Famille de l’amarante (Amaranthaceae) :
Amaranthus palmeri Watson
Code OEPP :
AMAPA
Autres noms communs :
Herbe à cochons; palmer amaranth

Caractéristiques

Cycle vital :
Espèce annuelle.
Propagation :
Se reproduit par graines. Plante dioïque, les plantes ont des fleurs uniquement mâles ou uniquement femelles.
Levée :
Au printemps, souvent après l’arrivée du chénopode blanc.
Distribution et habitat :
Cette mauvaise herbe n’est pas établie au Canada, cependant des cas isolés ont été observés dans le sud de l’Ontario près de la frontière américaine. C’est une plante indigène du sud des États-Unis dont la distribution s’accroît de plus en plus vers le nord ayant maintenant atteint l’État du Michigan.
Compétition :
Selon Legleiter et Johnson (2013), les amarantes de Palmer poussent rapidement, jusqu’à 5 à 8 cm par jour. Les pertes en rendement des récoltes causées par cette mauvaise herbe peuvent s’élever jusqu’à 70 % dans le cas du soya et du maïs.
Résistance :
Nous avons décidé d’ajouter cette mauvaise herbe dans ce guide pour souligner l’importance d’identifier rapidement l’amarante de Palmer dans les champs et être capable de l’éradiquer avant qu’elle ne puisse s’établir de façon marquante en Ontario. Aux États-Unis, plusieurs populations de l’amarante de Palmer sont devenues résistantes à de nombreux herbicides.

Indices pour une identification rapide

Plantule

Cotylédons :
Allongés et minces.
Premières feuilles :
Elles sont rondes à ovales avec un sommet obtus se terminant en une encoche. Le pétiole est plus long que le limbe de la feuille.

Plante adulte

Feuilles matures :
Elles sont ovales ou en forme de losange (lancéolées angulaires) avec un sommet fuselé. Souvent, la marge des feuilles est sinuée. Les pétioles sont généralement minces et plus longs que le limbe des feuilles. C’est une caractéristique importante de l’amarante de Palmer qui aide à sa distinction parmi les autres espèces d’amarante. De plus, certaines plantes peuvent avoir une marque blanche ou grise en forme d’un V situé sur le limbe des feuilles.
Tige :
La tige est lisse et glabre et peut atteindre 1.5 à 2.5 m de hauteur. Les feuilles sont alternes.
Inflorescences :
Elles sont formées de longs épis, similaires à ceux de l’amarante tuberculée, mais beaucoup plus longs, jusqu’à 90 cm de longueur, (Legieiter and Johnson, 2013). Seulement les plantes femelles produisent des graines.
Racines :
Pivotantes.

Ne pas confondre avec

L’amarante à racine rouge :
La tige de l’amarante à racine rouge est densément recouverte de poils courts tandis que celle de l’amarante de Palmer est lisse et glabre. De plus, le pétiole de l’amarante de Palmer est plus long que le limbe de la feuille tandis que celui de l’amarante à racine rouge est plus court.
L’amarante de Powell :
La partie supérieure de la tige de l’amarante de Powell est garnie de poils tandis que celle de l’amarante de Palmer est toute lisse et glabre. De plus, le pétiole de l’amarante de Palmer est plus long que le limbe de la feuille tandis que celui de l’amarante de Powell est plus court.
L’amarante tuberculée :
Le pétiole de l’amarante de Palmer est plus long que le limbe de la feuille tandis que celui de l’amarante tuberculée est plus court.
 
Une jeune plantule d’amarante de Palmer; à ce stade elle ressemble aux autres espèces d’amarante mais notez que les pétioles de cette jeune pousse sont très longs
Une jeune plantule d’amarante de Palmer; à ce stade elle ressemble aux autres espèces d’amarante mais notez que les pétioles de cette jeune pousse sont très longs.
Vue latérale du pétiole qui est souvent plus long que le limbe de la feuille
Vue latérale du pétiole qui est souvent plus long que le limbe de la feuille.
Avant la floraison, les feuilles matures de l’amarante de Palmer ont une forme lancéolée angulaire typique
Avant la floraison, les feuilles matures de l’amarante de Palmer ont une forme lancéolée angulaire typique.
Les inflorescences de l’amarante de Palmer forment de très longs épis
Les inflorescences de l’amarante de Palmer forment de très longs épis.