L’Atelier de dépannage pour les freins s’efforce d’accroître la prise de conscience, la compréhension, l’accommodement et la gestion des troubles de « fuite aux freins » chez les familles et au sein des communautés que nous desservons. Nous apportons du soutien qui répond à la question « Qu’est-ce qui t’est arrivé? » plutôt qu’à « Qu’est-ce qui cloche chez toi? ».

Nous travaillerons également avec votre famille pour éliminer ou réduire les comportements problématiques. Qu’un comportement problématique soit causé par une « fuite aux freins » ou non, quand ça dérange, ça dérange. Nous sommes tous d’accord que les comportements problématiques doivent être traités.

Pour éliminer les comportements problématiques, deux conditions doivent être réunies. La personne concernée doit avoir la capacité et le désir d’« actionner les freins ».

Différentes solutions s’imposent pour chaque condition. Ce qui s’avère le mieux pour améliorer le désir d’une personne d’actionner les freins ne le sera pas pour améliorer sa capacité d’actionner les freins.

Pour améliorer la capacité (aptitudes), nous avons recours à des méthodes fondées sur des données probantes. Ces traitements sont notamment l’EPR (exposition avec prévention de la réponse), la CBIT (Comprehensive Behavioural Intervention for Tics [intervention comportementale exhaustive dans les tics)]), les CPS (Collaborative and Proactive Solutions [solutions collaboratives et proactives]), la CCT (Thérapie cognitivo-comportementale) ou différents médicaments.

Pour améliorer la volonteé (motivation), nous avons également recours à des méthodes fondées sur des données probantes. Les outils cognitifs servent à influencer la disposition d’une personne à changer. De plus, les conséquences positives et négatives peuvent servir, au besoin, à accroître la motivation et l’effort (p. ex. pour participer au traitement).

Nous mettrons l’accent sur l’ensignement des aptitudes nécessaires pour gérer les « fuites aux freins ». Le plus souvent, c’est le manque d’aptitudes – et non le manque de motivation – qui explique les difficultés que connaissent nos clients. De plus, les familles savent le plus souvent comment motiver, mais à elle seule cette méthode ne suffit pas.

L’Atelier de dépannage pour les freins appuie l’utilisation des conséquences (surtout les conséquences positives) des manières suivantes :

  • Les conséquences comme « signalisation routière ». Les personnes qui ont des « fuites aux freins » peuvent avoir besoin d’un cadre de soutien (« échafaudage ») pour rester dans la bonne voie (p. ex. structure cohérente, repères visuels). L’utilisation pour un bref instant et dans le moment présent des conséquences peut également établir des « panneaux de signalisation routière » en empêchant que des distractions à court terme nuisent à l’atteinte des intentions et des objectifs à court terme de la personne.
  • Les conséquences naturelles réelles fonctionnent mieux pour les personnes qui ont des « fuites aux freins ». C’est pourquoi, à l’Atelier, on les préfère aux récompenses et punitions artificielles.
  • Enfin, les châtiments corporels (p. ex. une fessée) ne sont ni recommandés, ni appuyés, dans l’approche prônée dans le cadre de l’Atelier de dépannage pour les freins.