Résumé

Les données probantes concernant le traitement psychologique et le soutien familial pour les troubles concomitants du SGT et le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) sont rares. Cette étude a exploré le traitement des troubles concomitants du SGT+ (SGT et troubles associés) et des TOC en utilisant un protocole d’exposition avec prévention de la réponse (EPR) développé par March et Mulle [8]. Cette technique a été développée et mise en œuvre à la clinique du frein « The Brake Shop » pour le SGT+. Les résultats ont indiqué une amélioration du fonctionnement global, de la participation sociale et du comportement envers les autres. De plus, on a constaté une diminution de l’inattention, de l’opposition et des difficultés à la maison.

Introduction

Des symptômes obsessionnels-compulsifs sont fréquemment observés chez les patients atteints de SGT. Les données probantes concernant le traitement psychologique et le soutien familial pour les enfants et les jeunes diagnostiqués avec le SGT+ sont rares. Par conséquent, l’évaluation du traitement actuellement utilisé à la clinique du frein, une clinique de soins tertiaires unique et spécialisée, est une étape importante pour fournir des données probantes de la réussite du traitement et des gains chez les enfants et les jeunes atteints de SGT+ et de TOC concomitants.

Méthode

Treize garçons d’une moyenne d’âge de 13,59 ans composaient le groupe de l’EPR. Les participants du groupe de l’EPR ont été diagnostiqués comme ayant un trouble obsessionnel-compulsif (TOC). Les familles ont effectué ce qui suit avant et après le traitement : Brève entrevue téléphonique avec l’enfant et la famille (BCFPI), questionnaire Conners pour les parents, l’échelle d’évaluation du TOC développée par le National Institution of Mental Health (NIMH) et un sondage sur la satisfaction. Les cliniciens ont rempli l’échelle d’évaluation fonctionneLes parents et les travailleurs en établissement ont été invités à participer à la première séance, et à la deuxième moitié des sixième et huitième séances. L’approche de traitement s’inspire fortement des protocoles présentés dans le livre OCD in Children and Adolescents : A Cognitive-Behavioural Treatment Manual [10]. Le principe général du groupe était de réduire l’anxiété entourant les pensées intrusives et obsessionnelles afin que le client ne soit plus obligé de s’engager dans des rituels longs, embarrassants ou perturbateurs pour atteindre une certaine paix intérieure. lle pour enfants et adolescents (CAFAS). Le groupe de l’EPR se réunit une fois par semaine pour huit séances de 60 à 90 minutes.

Les parents et les travailleurs en établissement ont été invités à participer à la première séance, et à la deuxième moitié des sixième et huitième séances. L’approche de traitement s’inspire fortement des protocoles présentés dans le livre OCD in Children and Adolescents : A Cognitive-Behavioural Treatment Manual [10]. Le principe général du groupe était de réduire l’anxiété entourant les pensées intrusives et obsessionnelles afin que le client ne soit plus obligé de s’engager dans des rituels longs, embarrassants ou perturbateurs pour atteindre une certaine paix intérieure.

Tableau 1 : Mesures

Brève entrevue téléphonique avec l’enfant et la famille (BCFPI)

La BCFPI [5] est une entrevue standardisée de 81 questions qui évalue la nature et la gravité des problèmes des enfants. Il s’agit de la mesure de réception des demandes obligatoire utilisée par tous les centres de santé mentale pour enfants de la province de l’Ontario.

Questionnaire Conners pour les parents – révisé (L)

Les sous-échelles figurant dans le Conners pour les parents [7] comprennent : trouble d’opposition, problèmes cognitifs/inattention, hyperactivité, anxiété/timidité, perfectionnisme, problèmes sociaux, psychosomatique, indice TDAH, agitation/impulsivité, labilité émotionnelle, total de l’indice global de Conners, DSM-IV : Inattention; DSM-IV : Hyperactif-impulsif; DSM-IV : Total.

Institut national de la santé mentale (NIMH; échelle pour le TOC)

L’échelle globale OC du NIMH [10] est une échelle de notation largement utilisée pour mesurer la gravité et les changements de gravité du trouble obsessionnel-compulsif. Elle est remplie par l’enfant avec une aide en fonction de son âge.

L’échelle d’évaluation fonctionnelle pour enfants et adolescents (CAFAS)

La CAFAS [8] est un outil de notation multidimensionnel du niveau de fonctionnement. Cette mesure consiste en des sous-échelles évaluant la déficience fonctionnelle dans huit domaines : école/travail, domicile, collectivité, comportement envers les autres, humeurs et émotions, automutilation, toxicomanie et pensée.

Résultats

Le NIMH a indiqué que le niveau global de détérioration du TOC des enfants et des jeunes, t (10) = 3,79, p a diminué à la suite du traitement (voir figure 1). La CAFAS, les difficultés à la maison, t (6) = 3,11, p < 0,05, comportements envers les autres, t (6) = 2,83, p < 0,05 et ensemble des problèmes, t (6) = 3,39, p < 0,05, les sous-échelles ont démontré une diminution entre l’avant-traitement et l’après-traitement (voir la figure 2). Les sous-échelles de Conners pour l’inattention, t (3) = 3,40, p <0,05, le comportement d’opposition, t </0,05,>(3) = 6,55, p < .01, et le total du DSM-IV, t (3) = 3,40, p < 0,05 ont démontré une diminution entre l’avant-traitement et l’après-traitement. La BCFPI, « participation sociale », t (7) = 3,51, p < 0,01a démontré une augmentation.

Discussion

D’après les résultats, l’EPR est une approche de traitement efficace pour traiter la symptomatologie liée au SGT+ et au TOC chez les enfants et les jeunes très complexes. Plus précisément, une réduction des symptômes obsessionnels-compulsifs a été constatée en comparant les mesures prises avant et après. Le retrait social et l’anxiété ont diminué tandis que l’engagement et la participation sociale se sont améliorés au cours du traitement, ce qui suggère une réduction de l’anxiété, de l’isolement et une amélioration de la qualité de la vie sociale des enfants et des jeunes. De plus, l’intervention a permis de réduire les comportements de défiance, les problèmes globaux et les problèmes de comportement envers les autres. Les résultats indiquent une réduction globale des symptômes et une amélioration de la qualité de vie des enfants, des jeunes et de leurs familles.

Cette recherche a été financée en partie par le Centre d’excellence, Évaluation du projet. Subvention n° PEG 160206-006