À l’intention du Canada

  1. Afin d’améliorer les résultats scolaires des jeunes des Premières Nations, nous appuyons les recommandations 7 à 11 des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui demande au gouvernement fédéral :
    1. d’élaborer, de concert avec les groupes autochtones, une stratégie conjointe pour combler les écarts en matière d’éducation et d’emploi entre les Canadiens autochtones et les Canadiens non autochtones (appel à l’action no 7)
    2. d’éliminer l’écart entre le financement fédéral en matière d’éducation pour les enfants des Premières Nations qui fréquentent des écoles dans les réserves et celui des enfants des Premières Nations qui fréquentent des écoles à l’extérieur des réserves (appel à l’action no 8)
    3. de préparer et de publier des rapports annuels sur le financement en matière d’éducation destiné aux enfants des Premières Nations dans les réserves par comparaison avec celui dont bénéficient les enfants des Premières Nations à l’extérieur des réserves, ainsi que sur les niveaux de scolarisation et le revenu des membres des peuples autochtones par rapport aux non-Autochtones au Canada (appel à l’action no 9)
    4. d’élaborer de nouvelles dispositions législatives sur l’éducation des Autochtones, avec la pleine participation et le consentement éclairé des peuples autochtones, qui intègrent les principes suivants (appel à l’action no 10) :
      1. fournir un financement suffisant pour combler les écarts recensés sur le plan des niveaux de scolarisation en une génération
      2. améliorer les niveaux de scolarisation et les taux de réussite
      3. élaborer des programmes d’études adaptés à la culture
      4. protéger le droit d’utiliser les langues autochtones, y compris en ce qui touche l’enseignement de telles langues dans le cadre de cours crédités
      5. permettre aux parents et à la collectivité d’assumer la responsabilité et le contrôle du système scolaire, et que celuici soit tenu de rendre des comptes, de manière semblable à la situation des parents dans le système scolaire public
      6. permettre aux parents de participer pleinement à l’éducation de leurs enfants
      7. respecter et honorer les relations découlant des traités
      8. fournir un financement adéquat pour remédier à l’insuffisance des places disponibles pour les élèves des Premières Nations qui souhaitent poursuivre des études postsecondaires.

À l’intention du Canada, de l’Ontario et de la NAN

  1. Afin d’améliorer les résultats en matière de santé des jeunes des Premières Nations, nous appuyons les recommandations 18 à 20 des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui demande :
    1. au gouvernement fédéral, aux gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’aux gouvernements autochtones, de reconnaître que la situation actuelle sur le plan de la santé des Autochtones au Canada est le résultat direct des politiques des précédents gouvernements canadiens, y compris en ce qui touche les pensionnats, et de reconnaître et de mettre en application les droits des Autochtones en matière de soins de santé, tels qu’ils sont prévus par le droit international et le droit constitutionnel, de même que par les traités. (appel à l’action no 18)
    2. au gouvernement fédéral, en consultation avec les peuples autochtones, d’établir des objectifs quantifiables pour cerner et combler les écarts dans les résultats en matière de santé entre les collectivités autochtones et les collectivités non autochtones, en plus de publier des rapports d’étape annuels et d’évaluer les tendances à long terme à cet égard. Les efforts ainsi requis doivent s’orienter autour de divers indicateurs, dont la mortalité infantile, la santé maternelle, le suicide, la santé mentale, la toxicomanie, l’espérance de vie, les taux de natalité, les problèmes de santé infantile, les maladies chroniques, la fréquence des cas de maladie et de blessure, ainsi que la disponibilité de services de santé appropriés (appel à l’action no 19)
    3. au gouvernement fédéral, afin de régler les conflits liés à la compétence en ce qui a trait aux Autochtones vivant à l’extérieur des réserves, de reconnaître les besoins distincts en matière de santé des Métis, des Inuits et des Autochtones hors réserve, de respecter ces besoins et d’y répondre (appel à l’action no 20).

À l’intention du Canada et de l’Ontario

  1. Afin d’évaluer les progrès accomplis dans les domaines de l’éducation et de la santé des jeunes des Premières Nations, nous appuyons la recommandation 55 des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui demande à tous les ordres de gouvernement de fournir des comptes rendus annuels, ou toutes données récentes, que demande le Conseil national de réconciliation afin de permettre à celui-ci de présenter des rapports sur les progrès réalisés en vue de la réconciliation. L’information ainsi communiquée dans ces rapports ou des données comprendrait, sans toutefois s’y limiter :
    1. une comparaison en ce qui touche le financement destiné à l’éducation des enfants des Premières Nations dans les réserves et à l’extérieur de celles-ci
    2. une comparaison sur les plans des niveaux de scolarisation et du revenu entre les collectivités autochtones et les collectivités non autochtones du Canada
    3. les progrès réalisés pour combler les écarts entre les collectivités autochtones et les collectivités non autochtones en ce qui a trait à divers indicateurs de la santé, dont la mortalité infantile, la santé maternelle, le suicide, la santé mentale, la toxicomanie, l’espérance de vie, les taux de natalité, les problèmes de santé infantile, les maladies chroniques, la fréquence des cas de maladie et de blessure, ainsi que la disponibilité de services de santé appropriés.

À l’intention du Canada, de l’Ontario et de la Ville de Thunder Bay

  1. Nous appuyons la recommandation 57 des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui demande aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, de même qu’aux administrations municipales, d’offrir une formation axée sur les compétences pour ce qui est de l’aptitude interculturelle, du règlement de différends, des droits de la personne et de la lutte contre le racisme, et de s’assurer que les fonctionnaires sont formés sur l’histoire des peuples autochtones, y compris en ce qui a trait à l’histoire et aux séquelles des pensionnats, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, aux traités et aux droits des Autochtones, au droit autochtone ainsi qu’aux relations entre les peuples autochtones et la Couronne.

À l’intention du Canada et de l’Ontario

  1. Afin de parvenir à se réconcilier par l’éducation, nous appuyons la recommandation 62 des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui demande aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, en consultation et en collaboration avec les survivants, les peuples autochtones, et les éducateurs, de :
    1. rendre obligatoire, pour les élèves de la maternelle à la 12e année, l’établissement d’un programme adapté à l’âge des élèves portant sur l’histoire et les séquelles des pensionnats, le rapt des enfants dans les années soixante, le colonialisme et les traités, de même que les contributions passées et contemporaines des peuples autochtones à l’histoire du Canada afin de contrer les stéréotypes nuisibles et erronés, ainsi que les histoires/reportages trompeurs des médias
    2. prévoir les fonds nécessaires pour permettre aux établissements d’enseignement postsecondaire de former les enseignants sur la façon d’intégrer les méthodes d’enseignement et les connaissances autochtones dans les salles de classe
    3. prévoir le financement nécessaire pour que les écoles autochtones utilisent les connaissances et les méthodes d’enseignement autochtones dans les salles de classe
    4. créer des postes de niveau supérieur au sein du gouvernement, à l’échelon du sous-ministre adjoint ou à un échelon plus élevé, dont les titulaires seront chargés du contenu autochtone dans le domaine de l’éducation.

À l’intention de l’Ontario

  1. De plus, afin d’accentuer les efforts déployés en vue de parvenir à la réconciliation par l’éducation, nous appuyons la recommandation 63 des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui demande au Conseil des ministres de l’Éducation (dès sa création) de maintenir un engagement annuel à l’égard des questions relatives à l’éducation des Autochtones, notamment en ce qui touche :
    1. l’élaboration et la mise en oeuvre, de la maternelle à la 12e année, de programmes d’études et de ressources d’apprentissage sur les peuples autochtones dans l’histoire du Canada, et sur l’histoire et les séquelles des pensionnats
    2. la mise en commun de renseignements et de pratiques exemplaires en ce qui a trait aux programmes d’enseignement liés aux pensionnats et à l’histoire des Autochtones
    3. le renforcement de la compréhension interculturelle, de l’empathie et du respect mutuel
    4. l’évaluation des besoins de formation des enseignants relativement à ce qui précède.