproduction)
  • la signalisation des observations de l’espèce au gouvernement à l’aide du Formulaire de signalement d’une espèce en péril
  • 1
    enregistrement

Occurrences de l’haliplide de Hungerford en Ontario

L’haliplide de Hungerford est réputé être présent dans trois populationsfootnote 1 en Ontario. Deux populations sont considérées comme subsistantes (c. à‑d. qui ont été observées au cours des 20 dernières années), et une population est considérée comme disparue de l’Ontario. Les populations subsistantes se trouvent dans deux cours d’eau du Comté de Bruce : les rivières Rankin et Saugeen.

Depuis l’inscription de l’haliplide sur la LEVD en 2012, l’entrepôt de données central du ministère au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu cinq documents sur l’espèce qui s’appuient sur des observations réalisées entre 2008 et 2011. Au total, neuf documents qui proviennent de différentes sources ont été reçus depuis 1986. Les documents acheminés ont contribué à redéfinir les endroits que l’espèce est réputée fréquenter et avoir fréquentés et ils ont apporté des renseignements supplémentaires sur son habitat ainsi que sur les menaces qui la guettent.

Les deux populations subsistantes d’haliplides de Hungerford ont été signalées en 2008 (bien que les premières observations aient été signalées en 2005). On évalue la viabilité estimée de la population de la rivière Rankin comme étant excellente ou bonne. La viabilité de la population de la rivière Saugeen n’a pas fait l’objet d’une évaluation.

Il se peut que des observations de l’haliplide de Hungerford n’aient pas été soumises au gouvernement. L’importance d’encourager le signalement des observations de cette espèce est l’une des mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement. La transmission des observations des espèces au gouvernement nous permet de mieux comprendre où elles se trouvent, en plus de jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité des populations.

Toutes les personnes sont encouragées, ou peuvent être tenues de le faire par une autorisation ou une approbation, à transmettre les observations de l’haliplide de Hungerford et de toute autre espèce en péril observée au CIPN du gouvernement aux fins de consignation dans le registre d’observations provincial.

5 signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

On a réalisé des progrès dans le cadre de la majorité des mesures menées par le gouvernement. Le gouvernement de l’Ontario a entrepris directement les mesures suivantes :

  • continuer de faire des recherches sur le rôle des décharges de lac naturelles et des structures de contrôle des eaux de fabrication humaine sur l’écologie en aval des rivières et sur les espèces rares
  • renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences en matière de protection de l’espèce et de son habitat prévues à LEVD
  • encourager la soumission de données sur l’haliplide de Hungerford à l’entrepôt de données central du ministère au CIPN
  • entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population aux espèces en péril en Ontario
  • protéger l’haliplide de Hungerford et son habitat par l’entremise de la LEVD
  • élaborer et appliquer des dispositions en matière de protection de l’habitat qui précisent l’habitat propre de l’espèce
  • appuyer les partenaires en conservation et les organismes, municipalités et industries partenaires pour qu'ils entreprennent des activités visant à protéger et à rétablir l’haliplide de Hungerford. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs
  • établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin d’encourager la collaboration et réduire le chevauchement des travaux

L’objectif en matière de rétablissement pour l’haliplide de Hungerford consiste à préserver ou à améliorer la viabilité des populations existantes en Ontario. Des efforts réalisés relativement à la mise en œuvre de mesures dirigées par le gouvernement ont permis de réaliser des progrès vers l’objectif de rétablissement de l’espèce. On a procédé à l’évaluation de la viabilité d’une des deux populations subsistantes, et l’on estime que celle-ci est excellente ou bonne.

Recommandations

Comme le stipule la réponse du gouvernement, l’évaluation des progrès accomplis peut servir à déterminer plus facilement les ajustements à faire pour parvenir à protéger et à rétablir l’espèce. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la réponse du gouvernement relativement à l’haliplide de Hungerford devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la réponse du gouvernement désigne comme hautement prioritaires, ou qui ont bénéficié d’un appui moindre, et qui pourront être envisagées lors de la prise de décisions ultérieures relativement à la protection et au rétablissement de l’espèce :

  • Mettre au point une stratégie à l’échelle du bassin versant qui cible les menaces jugées prioritaires aux fins d’intervention. Cette stratégie peut comprendre : cartographier des caractéristiques naturelles du bassin versant, repérer les endroits où se trouvent des barrages, des déversoirs et des ponceaux, déterminer quelle est l’utilisation des terres adjacentes et évaluer la pollution diffuse potentielle (mesure  1 – hautement prioritaire).
  • Atténuer ou supprimer les menaces en travaillant avec nos partenaires afin de mettre en œuvre de façon stratégique des pratiques de gestion optimales à l’échelle du bassin versant, dont les suivantes :
    • travailler en collaboration avec les propriétaires fonciers pour les éduquer et les aider à maintenir des écosystèmes aquatiques en santé en augmentant le couvert végétal naturel dans le bassin versant et en plantant des zones tampons de plantes indigènes disposées de façon stratégique
    • encourager l’élaboration et l’utilisation des plans agroenvironnementaux et des plans de gestion des éléments nutritifs afin de mettre en œuvre des pratiques de gestion optimales pour les ruisseaux ruraux et les drains. Ces pratiques de gestion optimales comprendraient : rétablir des zones riveraines saines, réduire l’accès du bétail aux cours d’eau, établir des dispositifs de stockage du fumier et de collecte des eaux de ruissellement, encourager les méthodes culturales de conservation du sol et améliorer les fosses septiques défectueuses (mesure  2)
  • Effectuer des recensements systématiques des adultes au moyen de techniques appropriées aux espèces rares qui minimisent la perturbation de l’habitat. La conception du recensement devrait chercher à mieux déterminer la répartition et l’abondance de l’haliplide de Hungerford en :
    • déterminant si la population de la rivière Saugeen Nord est disparue ou non
    • estimant la taille des populations des rivières Rankin et Saugeen
    • augmentant les travaux de recensement en aval (ou en amont, si l’habitat est adéquat) des sites connus pour déterminer si le schéma de population observé est attribuable à la spécialisation de l’habitat ou à des biais de détectabilité
    • faisant des recensements systématiques plus étendus des rivières adéquates pour déterminer si d’autres populations existent (mesure  3 – hautement prioritaire)
  • Concevoir et mettre en œuvre un protocole de surveillance aux emplacements connus pour suivre les tendances à long terme sur le plan de la taille des populations, l’utilisation des terres adjacentes et la qualité et la quantité de l’eau (y compris les taux d’oxygène dissous, les niveaux d’éléments nutritifs, le débit, la température de l’eau et les niveaux d’eau saisonniers). (mesure  4).
  • Faire des recherches sur les exigences particulières en matière d’habitat de l’haliplide de Hungerford, dont la répartition et le rôle d’algues alimentaires, les exigences en matière de qualité et de débit de l’eau, la tolérance à la charge sédimentaire, les habitats de reproduction et d’hibernation et la capacité d’expansion (mesure  5);
  • Étudier le rôle que jouent les structures de contrôle des eaux de fabrication humaine lorsqu'il s'agit de fournir un habitat à l’haliplide de Hungerford (mesure  6).

Au cours des prochaines étapes, la protection et le rétablissement de l’haliplide de Hungerford demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier pour la mise en place des mesures pourrait être offert par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement peut également émettre des directives si des autorisations en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives s’avèrent nécessaires pour entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement de l’haliplide de Hungerford en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement de l’haliplide de Hungerford (2007 à 2017)

Situation provinciale

L’haliplide de Hungerford est classé comme une espèce en voie de disparition aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (la LEVD). L’espèce bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de le tuer, de le blesser, de le harceler, de le capturer ou de le prendre, et son habitat est protégé contre l’endommagement ou la destruction en vertu de la LEVD depuis son inscription en 2012. L’habitat de l’haliplide de Hungerford est maintenant protégé par un règlement sur l’habitat qui a pris effet en 2015.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Soutien des activités humaines, tout en assurant l’appui nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Une activité a été consignée pour cette espèce. L’activité a été consignée sous « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité  » (article 23.18) en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD.

Occurrences et répartition

  • Trois populations d’haliplides de Hungerford ont été signalées en Ontario. Deux populations subsistantes ont été observées en 2008 (bien que les premières observations aient été signalées en 2005). On évalue la viabilité estimée de la population de la rivière Rankin comme étant excellente ou bonne.

Renseignements connexes


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (c.-à-d. l’haliplide de Hungerford) est ou était présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations. Il s’agit d’un emplacement important pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.