Aperçu

Chaque Ontarienne et chaque Ontarien peut jouer un rôle dans la prévention des blessures, des maladies et des décès liés au travail. Il est par ailleurs indispensable que chaque employeur se dote d’un robuste système de responsabilité interne (SRI). Ce système permet de veiller à ce que toutes les parties dans un lieu de travail connaissent leurs droits et leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail.

Enfin, il est important que le public appuie résolument les mesures de santé et de sécurité au travail, que des voix nombreuses et variées se lèvent pour exiger des améliorations en la matière et qu’une variété d’acteurs interviennent pour réaliser les améliorations nécessaires.

Promotion d’une culture de santé et de sécurité

Événements visant à établir une culture de sécurité

Soucieux de réduire les blessures liées au travail et d’établir une solide culture de santé et de sécurité en Ontario, les services de prévention et de sécurité au travail appelés Workplace Safety and Prevention Services ou WSPS ont organisé en janvier 2018 des événements de prise de contact baptisés Safety Connection. Ces événements gratuits ont lieu dans une variété de collectivités un peu partout dans la province.

Ces événements incluent des séances de deux heures animées par une représentante ou un représentant de l’organisme WSPS ou par quelqu’un d’autre qui se spécialise en santé et sécurité au travail. Ces séances sont suivies d’une période de questions et réponses, de même que d’occasions de réseautage permettant de parler des expériences des uns ou des autres et des meilleures pratiques. Enfin, elles proposent aux personnes qui y participent des stratégies pour appliquer ce qu’elles ont pu y apprendre à leurs propres lieux de travail.

Les séances organisées entre janvier et mars 2018 ont été au nombre de dix-sept et elles ont attiré la participation de 295 personnes. Elles étaient animées, entre autres, par des représentantes et représentants de l’organisme WSPS, du ministère du Travail et du Bureau des conseillers des employeurs. Les sujets dont elles ont traité sont la santé mentale et le stress chronique, l’agrément des systèmes de santé et de sécurité, les chutes, la sécurité des robots, le bruit ou encore les exigences relatives à la formation en matière de santé et de sécurité au travail.

Investissements des employeurs dans la santé et la sécurité au travail

Si le but est de prévenir les blessures et les maladies liées au travail, quel est le coût de son atteinte pour les lieux de travail individuels? Il ressort d’une étude de l’Institut de recherche sur le travail et la santé que les employeurs ontariens dépensent en moyenne chaque année 1 418 $ par travailleuse ou travailleur pour la santé et la sécurité au travail. La fourchette de ces dépenses annuelles par personne va de 4 433 $ pour celles qui travaillent dans le secteur des mines à 584 $ pour celles qui travaillent dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs. Tous secteurs confondus, la plus grande part de ces dépenses annuelles est consacrée aux activités de « gestion organisationnelle et supervision ». Ces données de base concernant les dépenses en santé et en sécurité pourront aider les partenaires du système et les employeurs à renforcer les activités de prévention sur les lieux de travail, de même qu’à se faire une idée des investissements que les employeurs sont, individuellement, prêts à faire dans la santé et la sécurité.

Évaluation de la formation de sensibilisation à la santé et à la sécurité au travail obligatoire en Ontario

Selon les résultats d’une étude de l’Institut de recherche sur le travail et la santé, environ 62 % des personnes employées en Ontario disent avoir suivi la formation de sensibilisation de base à la santé et à la sécurité au travail rendue obligatoire dans la province en juillet 2014. Les personnes qui ont suivi cette formation en sont sorties plus sensibles que d’autres à leurs droits et responsabilités concernant la santé et la sécurité au travail. Menée par Peter Smith, chercheur principal de l’Institut, cette étude s’est fondée sur trois sondages effectués à peu près simultanément en Ontario et en Colombie-Britannique. D’après M. Smith, en Ontario, les réponses au second sondage effectué après l’instauration de la formation obligatoire montrent bien une sensibilisation et une autonomisation accrues. Il a toutefois ajouté qu’une amélioration similaire des réponses a pu être observée en Colombie-Britannique, où il n’y a pas eu de nouvelle formation obligatoire. L’étude n’a pas permis de déterminer si l’instauration de la formation obligatoire et la publication de ressources s’y rapportant ont bien été à l’origine d’une sensibilisation accrue ou si le recours à d’autres méthodes de sensibilisation s’impose. Le ministère continuera d’explorer les moyens de renforcer la sensibilisation des travailleurs et des personnes qui les supervisent.

Accréditation et reconnaissance des employeurs

Le Bureau de la prévention du ministère de la Santé étudie depuis quelque temps différents programmes envisageables pour reconnaître les employeurs qui vont au-delà d’une conformité minimale aux exigences et qui se dotent de systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail (SGSST) efficaces. Le but est de rendre les lieux de travail plus sains et plus sécuritaires.

De novembre 2016 à février 2018, le Bureau de la prévention a organisé des consultations publiques et ciblées avec des représentantes et représentants des employeurs et des travailleurs, des partenaires en sécurité et en sécurité et une variété d’experts dans des domaines pertinents. Les observations de toutes ces personnes ont été prises en considération pour l’ébauche d’une proposition de norme d’accréditation des SGSST et le recensement d’éléments qui pourraient servir à la reconnaissance des employeurs. Les intervenants ont été associés à ce processus dès le départ, de sorte à aboutir au meilleur programme possible.

Ce programme à participation volontaire vise à reconnaître les employeurs qui ont adopté avec succès un SGSST, qui améliorent sans cesse la santé et la sécurité dans leurs lieux de travail et qui répondent à d’autres critères que pourra établir le directeur général de la prévention.

De plus, le Programme d'accréditation concernant les SGSST et de reconnaissance des employeurs se veut un moyen d’encourager les employeurs à se conformer aux normes nationales et internationales. Les consultations sur la nouvelle norme sont désormais terminées et le ministère du Travail est passé aux prochaines étapes de son élaboration.

Sécurité avant tout, l’application mobile

En janvier 2018, la WSIB a lancé l’application Sécurité avant tout pour aider les entreprises à améliorer la santé et la sécurité de leurs lieux de travail et faciliter le retour au travail des personnes dont le travail avait été interrompu par une blessure ou une maladie professionnelle. Cette application mobile permet aux employeurs d’évaluer leur programme de santé et de sécurité grâce à l’outil d’évaluation Sécurité avant tout, de sauvegarder les résultats d’une évaluation et de les distribuer. Elle peut aussi servir à faire des recherches sur les normes relatives à la santé et à la sécurité et sur les ressources disponibles pour rendre un lieu de travail plus sain et plus sécuritaire. On a enregistré 789 téléchargements de cette application dans les trois premiers mois qui ont suivi son lancement.